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Présidentielle nigérienne : Le second tour est-il déjà plié ?

Publié le lundi 14 février 2011 à 01h16min

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Reclus dans sa cellule, quelque part dans le Ténéré, avec pour seul luxe la solitude d’un exilé et ce matelas flambant neuf commandé à la hâte par ses tombeurs, l’ancien président Mamadou Tandja n’en finit pas de ruminer sa haine vis-à-vis de la junte militaire qui, le 18 février 2010, a mis fin à son rêve de règne éternel.

Ce, d’autant plus que les chances de son messie attendu, Seinou Oumarou du MNSD, de sortir vainqueur du second tour de la présidentielle face à l’irréductible opposant Mahamadou Issoufou du PNDS, s’évanouissent au fur et à mesure que se rapproche la date fatidique du 12 mars 2011, au regard des nouvelles alliances politiques qui se sont nouées ces jours-ci sur les bords du fleuve Niger.

Abandonné à lui-même par des dinosaures de la scène qui, hier seulement, pactisaient avec lui pour la reconquête du trône à jamais perdu de Tandja, Seinou Oumarou, arrivé deuxième au premier tour du scrutin avec 23,2% des suffrages, sauf tremblement de terre, devra faire le deuil de ses ambitions présidentielles.

Car, enfin, se dessine le sacre de Poulidor, l’éternel second aux élections nigériennes, Mahamadou Issoufou, arrivé, lui, en tête avec 36,06% des voix, maintenant qu’ont décidé de voler au secours de sa victoire annoncée les candidats malheureux du 31 janvier : toutes de grosses légumes, tels Hama Amadou, le troisième homme avec ses 19,8% des voix ; Cheiffou Amadou (4,07%) ; Moussa Moumouni Djermakoye (3,95%) ; Amadou Boubacar Cissé (1,61%) ; en attendant, si ce n’est déjà fait, l’adhésion, à sa cause, du 4e homme, l’ex-président Mahamane Ousmane, qui s’en était tiré avec 8,4% des suffrages.

Certes, les électeurs et leurs champions ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes, mais la clameur qui s’était élevée contre les chantres du Tazartché au plus fort de la crise condamne aujourd’hui l’opposition nigérienne à barrer la route du palais aux héritiers de Tandja.

Poulidor maillot jaune de ce énième tour présidentiel au Ténéré, la fin du calvaire du tout aussi infatigable qu’indispensable bâtisseur n’est donc pas pour demain, d’autant plus que sa détention loin des chantiers juteux de la République ne souffre d’aucune illégalité.

L’Observateur Paalga

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