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Mouvement « j’aime mon pays » : Un meeting de soutien à Blaise Compaoré, ce vendredi

Publié le vendredi 11 février 2011 à 01h09min

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Le "Mouvement j’aime mon pays" a tenu sa première conférence de presse le 9 février 2011 à Ouagadougou. Il s’insurge contre les injures proférées par le leader des jeunes patriotes de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, à l’encontre du président du Faso, Blaise Compaoré. Le Mouvement entend exprimer son soutien au président Compaoré désigné par l’Union africaine avec quatre autres de ses pairs pour une sortie de crise en Côte d’Ivoire à travers une marche-meeting prévue pour le vendredi 11 février 2011 à Ouagadougou.

« Trop c’est trop », « non, ça suffit », c’est le message que le « Mouvement J’aime mon pays » lance au camp du président sortant, Laurent Gbagbo, qui profère depuis quelques temps des injures à l’encontre du Burkina Faso et de son président Blaise Compaoré. Le Mouvement spontané, qui se veut patriotique et qui regroupant toutes les tendances du Burkina Faso, selon ses responsables, s’insurge particulièrement contre l’attitude de Charles Blé Goudé, le leader des Jeunes patriotes, farouche partisan du président sortant Laurent Gbagbo.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi du gouvernement de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, a, en effet, récusé la semaine dernière lors d’une conférence de presse, l’appartenance de Blaise Compaoré au panel de chefs d’Etat africains mandatés par l’Union africaine pour résoudre la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, prévenant que celui-ci « n’est pas le bienvenu » à Abidjan.

Le Mouvement réaffirme son soutien à Blaise Compaoré du fait qu’il ait reçu mandat de l’Union africaine et de la communauté internationale pour œuvrer à une sortie de crise en Eburnie. Il annonce un grand meeting et une marche le vendredi 11 février 2011 à la Place de la nation à Ouagadougou pour soutenir le chef de l’Etat burkinabè dans sa mission. Ce mouvement projette, par ailleurs, faire bloc derrière le président Compaoré le jour de son départ pour la mission en Eburnie et à son retour pour lui témoigner tout le soutien du peuple burkinabè. Des manifestations que les organisateurs veulent pacifiques et rassurent prendre toutes les dispositions à cet effet.

« Attitude inacceptable de Blé Goudé »

Au regard des efforts déployés par le président burkinabè pour un règlement pacifique de la crise ivoirienne et de son engagement pour la bonne tenue du processus électoral dans ce pays, le Mouvement estime « inacceptable que Charles Blé Goudé ait cette attitude indélicate et irresponsable » à l’égard de Blaise Compaoré. « Un leader n’est pas celui qui s’attaque de manière injustifiée, injuste et injustifiable à un autre homme qui s’est investi pour une sortie de crise en Côte d’Ivoire. Non à l’attitude des soi-disant patriotes », s’est opposé Alpha Yago, le chargé de communication et porte-parole du Mouvement.

Il invite Blaise Compaoré à se rendre en Côte d’Ivoire avec ses pairs pour aider à trouver une solution et interpelle la communauté internationale à prendre les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité du président Compaoré dans ce pays. Alpha Yago n’a pas manqué de rappeler l’histoire pour l’historien qu’est Laurent Koudou Gbagbo à qui le président Blaise Compaoré a accordé « l’hospitalité légendaire du Burkina » durant son parcours politique en tant que patron du Front populaire ivoirien et surtout pendant ses moments difficiles.

Des responsables du Front populaire ivoirien ont également bénéficié de cette hospitalité d’où le refus du Mouvement d’accepter le traitement que le camp Gbagbo fait aujourd’hui du Burkina Faso et de son président. C’est aussi grâce à Blaise Compaoré que l’accord politique salué par la communauté nationale et internationale, a permis au processus de sortie de crise d’enregistrer d’énormes progrès avec notamment l’organisation de la présidentielle du 28 novembre 2010. « Il est bon de savoir reconnaitre le bienfait d’autrui », estiment les responsables du Mouvement.

« Le rôle du chef de l’Etat n’est pas de désigner qui est le chef de l’Etat en Côte d’Ivoire mais de mener une réconciliation dont le point d’orgue devrait être l’organisation transparente, libre et crédible des élections. Et nous pensons que sur ce point, le président Blaise Compaoré a accompli pleinement sa mission », a indiqué Alpha Yago. Il rappelle à Charles Blé Goudé et à ses hommes ceci : « Le président Compaoré ne fait pas le choix des Ivoiriens. Le peuple ivoirien a voté en toute liberté et a choisi un président reconnu par la CEDEAO, l’Union africaine qui l’a encore réaffirmé tout récemment, mais également reconnu par l’Organisation des Nations unies.

A partir du moment où ces instances supranationales reconnaissent la victoire d’un candidat sur l’autre, il va s’en dire que le Burkina Faso qui est un pays responsable qui compte dans le concert des Nations, ne peut pas se démarquer de cette position collégiale entérinée par des instances supranationales ».

Enok KINDO

Sidwaya

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