LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE AU NIGER : L’opposant Mahamadou Issoufou passe haut la main

Publié le mardi 15 mars 2011 à 00h59min

PARTAGER :                          

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Niger a publié le 14 février 2011, soit 72 heures après les votes, les résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle. Ces résultats donnent pour vainqueur le candidat Mahamadou Issoufou du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), Tarayya avec 57,95% des voix. Son adversaire Séini Oumarou du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) Nassara, a obtenu 42,05% des voix.

Les militants du PNDS peuvent enfin jubiler. En effet, leur candidat Mahamadou Issoufou, a été déclaré, hier 14 février 2011, vainqueur de l’élection présidentielle avec 57,95% des voix par la CENI. Il a fallu 19 ans de lutte pour que l’opposant historique, âgé de 59 ans, brigue la magistrature suprême. L’annonce de ces résultats par la CENI a libéré ses partisans qui dès la veille, c’est-à-dire le 13 février 2011, étaient très optimistes et près à manifester leur joie au regard des résultats qui leur parvenaient des 266 communes que compte le Niger. Disons que nous avons effectué un tour dans les directions de campagne des deux candidats à la veille de la publication des résultats pour nous imprégner de l’ambiance qui y prévalait et surtout savoir dans quel esprit les militants attendaient ces résultats.

C’est au niveau de la direction de campagne du PNDS que nous nous sommes d’abord rendu. A notre arrivée, des groupuscules étaient rassemblés selon le genre, voire l’âge. Les militants étaient visiblement tous confiants, pour ne pas dire convaincus de la victoire de leur candidat. Pourtant, la CENI n’avait pas encore donné de tendances encore moins les résultats permettant de savoir qui des deux candidats briguerait la magistrature suprême. L’optimisme des militants du PNDS se traduisait par le fait qu’ils avaient mis un dispositif en place leur permettant de recevoir tous les résultats des votes dans les différents bureaux de vote.

Une cellule informatique chargée de compiler et de traiter les résultats était également mise sur pied. Cette cellule, selon un de ses membres, était en contact avec les éléments sur le terrain qui lui communiquaient toutes les données. En tout cas, chaque groupuscule avait une tâche précise. Ce qui nous amène à dire que le PNDS n’a pas fait les choses dans la dentelle. C’est une véritable machine électorale que le parti avait mis en place et qui permettait aux militants d’affirmer que la victoire de leur candidat était assurée. "Nous attendons les résultats officiels de la CENI sinon, nous avons mis en place un dispositif de recueil de données des résultats à travers notre division informatique.

Les jeunes du parti ont veillé hier pour recueillir les résultats. Et à l’heure actuelle avec 93% des résultats, notre candidat a plus de 60% et est certainement le vainqueur de ce scrutin.", a confié Kané Aïchatou Boulama du département mobilisation à la direction de campagne du PNDS. Pour elle, plusieurs stratégies de mobilisation des femmes ont été utilisées. Il s’agit, entre autres, de la campagne de proximité, du porte-à-porte, des conférences, etc. A l’en croire, les femmes ont joué un rôle prépondérant en termes de mobilisation des électrices le jour du vote mais aussi en ce qui concerne la supervision du scrutin. Elle a affirmé que les femmes ont constitué 31 équipes de supervision qui ont sillonné plusieurs bureaux de vote pour relever les irrégularités et les communiquer à la base afin que la direction puisse saisir la CENI.

Sans donner un chiffre précis, Mme Kané a soutenu que d’importants moyens financiers et logistiques ont été déployés par le parti et les militants à travers des contributions individuelles.

"Nous vivons un moment historique"

La période d’attente des résultats constituait pour les militants du PNDS un moment historique. "Nous vivons un moment historique. Cela fait 19 ans que nous nous battons aux côtés de Mahamadou Issoufou et cela fait également 19 ans que nous attendons ce moment historique. Nous attendons avec impatience la publication des résultats officiels par la CENI pour manifester notre joie et notre gratitude à l’endroit du peuple nigérien qui a voté pour notre candidat.", a soutenu Mme Kané. Pour sa part, Mariama Ahmed Alhassane, conseillère régionale du PNDS à Maradi, débordait de joie. "Je ne sais même pas comment exprimer ma joie. Nous avons veillé hier.

Depuis le premier tour, je ne doutais pas de la victoire de notre candidat. Je savais qu’un jour, il serait élu président de la République du Niger", a-t-elle ajouté. Au niveau du groupuscule qui était installé à l’entrée du bâtiment de la direction de campagne, certains avaient le téléphone collé à l’oreille tandis que d’autres calculaient les derniers résultats des votes qui leur parvenaient des régions. Si du côté du PNDS, on criait déjà victoire, ce n’était pas le cas au niveau de la direction de campagne de Séini Oumarou du MNSD. A notre arrivée dans les lieux, aux environs de 16 heures, certains militants étaient en pleine communication pendant que d’autres priaient certainement pour implorer la grâce de Dieu afin que leur candidat soit élu. Mais les responsables savaient déjà que les carottes étaient cuites.

Selon le président de la commission communication de la campagne de Séini Oumarou, Ousséini Salatou, les résultats qu’ils recevaient en provenance des 266 communes que compte le pays leur permettait d’affirmer que leur adversaire est en avance sur leur candidat. Car il a fait le plein des voix dans les régions de Maradi, Zender et dans bien d’autres régions. "Nous avons eu 32 partis en face de nous. Nous avons aussi vu comment les votes se sont déroulés dans certaines régions.

"Nous perdons mais dans la dignité"

Donc, nous perdons mais dans la dignité", a-t-il annoncé tristement. Il a déclaré que le parti fera des recours sur la base des éléments de preuve qu’il a. Mais il appartient au Conseil constitutionnel d’apprécier, a-t-il dit. Il a toutefois rassuré que son parti respectera la décision du Conseil constitutionnel. M. Salatou a relevé que l’adversaire qui avait promis de battre son candidat avec 70% des voix ne pourra pas réaliser son pari, car le MNSD totalisait plus de 40% des voix même si elles n’étaient pas encore confirmées par la CENI. Il a dit que le parti va se préparer pour les prochaines consultations. Mais d’ores et déjà, il en tire des leçons sur l’organisation de ce scrutin, notamment sur la qualité des cartes d’électeur, a-t-il conclu.


Les résultats de la CENI

- Nombre d’inscrits : 6 740 046

- Nombre total de votants : 3 246 632

- Bulletin nuls : 104 745

- Suffrages exprimés valables : 3 141 887

- Taux de participation : 48,17%

- Taux d’abstention : 51,83%

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 mars 2011 à 09:37 En réponse à : SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE AU NIGER : L’opposant Mahamadou Issoufou passe haut la main

    Nous sommes dejà en MARS.Veuillez corriger l´erreur , car ce dossier sera sans doute archivé et ce serait domage car apres un certains nombre d années on ne se rendra plus compte si cette date du 14 fevrier etait une erreur..Alors MARS au lieu de fevrier.

    Merci

    Et vive la democratie au Niger et que ca se poursuive et contamine les autres pays africains qui sont loin de cette ligne

  • Le 15 mars 2011 à 11:59, par LEPEN FASO En réponse à : SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE AU NIGER : L’opposant Mahamadou Issoufou passe haut la main

    Une fois de plus je me vois dans l’obligation de vous corriger. Après avoir corrigé l’année du FESPACO cette fois c’est le mois. Pour un quotidien en ligne aussi consulté je pense que vous devriez mettre du sérieux pour les dates des évènements que vous commentez.Merci.

  • Le 15 mars 2011 à 20:48, par TZ En réponse à : SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE AU NIGER : L’opposant Mahamadou Issoufou passe haut la main

    Je crois vraiment que les journalistes doivent faire l’effort de relire leurs articles ou de les faire relire avant de les publier. En dehors des erreurs sur les dates, le journaliste écrit " Il a fallu 19 ans de lutte pour que l’opposant historique, âgé de 59 ans, brigue la magistrature suprême". Cela nous révèle que notre cher journaliste ne comprend pas du tout le sens du mot "briguer". Briguer signifie postuler, chercher à obtenir et non gagner. C’est très ridicule d’employer des termes qu’on ne maîtrise pas. Il ne faut jamais hésiter de faire recours au dictionnaire. On ne connait jamais assez.... soyons modeste...

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique