Comme on le dit souvent, tout porte à croire que ce jour-là, tout a été mis en œuvre pour que cet accident ait lieu avec beaucoup de dégâts.
En effet, tout est survenu à cause d’un camion semi-remorque en provenance de la Côte d’Ivoire. Après avoir traversé la ville jusqu’au niveau des deux stations d’essence, le chauffeur tente d’aborder le virage à droite pour reprendre la route de Bobo. Le chauffeur raconte : « C’est en ce moment que j’ai aperçu devant moi sur la route, à quelques quinze mètres un véhicule Dina stationné.

Pendant que je devais me débrouiller pour éviter ce dina-là, un autre mini-bus était en train de stationner à côté de ce même Dina, à la gauche. Compliquant ainsi la situation. Ne pouvant pas m’arrêter avant, à cause de l’allure et aussi de la distance qui nous séparait, j’ai aussitôt opté de forcer le passage entre ces deux véhicules ».
C’est ainsi que le mini-bus qui venait de stationner à la gauche a été basculé dans un atelier de réparation de radiateurs au bord de la route. Le chauffeur du minibus qui s’y trouvait sera grièvement blessé. Quant à l’atelier, sa façade est sérieusement endommagée.

La moto du propriétaire des lieux, c’est-à-dire l’atelier, qui se trouvait garée devant l’atelier s’est retrouvée sous les roues arrières du mini-bus. Avec naturellement des dégâts. Quant au Dina qui était premièrement garé sur la chaussée et qui a certainement sa part de responsabilité dans l’accident, il accuse de légers dégâts à l’arrière suite à des frottements. Heureusement, car il avait toujours ses passagers à bord.

Après cette première étape d’obstacles et d’accidents, le camion semi-remorque continue sa randonnée et va percuter une voiture stationnée devant un magasin. Cette voiture a été fortement dégradée à l’arrière. Heureusement que dans sa propulsion, elle n’a pas pu atteindre un magasin qui se trouvait en face. Le camion semi-remorque continua sa course jusqu’en face de l’intersection de la route menant à la gare Rakièta où il a pu s’immobiliser.

C’est après tout cela que le camion « 10 tonnes » transportant du bois de chauffe en provenance de la gare Rakiéta et qui devrait marquer l’arrêt au stop de ladite intersection entre dans l’accident. Son système de freinage probablement défaillant, il ne pourra pas respecter cet arrêt-là. C’est au moment où le chauffeur de ce « 10 tonnes » cherchait vainement à immobiliser son camion qu’il aperçoit le semi-remorque qui était stationné sur la route. Mais, dit-il « je croyais qu’il était en marche et qu’il continuait sa course ».

Malheureusement que non. Au moment où il s’est rendu compte, à son tour, il tente de forcer le passage du côté des boutiques, à droite. Il réalise tout de suite qu’une voiture de sport, pratiquement toute neuve y était stationnée. Il la percute à son tour sans faire de dégâts importants. Dans cette atmosphère de sauve-qui-peut, trois motos vont « se rentrer dedans ». Heureusement, une fois de plus, sans dommages graves.

A dire que la chance était ce jour-là du côté des hommes puisque, on n’a pas connu dans cet accident de blessé grave. En dehors du chauffeur du mini-bus. Tous les autres dégâts sont matériels.

Hervé Pascal HEMA

L’Express du Faso