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Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

Publié le vendredi 25 février 2011 à 01h10min

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Arsène Evariste Kaboré avait la possibilité, la plus évidente d’ailleurs, de devenir professeur d’Anglais. Mais, il en a décidé autrement. « Si je devais être professeur d’Anglais, j’aurais voulu que ce soit au niveau du supérieur », précise-t-il. Mais tout ça n’est plus à l’ordre du jour. C’est dans le journalisme qu’il évoluera. Diplômé de l’institut de journalisme du Ghana, titulaire d’un certificat en journalisme, publicité et TIC de l’université de Maryland aux Etats-Unis d’Amérique, en plus de sa maîtrise d’Anglais, Arsène Evariste Kaboré est, depuis février 2009, le rédacteur en chef de la télévision d’Etat, RTB. Feuilletons ensemble le carnet secret de ce journaliste anglophone.

Pendant qu’il effectuait son service national populaire en 1989 (actuel SND), le centre de formation professionnel de l’information (CFPI) décide de recruter des étudiants titulaires de la licence en Anglais. Arsène Evariste Kaboré et deux de ses camarades sont retenus. La formation se passe à l’institut du journalisme du Ghana à Accra. Au retour, il est affecté à la télévision nationale du Burkina où commence sa carrière de journaliste en juillet 1991. Jusqu’en 1997, il est reporter, spécialiste des questions politiques.

De 1998 à 2003, Arsène est aussi présentateur du journal à la télévision nationale.
Voix nonchalante, l’air calme, toujours taquin, Arsène Evariste Kaboré est cumulativement professeur d’Anglais au Centre de formation professionnelle de l’information (CFPI), correspondant associé de l’édition anglaise de l’agence Associated Press (AP) en plus de ses charges à la télévision nationale depuis 2000. C’est en février 2003 qu’il est appelé à la direction de la presse et de la communication de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), poste qu’il occupera jusqu’en novembre 2006. Lorsqu’il revient à la télévision nationale, il assure les rôles de chef d’édition et coordonnateur des grands évènements de la RTB/télé.

En février 2009, suite à un ensemble de changements opérés au sein de la maison, Arsène Evariste Kaboré est nommé rédacteur en chef de la télévision nationale du Burkina. Principal rôle : concevoir des émissions et coordonner l’ensemble des activités de la rédaction. Pas si compliqué, car, déjà, il a été concepteur de plan médias de plusieurs évènements majeurs de notre pays tels que le SIAO, le FESPACO, la SNC… Seulement, le travail devient plus intense maintenant.
Le travail d’organisation et de conception des émissions à l’approche des grands évènements lui incombe.

En cas d’échec, Arsène Evariste Kaboré est le premier responsable. Heureusement, ça n’arrive pas tous les jours puisqu’il bénéficie du soutien de l’ensemble de sa rédaction. Ce qui ne l’empêche pas de passer en moyenne 14 heures au bureau par jour (de 8h30 à 22h30). « Quand on réussit un évènement, j’oublie tout ce temps passé au bureau, mais quand vient l’échec, souvent je prends plusieurs jours pour me remettre car je considère cela comme un échec personnel », confie-t-il.

Pardon pour la torture

La pression est très forte et vient d’abord de l’intérieur de la maison, puis des téléspectateurs qui veulent voir absolument le programme qu’on leur a proposé. Au niveau politique, pas tant que ça. On nous répercute les évènements mais on ne nous impose pas ce qu’il faut faire.

L’autre difficulté, la plus angoissante d’ailleurs, c’est l’insuffisance du personnel au regard de la mission assignée à la RTB. Avec le chevauchement des évènements nationaux majeurs, Arsène Evariste Kaboré se voit obliger de torturer presque ses agents tellement le travail qu’il leur demande est énorme. C’est un travail intellectuel qui se prépare. « J’ai donc demandé un effort supplémentaire à mes gars et moi-même je leur ai demandé pardon pour ce que je leur fais subir », dit-il en parlant de la campagne présidentielle, le SIAO, la SNC, le cinquantenaire, a FILO… qui se sont déroulés en l’espace d’un mois. « S’il y a d’autres hommes pour nous appuyer, je les accueillerai les bras ouverts », souligne-t-il. Malheureusement, ce n’est pas lui qui décide à ce niveau.

Absorbé par le travail, très souvent, « je demande à ma famille de me comprendre et je fais des efforts pour être auprès d’eux autant que possible pour ne pas tuer mes relations amicales et même familiales ». « Ce n’est pas facile d’être en train de chercher à satisfaire les téléspectateurs et conserver ses relations sociales », reconnait-il. En plus de ses activités de rédacteur en chef de la télévision d’Etat, Arsène Evariste Kaboré est enseignant d’Anglais à l’ISTIC.

Il assure également des cours de pratique de télé aux étudiants de communication et journalisme de l’université de Ouagadougou, sans oublier les cours qu’il dispense à Apidon. Mais, le plus anglophone de la RTB/télé apprend toujours. Il fait actuellement un Master II en communication des entreprises à l’IAPM (Institut africain de professionnalisation de management). Ce qui lui laisse très peu de temps.

La politique ? Il affirme ne pas s’y connaître. Mais l’associatif, oui. AEK a milité dans l’Association des journalistes du Burkina (AJB). Il milite toujours dans l’association des anciens étudiants des USA du Burkina…
On ne regrette jamais d’avoir été journaliste, mais on n’y vient pas pour se faire de l’argent. Dernière chose : qu’ils ne se trompent pas d’image. Le journaliste télé, c’est celui-là qui se présente toujours à l’écran en veste et cravate mais c’est quelqu’un qui sait adapter ses revenus en fonction de son boulot et de ce qu’il doit faire. Sa garde robe est importante car c’est ce qui vient soutenir son travail. Il faut venir pour la passion et non pour être riche. Conseils du rédacteur en chef de la télévision nationale à ceux qui voudraient embrasser cette profession.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2011 à 02:27, par Samuel Kiendrebeogo En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    Les Burkinabè résidant dans la région de Washington aux USA sont infiniment reconnaissants à Arsène Evariste Kaboré de leur avoir permis de revivre la cérémonie de proclamation de l’indépendance par Maurice Yaméogo et Bégnon Koné lors de la commémoration de l’événement dans la capitale américaine. J’ai malheureusement la vague impression, et j’espère me tromper, que ce monsieur appartient à une espèce en voie de disparition. A moins que la nouvelle génération qu’il contribue à former me rapporte la preuve du contraire.

    Samuel Kiendrebéogo, Washington DC

  • Le 25 février 2011 à 12:48 En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    Concevoir des émissions d’une part et concevoir des plans médias n’ont rien de commun. Comme on peut être un excellent commercial et nul en création publicitaire !
    Confraternelles remarques !

  • Le 25 février 2011 à 23:34 En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    c’est clair confrère AEK melange les choses pour se donner du poids.

  • Le 26 février 2011 à 15:37, par Mohamed SANFO En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    Bonjour à toutes et tous.
    Pas pour verser dans l’atalakou comme dit l’autre mais il faut reconnaitre très humblement que le lièvre est rapide. Monsieur Arsène Evariste KABORE est d’une humilité incomparable, tant tu ne sauras jamais faire la différence entre l’individu et le journaliste chevronné. Personnellement, Arsène a été un exemple pour nous d’embrasser le métier du journalisme. Et en plus, c’est une personne à la recherche de l’excellence raison pour laquelle il se cultive régulièrement. Pour avoir vécu à ses cotés, il ya des choses qui vous laisser pas indifférent chez lui, la tolérance, le travail bien fait, l’excellence, le calme qui parle. Deux heures avec lui c’est revivre avec Théophraste Renaudot, Albert Londres et autres, tellement tu apprendras de la vie et du journalisme.
    Nous pensons très humblement qu’il mérite la direction de la télévision nationale au regard de son expérience et de sa vision futuriste du journalisme et de la communication en général.
    Bonjour Courage Mr le Red chef et merci au portail Le faso.net pour ce beau travail

    • Le 27 février 2011 à 20:32 En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

      Qu’ il merite ou pas la direction de la tele, ce garcon ne pouvait pas etre ce bon prof d’ anglais qu’ il se prend etre. Et dire que s’ il devait enseigner, il allait enseigner au superieur, c’est insulter ses promotionnaires qui enseignent au secondaire et qui etaient loin devant lui. N’ importe qui pense que s’ il devait etre a l’
      enseignement, il allait enseigner a l’ universite. Mais pourquoi doncles gens oublient si vite le rang qu’ ils tenaient dans leur classe quand ils etaient encore a l’ universite. Evarite a encore beaucoup de ses promotionnaires qui sont en vie et il sait qu’ il n’etait meme pas parmi les 15 premiers de sa promotion. Alors, un peu plus d’ humilite, la vraie et surtout respect pour les profs du secondaire. On l’a d’ailleurs vu a la Tele ou il avait un angalis des plus soporifiques a memede faire dormir l’ enfant le plus turbulent. Heureusement qu’ il n’ a pas choisi l’ enseignement.
      Salif ouedraogo. Professeur Certifie d’ anglais apres ma maitrise soutenue devant un jury.

  • Le 1er mars 2011 à 13:04, par le prof d’anglais En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    pourquoi les gens sont si méchants ? on peut apporter son point de vue sans verser dans la délation et la médisance. monsieur salif ouédraogo, ne nous racontez pas votre vie, ce que vous avez été ne regarde que vous. je sais seulement beaucoup qu’on appris avec l’article du lefaso.net

    • Le 7 mars 2011 à 03:23 En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

      Va demander a Evariste Kabore. Il a des qualites humaines indeniables mais il n’a jamais fait partie des 15 premiers de sa classe. Je le dis et je le repete ici, par pour diffamer qui que ce soit, mais c’est ce qui s’ est passe. D’ ailleurs, on ne diffame que si ce que l’ on dit est faux. S’ il est honnete il va dire que sa langue lui a fourche. Mais s’ il persiste, demande a 4 ou 5 de ses promotionnaires qui peuvent s’ acheter la biere et la payer par eux- memes. Ca n’aurait eu aucune espece d’ importance s’ il avait manifeste un peu de respect par rapport a ses promotionnaires qui lui damaient le pion et qui enseignent au secondaire. J’ etais derriere lui et il etait en fait un garcon bien gentil mais bien terne. Qu’ il dise aujourd’ hui qu’ il allait enseigner au superieur me fache en fait. A- t- il oublie les conditions de selection pour le doctorat a l’ epoque ? On ne prenait que deux ou trois parmi les meilleurs et qui ont ecrit et soutenu leur memoire ? Il n’ etait pas parmi les meilleurs comme je l’ ai dit plus haut et il n’ a jamais soutenu un memoir en anglais. Alors, il allait passer par ou pour faire un doctorat et venir enseigner a l’ universite ? C’est une injure a l’ intelligence de tous ces brillants camarades de classe qui ne sont pas moins fiers d’ enseigner au secondaire. Qui meme a dit que c’est les moins bons qui devaient former nos enfants au secondaire ? Je m’ insurge pour une meilleure apprehension de la question educative et developpementale tout court. Revoyez votre approche, monsieur le prof mercenaire. Vous croyez que ce sont les plus nuls qui enseingnent au secondaire ? Ou est la mechancete ? Je m’ insurge contre le fait que n’ importe qui puisse voir l’ enseignement primaire ou secondaire comme le dernier des boulots. Tout se passe comme si enseigner dans l’ un de ces ordres, c’ est echouer. C’est ainsi que des profs d’ universite a la courte vue en viennent a mepriseer leurs promortionnaires qui n’ on t pas pu poursuivre leurs etudes pour diverses raisons. Je rappele ici que le seule diplome difficile au superieur, c’est la licence. Apres, ca, tout releve de la politique : Comment jongler avec son jury pour qu’ il dise que tu es pret a soutenir. Don, que ce soit la maitrise ou le doctorat sans parler du DEA, ce n’es pas la- bas qu’ on juge des capacites intellectuelles des individus. Mais c’est plutot de la bureaucratie. Par exemple, combien de promotionnaires tres doues n’ ont- ils pas ete bloques par nos enseignants soit parce qu’ ils voulaient avoir lwe droit de cuissage sur nous , soit parce qu’ il sont foncierment mauvais comme ce vieil enseignant d’ anglais qui refuse de lire les memoires de ses etudiants ?
      Meme les plus moyens de leurs promotions veulent s’ inventer un passe de brillance quand bien meme ils n’ ont pas pu avoir le boulot d’ enseignant parce que la- bas aussi, n’entre pas qui veut, mais qui a reussi au concours. C’est de l’ escroquerie historique que nous devons combattre. Je ne sais pas ce que ce prof mercenaire appele medisance ou delation. Vivement qu’ il reste un prof mercenaire pour ne pas polluer l’ esprit de nos enfants. J’ etais de deux ans derriere la Promotion des Evariste et j’ etais tres connecte avec les activites du Departement d’ anglais. Cela m’ a permis de savoir qui est qui dans leur promotion. Evariste est un homme de bien. Je sais qu’il est un citoyen utile a son service et a son pays. Qu’ il ne ne voie pas oblige de mentionner, meme implicitment qu’ il etait parmi les meilleurs des meilleurs, ce qui est un mensonge, car verifiable. Il n’ a pas besoin de ce mensonge inutile et infamant pour etre utile. Je precise qu’ on n’ a pas besoin d’ etre un premier de sa promotion pour etre un homme utile a sa societe, non plus. Mais on a un devoir de verite.
      Quant a toi Le Prof Mercenaire, j’ ose croire que tu parles de ce que tu sais. Sinon, tu ferais mieux de la boucler.

      • Le 13 juillet 2011 à 17:54, par Josiane En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

        comment peut-on être aussi aigri au point d’en vouloir à Evariste d’avoir eu l’ambition d’ enseigner à l’université ? Il n’a jamais souligné une seule fois que ce sont les plus intelligents qui enseignaient à l’université ni dit que ce sont les moins intelligents qui restent au primaire et au secondaire.
        Si vous n’avez jamais eu d’ambition, foutez-nous la paix et foutez surtout la paix à ce cher Evariste que je ne connais d’ailleurs que sur le pétit écran.

  • Le 7 avril 2011 à 13:11, par TIEBA En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    J’adresse mes félicitations à Mr Kaboré Evariste. Courage au service du Burkina.
    Je voudrais simplement rappeler que Einstein était très moyen en classe. Etre bon en classe est une chose importante, mais être bon sur le plan professionnel est autre chose.
    Courage à tous à leur poste respectif pour le développement du Burkina Faso

  • Le 28 septembre 2011 à 12:17 En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    celui qui a écrit un long message là , tu sais même s’il était dernier de sa classe il préfère l’enseignement supérieur ou ne rien faire c’est un choix monsieur aigri et jaloux.

  • Le 22 décembre 2011 à 12:49, par Lazare OGOUTEGBE En réponse à : Arsène Evariste Kaboré, rédacteur en chef de la RTB/Télé : Le plus anglophone de la télévision nationale

    Je suis Béninois et j’ai fait la connaissance de AEK aux ETATS-UNIS. Il m’a hébergé un temps chez lui à Silver Spring (Maryland) et c’est avec plaisir que je lis tous ces ccommentaires sur lui. Nous avons été tous deux Humphrey FFellow en 97-98. Il était un bon chasseur d’images. Il m’avait alors initié à la caméra au parc de Washington DC.
    Cher ami Kaboré, plus de promotion pour toi.

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