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AN 1 DE L’UPC : "Le sentiment d’impunité doit cesser au Burkina"

Publié le jeudi 3 mars 2011 à 00h31min

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Il y a une année maintenant que l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a vu le jour. Pour commémorer cet anniversaire, plusieurs activités sont au programme et elles ont commencé avec une conférence de presse donnée le mardi 1er mars 2011 au siège du parti à Ouagadougou. Le bilan d’une année d’activités, l’actualité socio-politique au plan national et international étaient au menu des échanges avec la presse dirigés par le président de l’UPC, Zéphirin Diabré.

1er mars 2010-1er mars 2011, cela fait un an que l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a vu le jour. Pour célébrer ce premier anniversaire, le parti a prévu un certain nombre d’activités dont une conférence de presse qui s’est tenue le 1er mars dernier à son siège à Ouagadougou. Et actualité nationale oblige, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré a débuté sa déclaration liminaire par la flambée de violence qu’enregistre le Burkina suite au décès à Koudougou dans des conditions non encore élucidées, a-t-il fait savoir, de l’élève Justin Zongo. Ainsi, par la voix de son président, l’UPC exprime haut et fort son indignation face à « une répression féroce de la part des forces de l’ordre qui fauchent des vies humaines. »

C’est dans ce sens que Zéphirin Diabré et ses camarades interpellent vigoureusement les autorités à faire cesser immédiatement le sentiment d’impunité qui s’est installé au Burkina et qui, disent-ils, donne l’impression à certains que parce qu’ils sont détenteurs de la puissance publique, ils peuvent tout se permettre. L’UPC condamne, entre autres, l’usage de balles réelles par les forces de l’ordre contre les manifestants, exige que les responsables des tueries soient traduits devant les tribunaux et que justice soit rendue. Une année après son existence, ce parti constate que le diagnostic qui avait été fait lors de sa création, est plus que jamais d’actualité. Pour le parti du Lion, la conviction se renforce chaque jour que, sans alternance démocratique, le progrès tant souhaité par les Burkinabè sur le triple plan politique, économique et social n’aura jamais lieu.

Décidé à adhérer au Chef de file de l’opposition

Un an après, le parti dirigé par Zéphirin Diabré a installé des sections dans vingt-cinq provinces sur quarante-cinq et la toile continue de s’étendre puisque les installations se poursuivent et le parti ne manque pas de nombreux sympathisants hors du Burkina, a révélé son président. L’UPC se veut une force d’opposition républicaine, ferme et constructive et pour apporter sa contribution à l’alternance, elle a décidé d’adhérer au Chef de file de l’opposition et des démarches sont déjà entreprises dans ce sens. Mais, qu’est-ce qui a expliqué que le parti n’y ait pas adhéré dès sa naissance ou est-ce le fait qu’il pense pouvoir ravir le Chef de file de l’opposition lors des prochaines échéances électorales de 2012.

Pour le président Zéphirin Diabré, il n’en est rien de tout ça mais le parti venait de naître et il y avait une organisation en interne. Au sujet des réformes politiques, l’UPC croit, sur la base des déclarations du parti au pouvoir le CDP que l’une d’elles portera sur la modification de l’article 37 pour sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Elle se dit déjà opposée et fait la promesse de se battre jusqu’au bout pour faire respecter le principe de la limitation du mandat présidentiel. Face à la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire, l’UPC renouvelle son soutien aux démocrates ivoiriens qui se battent pour faire accepter la vérité des urnes au camp du président Laurent Gbagbo.

Par la même logique de soutien, le parti encourage les démocrates des pays arabes à persévérer pour faire aboutir les révolutions démocratiques qui sont en train de naître dans les pays comme la Tunisie, l’Egypte, le Yémen, la Libye, le Bahrein et bien d’autres. Il faut noter que dans le cadre de cet anniversaire, l’UPC prévoit le 5 mars une conférence publique des femmes UPC sur le thème "femmes et politique" ; une visite aux filles de Carmen Kisito aux 1200 logements le 8 mars et un meeting à la Maison du peuple le 19 mars 2011.

Antoine BATTIONO

Le Pays

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