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FESPACO 2011 : "Entre 90 et 95% des préparatifs achevés"

Publié le jeudi 24 février 2011 à 01h50min

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C’est le samedi 26 février qu’aura lieu la cérémonie d’ouverture du FESPACO 2011. Pour l’heure, les différentes commissions finalisent les préparatifs. Pour avoir le point de ces préparatifs, nous avons rencontré le président du Comité national d’organisation (CNO), Stanislas Méda, le mardi 22 février dernier soit à jour J-4. A l’en croire, entre 90 et 95% des préparatifs auraient déjà été achevés notamment en ce qui concerne les voyages et le séjour (des membres du jury, des cinéastes en compétition et des festivaliers), les accréditations, le cérémonial d’ouverture et de clôture, la communication, la projection des films.

Les différents chantiers à l’intérieur et à l’extérieur du siège du FESPACO dont la voie qui passe devant le siège doivent être libérés en principe aujourd’hui.

"A jour J-4, nous sommes fin prêts". C’est ce que nous a affirmé, d’entrée de jeu, le président du Comité national d’organisation (CNO) du FESPACO 2011, Stanislas Méda, lors de notre entretien, le mardi 22 février dernier au siège de la biennale du cinéma africain. Déjà, dès l’entrée du site, on sent l’animation et ce, à partir des derniers réglages, du bruit des machines travaillant sur la route passant devant le siège à celui des ouvriers posant des cloisons à l’intérieur en passant par les engins bordant le parking. Les locaux de l’administration, eux, sont une véritable fourmilière tant les allées et venues sont légion.

Le PCO comme on appelle en général le président du comité d’organisation enchaîne les rendez-vous. C’est donc entre deux entrevenues qu’il nous détaille ce qui a déjà été fait. "Les festivaliers, les membres du jury et les cinéastes ont tous reçu leur billet pour les vols prévus pour les 24, 25 et 26 février et les réservations de leurs chambres ont été faites. Les accrédiations pour l’accès aux salles pour les journalistes et les festivaliers sont déjà confectionnées et on n’attend plus que de les mettre à la disposition des intéressés, soit à leur arrivée à l’aéroport, soit au siège du FESPACO. En ce qui concerne la cérémonie d’ouverture, le podium est finalisé et son montage doit commencer incessamment.

Pour le cérémonial, nous avons fait appel à la Compagnie "Salia ni Seydou" qui va offrir un spectacle de qualité à l’ouverture comme à la clôture. Ce spectacle dénommé "Jeunesse en songe" sera composé de 300 à 400 jeunes qui vont intervenir sur la scène. Côté sonorisation également, on est fin prêt et les scénarii de la clôture sont en train d’être finalisés". Au niveau des activités en marge du festival comme le colloque sur le thème de cette année : "Cinéma africain et marchés" qui aura lieu au Centre national des archives, M. Méda assure aussi que la commission travaille d’arrache-pied sur les questions de communication notamment les affiches qui vont annoncer l’événement.

Cette année, il y a 111 films en compétition et au total 195 films qui seront projetés dans 12 salles de cinéma de la capitale dont celles au centre-ville que sont le Ciné Neerwaya, le Ciné Burkina, le Petit et Grand Méliès ainsi que le Ciné Oubri, mais aussi dans les salles de certains secteurs (15, 17, 20, 25...). Le programme de ces projections peut être consulté sur le net selon le président du CNO. Pour les questions de communication, le catalogue officiel est déjà confectionné et on attend que nous soient livrés les catalogues concernant les marchés du film et les prix spéciaux et d’autres éléments de communication tels que le "FESPACO News" dont le premier numéro va tomber dès le 26, affirme le premier responsable du comité national d’organisation.

A l’en croire, ils auraient reçu l’assurance des différents entrepreneurs en charge des chantiers à l’intérieur comme à l’extérieur du siège du FESPACO que ces derniers seront libérés à partir d’aujourd’hui jeudi 24 février notamment la voie passant devant le siège. Pour lui, la rénovation de l’intérieur après le déluge du 1er septembre 2009 à travers notamment son bitumage et son pavage est un succès dont vont pouvoir profiter les festivaliers. En termes de pourcentage, Stanislas Méda évalue à entre 90 à 95% de finalisation des préparatifs. Toute œuvre humaine est perfectible en ce sens qu’il faut tenir compte d’éventuelles imprévisions. Aussi le CNO, selon son président, a-t-il des préoccupations sur deux points essentiels.

Il s’agit premièrement de la question de l’énergie :"Nous savons que d’un moment à l’autre, nous pouvons avoir des coupures de courant électrique ; c’est pourquoi nous avons prévu des relais d’électricité que ce soit au niveau du stade du 4-Août pour l’ouverture et la clôture, des différentes salles de ciné et du siège du FESPACO où des groupes électrogènes seront disposés afin d’éviter qu’il y ait des désagréments".

Le deuxième point est celui de la sécurité compte tenu du monde que vont drainer les activités du festival. A ce niveau, la commission finaliserait sa stratégie afin qu’aucun festivalier n’ait à craindre pour sa sécurité. Tous les films programmés sont-ils d’ores et déjà à la disposition du CNO ?

"A ce niveau, c’est une plaie au niveau des cinéastes mais on peut aisément les comprendre. Chacun estime qu’il ne faut pas perdre la seule copie dont il dispose par les questions de courriers internationaux. C’est pourquoi il y en a qui refusent d’envoyer leurs œuvres en avance par courrier. Il faut savoir que pour ceux qui vont arriver avec leurs films sous l’aisselle, ceux-ci ayant déjà été programmés ; il ne resterait plus qu’à les récupérer et à les préparer pour la projection" , explique Stanislas Méda.

Au dire du président du Comité d’organisation, ils ont pris la précaution de garantir la disponibilité des films prévus pour le premier jour de projection majeur, c’est-à-dire le 27 février qui va consister en une ouverture solennelle suivie d’hommages aux cinéastes disparus : "Tous les films qui vont arriver avec leurs réalisateurs au dernier jour d’arrivée qu’est le 26 auront donc le temps d’être préparés Le recours au support des films DVD est également prévu pour pallier l’absence de leur copie Celluloïd (pour le format cinéma). Le plus souvent, les cinéastes font les deux copies (DVD et Celluloïd) de leurs œuvres ; donc nous ne devons pas avoir de souci à ce niveau. S’il y en a qui n’auraient pas pu le faire, leurs films seront retirés de la compétition mais néanmoins projetés pour le public".

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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