PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Le président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Koudou Gbagbo, selon toute vraisemblance, est cuirassé contre les menaces et les sanctions qui s’abattent sur lui. Et presqu’à croupetons, il s’emploie avec ses sbires à tailler des croupières à la communauté internationale qui, on le sait, l’a pris à rebrousse-poil en reconnaissant la victoire de Alassane Dramane Ouattara (ADO). En effet, depuis lors, acculé, isolé, asphyxié et décrié, l’enfant de Mama a toujours donné l’impression d’avoir de l’aplomb, et fait feu de tout bois pour conserver le pouvoir qu’il a usurpé à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010.
Ainsi a-t-il mis en place des milices stipendiées et des escadrons de la mort pour la circonstance, afin de ramener sous sa férule tous les quartiers réputés favorables à son adversaire ADO qui, jusque-là, vit reclus à l’hôtel du Golf. On a tout lieu d’assister à une sorte de djihad politique livré par Gbagbo afin de légitimer son pouvoir. En tout cas, ça y ressemble fort. Seulement, tout porte à croire aujourd’hui, et cela en dépit des primesautières agitations de certains thuriféraires du régime, qu’il y a péril en la demeure.
D’autant que après le récent communiqué de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) mettant en garde toutes les banques ivoiriennes contre tout éventuel soutien audit régime aux abois, de nombreux établissements financiers et non des moindres, ont fini par mettre la clé sous le paillasson. Et sans attendre, Laurent Gbagbo, on s’en souvient, qui avait déjà déposé une plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour l’ingérence dans les affaires internes de son pays, a réagi en introduisant une autre plainte auprès de la Cour de justice de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).
Un paradoxe, si l’on sait que Gbagbo et ses ouailles se sont mis à dos les mêmes institutions sous-régionales. Cette attitude rappelle celle de l’ex-président nigérien Mamadou Tandja qui, après avoir nargué et persiflé l’instance sous-régionale, s’en était in fine remis à elle, par l’entremise de ses proches, pour espérer être libéré. En vérité, Gbagbo, à travers toutes ces démarches, ne vise qu’une seule chose :gagner du répit pour mieux asseoir ses tentacules dans une Côte d’Ivoire jadis présentée comme le pays le plus prospère de la sous-région, mais aujourd’hui en voie d’être balkanisée au regard de la prégnance des relents ethno-régionalistes.
Toutefois, on ne peut s’empêcher de se poser une question embarrassante : Laurent Gbagbo accepterait-il les verdicts des cours régionales s’il en venait à perdre le procès ? En d’autres termes, s’en remettra-t-il aux verdicts au cas où ils ne lui seront pas favorables ? A priori, la question ne valait pas la peine d’être posée d’autant que, en recourant aux deux Cours sous-régionales, le président ivoirien sortant leur exprime indirectement sa confiance, et par conséquent reconnaît leur autorité. Seulement, il doit retenir que les décisions de la Cour de la CEDEAO tout comme celle de la Cour de l’UEMOA ne s’imposent pas de facto à un Etat. Ce ne sont que des avis.
Boundi OUOBA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 17 février 2011 à 03:26, par sylvanus En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Mon cher Ouoba, il faut essayer d’ecrire simplement sans se sentir obliger d’injecter des mots à vous rendre pedant. L’essentiel c’est de faire passer le message. Ne vous appliquez pas à user de mots à alourdir inutilement vos phrases.
Le 17 février 2011 à 18:33, par Jm péthuel En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Slt
Ouoba 6tu ne connaîs pa la politiq évit 2palé 1si
Le 21 février 2011 à 22:01, par Doogy1st En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
+1, t’as trop raison...
2. Le 17 février 2011 à 09:24 En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Bonjour,
Je me permets de faire une précision concernant l’autorité des arrêts des deux cours communautaires citées dans l’article ci-dessus. Ce ne sont pas des avis mais plutôt des arrêts qui ont l’autorité de la chose jugée aussi bien à l’égard des institutions communautaires que des Etats membres (en vertu des traités communautaires auxquels les Etats sont librement parties).
Donc, en vertu de leurs engagements communautaires, les décisions rendues par les cours UEMOA et CEDEAO dans les affaires GBAGBO c/ UEMOA et GBAGBO c/ CEDEAO devront s’imposer aux Etats membres.
Cordialement !
3. Le 17 février 2011 à 11:15, par LE JUSTE En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Pourquoi ces cours ont-ils receptionné ces plaintes ? Gbagbo réprésente qui dans ces plaites ? Est-ce que les décisions des Chefs d’états emmanent d’une juridiction quelconque ou leurs décisions ont valeur de décision des juridictions des ces deux Institutions ? Est-ce que en 2010 on peut ou on doit faire fi des toute approche légale et juridique sans se retrouver dans des situations indéfinissables aux conséqences inatendues,désastreses et incalculables ? Chers journalistes et spécialistes de la question éclairez moi et merci de votre patience et de votre tolérence. LE JUSTE
Le 18 février 2011 à 05:07 En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
puisque a partir des elections de novembre passe Gbagbo, ancien chef d’ etat ne represente plus que lui- meme, je ne comprends pas moi aussi pourquoi meme on recoit sa plainte ? C’esgt en qualite de quoi ? Alassane doit porter plainte congtre la CEDEAO. Gbagbo n’ a pas plus de droits que le premier nouchi de la Rue 12 de Treichiville. En qualite de quoi donc croit- il poser plainte au nom de l’ ertat de CI dont il n’ a plus le mpondre mandat ? Melange de genres.
4. Le 17 février 2011 à 14:36 En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
le jeu ne fait que commencer.ça devient interressant
5. Le 17 février 2011 à 16:03, par vérity En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
merci beaucoup pour cette article ! je crois biens que les mots utilés par Mr Monsieur OUOBA semble bien justifier parce qu’il parle avec des gens de tous les horizons sociales et intellectuelle et il faut bien ça et en plus il montre qu’il a bien passé par la faculté des lettres moderne si sont français est trop élevé pour vous ne lisez pas vous êtes pas obliger sachez qu’il y a des gens surtout les plus cultivés qui ne savent pas ou s’en mettre la tête avec détails a remplir des pages qui en raffolent avec ce genre de style. BRAVO MR OUOBA COURAGE SURTOUT IL FAUT TOUJOURS FITRE TON FRANCAIS CELUI QUI VEUT NA QUA CE CULTIVE OU ECOUTE SAVANE FM CEST SIMPLE LA BAS TOUT LE MONDE COMPREND.
6. Le 17 février 2011 à 22:04, par Soyons sérieux En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
Monsieur OUOBA,
Vous avez la responsabilité de relayer l’information tout en relatant les faits. C’est à nous lecteur de commenter ces faits avec différentes lentilles d’analyse de la situation en CI.
A vous lire, on a l’impression de lire un pro ADO à la plume amère dont les phrases suscitent l’énervement social. La situation est assez tendu !!!
Merci de vous tenir au fait, sinon envisager de changer de profession. Ce métier n’est pas fait pour vous, il est temps que vous fassiez preuve de retenu.
De plus, quand vous parlez de l’international M. OUABA, c’est qui l’international pour vous. Qui a la légitimité moral de trancher la situation en CI,tout en occultant les fondements constitutionnel de ce pays souverain. Avant d’être reconnu à l’international, il faut être reconnu au par ses instances nationales.
Il serait prudent de ne pas utiliser des termes qui apportent la confusion, tels que le président sortant, le président élu, président aux abois...
Soyez sérieux et tenez vous aux faits !!!!
7. Le 18 février 2011 à 05:03 En réponse à : PLAINTE CONTRE LA CEDEAO : Les manoeuvres d’un président aux abois
erci Ouaba, d’appeler un gorile noir de foret un gorille noir de foret. Gbagbo a beau resister il sait qu’ il va partir. C’est comme le chat qui fait poueh poueh mais le chien va le manger cru. C’est comme ca. Son seul merite est qu’ il a l’ entetetement de l’ insense. Sinon, pas besoin de sortir de Science :Po pour savoir qu’ il n’ ira nulle part. C’est d’ ailleurs pourquoi la CEDEAO dans sa sagesse, ne veut meme pas salir ses mains par une intervention puisque le fruit pourri va tomber de sa belle chute comme tout fruit pourri. Ceux qui supportent Gbagbo doivent avoir de la cendre a la place de la cervelle. Il faut avoir le courage de le dire sans la gueule de bois inutile. On n’est pas dans des rencontres entre embassadeurs ici. Lefaso. net est un espace de verite, pas de diplomatie.