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Crise ivoirienne : Blaise Compaoré n’est pas allé à Abidjan, des Bobolais apprécient

Publié le mercredi 23 février 2011 à 01h28min

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Longtemps facilitateur dans la crise ivoirienne, Blaise Compaoré a refusé de se rendre dans ce pays où il devait, en compagnie de quatre autres chefs d’Etat, rendre publiques les conclusions des experts de l’Union africaine sur le conflit post-électoral. Laurent Gbagbo et son camp ne veulent pas le voir. L’entourage de Blaise évoque des questions de sécurité. Les avis des Bobolais sont partagés par rapport à ce refus.

Salimata Sinka, enseignanteSalimata Sinka, enseignante
« Il faut dire que la tenue même du panel en Côte d’Ivoire est remise en cause. Je pense donc que notre président a bien raison de ne plus se rendre dans ce pays. Blé Goudé l’a clairement cité comme la principale cause de cette crise. Voilà pourquoi, je trouve que le président Compaoré doit prendre un peu de recul pour analyser la situation avant de s’y engager à nouveau. Aller dans ce pays, dans cette atmosphère est très délicat. Il est vrai que toutes les dispositions sont prises pour sa sécurité, mais ce n’est pas évident. Blaise Compaoré doit préserver sa vie ».

Abdoul Karim Nikiéma, enseignant
« Blaise Compaoré a fait un bon choix en ne participant pas à ce panel. Je pense qu’en Mauritanie, ils ont dû discuter de tous ces paramètres, mais j’ai comme l’impression qu’ils ne se sont pas entendus. Blaise est revenu précipitamment le dimanche dernier. Aussi, en Côte d’Ivoire, ils ont hissé tous les drapeaux des pays participants au panel, sauf le nôtre. On ne peut pas se permettre qu’on se foute de notre président de cette façon. Alors qu’il s’est donné corps et âme pour la paix en Côte d’Ivoire. Si en retour, on doit lui payer en monnaie de singe, je pense que le président Compaoré a pris une bonne décision. Il ne doit pas se ridiculiser dans un pays où il s’est investi ».

Moussa Dembélé, leader de jeunesse
« Je ne sais vraiment pas ce qui a motivé notre président à ne pas partir en Côte d’Ivoire. Certes, il a certainement ses raisons. Mais j’aurais voulu qu’il participe à ce panel. Il ne peut rien lui arriver. Les partisans de Gbagbo sont ingrats. Je sais que beaucoup de Burkinabé seront déçus de cette décision. Il devait partir, parce que nous sommes engagés à le soutenir quelle que soit la situation. Notre président est un homme sage qui a beaucoup d’expérience. Et je suis persuadé que même étant au Faso, il va user à ramener la paix en Côte d’Ivoire. Sa voix sera entendue ».

Moumouni Sorgho, journaliste
« Nous avons effectivement à travers le mouvement « j’aime ma patrie » encouragé le président Compaoré à participer au panel. Mais aujourd’hui, la situation est tout autre et qu’on déplore d’ailleurs. Parce qu’elle n’arrange pas du tout le camp Gbagbo. Ils auraient mieux fait d’accepter la participation de Blaise Compaoré à cette rencontre. Et soumettre leur préoccupation. Ce blocus ne leur est pas favorable. Bien au contraire, ils ne font qu’empirer leur sort. Blé Goudé est un délinquant de la pire espèce. Sinon comment peut-il se comporter ainsi ? »

Flavienne Valérie Sawadogo, journaliste
« Blaise a totalement raison. Là où on ne veut pas te voir, il ne faut pas y aller. Ils l’ont clairement dit. Alors pourquoi partir d’autant plus que ce n’est pas une obligation ? Il y a beaucoup de choses à faire ici au Faso pour aller s’occuper de gens qui ont perdu la raison. La position des pro-Gbagbo est désolante et absurde. Un président reste un président. On ne peut pas se foutre de lui ainsi. Il ne le mérite pas. Surtout quand on sait que ce dernier s’est investi pour leur bonheur. Ils sont tout simplement ingrats, ces Ivoiriens, proches de Gbagbo qui vilipendent notre président. La décision de notre président est bien mûrie ».

Propos recueillis par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 23 février 2011 à 10:54, par ROSAMONDE En réponse à : Crise ivoirienne : Blaise Compaoré n’est pas allé à Abidjan, des Bobolais apprécient

    Je partage l’avis de ceux qui ont parlé. Le Président a bien réfléchi et il a pris la bonne décision. Que ces pro-Gbagbo sachent que nous respectons notre président qui est un homme sage, mur et responsable. Comme l’a dit quelqu’un, ils ont eu tort en dénigrant Blaise COMPAORE. L’homme qui sait écouter et qui essaie de comprendre chacun et son problème. Ce désistement que je salue, n’est pas du tout en faveur des gbagboistes. Est-ce que Blé Gondé a eu connaissance de la mission envoyée par Laurent GBAGBO auprès de son Excellence M. Blaise COMPAORE pour se déssolidariser de lui et de ses vociférations incontrôlées ? Blais a eu raison de ne pas partir en Côte d’Ivoire. Cher Président, nous vous soutiendrons toujours dans cette crise et respecterons vos décisions. Courage !

  • Le 24 février 2011 à 05:15 En réponse à : Crise ivoirienne : Blaise Compaoré n’est pas allé à Abidjan, des Bobolais apprécient

    Pourquoi Blaise partirait en CI pour donner l’ occasion a ses enfants de la rue de s’amuser avec lui. Tu te laves dans la riviere. Tu deposes ton calecon et ta culotte a cote de l’ eau. Un fou arrive, il prend tes habits et se met a courir. Il fonce au milieu du village ou il y a une fete. Tu fais quoi ? Tu sors de l’ eau et tu le poursuis pour dire que c’est toi qui es courageux ? Non. Gbabo sait que pour lui, c’est fini. Il bveut donc gater pour les autres. le president a refuse l’ indignite en n’ allant bopas en CI. De toutes les facons, le travail qui a ete fait a Nouackchott, ca suffit. Meme si Gbagbo a bouffe gbass, tcho ni tchaga meme s’ il veut fuir , il n’ arrivera pas a Anyama avant que le sang qu’ il a fait couler ne le ratrrappe. Ca, il le sait. Mais que Blaise apprenne que le monde evolue et qu’ il quitte le pouvoir en 2015 sans insister a modifier ce qu’ il ne faut meme pas toucher encore dans ce pays : L’ art. 37. Une seule femme ne met pas au monde un indispensable. mais sur le dossier Ivoirien, il peut etre rassure du soutien de la plupart des burkinabe mais ca ne veut pas dire qu’ on lui donne un cheque en blanc sur sa politique interieure ou il marque 4 / 10. On a faim toujours, les gars.

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