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Autant le dire … : Au nom de la paix et de l’avenir de la nation

Publié le lundi 28 février 2011 à 01h55min

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La situation à Koudougou est imputable à nous tous. Koudougou, c’est notre responsabilité à tous. Qu’avons-nous fait pour éviter de tels cas ? Comme dirait quelqu’un, au pays du « yel kayé », il n’y a rien. Tout va bien, et pourtant.

Aussi, convient-il de rappeler à chacun de nous sa responsabilité devant l’histoire. Le cas de Koudougou n’est pas isolé. On en a connu ailleurs comme à Garango. Qu’avons-nous réellement fait pour en éviter de pareils ? Que devrons-nous faire pour éviter à l’avenir de tels cas. C’est là toute la question fondamentale.

A Koudougou, il n’est sans doute pas le moment d’incriminer qui que ce soit. Quand bien même, il est donné à chacun d’épiloguer, de penser et de dire ce qu’il pense. Mais notre responsabilité nous commande d’être très prudent et de saisir toute la mesure de la situation afin d’en mesurer l’ampleur et travailler à lui donner une issue heureuse.

C’est pourquoi, il est intéressant d’en appeler au bon sens de tous les acteurs (visibles ou non, pour ou contre, instigateurs et chercheurs de solutions) à faire en sorte que la paix qui a toujours caractérisé le Burkina Faso, et qui le caractérise encore ne soit perdue. Car en effet, l’actualité sous-régionale et africaine nous interpelle. En Côte d’Ivoire à côté, ce sont des milliers de citoyens qui ne le méritent pas qui sont en train de quitter leur ville, leur pays pour trouver asile ailleurs. Pour combien de temps ? En Libye, le spectacle est plus désolant, plus grave et plus inhumain.

Aussi, au sortir d’une élection présidentielle libre, d’événements heureux comme le cinquantenaire de notre indépendance que nous avons commémoré avec succès dans la cohésion et la fraternité (et que Koudougou va accueillir dans quelques mois seulement), il est important de se poser une question. Quel message fort devrons-nous donner à nos enfants afin d’en faire des hommes et des femmes dignes, intègres, de dialogue, de fraternité pour un Burkina Faso qui doit toujours aller de l’avant ? Dans la paix et la concorde.
Il nous semble que la situation de Koudougou est en train de nous donner des leçons. Non seulement de gestion de nos crises internes, mais de la vision que nous voulons et devons donner à toutes les actions qui conditionnent notre quotidien, mais également notre avenir commun.

Dans ce cadre, le gouvernement a déjà pris les devants. Même si certains pensent que c’est un peu en retard. Aussi, des éléments des forces de défense qui se sont injustement illustrés dans les événements de Koudougou sont aux arrêts et devront, si leur responsabilité est engagée, répondre devant la justice. Si des personnes étrangères à ces questions s’y sont injustement impliquées et ont eu des comportements irresponsables, elles répondront également. Dans tous les cas, il n’est pas dans l’intérêt du gouvernement, et de quiconque d’ailleurs, de chercher d’une manière ou d’une autre à cacher la vérité. Car, la sagesse africaine ne dit-elle pas que lorsque vous cachez la vérité en croyant qu’on ne vous voit pas, Dieu lui vous voit et tous ceux qui sont morts dans ces événements vous voient également.

Aussi, la justice est-elle, une fois de plus au coeur de cette question qui la met, comme bien d’autres, à l’épreuve. Le peuple burkinabé voudrait bien qu’elle joue son rôle en toute transparence, en toute indépendance. Il y va d’ailleurs de sa crédibilité et de la confiance qu’elle voudrait qu’on lui accorde. C’est pourquoi, dans la célérité, la transparence et l’engagement à servir le peuple, elle doit rendre ses conclusions. Qui permettent de situer les responsabilités et de prendre les mesures qui conviennent. Au nom de la paix et de l’avenir de la nation. Pour cela, nous devrons lui faire confiance, dans le calme.
Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 28 février 2011 à 10:07, par DIDIOUR En réponse à : Autant le dire … : Au nom de la paix et de l’avenir de la nation

    Salut !
    J’aime bcp cette tempérance qui consiste à éluder, contourner, user de circonvolutions et circonlocutions pour tenter de confondre tout le monde ;c’est la langue de bois du Français. Celle-là me rebute. Il y a eu événement, il y a des responsables. C’est l’organisation de la société qui les a commis de répondre à de telles situations. S’ils ont mal manœuvré, mon ami, y a pas de contours:ils sont responsables.Nous sommes d’un côté et eux de l’autre. Rejoignez les courageusement, convainquez les de changer, d’être moins arrogants, de savoir que les armes dont ils sont dotées ressemblent aux seringues du médecin et aux stylos et craies de l’enseignant...qu’ils n’utilisent pas pour faire mal aux patients et aux élèves à eux confiés, et de grâce, cessez de nous embarquer dans vos tentatives dilatoires de moralisation morbide, le temps ne s’y prête plus. La paix et l’avenir de la nation, nous recommandent-ils qu’en leur nom, on s’asseye et voir mourir nos frères ? Et d’être dynastiquement gouverné ad aeternam vitam par "ceux qui ne changeront pas leur manière de s’asseoir" ? Amicalement

    • Le 2 mars 2011 à 12:36, par Montana En réponse à : Autant le dire … : Au nom de la paix et de l’avenir de la nation

      Bien dit mon ami ! Il faut que l’auteur de cet article nous prenne au serieux. Comme le dirait le marechal ZONGO dans le titre Nicholas SARKOZY, "si tu n’a rien dire ...."
      En tous cas je ne me sens en aucun cas responsable de ces événement. Revoyez votre copie monsieur le journaliste de l’express.

  • Le 28 février 2011 à 10:31, par GROS COEUR En réponse à : Autant le dire … : Au nom de la paix et de l’avenir de la nation

    Attends tu parles de quelle justice ? Mon cher la justice du Faso agonise comme la morale. Ils sont peu nombreux les magistrats et avocats intègres. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Que chacun prenne ses responsabilités et la nation s’en portera mieux

  • Le 28 février 2011 à 14:54, par le gaulois En réponse à : Autant le dire … : Au nom de la paix et de l’avenir de la nation

    bonjour je suis profondément deçu par ce qui s’est passé ! un mort deux j ’en passe ! la gestion de la crise est plus que méprisable personne ne veux dire d’appliquer les lois et textes pour situer les responsabilités ! un mutisme exagéré et exalté par les MINISTRES CONCERNÉS n’en parlons pas du president du faso. pour une fois je demande au PF de s’exprimé publiquement et faire en sorte que la justice vive dans ce dramme ! vivement que la situation s’appaise pour le bien de tous !

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