Avant d’être promu à ce poste, le général Béréna était un conseiller spécial du président de la République togolaise, Faure Gnassingbé. Né en 1953 à Pya-Gnama, au Togo, le nouveau commandant de l’Onuci est entré dans l’armée togolaise en 1976. Après avoir gravi des échelons, il est porté en 1993 à la tête d’un régiment motorisé de réaction rapide. Entre 1994 et 1998, il commande un régiment parachutiste, puis d’infanterie de 1998 à 1999, date à laquelle il a été nommé Chef d’Etat-major général des Armées du Togo. Il restera à ce poste jusqu’en 2009.

Le général Béréna ajoute à son parcours le titre de commandant d’un secteur au sein de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda(MINUAR). Il a également servi au sein de la force militaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Ecomog) en Guinée-Bissau. C’est donc un homme d’expérience que le Secrétaire général de l’Onu a placé aux commandes de l’Onuci. Tout compte fait, il aura à gérer une situation en détérioration sur le terrain.

En effet, les combats font toujours rage entre les partisans des deux camps, et les soldats de l’Onuci font régulièrement objet d’attaques de la part des partisans du président sortant Laurent Gbagbo. On se souvient qu’un leader du même camp appelait la semaine dernière les jeunes à « rejoindre l’armée » tandis que les forces nouvelles qui soutiennent le président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, promettent de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Les habitants d’Abidjan continuent quant à eux de fuir les zones de combats.

Dans le même temps, Paris invite les forces onusiennes à jouer plus efficacement leur rôle. Précisant que l’usage de la force n’est pas exclu lorsqu’il devient nécessaire. o

Jacques Théodore Balima

L’Observateur Paalga