Face aux journalistes, le 17 février dernier à Ouagadougou, la Délégation de l’UE au Burkina a pris des engagements de faire en sorte que son soutien contribue à la réalisation de routes de qualité et durables.

Amos Tincani, Chef de la Délégation de l’Union européenne, l’a dit au cours de la conférence presse tenue pour faire le point des décaissements de l’UE en faveur du Burkina durant 2010 et lever un coin de voile sur les engagements financiers pour 2011.
Au total, ce sont plus de 80 milliards de F CFA (environ 121 millions d’euro) que la Délégation de l’UE a déboursé au cours de 2010 au profit du Burkina.

Les fonds mis à la disposition de notre pays proviennent de diverses sources : du Fonds européen de développement (FED), du budget de l’UE et de celui de l’Aide humanitaire (ECHO).
Les aides de l’UE au Burkina, octroyées sous forme de dons, s’inscrivent dans le cadre de l’appui budgétaire général et des appuis budgétaires sectoriels. Pour l’appui budgétaire général, c’est le gouvernement qui est principal partenaire de l’UE. En ce qui concerne les appuis budgétaires sectoriels, ils bénéficient à différents acteurs nationaux de développement.

On peut citer entre autres les ONG, les organisations de la société civile, les communes, les couches vulnérables (par exemple les sinistrés des inondations du 1er septembre 2009) notamment pour ce qui est de l’aide humanitaire.

Les domaines d’intervention vont de la sécurité alimentaire à l’eau potable en passant par le renforcement des capacités des acteurs du développement, la coopération régionale, les droits humains, le développement des infrastructures, notamment routières. A ce niveau, la Délégation après avoir financé le tronçon Bobo – Boromo de la RN 1, s’est engagée pour le tronçon Boromo – Sakoincé dont les travaux seront bientôt lancés.

Au titre du 10e FED, l’UE, initialement, avait prévu une enveloppe de 347 milliards de F CFA pour la période 2008-2013, en vue de réaliser des activités dans divers secteurs d’importance pour le développement du Burkina. Cette enveloppe a été renforcée successivement en 2009 et 2010 pour permettre au gouvernement burkinabè de faire face à l’impact négatif de la crise financière et économique internationales et aux déficits alimentaires. Ainsi, l’enveloppe programmée sur 2008-2013 s’établit désormais à 371 milliards de FCFA (566 millions d’euros). La tendance de l’aide de l’EU à notre pays est à la hausse, cela tout en tenant compte des critères de besoins et de mérite.

Globalement, l’ambassadeur Tincani, entouré de ses principaux collaborateurs pendant la conférence de presse, s’est dit satisfait, sinon « Très satisfait » de la coopération entre l’Union européenne et le Burkina. Une coopération fructueuse dont les débuts remontent à 1959. Pour 2011, 39 projets initiés par des acteurs de la société bénéficieront du soutien financier de l’UE.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net