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Réformes politiques au Maroc : Mohamed VI prend les devants

Publié le vendredi 11 mars 2011 à 00h59min

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En effet, dans un de ses discours sur l’état du Royaume par suite de la flambée de violence qui ne cesse d’embraser le monde arabe, Mohamed VI n’a pas manqué l’occasion d’égrener un chapelet de réformes démocratiques, dont la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère « amazigh », « le renforcement du statut du premier ministre » et « la volonté d’ériger la justice en pouvoir indépendant ».

Signe des temps !
Avec un pouvoir chérifien dont les us et coutumes en matière de gestion de la chose publique semblaient immuables, en défiant généreusement le temps, ces mots du souverain qui affirme en outre que désormais le Premier ministre sera « pleinement responsable du gouvernement, de l’Administration publique et de la mise en œuvre du programme gouvernemental.

La consolidation de l’Etat de droit, l’élargissement du champ des libertés individuelles et collectives ainsi que le renforcement du systèmes des droits de l’homme dans toutes leurs dimensions figureront dans la prochaine réforme constitutionnelle » sonnent comme une révolution. Face à la bourrasque qui ne finit pas de malmener depuis ce premier trimestre de l’an de grâce 2011 bien de dirigeants du monde arabe, on ne peut qu’admettre qu’à travers ces nouvelles déclarations, le souverain chérifien a pris les devants.

Parce qu’il prévient le mal au lieu de le laisser s’installer insidieusement et gagner tout le corps sociopolitique avant de chercher à le soigner, on peut dire que le jeune roi a joué la bonne carte ; même si les manifestations du 20 février 2011, où des jeunes Marocains appelaient à plus de réformes politiques profondes, semblent avoir accéléré le processus, on ne peut que dire que le roi Mohamed VI a été bien inspiré de les avaliser sans trop se faire tirer l’oreille ; chose qui fait du Maroc le premier pays du monde arabe ayant programmé des réformes économiques et politiques. Une capacité d’anticipation qui lui permettra de se positionner sur l’échiquier régional et de préserver ainsi sa paix sociale.

Par Boureima Diallo

L’Observateur Paalga

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