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CATASTROPHE AU JAPON : Quand dame nature dicte sa loi

Publié le mardi 15 mars 2011 à 00h59min

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La nature, dit-on, même dans son silence le plus absolu, est violente. Et l’Homme, dans sa quête permanente d’un mieux-être, en est conscient, si bien qu’il s’emploie au prix de mille et un exercices à la dominer. Ainsi, pour lutter contre le froid, on a inventé des manteaux, pour contrer certaines endémies humainement ravageuses, on a conçu et développé la médecine, et pour réduire les distances physiques, on a créé des moyens de déplacement adaptés auxquels on a adjoint les Technologies de l’information et de la communication (TIC).

En vérité, sans entrer dans les vaines polémiques qui opposent constamment religion et science, il est de bon aloi de rappeler que les progrès technologiques ont beaucoup contribué à réduire l’angoisse existentielle de l’Homme dont parlait tant le tonsuré philosophe Blaise Pascal. Mais avec une indifférence parfois déconcertante et un calme hallucinant, dame nature n’en a cure et de façon synchronique ou diachronique, n’a de cesse d’exhumer son hégémonie, rappelant ainsi à l’Homme qu’elle est invincible et intraitable.

La preuve, si besoin en est, c’est que le Japon autrement appelé Pays du soleil levant, l’un des pays au monde dont la technologie est en pointe, vient de connaître, le 11 mars dernier, le tremblement de terre le plus puissant de son histoire. D’une magnitude à même de défier l’échelle de Richter (8,9), ce double cataclysme (séisme et tsunami) a fait, à ce jour, un triste bilan provisoire de près de 1000 morts et de nombreux disparus. Et, brochant sur le tout, ce drame, combien douloureux comme pour rappeler qu’un malheur ne vient jamais seul, a engendré le risque d’une catastrophe nucléaire de grande ampleur à l’image de Tchernobyl, que tentent à tout prix de désamorcer les autorités japonaises.

Qu’il soit permis de rendre un hommage appuyé au peuple nippon dont la discipline, le flegme et la culture du risque ont permis de circonscrire les dégâts déjà immenses. C’eût été sous d’autres cieux que l’apocalypse aurait eu lieu. Si par civilisation, on entend aussi la capacité de chaque peuple, en fonction de son milieu, à s’adapter en trouvant des parades à tous les aléas possibles, témoignant ainsi d’un progrès humain, le peuple nippon, sans dithyrambe, aura prouvé au reste du monde sa singularité et son culte permanent du danger. C’est tout à son honneur, même si la probable fuite radioactive que l’on redoute à présent relance le débat sur les enjeux et les dangers du nucléaire. En effet, il ne fait aucun doute que les anti-nucléaires saisiront l’opportunité pour se faire entendre, n’en déplaise aux scientistes ou prétendus tels.

Bref, le plus urgent aujourd’hui, c’est comment faire pour secourir le peuple japonais réputé pour sa charité, et qui, selon l’histoire, revient de loin depuis le drame de Hiroshima et Nagasaki ? Un peuple qui, même à rude épreuve, arrive jusque-là à faire face à la situation, en témoignent les secours apportés aux nombreux sinistrés privés d’eau et d’électricité. Les Occidentaux, illico presto, ont déployé des secours d’urgence. Mais quid des Africains ? Eux qui, très vulnérables, n’hésitent pas à tendre la sébile à la moindre catastrophe, avec en prime des décibels. Connus pour leur légendaire hospitalité, les Africains doivent eux aussi apporter leur quote-part dans la résolution du drame japonais, ne serait-ce que par un geste de bonne volonté à l’aune de leur misère.

Boundi OUOBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2011 à 01:16, par Formose En réponse à : CATASTROPHE AU JAPON : Quand dame nature dicte sa loi

    C vraiment terrible cette situation ! Meme a 3 heures de vol d’oiseau a Taiwan,la crainte de la radio activite est permanente.Ici la capitale Taipei reste vigilente quant a la mise sur pied des mesures preventives.Depuis lors nous avons eu plusieurs seismes faibles aux larges de Jilong.Le vent glacial qu’a entraine le Tsunami en ce debut de printemps est un signe palpable de la gravite de la situation !

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