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MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

Publié le jeudi 24 février 2011 à 01h50min

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Dans la province de la Comoé, les Turka, les Gouin et les Karaboro sont des communautés que l’on rencontre dans la ville de Banfora et les villages environnants. Les mariages dans ces communautés sont à tort ou à raison jugés fastidieux et la dot onéreuse. Pour nous en faire une idée exacte, nous avons rencontré certains membres de ces communautés. Ils expliquent les différentes étapes du mariage dans leur communauté en mettant en évidence ses différentes "épreuves" ; d’autres donnent leur point de vue sur ces pratiques coutumières.

"Mariages longs, comportant plusieurs étapes redoutables", "dots élevées". Les qualificatifs ne manquent pas pour traduire les dures conditions pour épouser une femme Gouin, Turka ou Karaboro, communautés "autochtones" de la province de la Comoé. Certaines personnes attestent même que la dot est fonction du teint de la femme. "Plus elle est claire, plus la dot est élevée", soutiennent-elles. Le mariage dans ces trois communautés présente des similitudes. C’est ainsi que chez chacune d’elles, le prétendant est tenu d’accomplir des travaux champêtres chez ses futurs beaux-parents au moins trois ans avant la célébration de l’union.

Les cauris en grand nombre occupent également une place de choix dans les différentes cérémonies. Il s’agit du "tchembele" chez les Gouin, du "kolo n’fili " chez les Turka et du "sale" chez les Karaboro. Dans la communauté turka, c’est généralement l’oncle qui est au devant du mariage. Selon Alphonse Dramane Hébié, instituteur à la retraite, lorsque, par exemple, une femme porte une grossesse, l’oncle se présente au mari de cette dernière avec qui, généralement, il a de bonnes relations, et dit que si l’enfant est une fille, il en fera l’épouse de son neveu. "Si l’enfant naît et que c’est effectivement une fille, le neveu doit commencer les travaux champêtres pour les beaux-parents dès que l’enfant atteint l’âge d’un an". Il poursuit en disant qu’à partir de ce moment, le beau-père et la belle-mère indiquent chacun le jour où le prétendant doit cultiver leur champ.

Des prétendants souvent contraints à l’aventure

Les travaux champêtres sont exécutés deux, trois ou quatre fois par an chez chacun des deux beaux-parents jusqu’à ce que la fille ait l’âge de se marier, c’est-à-dire 17 ou 18 ans. "A cet âge, le soir en rentrant chez vous, après avoir travaillé dans le champ de la belle famille, vous amenez chaque fois votre fiancée", ajoute Alphonse Hébié avec un sourire complice. Notre interlocuteur précise que les travaux champêtres sont beaucoup laborieux si bien que certains, surtout ceux qui n’en ont pas le courage et les moyens humains (le prétendant doit se faire accompagner par au moins une vingtaine de personnes), choisissent de payer la somme qui compense les travaux champêtres.

Pour cela, ils décident d’aller à l’aventure dans l’espoir de faire fortune. "La destination favorite pour les gens de notre communauté était le Sénégal où les cultures de rente sont très développées", ajoute-t-il. Ce qui leur permet au retour, de faire face aux dépenses compensatrices des travaux champêtres qui s’élèvent à 12 000 F CFA par an, et qui se répartissent en 4 000 F CFA pour la belle-mère et 8 000 F CFA pour le beau-père. Un calcul rapide, lorsque la fille a 18 ans, donne 12 000 F CFA multiplié par 17 soit 204 000 F CFA. "Une fois cette dépense effectuée, poursuit notre interlocuteur turka, on vous renseigne sur le montant de la dot qui, elle, se calcule par liasse de 8 000 F CFA.

Lorsqu’il s’agit de compter les grands montants, les Turka comptent par tranches de 8 000 F CFA. Pour ce faire, le prétendant doit débourser 24 fois ce montant, soit 192 000 F CFA. Ensuite, il devra réunir les effets du mariage qui comporte une étape que tout le monde redoute, à savoir la collecte des cauris. A ce sujet, Alphonse Dramane Hébié fait savoir que c’est le moment où la fille s’installe sur une natte, ses jambes écartées et invite son mari, les membres de sa famille et les amis du mari à verser des cauris entre ses jambes jusqu’à ce qu’ils atteignent une hauteur qui lui donne satisfaction. C’est une épreuve difficile au cours de laquelle la compréhension de la fille est indispensable. Et tant qu’elle ne se met pas débout, il est interdit au mari de lui adresser la parole.

Il y a des cas où les cauris du mari et de sa suite finissent sans que la fille ne se lève. Ce dernier est alors obligé de s’endetter. Lorsque cela arrive, les Hébié font recours aux Sombié et les Sourabié demandent l’aide des Siribié. Mais, si tous ces recours restent sans succès, le prétendant, couvert de honte, quitte la communauté. Cela se produit lorsque la fille n’est pas consentante pour le mariage. Satourassi Siri, lui aussi instituteur à la retraite, estime que les ancêtres turka ont peut-être régi ainsi le mariage pour décourager les divorces et empêcher que les femmes ne soient ravies. En effet, indique Alphonse Dramane Hébié, lorsqu’une femme se sépare de son mari, le nouveau soupirant est tenu de rembourser tout ce que le premier époux a dépensé lors du mariage. De nos jours, le montant de la dot a subi une baisse sensible. Selon Alphonse Dramane Hébié, elle est de l’ordre de 75 000 F CFA dans des villages comme Bérégadougou et de 100 000 F CFA et plus dans d’autres localités comme Moussodougou.

"N’ayez pas peur d’épouser nos filles !"

Dans la communauté gouin et précisément dans le village de Nafona où nous avons assisté à une séance de coupe de bois pour la belle-mère par un prétendant, les jeunes pensent que marier une fille gouin relève d’"un parcours du combattant". "Seul, on ne peut pas faire face aux exigences du mariage chez nous, quels que soient ses moyens", dit en substance l’un d’eux, visiblement désabusé. De l’avis de ces jeunes, la dot est comprise entre 35 000 et 45 000 F CFA. Mais au bout du compte, on se retrouve en train de dépenser au bas mot 350 000 F CFA pour épouser une fille gouin. Allassane Héma, un trentenaire et qui doit célébrer son mariage dans les semaines à venir pense que c’est un gaspillage de ressources.

Même si pour la plupart de ces jeunes, ce sont des pratiques ancestrales qu’ils ont du mal à abandonner, ils souhaitent que les conditions du mariage soient revisées et adaptées aux réalités actuelles marquées par la vie chère. A ce propos, nous avons rencontré le chef de canton de Banfora, Yoyé Héma. Il était entouré du chef de canton de Bounouna, Sakouliba Soma et de ses conseillers. Pour lui, la dot "cerma" n’est pas "la mer à boire". Il s’agit, précise-t-il, d’une somme de 35 000 F CFA qui vient en remplacement des cauris que l’on trouve difficilement de nos jours, de 12 complets de pagnes avec chacun son foulard, d’un canari de dolo et d’un coq. A cela, il faut ajouter 12 plats, une tine de sésame, un sac de riz, un autre complet pour la dame de course et un canari de dolo pour chaque frère et sœur de la fille désirée en mariage.

"C’est ce qui donne au mariage toute sa valeur et fait de la fille que vous épousez une femme au sens plein du terme", renchérit-il. Toutefois, le chef de canton de Banfora déplore le fait que les gens se soient laissés aller dans le snobisme en dépensant à qui mieux mieux pour les mariages. Une manière d’étaler sa fortune. "Voilà ce qui a quelque peu rendu les mariages onéreux chez nous", conclut le chef de canton qui, par ailleurs, demande aux jeunes, aussi bien autochtones que des autres communautés de ne pas avoir peur d’épouser les filles gouin. Le groupe de sages que nous avons trouvé chez le chef de canton pense qu’on ne peut pas donner sa fille en mariage sans dot. Le mariage par échange, une pratique des Karaboro

Tout comme du côté des deux premières communautés, chez les Karaboro, les travaux champêtres occupent une place de choix dans la dot et le processus du mariage. Là aussi, le futur beau-fils doit se faire accompagner par 20, voire 30 personnes, deux ou trois fois par saison. Ces travaux commencent dès la première année des fiançailles jusqu’au jour du mariage. Toutes ces activités sont comptabilisées dans la dot. Selon Kouéssan Sori, conseiller à la cour du chef coutumier des Karaboro de l’Est, la dot a connu une évolution. D’ailleurs, précise-t-il, peu après le 15e ou le 16e siècle, il fallait avoir une sœur en échange pour pouvoir épouser une fille. "C’est une situation consécutive à une épidémie qui a été particulièrement meurtrière chez les femmes", explique-t-il.

Alors, les familles échangeaient les filles. "Vous mariez ma sœur, je marie votre sœur, une sorte de mariage arrangé". A ce niveau, le mariage est scellé par un serment que prennent les deux familles. Mais, à écouter Kouessan Sori, cette forme de mariage n’est pas beaucoup appréciée car, "un mariage sans dot n’a nullement de valeur". C’est la dot qui confère au "Tchiator", c’est-à-dire le mariage, toute sa noblesse. Et selon notre interlocuteur, vous dotez la fille depuis son jeune âge (entre 5 et 7 ans) et chaque année, vous travaillez dans les champs du beau-père et de la belle-mère. "En saison sèche, il est indiqué de faire de petits cadeaux à la fille et de la faire sortir de temps à autre pour la distraire.

Même si, entre-temps, une grossesse intervenait, ce n’est pas un crime", dit-il. Après la période des travaux forcés, précisément après 1946, explique Kouessan Sori, une décision consensuelle chez les Karaboro de l’Est a fixé la dot à 50 000 F CFA. A l’époque, l’administration locale s’était impliquée dans le mariage. Mais très tôt, certaines familles ont rejeté cette forme de mariage au cours duquel certains rites capitaux ne se faisaient plus. C’est une forme de mariage qui ne présentait pas assez de garanties pour la femme, contrairement à la première forme. "Une femme mariée sous cette forme se voyait appeler "Totandja", c’est-à-dire une concubine.

Elle n’avait pas accès à certains rites ni chez son mari, ni chez ses parents. Par exemple, en cas de décès de l’homme, le corps de celui-ci ne peut pas être couché dans la case de la femme comme le recommande la tradition "kar", précise le conseiller coutumier. Toutefois, comme quelques-uns de nos interlocuteurs, Kouessan Sori insiste pour dire que l’aspect festif du mariage, qui contraint le mari à dépenser des montants colossaux, est laissé à l’initiative de celui-ci. "Mais, si vous tombez sur une famille matérialiste, elle peut exiger de vous certaines choses non prévues, mais dont on ne fera pas cas le jour du mariage", conclut-il.

Le Code des personnes et de la famille contre la dot

Au cours de notre entretien avec Yoyé Héma, chef de canton de Banfora, celui-ci a émis le souhait que l’appareil judiciaire de notre pays reconnaisse et prenne en compte la dot dans ses pratiques quotidiennes. Ce qui nous a amené à rencontrer le président du Tribunal de grande instance de Banfora, Maxime Tindé, à qui nous avons posé la question de savoir quelle est la place de la dot dans le Code des personnes et de la famille. D’un point de vue légal, explique M. Tindé, la dot est interdite. Le Code des personnes et de la famille interdit l’exigence de la dot comme une condition du mariage. Mais, du point de vue coutumier, les gens s’en acquittent parce qu’ils veulent respecter les coutumes de leurs femmes.

Dans tous les cas, prévient le président du TGI, "si un couple marié uniquement au plan coutumier se présente à nous, nous ne pouvons pas lui appliquer les règles de l’union légale. Nous appliquons au mariage coutumier les règles du concubinage, c’est-à-dire des unions libres. En clair, tant qu’un couple n’est pas passé devant l’officier de l’état civil burkinabè, il n’est pas dans un cadre de mariage légal".

Mamoudou TRAORE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 février 2011 à 09:09 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Merci bocou pr cet article, je suis de Moussodougou

    • Le 11 juin 2019 à 18:41, par Julkafi En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

      Merci beaucou les turka commence a oublie certain chose que j’ai rencontrer dans cette page sa ferai l’objet s’il oublie quelque chose je peut les intervenir merci : je leur salue depui moussodougou (saflain) merci a vous aussi

  • Le 24 février 2011 à 10:22, par par une dagari En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    voilà pourquoi ils préfèrent beaucoup les filles dagara parce que chez nous y a beaucoup de tolérence

  • Le 24 février 2011 à 13:46, par le bon citoyen En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Bonjour à tous,

    Merci pour ces informations. Je ne savais pas qu’au 21ème siècle, il subsiste des pratiques moyen âgeuses comme cela.

    Il faut que les gens comprennent que le fait de la mondialisation, nous devons prendre ce qui est bon chez les autres pour abandonner ce qui est mauvais chez nous.

    Moi je ne suis pas prêt à verser 1F comme dot pour épouser une femme.

  • Le 24 février 2011 à 16:20, par Kalifa En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    En plus les esclaves (Dagara) elles doivent etre plus obeissantes.Hihi Mais aussi belles non ?

  • Le 24 février 2011 à 16:20, par SIRIMA Rokia En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    c’est intéressant d’en savoir plus sur nos traditions. ce que je suggère c’est que nous puisions rendre la vie facile à nos peuple en essayant d’apporter des changements positifs aux situations selon la dureté des époques.

    moi je suis goin de ouangolo (côte d’ivoire). le problème c’est que je suis née au sud et je ne me suis jamais rendu au nord.

  • Le 24 février 2011 à 17:55, par diwarsé En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    salut !!! je suis de Fabédougou je suis turka et je dis qu’il faut pas etre pingre !! se marier ca se prépare ! alors que ceux qui veulent mes soeurs en mariage s’arment sérieusement !! hi hi hi !!!

  • Le 24 février 2011 à 19:36, par thomas En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Merci pour cet article tres interessant !

  • Le 24 février 2011 à 20:18 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Très bel article ! Merci au journal Le Pays et à Lefaso.net

    Vive la tradition, la bonne.

  • Le 24 février 2011 à 22:06, par Mambia HEMA En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Bonjour à tous
    Merci monsieur Traoré pour ce précieux travail. Je suis très touché par cette tentative. Je vous en félicite. Je profite féliciter les animateurs en langue de radio Munyu de Banfora (Mme SOULAMA et M. Hébié) que j’écoute toujours quand je suis à Banfora. Je me demandais s’il yavait vraiment des intellectuels de ce coin du pays. Je suis Tcheryèn (Gouin)de Banfora j’y ai vécu et je déplore la perte de cette culture combien riche. l’avènement de l’école, des réligions importées a vite fait de faire disparaitre une bonne partie de la pratique coutumière de nos encêtres. Si bien que nos enfants sont égarés à jamais. Surtout s’ils se retrouvent à OUaga ou en Cote d’ivoire, ils détestent parfois même leur langue n’en parlons pas de la culture.
    Je lançe un vibrant appel aux historiens et hommes de cultures (surtout ressortissants) : cinéatres, écrivains etc de s’interesser d’avantage à cette partie du Burkina qui est en train de disparaitre.
    Je pense qu’il ya urgence à faire un travail de fond sur la culture de ces peuples en vue de la sauvegarder pour les générations avenirs. Même s’il ya des aspects considérés comme mauvais, n’ignorons pas que les ancêtres avaient des visions différentes des nôtres. Evidemment les fondements ne sont pas ceux que nous avons aujourd’hui. Quelle était la place de l’enfant, le père, la mère, l’oncle maternel la famille, la communauté ??? Quelles étaient les valeurs défendues : l’argent ou la bravour au champs ? l’individualisme ou la solidité des relations parentales ? etc. Ce sont des questions à savoir. Sans jugement, je vous prie de le savoir chers compatriotes vous comprendrez certains comportements aujourd’hui vis à vis de la politique, de la corruption, des relations de travail etc. J’espère qu’après le thème du mariage ce sera ceux de la mort et des funérailles, celui des circoncisions, des randonnés de culture,(travaux champêtres) l’héritage etc.
    Missa Hébié à vos caméra. Vous n’oublierez pas les Toussiants j’espère. (ndivaler@yahoo.fr)
    Encore courage à tous

    • Le 21 mars 2011 à 15:14 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

      bien merci pour ton interevention et surtout ton interet pour cette culture (de mes esclaves !!!) contrairement a quels acculturés (ou complexés ?) qui parlent de moyen age, etc. il est plus que vital de sauvegarder ces aspects de la culture africaine Et j’espere que ton appel sera entendu ne serait ce que commencer par les repertorier
      SOME (votre maitre et seigneur)

  • Le 24 février 2011 à 23:30 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    très bel article qui nous permet de savoir bocoup de chose sur nos coutumes.
    je suis Turka de Beregadougou il faut dire bocoup de ces conditions on été revues. On se marie maintenant sans se presenter au champ ou même envoyé des gens travailler qu champs des beaux. Bocoup de choses se sont sont simplifiée ou ce sont transformées simplement en argent.
    Pour mes exclavages Dagara, Lobi ... si vous voulez epouser vos maitresses vous payerez le double car cè un grand privilège.
    NB : mais moi je marierai une Dagari avec la moitié de la dot en tant que son maitre.

    • Le 21 mars 2011 à 15:18 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

      le maitre ne peut pas redescendre !! voyons !!! Par contre ton maitre consentent a t’élever a son rang (tout en restant maitre et seigneur) en t’autorisant ddans sa grande magnanimité evidemment ! a marier ses filles et soeurs ! Tu vois hein !!! non seulement elles sont belles ton maitre acceptent en plus
      SOME (ton maitre et seigneur)

  • Le 25 février 2011 à 10:02, par Mambia HEMA En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Bonjour à tous
    Merci monsieur Traoré pour ce précieux travail. Je suis très touché par cette tentative. Je vous en félicite. Je profite féliciter les animateurs en langue de radio Munyu de Banfora (Mme SOULAMA et M. Hébié) que j’écoute toujours quand je suis à Banfora. Je me demandais s’il yavait vraiment des intellectuels de ce coin du pays. Je suis Tcheryèn (Gouin)de Banfora j’y ai vécu et je déplore la perte de cette culture combien riche. l’avènement de l’école, des réligions importées a vite fait de faire disparaitre une bonne partie de la pratique coutumière de nos encêtres. Si bien que nos enfants sont égarés à jamais. Surtout s’ils se retrouvent à OUaga ou en Cote d’ivoire, ils détestent parfois même leur langue n’en parlons pas de la culture.
    Je lançe un vibrant appel aux historiens et hommes de cultures (surtout ressortissants) : cinéatres, écrivains etc de s’interesser d’avantage à cette partie du Burkina qui est en train de disparaitre.
    Je pense qu’il ya urgence à faire un travail de fond sur la culture de ces peuples en vue de la sauvegarder pour les générations avenirs. Même s’il ya des aspects considérés comme "mauvais", n’ignorons pas que les ancêtres avaient des visions différentes des nôtres. Evidemment les fondements du mariage ne sont pas ceux que nous avons aujourd’hui. il faut se poser des questions de savoir : Quelle était la place du mariage, de l’enfant, le père, la mère, l’oncle maternel la famille, la communauté ??? Quelles considérations avaient ils d’un homme marié, d’une femme mariées ? Quelles étaient les valeurs défendues : l’argent ou la bravour au champs ? l’individualisme ou la solidité des relations parentales ? etc. Ce sont des questions qu’il faut se poser. En relisant l’écrit du journal nous comprenons ce qui soutendait la société en ce moment. Sans jugement, je vous prie de le savoir chers compatriotes vous comprendrez certains comportements aujourd’hui vis à vis de la politique, de la corruption, des relations de travail etc. Et nous avons besoin de connaitre notre culture. Et c’est en cela je respect la communauté moréphone qui garde en tout temps et en tout lieu sa culture. C’est un socle fondamentale pour l’évolution ou le developpement si vous voulez. J’espère qu’après le thème du mariage ce sera ceux de la mort et des funérailles, celui des circoncisions, des randonnés de culture,(travaux champêtres) l’héritage etc.
    Missa Hébié à vos caméra. Vous n’oublierez pas les Toussiants j’espère. (ndivaler@yahoo.fr)
    Encore courage à tous

  • Le 26 février 2011 à 06:08 En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    bonjour a tous !!!!!

    je suis très contente de lire cet article, je suis Gouin (Soulama) et je me suis mariée a un .... mais mon mari étais très content de payer la dot car il trouvait que notre tradition étais respecter et au lieu d’aller au champ il pouvais tout simplement donner l’argent. il es bien vraie que les temps ont changés mais je vous assure que j’ai été trés contente de dancer le Tiembélé et j’aimerais que ma fille dance le tiembélé aussi meme si c’est en 2030 et où que elle soit . je demande a mes freres et soeurs d’essaier de respecter un tout petit peu le tradition vous verais comment c’est interessent. je vous adore
    merci a tous.

  • Le 28 février 2011 à 14:41, par Zenab En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    merci a cet article car meme si je ne suis parti k’une fois dans mon pays le BURKINA FASO j’ai pu m’informer sur le mariage chez nous ,je suis karaboros ,vivant en Cote d’ivoire .mon adress es zenabkone@hotmail.fr ,je serai ravi de correspondre avec tous mes freres et soeurs burkinabés,merci ke DIEU vous garde

  • Le 24 juillet 2014 à 12:40, par Manibikoné En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Quand on fait des analyses en anthropologie et en sociologie de certaine pratiques, coutumes et même comportemental des Africains, il résulte dans tout les cas "le pourquoi" et c’est cela qui est la raison ou encore notre vérité. les mariages dans les administrations sont vide de sens pour nous, c’est juste un contrat inventé par d’autre personnes selon leur besoin. Et c’est bien cela qui équilibre leur société mais pas la nôtre.

    Manibikoné

  • Le 25 juillet 2014 à 00:37, par Le beregalais En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Très beau travail du journaliste. Ceux qui parlent de code des personnes, de mondialisation, de réalités, de patati patata je vous invite a faire une comparaison avec le mariage civil. D’ abord vous avez des frais de dossiers, location de salle de mariage, salle de reception et les corteges après les mangeaille et les buvailles. Combien faut_il pour celebrer un mariage a la mairie aujourd’hui ? Vous depensez les mêmes montants voire plus pour financer et favoriser la disparition de vos culture c’est à dire pour signer vos mariages à la mairie. Repenser la dot pour qu’elle soit symbolique et non la refuser categoriquement. Nous oublions que célébrer le mariage devant un officier de l’Etat Civil n’est pas une loi divine. C’est tout simplement une culture, une culture qui n’est pas la notre mais celle du colon, ce colon là même que nos héros comme Samory, Omar Tall et autres ont combattu, ce sont ces mêmes heros dont nous sommes fiers.

  • Le 22 septembre 2014 à 17:14, par la flèche En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Il faut aussi se poser la question de savoir la valeur du mariage dans cette communauté dont je fait partie. Le mariage dans notre communauté est considéré comme une responsabilité que les deux mariés s’engage à porter. En tant que responsabilité le mariage n’est pas fait pour n’importe qui. Il ne suffit pas de s’aimer et s’engager dans le mariage comme on le voit de nos jours et divorcer quand on le veut. Chez nous le mariage est indissoluble. C’est pourquoi il faut prouver sa capacité à faire face à ses exigences et péripéties, en traversant toutes ces épreuves matérielles et morales dont vous parlez. Merci

  • Le 25 septembre 2014 à 10:57, par le C.I.A En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Vous voyez à tel point les coutumes des occidentaux nous font du tort, pourquoi un mariage devant les ancêtres n’est pas reconnu comme union ? Combien de divorces avons nous le privilège de compter par an dans les grandes cités comme Ouagadougou ? Je préfère payer, je dis bien payer chère une fille turka, gouin ou karaboro pour la juste raison qu’elle me respectera comme mari, qu’elle me restera fidèle et qu’on partage les coutumes.Faites une expérience et vous ne serez pas du tout déchu.Elles sont bien les filles de ces ethnies

  • Le 19 novembre 2015 à 13:46, par fayama En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    oui le texte tres tres bonne pour nous qui ne connaisse pas les dots de comoé

  • Le 21 novembre 2015 à 11:35, par SOS En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Ces différentes étapes à franchir avant le mariage se trouvent chez un autre peuple voisin des ethnies citées supra : les SIAMOU.
    En effet, les âges sont les mêmes et l’obligation de cultiver chez les beaux parents jusqu’à la maturité de la fille est faite au jeune prétendant. A un certain âge, vers 12-13 àns, la fille passe de courts séjours dans sa future belle famille. Elle dort avec sa future belle-mère, l’aide à travailler et apporte la nourriture à son futur mari et est chargée de lui déposer l’eau pour sa toilette. A part cela, aucun contact physique n’existe entre les deux futurs époux jusqu’à la majorité de la fille. Un membre de la famille est chargé spécialement d’aller chercher la fille, l’amener et la raccompagner chez ses parents.

    Ces différents séjours brefs permettent à la fille de connaître ses futurs beaux, les relations de familles et donne l’occasion à la belle mère de lui apprendre les secrets de femmes dans les domaines différents.

    Après cela, lorsque le mariage est proche, le futur mari se rend en côte d’Ivoire ou au Mali afin de chercher les moyens financiers qui lui permettront de procéder au mariage qui dure trois jours....
    Je signale au passage que ces mariages durent jusqu’à la séparation du couple par la grande faucheuse.
    Bref ! Beaucoup d’autres étapes ont été sautées...
    Bon week-end à tous.

  • Le 16 mars 2016 à 12:28, par Coulibaly En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : importance de la dot chez les Lobi, dagara et Djan

    Bonjour svp je souhaite recevoir sur mon e mail les détailles du titre saisie ci-dessus.

  • Le 20 novembre 2016 à 23:27, par Touoriz En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    Apres avoir lu cet article tres informatif, j’ ai compris une chose. Les gbins, karaboro, turka et tout le reste, vous etes biscuits. Desormais vous allez sortir la langue si vous voulez une femme dagara -lobi. On vous attend. Mais je suis un militant aussi de la dot. Le blanc ne va pas venir tout modifier chez nous comme ca. Pourquoi on veut rabaisser tout ce que nous on fait et le mesurer avec des normes exterieures ? La dot, dans son entendement originel, ce n’est pas pour s’ enrichir. Elle entre dans tout un tas de symboliques.

    • Le 14 avril 2019 à 19:12, par nekrenoma En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

      Bel article effectivement. Cet article, nous fait savoir, pour ceux qui ne le savent pas, que nous avons des us et coutumes, comme tous les peuples du monde. Nous devons en être fier. L’article nous montre que nous ne sommes "néant" mais, avons des us et coutumes bien établis. maintenant, il ne faut pas dire de les garder . Non ? Il y a dans ce sus et coutumes, ce qu’il faut garder : comme la solidarité, le respect de l’autre, l’amour du travail bien fait. Tout ce qui ne nous permet pas d’être dans ce nouveau monde, qui n’est pas celui du Blanc, mais de l’homme universel, alors, nous devons les modifier. Les japonais ont gardé leur coutume de "kamikaze" c’est à dire " la passion et la folie pour leur pays" et l’ont utilisé pour être des bons travailleurs dans leurs entreprises afin de les rendre performantes. Voilà les us et coutumes à garder. La dot, le mariage précoce, l’exploitation de l’autre pour fait de mariage, le PPS, tout cela est à relativiser dans le cadre des droits humains, et des droits désormais reconnus à la femme d’être un humain tout court, participant au développement comme tout homme sur terre. J’en conviens, cela peut prendre du temps,mais si on accélérait, chacun de nous pourrait profiter des bienfaits d’une telle évolution. Refuser le développement en s’accrochant à des valeurs rétrogrades, c’est retardé un processus que l’on veut ou pas sera inéluctable. Soit on est avant-gardistes, ou féodal. Mais, l’évolution est lancée et on ne peut l’empêcher. A bon entendeur ! salut !

  • Le 29 mai 2019 à 16:28, par SOMBIE YALMON En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    salut , me concernant , je dirai que la dot se doit d’être diminuéf compte tenu de la situation précaire de plusieurs jeunes . Les temps ont évolué , il est temps que les vieillards portent un jugement critique sur les réalités qui minent notre monde. Ceci pour dire q’une bonne partie des coutumes doit être bani .

  • Le 29 mai 2019 à 16:35, par SOMBIE YALMON En réponse à : MARIAGES AU BURKINA : La dot chez les Turka, les Gouin et les Karaboro

    salut ! les coutumes ancestrales ne vont plus de pair avec la réalité que mine l’humanité . Ce faisant, une rédution considérable de la dot voire son anénantissement sérait nécessaire et profitable à tous

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