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Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

Publié le lundi 21 février 2011 à 00h03min

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Depuis qu’on a parlé de reformes politiques et institutionnelles, chacun a tout de suite trouvé un sujet de débat. Notamment la classe politique et certains hommes politiques qui manquaient visiblement de grains à leur moulin. Aussi, après la formation du gouvernement de Tertius Zongo, ont-il réduit tout de suite le ministère auprès de la présidence chargé des Reformes politiques et institutionnelles au « ministère de l’article 37 ». Le seul article qui les intéresse. C’est dommage et suffisamment rétrécissant pour des hommes et des femmes éclairés qui devraient expliquer au peuple toute l’essence des reformes que chacun de nous a prônées.

En effet, les reformes ou la refondation quelle que soit l’appellation ont été sous-traitées par la classe politique. Notamment l’opposition. Le parti au pouvoir y a accédé. Sans le défendre outre mesure, n’a-t-il pas le droit lui aussi de dire et d’y ajouter ce qu’il veut comme reforme. Même si c’est une seule ? Et si c’est l’article 37 qu’on mette tout dans le plat et qu’on en discute. Pourquoi donc réduire tout à ce seul article ? L’article 37 à lui seul ne représente rien. Il ne conditionne pas la vie des Burkinabé. Tant qu’on ne lui donne pas toute l’importance que certains lui confèrent.

C’est pourquoi, il est important, qu’en plus de l’article 37, on explique davantage au peuple burkinabé dont l’avenir est bien concerné ce que sont réellement ces reformes-là. Qui font jaser. Parce que certains sont allés jusqu’à exhumer les propositions du collège de sages, faites il y a au moins une dizaine d’années. Si elles peuvent paraître bonnes, comme certains le pensent, elles méritent tout de même qu’on les réchauffe, qu’on les adapte au contexte actuel, sinon qu’on pense à l’avenir. Car dix ans après, c’est bien mais ça mérite de petites réflexions, voire des modifications.

Aussi, il nous semble que le ministère d’ Arsène Bongnessan Yé gagnerait à sortir sur le terrain pour expliquer aux Burkinabé ses missions, ses attributions et les reformes qu’il est appelé à faire. La seule justification du chef du gouvernement, Tertius Zongo à l’occasion de son point de presse ne suffit pas.

Car, tout porte à croire que ceux-là mêmes qui sont concernés par ces reformes, et qui probablement en sont les premiers bénéficiaires refusent à dessein ( ?) de donner la bonne explication au peuple. Et c’est en cela qu’il faut craindre ces hommes et femmes qui veulent nous gouverner. Même si la politique est l’art de dire ce qu’on ne fera pas et faire ce qu’on n’a jamais dit, il est tout de même important pour l’avenir de ce pays et de ses enfants, qu’on pense un tout petit peu à faire un travail consciencieux. De 1987 à aujourd’hui, on a eu le temps d’écouter, de suivre les bons moments et les intrigues de certains hommes politiques.

Qui sont à la limite bien connus pour leur fourberie parce qu’ayant trempé leurs babines dans toutes les sauces. Au gré des situations, ils se sont opposés ou ont travaillé avec le pouvoir en place. C’est normal car tout n’est jamais mauvais. Mais de là à vouloir bander les yeux du peuple, c’est un pas qu’il faut éviter de faire.
La situation actuelle des pays voisins nous recommande de voir les choses en face et de prendre toute la mesure de ce que nous faisons et disons. Car tôt ou tard, chacun sera appelé à rendre compte de ce qu’il a fait.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2011 à 04:13 En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    C’est parce qu’on vous connait et parce qu’on vous sait capables de tous les maléfices. 23 ans, ce n’est pas deux jours. Ce qu’il y a dans l’espit du gourdin, c’est cela aussi qui préoccupe le crâne du gibier.

  • Le 21 février 2011 à 09:21 En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    vous ne compenez rien monsieur KANI rien. Rendez service au peuple en vus taisant au lieu de chercher à embrouiller les cartes du fait de votre myopie politique ou de la recherche effenee de votre pain indigne. Silence, S il Te Plait.

  • Le 21 février 2011 à 11:17, par kougri poudou En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    votre article est tendancieux et sans fondement ; pourquoi voulez vous prêter une mauvaise intention aux autres (société civile, opposition,...) ? contrairement à ce que vous pensez les recommandations du collège des sages restent d’actualité et il faut en tenir compte pour l’intérêt de nous tous.

  • Le 21 février 2011 à 12:45, par yamâam En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    J’apprécie votre article que je trouve pertinent dans le fond.Nous espérons qu’une fois confortablement installés dans leurs fauteuils,les nouveaux ministres vont faire le nécessaire afin que le public ait la lecture juste des mutations institutionnelles qui sont intervenus récemment avec l’actuel gouvernement du premier ministre : je n’en veux pour preuve que le lever de boucliers qu’il y a eu entre enseignants-chercheurs et "chercheurs-chercheurs ?" par le SYNADEC et le CNRST interposés ;le changement de dénomination du MEBA en MENA alors qu’en apparence rien n’a changé dans son ancien contenu ;l’abondance de littérature dans le programme présidentiel au sujet de l’enseignement et la formation techniques et professionnels qui laissait penser que ce sous-système bénéficierait d’un ministère à part entière ;d’une part,l’enseignement et la formation techniques et professionnels et d’autre part la jeunesse et l’emploi qui se regardent en chiens de faïence comme si "la jeunesse" qui est appelée à être formée et employée était différente d’une institution à l’autre, etc...
    Franchement nous avons besoin de comprendre.

  • Le 21 février 2011 à 18:06, par Chris l’étriquée En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    M.KANI, M.KANI svp ! cessez de jouer" à ceux qui ont plus compris que...."ce n’est pas moins étriqué.la démocratie que vous prévisagez autorise quiconque à ce faire une idée d’où nous allons ; c’est légitime ! vous êtes en effet un privilégié dans ce peuple d’autant d’analphabètes qui comprennent en effet difficilement tout ça.c’est bien de penser à eux.MAIS C’EST TOUT AUSSI BIEN de dire "...qu’on ne mène pas des réformes permanemment juste pour mettre des formes au goût du jour".Un Etat ne fonctionne pas comme un bar où les prix, les serveuses, les gérants changent tant que le CHEF à ses humeurs ;non c’est tt le contraire.Un Etat sérieux a des INSTITUTIONS FORTES,UNE VISION LOINTAINE,DES LOIS ASSEZ PERENNES et que tt le monde, même ceux qui les ont mis en place, respectent de façon "sacrée", sinon c’est une pagaille permanente et ue navigation hasardeuse qui n’ont leur place de nos jours.juste une rappel : renseignez vous pour savoir "pourquoi les Présidents sont élus en novembre et ne prêtent serment qu’en janvier aux USA ?",vous comprendrez ce qu’est une constitution et comment elle se respecte.

  • Le 10 mars 2011 à 04:00, par tekre En réponse à : Autant le dire… : Une vision étriquée des reformes politiques et institutionnelles

    "Même si la politique est l’art de dire ce qu’on ne fera pas et faire ce qu’on n’a jamais dit, il est tout de même important pour l’avenir de ce pays et de ses enfants, qu’on pense un tout petit peu à faire un travail consciencieux"DE quoi raconte ce journaliste a travers ces propos ? Entre nous si on doit reviser la decision deu college des sages parcequ’il est age de 10 ans alors que dis tu des 23 ans au pouvoir de Blaise C. Arretez la demagogie ma chere journaliste

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