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Crise à la SN-SOSUCO : Le gouvernement impose l’apaisement

Publié le vendredi 11 février 2011 à 01h10min

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Pour la 3e fois consécutive, en l’espace de deux semaine, le gouvernement burkinabè a dépêché une délégation au chevet de la SN-SOSUCO qui traverse une crise sociale depuis le 26 janvier dernier. Ce 9 février 2011, en effet, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Adrien Koné, et celui de l’Industrie, du Commerce, de la Promotion de l’Initiative privée et de l’artisanat, P. Arthur Kafando, étaient porteurs d’un message du gouvernement à l’endroit de la direction et des travailleurs de la SN-SOSUCO en vue de l’apaisement de la crise. La reprise immédiate des activités de l’usine a été surtout l’acquis majeur de la mission et le patronat burkinabè devra désormais jouer sa partition dans la gestion de ce conflit.

Selon les termes du procès-verbal signé ce 9 février 2011, entre les acteurs de la crise de la SOSUCO et le gouvernement burkinabè la reprise des activités de l’usine figure en bonne place. Après la levée du mot d’ordre d’arrêt des activités par les travailleurs le 5 février dernier, la direction de la SOSUCO avait décidé à son tour de l’arrêt des activités dans son entreprise. Un arrêt voulu par le repreneur de la SOSUCO et qui était diversement interprété à Banfora. Face à cette situation l’inquiétude était de mise. C’est ce qui a sans doute motivé une énième mission du gouvernement.

Il fallait annoncer des mesures, ce qui fut fait, avec l’acceptation des protagonistes de reprendre les activités. Autre point du protocole d’accord, c’est la mise en place d’un comité de médiation présidé par le conseil national du patronat burkinabè qui dispose d’un délai minimal de deux mois pour faire des recommandations. En troisième point, la gouvernance de la société est assurée par le directeur général et le conseil d’administration.

Les demandes d’explications et les actes de justice sont suspendus, stipule le 4e point du protocole d’accord. Sur ce point, notons que 9 travailleurs de l’entreprise devaient formuler des demandes d’explications et à la fois objet de poursuites judiciaires. Enfin, en dernier point, les travailleurs doivent reprendre normalement leur travail dans le respect des textes en vigueur c’est-à-dire qu’il n’y a pas « d’actes qui puissent détériorer le climat », a précisé le ministre Adrien Koné.

Le rôle du comité présidé par le Patronat burkinabè, c’est « pour toucher toutes les personnes qui sont impliquées dans le problème, pouvoir les écouter et faire des recommandations qui puissent permettent de prendre des décisions qui pérennisent la société », dira le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Pour ce dernier, il faut un changement afin de garder une bonne image de notre société et partant, du pays. « Vraiment, c’est l’apaisement. Qu’on mette balle à terre comme on le dit, et qu’on se retrouve autour d’une table pour trouver les solutions durables », a conclu ce dernier.

Sur ces mesures, « je suis satisfait dans la mesure où la gouvernance de l’entreprise reste à la direction générale et au conseil d’administration selon les textes en vigueur au Burkina Faso. Le reste, c’est des relations de travail et des relations socioprofessionnelles que nous avons avec les travailleurs et ces relations sont bonnes généralement.

On discute et on finit toujours par s’entendre », dira, pour sa part, le coordonnateur général de la SN-SOSUCO, M. Mamady Sanoh, après le protocole signé par le DG, Didier Vandenbon, les représentants des travailleurs et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Cela, en présence des autorités administratives de la région des Cascades, des autorités coutumières et religieuses qui se sont fortement impliquées dans la gestion de la crise depuis son déclenchement.

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2011 à 09:44 En réponse à : Crise à la SN-SOSUCO : Le gouvernement impose l’apaisement

    Il est triste de constater à quel point certains travailleurs incompétents, voyant leurs postes ménacés utilisent la masse pour se maintenir.
    La sosuco a besoin d’un grand bain lié à sa mauvaise gestion d’antan. Cette société a toujours été un dépotoire et il faut que cela change.
    Prônons la bonne gestion et permettons à la sosuco d’opter pour de cadres compétents. Il y va de la survie de cette structure.

  • Le 11 février 2011 à 10:20, par SANOU En réponse à : Crise à la SN-SOSUCO : Le gouvernement impose l’apaisement

    l’acte du gouvernement est à saluer

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