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Halidou Ouédraogo : "Compaoré nous a compris…"

Publié le samedi 25 septembre 2004 à 00h00min

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A la faveur de la tenue du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’Emploi et la lutte contre la pauvreté, votre quotidien, ’’Le Front’’ a échangé à bâtons rompus avec M. Halidou Ouédraogo, le défenseur des droits de l’homme burkinabé qui cumule la présidence de l’Uidh (Union internationale des droits de l’homme) et du Mbdhp (Mouvement burkinabé des droits de l’Homme et des peuples). Comme à son habitude, il n’a esquivé aucune question.

Le récent sommet de l’Ua sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté qui s’est tenu au Burkina les 8 et 9 septembre derniers, le laisse sceptique et dubitatif quant à d’éventuelles réponses aux questions de l’emploi. Pour lui, le déficit de bonne gouvernance qui semble être la chose la mieux partagée des Etats africains est un frein au développement du continent. Il fustige au passage l’attitude du président Obiang N’guema de Guinée-Equatoriale qui s’est rendu au sommet avec quatre avions.

Sur la question du respect des droits de l’homme, il s’est appesanti sur l’affaire Norbert Zongo. Il a déploré le fait que la justice n’aie pas encore fait la lumière sur cette affaire. Il a toutefois reconnu qu’elle a été à la base de réformes politiques notables qui constituent des avancées démocratiques. Ce sont la réduction et la limitation du mandat présidentiel, le bulletin unique, la création de la Ceni, etc. Il pense donc qu’à ce niveau, le président Compaoré les a compris.

Concernant la crise ivoirienne, il a reconnu qu’elle est complexe. Il soutient cependant que la structure qu’il dirige (Uidh) a joué sa partition. Pour lui, Compaoré a peut-être eu tort de donner asile aux ex-rebelles. Néanmoins, la tradition d’hospitalité du Burkina lui interdisait de refouler des Ivoiriens surtout que ceux-ci étaient en difficulté dans leur pays.

Mais, compte tenu de la nature de ces personnes, le pouvoir aurait dû se montrer plus vigilant. Cela dit, il estime que "la gestion de la crise incombe prioritairement aux autorités politiques et administratives ivoiriennes".

Tassigny Auriol (envoyé spécial à Ouaga)<br<
Le Front (Abidjan)

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