En effet, si on s’en tient à cette discussion, c’est comme si les résultats de la Commission ayant travaillé sur la question ont été adoptés et il ne reste que l’application. Ce qui est manifestement faux. Et les conseillers de l’UNIR/PS n’ont malheureusement pas eu l’élégance intellectuelle de dire à l’opinion que les résultats de la commission ad hoc ne sont que des propositions et que copie des résultats a été envoyée dans chaque mairie d’arrondissement et à tous ceux qui le veulent pour faire des propositions.

Ce qui veut dire que sur la question, rien, absolument rien n’a été encore adopté ; et est vraiment injuste, voire indécent de faire croire que les différentes propositions ont été adoptées. C’est donc de la pure intoxication que ce sont livrés nos chers conseillers de l’UNIR/PS. Des conseillers qui selon les dires du président du groupe municipal du CDP ont décidé durant leur mandant de voter contre pour toute proposition ou décision, sauf celle relative aux perdiems. C’est tout dire. Convaincus que le problème de la gestion des cimetières et des pompes funèbres est un problème hautement sensible, et la situation nationale, avec les différentes manifestations aidant, les conseillers sankaristes veulent profiter pour se faire entendre et espérer des dividendes politiques.

En somme, se baser de la question de la gestion des cadavres pour se faire une santé politique, si ce n’est pas de la nécrophagie, ça y ressemble. Et on comprend aisément le courroux du président du Groupe municipal CDP, notre confrère maire de l’arrondissement de Baskuy, Marin Casimir ILBOUDO lorsqu’il dit : « C’est bien le propre de politiciens en manque d’initiatives qui versent dans la mauvaise foi manifeste, la délation et la désinformation. Cependant, il est nauséabond de vouloir profiter de la douleur et de l’émotion légitimes des populations suite aux douloureux et regrettables évènements de Koudougou et autres communes pour battre campagne avant l’heure dans l’espoir de s’attirer les faveurs de l’électorat au moment opportun… »

Que dire de la réorganisation et de la gestion des pompes funèbres ?
Sur cette question, on pourrait dire que la commune a même mis du temps avant d’entamer le processus de la réorganisation. Mais cela peut se comprendre aisément dans la mesure où la sensibilité de la question exige doigté, partage d’expérience, concertation et tact. C’est pourquoi, la commune s’est entourée de toutes les précautions nécessaires. En témoigne la composition de la commission ad hoc et les voyages d’études de cette commission dans plusieurs pays tels le Bénin, le Ghana… et à Bobo-Dioulasso. Maintenant quant à la tarification et autres aspects de la question, rien n’étant encore arrêté, il appartient aux citoyens de tous bords de faire des propositions qui seront certainement prises en compte en temps opportuns.

En attendant, on peut une fois de plus affirmer que la sortie des conseillers de l’UNIR/PS est inopportune et même inopérante, si l’objectif est d’espérer une quelconque dividende politique. « L’information frappée d’un éclairage intolérant et d’une intensité partiale, devient pire que mensonge », disait Alexandre ARNOUX (1873). A méditer par… les conseillers de l’UNIR/PS.o

Ben Alex BEOGO

L’Opinion