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Station de télévision de la RTB2/Hauts-Bassins : Une télévision de proximité, un bonheur des populations de l’Ouest

Publié le lundi 14 février 2011 à 01h17min

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La première chaine régionale du Burkina Faso (RTB2), a été mise en route le 14 octobre 2010, à la faveur de la 5ème rentrée RTB, sous le parrainage de l’épouse du Chef de l’Etat, madame Chantal COMPAORE. Un « bébé », bien accueilli dans le paysage médiatique national. Le lancement officiel des programmes de la RTB2, est intervenu le 16 octobre 2010. Cinq mois après, la vitrine des Hauts Bassins fait son petit bonhomme de chemin. Pour cette autre réalité du processus de décentralisation de la Radiodiffusion Télévision du Burkina, voulu par la Direction générale de la RTB, le chef de la station de télévision, Aristide Amadou Ouédraogo et quelques agents estiment que tout va bien, mais de nombreux défis restent à relever.

Après cinq mois de fonctionnement, la deuxième chaîne de télévision nationale et première chaine régionale, se porte très bien dans le paysage médiatique, confie Aristide Amadou Ouédraogo. Deux jours après « sa conception », précisement le 16 octobre 2010, la RTB2 est entrée dans la vie active en émettant avec les moyens de bord. De l’avis du chef de station, l’idée d’installation d’une chaîne régionale a été bien vue. En effet, la région des Hauts-Bassins couvre près de 9,4% du térritoire national. Pour cela, explique Aristide Ouédraogo, il faut remercier la Direction générale de la RTB, qui a bien voulu concrétiser ce projet pour le bonheur de tous les Burkinabè, et qui répond à l’une de ses missions, à savoir, assurer le service public télévisuel sur toute l’étendue du territoire.

Aristide Amadou Ouédraogo, chef de station de télévision de la RTB2

Avec la bonne volonté de tous les maillons de la chaine, a-t-il poursuivi, toutes les émissions de la grille des programmes, ont été lancées cinquante jours après la mise en route, « ce qui n’était pas évidement », indique le chef de station, Aristide A. Ouédraogo. Il s’agit entre autres émissions, des contes proposés chaque mercredi à 21 heures, de la variété musicale « Osmose » les samedi soirs, de l’émission culturelle « Landaa Kô », une émission très prisée par les téléspectateurs.

En plus des journaux télévisés en langue nationale dioula, et en français, des magazines d’information en bobo-madaré, fulfuldé et mooré, les émissions de la RTB2, qui émet pour l’instant de 18h30 à 23 heures, produit également des émissions qui traitent de la santé, de la décentralisation, de l’éducation et bien d’autres thèmes pour accompagner le développement socio-économique de la région. Comme le principe l’indique, c’est un programme à 80% de langues locales. « Il faut avancer sur des pas certains, et bien posés. Car le téléspectateur devient de plus en plus exigeant. De nouvelles émissions sont donc en cours et vont inévitablement amener la grille des programmes à subir un changement », confie Aristide Ouédraogo.

Rokya Sanou Ouidjia, reporter-présentatrice JT français

Il estime donc que l’« on peut affirmer que la RTB2 est entrain de se faire une place de choix dans le paysage médiatique du Burkina, notamment à Bobo-Dioulasso, cinq mois après son lancement. La preuve, après deux mois de fonctionnement, afin d’avoir le feed-back de la part du téléspectateur, une ligne téléphonique a été ouverte dans l’optique de receuillir les avis, les suggestions et les remarques. « En un jour, nous avons enregistrés près de 100 appels, et chacun réagissait effectivemment par rapport aux émissions, au journal télévisé et à la télé elle-même.

Cela nous a permis de réajuster certains thèmes. Ces réactions étaient dans l’ensemble positives », a expliqué le chef de la station. En tous les cas, ajoute-t-il, il y a un motif de satisfaction, d’autant plus qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. En termes de difficultés auxquelles fait face ce nouveau produit dans l’univers médiatique burkinabè, Aristide Amadou Ouédraogo, ne parle pas de difficultés, mais les considère comme des défis à reléver.

Issouf Zerbo, reporter-présentateur JT Jula

Il pense qu’avec l’appui du nouveau ministère de la communication et de la direction générale dont relève ladite chaine, les autorités et bien évidemment les populations de la ville de Bobo-Dioulasso, ces difficultés n’auront plus leur place. A l’entendre, ces défis à relever se résument plutôt au problème de matériel parce que « la RTB2 s’inscrit dans l’élan du numérique. Ce qui n’est pas facile, puisque ce sont des matériels qui coutent excessivement chers ».

La fierté des pionniers de la RTB2

L’équipe de cette chaine, nouvellement sortie de l’école avec un background théorique sanctionné, d’une formation pratique de quelques semaines dispensée par des professionnels de la télévision (tels Adama Barro, Inoussa Kinda, Zoumana Traoré, Salif Belem Senior etc.), dispose du b.a-b.a du métier. « Ils pratiquent le travail de manière professionnel, il faut le reconnaitre. Et actuellement ils accomplissent un travail étonnant. Ils me surprennent, franchement », assure Amadou Ouédraogo.

Quelques agents comme Ouidjia Rokya Sanou (reporter et présentatrice du JT en français), Issouf Zerbo (reporter et présentateur du JT en Dioula), Thierry Kaoré (cadreur), se disent fièrs d’être les pionniers de ce noble projet. Bien que toute entreprise comporte des difficultés, ils sont déterminés à les affronter. A leur niveau, ces difficultés sont surtout liées à l’insuffisance du personnel et aux manques de matériels. « Cinq mois après, je me sens très bien dans la présentation JT. Et je pense continuer dans la même lancée. Nous le faisons sans téléprompteur, mais je me sens si bien ainsi, car cela est formateur », confie Rokya Sanou. Pour Issouf Zerbo, « avec le soutien et les conseils des uns et des autres, aujourd’hui, j’arrive à faire le journal en dioula sans difficultés. Ce qui n’était pas évident au début. » Thierry Kaoré, quant à lui, souhaite que la direction générale, fasse plus d’effort dans l’acquisition de matériels supplémentaires, pour plus de réalisation et de production, car « ce ne sont pas les idées et la volonté qui nous manquent. Nous avons de l’énergie, du dynamisme et de la détermination ».

Des télespectateurs satisfaits mais …

Benjamin Thierry Kaoré, cadreur

La RTB2 semble avoir été bien accueilllie par les populations de Sya et environnantes. Nafissatou Sirima est une étudiante en première année Finance/Comptabilité. « La RTB2 est ma télévision préferée. Depuis son ouverture, je la régarde tous les jours. J’aime surtout l’émission Osmose et celle sur la santé », avoue-t-elle. « Je souhaite cependant que ses responsables soient un peu regardants sur les heures d’ouverture et de fermeture. Ils peuvent ouvrir par exemple autour de midi », suggère-t-elle. Idrissa Ouédraogo, élève dans un lycée de Bobo-Dioulasso, aime lui aussi la RTB2 mais déplore le manque de bande dessinée.

Pour lui, une chaîne de télé doit toujours reserver un moment pour les tout-pétits. « Pourquoi ne pas réaliser des émissions sur la vie socio-éducative et culturelle des jeunes de Bobo ? », a-t-il demandé avant de poursuivre qu’il serait très important de donner une tribune d’expression aux jeunes de Bobo, « pour lever certaines supputations souvent négatives ». Pour Patrice Sanou, artiste musicien/comédien, cette télé est une véritable aubaine pour les artistes. « Je constate que beaucoup d’espace nous est réservé », se réjouit-il.
A travers ce « sondage » réalisé un peu partout dans la ville bénéficiaire de la chaine télé de proximité, le résultat demeure positif.

A partir de 18h, les Bobolais captent sans hésitation leur chaine de proximité sur la 583.25 MHz et la suivent jusqu’à la fermeture à 23h ou minuit le week-end. Mais, en dépit de cela, certains téléspectateurs déplorent toujours la recherche vaine de la fréquence de la chaine. Or, il suffit de lancer, à partir de 18h, la recherche automatique à partir de poste téléviseur et la vitrine des Hauts bassins s’ouvre à vous.

Bassératou KINDO

Pour le faso.net

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