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D’une déclaration à l’autre : La guerre des mots entre pyromanes et pompiers

Publié le jeudi 17 mars 2011 à 00h23min

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Les émeutes suscitées suite aux événements de Koudougou auront fait tomber les masques dans la classe politique burkinabè. Pendant que certains leaders invitent les manifestants à se ressaisir et préserver les biens publics et privés, d’autres les encouragent à la casse à travers des motions de soutien et la distribution des espèces sonnantes et trébuchantes.

Certes, la crise sociale dans un pays est souvent à l’avantage de l’opposition. Mais, c’est aussi une réalité que nul n’est à l’abri lorsque la quiétude sociale est menacée. C’est dire qu’il faut éviter de se délecter systématiquement de toute situation de crise d’autant qu’elle peut dégénérer en des conséquences néfastes qui n’épargnent personne qu’on soit pour ou contre le régime. Mais enfin ! Nous vivons dans une société où les situations dramatiques constituent des fonds de commerce pour certains. Soit dit en passant, face aux actes de vandalisme déclenchés depuis les événements de Koudougou, nombre de leaders politiques et de la société civile ont pu afficher le degré d’amour qu’ils ont pour leur patrie.

Pendant que le CDP appelle « la jeunesse scolaire et estudiantine à faire encore et toujours preuve de discernement et de maturité pour la résolution de leurs préoccupations légitimes dans le sens bien compris de leurs intérêts et de ceux de la Nation entière », Hermann YAMEOGO de l’UNDD, lui, avec un cynisme bien poussé dit comprendre ces manifs et que « c’est tout naturellement » qu’il est « derrière la jeunesse de Koudougou » et qu’il a en conséquence appelé ses « structures à la mobilisation ». Le chef de file de l’opposition, Me Bénéwindé SANKARA ne fait pas mieux dans sa déclaration sur ces événements.

Il n’a pas pipé mot concernant les actes de vandalisme qu’il aurait d’ailleurs, selon certaines indiscrétions, contribué à alimenter dans sa propre province. Si cette information venait à se confirmer, on trouverait suicidaire qu’un leader politique accepte de mettre le feu chez lui. Au niveau des organisations de la société civile, c’est la discordance des voix entre les acteurs. Le collectif syndical CGT-B sans aucune préoccupation pour la destruction des biens publics et privés se contente de lancer « un appel à la mobilisation à l’ensemble de ses militantes et militants, à tous les travailleurs ». Si ce n’est que ce genre de posture, aux antipodes du code de bonne conduite d’une structure de la société civile, ne fait que détériorer le climat social.

La FEDAP-BC, une autre organisation de la société civile, elle, joue beaucoup plus sur le front de l’apaisement social. Ainsi, tout en comprenant « la vague d’indignation spontanée provoquée par ce décès ainsi que l’élan de solidarité du milieu scolaire et estudiantin », elle appelle cependant les uns et les autres « à la retenue afin que les réactions incontrôlées de vengeance ne continuent d’entrainer d’autres victimes ». En tout cas, les Burkinabè auront à découvrir à travers ces événements de Koudougou qui sont réellement ses leaders politiques et de la société civile. Ils sauront désormais quels sont ceux qui œuvrent réellement pour un Burkina apaisé.o

Drissa TRAORE

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 17 mars 2011 à 11:00, par Yero Salomon En réponse à : D’une déclaration à l’autre : La guerre des mots entre pyromanes et pompiers

    C’est honteux cet article. Le peuple connait les siens depuis le 13 decembre 1998.

  • Le 17 mars 2011 à 13:01, par IRA Zakaria En réponse à : D’une déclaration à l’autre : La guerre des mots entre pyromanes et pompiers

    J’ai le cœur brisé en voyant l’avenir de mes enfants pris en otage.Je vais simplement dire à ceux-ci, élèves et étudiants,de grâce,qu’ils sachent que ceux qui les éloignent des classes n’ont pas leurs enfants parmi eux. Ils les ont placés en dehors du continent dans le simple but de revenir les embaucher très bientôt.Alors ayez pitié de nous vos parents sans moyens de vous envoyer à l’extérieur.

  • Le 17 mars 2011 à 14:22, par shynkoy En réponse à : D’une déclaration à l’autre : La guerre des mots entre pyromanes et pompiers

    mr le journaliste d,investigation votre analyse n,est pas de celle qui apaise non plus puisque vous prenez partis et sans preuve a l,apuis, pour le cdp et la fedap ou je ne sais quoi encore qui pour des paris au pouvoir ne peuvent que vouloir l,apaisement puisqu,il sont a la base de cette crise actuelle en voulant mentir au peuple au debut come il ont l,habitude. de la a acuser herman et maitre sankara c,est chercher des bouc emissaire et d,ailleurs c,est le role de l.oposition sinon qui le fera qd les eleves manifeste pacifiquemen on tire sur eux dites moi meme en voulant la paix et la stabilites ds notre pays on ne peut pas rester de marbre fasse a ses crimes le but des eleves n,est pas de metre le pays en feux mais que les autorites comprenent qu,il doivent cesser leurs mauvaises pratiques........

  • Le 17 mars 2011 à 17:38 En réponse à : D’une déclaration à l’autre : La guerre des mots entre pyromanes et pompiers

    Je suis d’accord avec ceux qui déplorent les casses. L’auteur de cet article pense que les Burkinabè ne peuvent pas manifesté leur mecontentement sans qu’il y est un opposant derriere. La derniere présidentielle en est la preuve. On a pas besoin des opposants ou du parti au pouvoir pour prendre notre destin en main. Je trouve cet article ridicule et insultant. Il ecrit si cette information venait a etre confirmee, qui va la confirmé. Si vous n’avez pas de preuve, eviter de nous emmerde avec ce genre d’information.

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