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CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

Publié le lundi 21 février 2011 à 00h03min

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Le député Mahama Sawadogo

Le député Mahama Sawadogo porte ici un regard sur les événements en cours au Maghreb et au Proche Orient. Pour lui, il faut "barrer la route au coup d’Etat populaire".

Les mouvements de contestation populaire inédits dans certains pays du Proche-Orient et qui ont déjà entraîné la chute des présidents tunisien et égyptien posent clairement la problématique d’une alternative au principe de l’élection. Quelles ressemblances et quelles différences existe-t-il entre mouvement de contestation populaire et élection ? A l’évidence, ces deux manifestations politiques ont le même acteur principal : le peuple.

Dans le cas de la contestation populaire, le peuple intervient politiquement sous la forme d’un acteur indéterminé et inorganisé et dont la "nature est d’agir par passion". En revanche, à propos de l’élection, le peuple intervient comme un corps politique formant un ensemble juridiquement défini : les citoyens, et qui est le souverain en régime démocratique, c’est-à-dire qu’il est doué de la capacité de faire et défaire légalement les gouvernants. Ces deux modalités d’intervention du peuple dans la vie politique sont-elles pertinentes de la même manière ?

La contestation populaire doit-elle être encouragée comme une solution acceptable aux insuffisances de l’élection ? La réponse à ces questions est fondamentale pour la préservation ou non de l’ordre politique. Les politologues et philosophes de la politique devraient y réfléchir tout en évitant d’être prisonniers de la situation conjoncturelle qu’offre l’actualité, afin de proposer une orientation pertinente pour repenser la politique et tout particulièrement la démocratie. C’est là, une très grande responsabilité à laquelle ne peuvent se dérober les apôtres de la démocratie, surtout au niveau de la communauté internationale.

Revenant à la situation des crises politiques en Tunisie et en Egypte que d’aucuns ont vite qualifié de révolution (politique ou sociale), on peut faire au moins deux remarques quant aux principales causes qui peuvent être considérées comme les faits générateurs. L’exclusion sociale, politique ou culturelle constitue une cause très probable. Cette exclusion tient au fait que ces régimes sont traversés par des injustices, des discriminations, du mépris et de l’exclusion.

Les mouvements de contestation populaires apparaissent naturellement comme une réponse à une violence sociale réelle ou ressentie. Ensuite, à côté de cette situation d’exclusion, il y a très probablement l’existence d’un conflit de valeurs qui découle de la problématique des libertés privées et publiques. A titre illustratif, on peut citer la question du fondamentalisme religieux qui est prégnante dans bon nombre de pays arabes.

Emergence de citoyens autonomes

Alors, quelles leçons tirer pour les autres pays ? Il me semble que les gouvernants doivent œuvrer à favoriser l’élection comme mode d’intervention du peuple dans les affaires publiques. Les mouvements de contestation populaires ne peuvent pas totalement être éradiqués, mais ils doivent être circonscrits à cause de leur caractère négatif et perturbateur du point de vue des règles du jeu démocratique. Pour ce faire, il s’impose que les autorités gouvernementales créent des conditions appropriées pour l’émergence de citoyens autonomes, c’est-à-dire capables de s’organiser et de s’exprimer pour négocier, à chaque fois que de besoin, le renouvellement du contrat social.

C’est dire que des réformes politiques, institutionnelles et sociales doivent s’inscrire dans la pérennité, mais leur réussite dépendra plus des conditions internes à chaque pays, plutôt qu’à l’action extérieure qui ne peut se limiter qu’à des actions symboliques conditionnées par des normes internationales. A l’évidence, la permanence des réformes conduira nécessairement à dénoncer certaines conditionnalités de la communauté internationale et à restaurer et renforcer les fonctions régaliennes de l’Etat.

C’est à ce prix, me semble-t-il, que les démocrates au pouvoir comme dans l’opposition pourront conjurer le rêve que caressent certains partisans de "la courte échelle", à savoir chasser les dirigeants en place et parvenir au pouvoir. En tout état de cause, il faut barrer la route au coup d’Etat populaire afin d’éviter son alliance ou sa fusion avec le coup d’Etat militaire.

Mahama SAWADOGO Député

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 21 février 2011 à 02:11 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Mahama Sawadogo insulte l’intelligence des Burkinabè.

  • Le 21 février 2011 à 03:07, par Témerité En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Honorable député,
    On ne fait pas face à la colère populaire par de belles théories. Les populations sont en générale soumises et patientes. Cependant,
    - Quand on fait des promesses pendant 20-30 ans sans jamais les réaliser (et avec mépris souvent),
    - Quand pendant 20-30 ans on n’arrive pas à améliorer le quotidien des masses, au contraire de mal en pire,
    - Quand dans un pays de plusieurs dizaines de millions on se moque de l’intelligence de la population en faisant croire qu’un seul individu est digne de présider leur destinée,
    - Quand on vérouille un système soit disant démocratique de sorte que la volonté populaire n’ai aucun impact sur les urnes,etc.
    Alors, les populations se sentent dos au mur, et elles réagissent. C’est aussi simple que ça. Si des militaires récupèrent l’opportunité, c’est parce que le pouvoir en place a prêté le flan !!! Ces révolutions que vous craignez tant sont arrivées seulement dans des pays où il n’y pas d’alternance possible. Faites un tour d’horizon, vous verrez les vrais démocraties ne connaissent pas de soulèvement populaire !!! Si les leaders refusent l’alternance, qu’ils s’attendent à la REVOLUTION POPULAIRE. Tous ceux qui ont chassés, ont plus de 20ans de pouvoir !!!! Dans le ciecle où nous sommes, c’est exagérééé.

    Autrement dit, les masses populaires sont patientes et soumises, mais pas pour l’éternité... Au Faso, nous aimons notre leader BC, mais nous pouvons aussi aimer quelqu’un d’autre.

  • Le 21 février 2011 à 03:17, par Dave En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    La contestation populaire ne doit pas et ne sera jamais une alternative aux élections dans les pays qui pratique la démocratie, la vraie. C’est le cas dans les pays occidentaux mais aussi à côté de chez nous dans des pays comme le Mali ou le Ghana. Les gens savent dans ce genre de pays qu’ils ont las possibilité de changer les choses autrement.
    Mais par contre, dans des pays où la démocratie n’est que de façade où l’alternance n’a aucune chance de survenir, la contestation populaire est une très bonne alternative.
    Vive la contestation populaire pour chasser des dictateurs maquillés démocrate et vivement que la chute des uns précipite celle des autres sans exception.

  • Le 21 février 2011 à 04:06 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    "Les mouvements de contestation populaires ne peuvent pas totalement être éradiqués, mais ils doivent être circonscrits à cause de leur caractère négatif et perturbateur du point de vue des règles du jeu démocratique."

    1- les mouvements de contestations populaires ne DOIVENT pas etre eradiques...ils font partir des moyens dont dispose la masses populaire pour se faire entendre.
    2-Ils n’ont aucun caratere perturbateur ou negatif...ils restaure et renforce la democratie. maintenant il yaura la democratie en egypt et en Tunisie...La vrai Democratie, celle dont le Burkina-Faso a besoin.

    le retour du BF arrive. Touchez a l’article 37 et vous verrez. personnellement je rentrerai au pays pour y participer. A VOS GARDES.

  • Le 21 février 2011 à 04:09 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    "Honorable" ! Si on pose mal un problème, on le résoud nécessairement mal. Votre énoncé de la problématique est biaisé. Ce qui entraîne une conclusion banale. La contestation populaire survient comme unique porte de sortie quand le citoyen n’a pas confiance aux élections. Et principalement quand le citoyen n’a plus confiance à ceux qui organisent ces élections "pour ne pas les perdre". Ce n’est donc pas une alternative ou une politique de courte échelle, comme vous le dites avec un certain mépris. Il arrive fatalement un moment où les trucages ne fonctionnent plus. C’est en ces temps agités que conduisent la surdité des dirigeants. Voulez vous nous dire que vous seul dans votre coin êtes plus clairvoyant que les millions de Tunisiens et d’Egyptiens ? N’avez-vous pas remarqué vous-même que votre argumentation filandreuse ne trompe plus les gens ? C’est comme ça. Un peuple, aussi moutonnier soit-il, finit par ouvrir les yeux. Méditez ce proverbe qui enseigne qu’à force de piétoner le crapaud, il devient un serpent et se décide à vous mordre.

  • Le 21 février 2011 à 04:22, par Tienfola En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Mon cher Mahama

    Celui-là même dont tu as choisi d’être le griot est arrivé à la tête de l’État par un coup d’état. Tu ne peux donc pas dire que le coup d’état est une mauvaise chose car il a permis à certaines personnes comme toi de se retrouver là tu es aujourd’hui. Le seul remède pour éviter le coup d’état populaire ou militaire (ce sont tes termes) est la limitation des mandats. Dans des pays comme le nôtre ou le niveau d’alphabétisation est bas elle permet le renouvellement de la classe politique évitant du coup une patrimonialisation dans la gestion de la chose publique. De quoi as-tu peur si ce n’est pas la perte d’intérêt accumulés par la faction politique. En ma connaissance ton train de vie n’a de commune mesure avec celle de tes autres confrères qui ont eu la malchance de militer dans des arts d’opposition ou de ne pas militer du tout. C’est vrai que dans tous les pays la fonction politique permet d’accéder à une certaine hiérarchie sociale et c’est pourquoi dans les démocraties la clause de limitation permet de renouveler les acteurs afin de passer la louche à son camarade.
    Si nous sommes une démocratie abstenons nous de modifier l’article 37. Ainsi donc il n’y aura ni coup populaire ni militaire sinon…..

  • Le 21 février 2011 à 04:42 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Le Député Mahama SAWADOGO a omis sciemment ? une des causes des contestations actuelles et celles à venir qui est l’impossibilité de l’alternance politique due à des vérouillages de tous ordres pratiqués par les dictateurs aux fins de ne point quitter le gouvernail sinon que à leur mort. C’est le cas de Ben Ali, Moubarak, Kadafi...et juste tout près de vous. Suivez mon regard. Il n’y a plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

  • Le 21 février 2011 à 08:34, par kondire En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Merci Monsieur le deputé .cela est bien dit mais ne pensez vous pas que souvent ceux qui sont au puvoir n´offrent aucune autre soulution á leur peuple ?voyez á cote de nous !aussi chez nous ce sera bientot la meme chose . seulement chez nous ce sera le peuple contre le pouvoir.donc le peuple n´ aura d´autres solutions que la rue comme seul moyen d´expression.vous etes si haut que vous n´entendez plus rien.il faut que l´on crie tres fort.

  • Le 21 février 2011 à 09:24 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Mahama a peur ! c’est bon signe.

  • Le 21 février 2011 à 09:26 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    La révolution du boulvanka est proche.

  • Le 21 février 2011 à 11:22, par Tacleur En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Honorable deputé a bien compris que le pouvoir appartient au peuple ; cessons de l’instrumentaliser ; ecoutons la voix du peuple ; Nul et Nul n’a et n’aura le monopole de la gestion de la cité fut-il le Burkina, la CI, la tunisie ou la Lybie.vous aviez violé la loi n fois mR le député mais vous ne violerez pas le peuple courageux du burkina. Protégeons nos dirigeants car il n’y aura plus de refuge pour les despotes nulle part sur terre ; personne n’accueillera un despot ; allez à l’école de Moubarack ; notre pays mérite mieux que le peuple dans la rue en tyrain d’insulter son président. Non non et non.

  • Le 21 février 2011 à 11:30, par Minbien En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Monsieur Mama SAWADOGO, on se sait dans ce pays là ! Quand vous voulez commentez une pareille situation, donnez des analyses pertinentes. Ayez le courage de vos arguments si non vaut mieux se taire. Pour le bien de notre chère patrie, évitons de jouer le rôle "des griots des temps modernes". En effet votre avant dernier et dernier paragraphe l’atteste. Ce qui se passe au maghreb islamique est salutaire car quand on opte pour le régime démocratique, on doit le respecter scrupuleusement. Pourquoi ne pas respecter les normes internationales en la matière et vouloir inventer une démocratie au plan interne ? Si c’est ce que vous voulez, nous, jeunes conscients du Burkina Faso, en ce début de la deuxième decenie du troisième millénaire, disons non et non. Nul n’est indispensable à son pays. Ce pays compte de nombreux vaillants filles et fils pour présider à sa destinée. Un adage de chez nous dit : "là où toi tu t’en vas c’est labà que nous on dort"

    • Le 21 février 2011 à 14:08, par matyp & K’Emp En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

      Minbien >> Je partage entièrement votre avis.

      Je doute fort que l’honorable député Sawadogo ait déjà vécu dans un des pays du monde arabe pour comprendre ceux que vivent ces populations, pour voir la misère sociale qui y existe. En plus, il perd de vue que ce n’est pas celui qui est à la tête de l’Etat qui gouverne les aspirations du peuple. S’il a souhaité se faire élire, c’est pour trouver de la légitimité auprès de ses compatriotes. Si par la suite il y a un désaveux de ces mêmes compatriotes vis à vis de sa gestion du pouvoir, il devient illégitime et doit libérer la place. Il est le représentant du peuple et non celui qui lui donne la vie. Comment peut-on représenter des gens qui ne veulent pas de vous ? Uniquement par la force et non par la sagesse bien sûr !

      Comme l’a souligné Minbien, la démocratie, soit on l’applique, soit on passe à autre chose et cela, ce ne sera jamais par la volonté d’une seule personne ou d’un groupuscule de personnes. Avec les arguments du député Sawadogo, je comprends maintenant pourquoi les lois du pays sont trop souvent biaisées, parce que beaucoup qui les votent ne fondent pas leur réflexion sur des faits tangibles, mais plutôt sur des intérêts non avoués.

  • Le 21 février 2011 à 11:32, par make True En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Monsieur le député allez au bout de votre analyse quand vous relevez les causes communes à ces soulèvements, il y a aussi et surtout la longévité au pouvoir (23 et 29 ans) qui forcement crée des classes et des clans (belles mères, epouses etc.. Alors, parlant de reformes politiques, il ne s’agit pas de reformer pour reformer (sénat et autres folklores etc.) mais donner au peuple un véritable sentiment que ceux qui les gouvernent ne sont pas des dictateurs soutenus par des opportunistes et des arrivistes (race qui se développe avec une vitesse éclaire actuellement au Faso et qui sont également de raccourcis : amis, tanties, oncles etc. ) mais réellement ceux à qui ils ont décider librement et de façon transparente de confier leur destin. Ce qui est loin d’être le cas au Faso ou l’élection de Monsieur le Président a été tout sauf orthodoxe et exemplaire. Au lieu de jouer à la politique de l’autruche, donner les bons et les vrais conseils à votre mentor pour lui trouver une sortie honorable à la John Jeri RAWLISS du Ghana, Alpha KONARE du Mali et lui éviter l’issue à la Ben ALI ou MOUBARAK. Car vous serez les premiers à crier sur tous les toits "je lui avais pourtant dit", comme vous l’aviez dit pour Thomas SANKARA au lendemain du 15 octobre.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

  • Le 21 février 2011 à 14:42 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Et pourquoi parmi les causes ne citez-vous pas les longs règnes ; l’effet de saturation qui est une disposition naturelle de l’homme ?

  • Le 21 février 2011 à 16:39, par patriote En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Monsieur Mahama fait bien de remarquer que les révolutions populaires au Maghreb ont pour causes l’exclusion qui " tient au fait que ces régimes sont traversés par des injustices, des discriminations, du mépris et de l’exclusion". En tant que député, il se doit de savoir que ces mêmes injustices traversent le corps social national. Aussi, si tant est que les mêmes causes produisent les mêmes effets, le régime doit s’attendre à sa révolution. D’ailleurs, il fait bien de remarquer que si le peuple se soulève, il se pourrait qu’il reçoive l’appui de l’armée. Pour parer aux coups d’État populaires comme il l’indique, il vaut mieux ne pas s’éterniser au pouvoir par le biais de reformes taillées sur mesure. Du reste, la constitution prescrit le coup d’État populaire quand les gouvernants deviennent illégitimes (désobéissance civile)

  • Le 21 février 2011 à 19:14, par koutou En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Ça fait déjà longtemps qu’on attendait la réaction de Mahama Sawadogo sur ce qu’il appelle erronement "la situation conjoncturelle qu’offre l’actualité". Elle est tombée, écœurante comme d’hab. Mais je vais essayer de rester calme ! On n’a pas besoin de politologues et de philosophes pour « proposer une orientation pertinente pour repenser la politique et tout particulièrement la démocratie », c’est une perte de temps et une insulte à l’intelligence des autres. Mahama sait très bien ce que la démocratie signifie. Peut-on au nom d’une supposée démocratie, passer 25, 30, 40 ans au pouvoir sous prétexte que c’est le peuple qui te choisit ? Non. Arrêtons de faire une lecture cynique de la démocratie. Quand il parle d’opposants partisans de la « courte échelle », je rappelle que les soulèvements qui ont lieu en Tunisie et en Egypte manquent même de leaders politiques pour les endosser. Le peuple dans la rue n’avait même pas de porte-parole. C’est une question de survie que les dirigeants aveuglés ne peuvent percevoir. C’est ça la raison de ces soulèvements. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets partout...Pas besoin d’avoir fait Sciences Po. pour le comprendre. Qui mieux que Kadafi pensait avoir le peuple avec lui. Au moment où j’écris il doit être en route pour le Venezuela. A bon entendeur…

  • Le 21 février 2011 à 23:35 En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Mr le depute,
    On attend seulement que le probleme de la Cote d’Ivoire se resolve pour qu’on voit votre cas.Wait and see

  • Le 22 février 2011 à 01:29, par Flouz En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Le régime est aux abois, alors il utilise de vieilles techniques mal inspirées. Après le coup d’état du Niger(salutaire d’après plusieurs opinions) le même Mahamma criait que le Burkina n’est pas le Niger. On sait déja que le Burkina n’est pas comme le Benin, le Mali ou le Ghana (on y organise de bonnes élections). Aujourd’hui la caisse de résonnance veut nous dire de le Burkina n’est pas la Tunisie, ni l’Egypte, ni la Lybie, ni l’Algérie, etc. Et si ça se trouve on est des extra-terrestres ?
    Continuez à vous bander les yeux. Un beau matin vous comprendrez que c’est tout simplement humain d’avoir mare. quand on a mare, on n’es veut plus. C’est le seul lien que je vois entre ces révolutions qui donnent l’insomnie à Mahama.

  • Le 22 février 2011 à 01:43, par le beau frère En réponse à : CRISES POLITIQUES AU PROCHE ORIENT : La contestation populaire doit -elle être une alternative à l’élection ?

    Ce monsieur là il insulte la conscience du peuple. quand on a plus rien à proposer au peuple après des années de surplace on repète toujours les mêmes choses, on tourne en rond et on fait danser le peuple avec toujours le même son.
    Honorable, vous avez peur et vous avez raison car la revolution est déjà en marche dans nos idées et petit à petit elle fait son chemin et soyez en sur on ne vous oubliera pas.
    Ayez peur car ce qu’on a vu ailleurs nous encourage et nous incite à mettre un terme aux longs règnes, aux enrichissemnts illicites et à la crruption.
    Alors, ah bon entendeur salut, monsieur le deputé et salut à ceux pour qui vous vous (des)honorer tant.

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