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DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

Publié le vendredi 11 février 2011 à 01h10min

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Dans moins d’un mois, les femmes du monde entier célébreront le 8-Mars pour la 154e fois. Celles du Burkina ne seront pas en marge de cet événement en mémoire des Américaines réprimées dans le sang le 8 mars 1857. Habituellement, l’emballement médiatique autour de cette fête de l’autre moitié du ciel commence en mars. Mais cette année, les projecteurs ont été très tôt braqués sur le 8-Mars. Un fait est à l’origine de cette situation : la cérémonie qui devrait être célébrée à Dédougou, chef-lieu de la province du Mouhoun et de la région de la Boucle du Mouhoun, a été délocalisée à Ouagadougou.

Les femmes de Dédougou digèrent mal ce transfert imputé à l’état de la route Koudougou-Dédougou en travaux. En réaction, elles ont décidé de boycotter la commémoration de l’évènement. Depuis lors, on ne parle que de cela. Chacun y va de son commentaire. Mais pourquoi un transfert de lieu fait-il autant de gorges chaudes ?

Humainement, on peut bien comprendre la désapprobation des femmes de Dédougou qui s’activaient pour la réussite de l’événement dont l’organisation leur a été confiée, l’année dernière, à l’issue de la cérémonie nationale tenue à Koudougou dans la province du Boulkiemdé. Retirer, au dernier moment, l’organisation d’un tel événement dont les retombées sont considérables pour la localité retenue, n’est pas facile à supporter. Surtout que la raison invoquée laisse pantois.

En effet, prétexter aujourd’hui les travaux de la route pour délocaliser la cérémonie est un peu hilarant. On n’ignorait pas les désagréments qu’occasionnait cette route avant les travaux de bitumage dont le marché a été octroyé en mai 2010 avec un délai d’exécution de 30 mois. On n’ignorait pas également qu’il ne serait pas facile de circuler sur la route avant la fin des travaux. Les Dédoulaises auraient peut-être compris et accepté la délocalisation si elle avait été opérée quelque temps après l’attribution du marché de bitumage avec comme argument qu’il ne serait pas prudent d’emprunter la route pendant des travaux.

Non seulement on ne l’a pas fait, mais aussi les travaux n’ont pas gêné les candidats à l’élection présidentielle du 21 novembre 2010 qui ont arpenté la route en question pour aller battre campagne à Dédougou (et dans d’autres contrées de la région) même s’il est vrai que certains se sont déplacés en hélicoptère. Cette route qui n’a pas posé de problème à l’époque, devient subitement un obstacle à la tenue d’une cérémonie à laquelle doivent assister des personnalités dont on estime qu’elles risquent d’être secouées dans leurs voitures tout terrain. Aussi, pour se rendre à Dédougou, même à partir de Ouagadougou, est-on vraiment obligé de passer par Koudougou ? « Tous les chemins mènent à Rome », dit-on.

Cela pour dire que les personnalités qui devaient se déplacer à partir de Ouagadougou ne sont pas obligées de passer par Koudougou pour se rendre à Dédougou. A moins d’une autre raison inavouée, l’argument de la route, avancé pour justifier la délocalisation, ne tient pas la route. Si ce n’est pas la route, qu’est-ce que cela pourrait bien être ? A-t-on décelé au dernier moment des problèmes organisationnels qui menaceraient la réussite de la cérémonie ?

Ou bien sont-ce des représailles contre les Dédoulais pour le boycott, en décembre 2010, par les élus de la région de la dernière grande conférence régionale du ministère de la Culture organisée après la cérémonie du cinquantenaire de l’indépendance du pays ? En d’autres termes, la manifestation prévue a-t-elle été victime de querelles politiciennes et de leadership ? Quoi qu’il en soit, ce couac de plus ne peut qu’en rajouter à la frustration d’une population qui s’estime marginalisée.

Séni DABO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2011 à 09:11, par Namzeria En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Monsieur le journaliste si j’avais entendu tes propos dans un "grin de the" ca ne me dirait rien. Mais quand meme ! Un peu de serieux dans vos ecrits. Un tel article ne doit pas s’ecrire sans des preuves. Au moins, des informations de premieres sources (interviews de toutes les parties concernees) contribueraient a rendre ca plus credibles.

    • Le 11 février 2011 à 12:10, par Diallito En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

      Suis un peu d’accord avec vous en ce qui concerne le contenu de l’écrit, il aurait fallu y inclure des preuves &/ou des interventions des 2 parties.
      Mais je comprends le journaliste parce que dans un de leur précédent article que vous n’avez peut-être pas lu, tout a été rapporté mot par mot (la déclaration de la SG du ministère de la promotion de la femme, les réactions de quelques femmes qui étaient présentes à la rencontre, ainsi que certains Dédoulais)...

      Voici l’article en question, jugez-en vous même :

      Ouagadougou abritera, en lieu et place de Dédougou, la commémoration officielle de la 154e Journée internationale de la femme, le 8 mars 2011. L’annonce a été faite le 4 février 2011 aux corps constitués de la région de la Boucle du Mouhoun dans la salle de conférences de la mairie de Dédougou, par une mission du ministère de la Promotion de la femme (MPF), conduite par sa secrétaire générale, Clémence Ilboudo. Entre autres raisons évoquées, l’état de la route Dédougou/Koudougou.

      Espoirs déçus pour les femmes de la Boucle du Mouhoun. Leur chef-lieu de région, Dédougou, n’abritera pas comme initialement programmé, la commémoration officielle de la 154e journée internationale de la femme le 8 mars 2011. La cérémonie est délocalisée à Ouagadougou. Entre autres raisons évoquées, l’état de la route Dédougou/Koudougou.

      Annonce difficile, acceptation difficile

      Clémence Ilboudo, secrétaire générale du ministère de la Promotion de la femme, qualifiée de second couteau par certains, a eu la lourde et délicate mission d’annoncer la "mauvaise" nouvelle le 4 février 2011 dans la salle de conférences de la mairie de Dédougou. Habituée des prétoires parce que magistrate de profession, elle n’a certes pas pu contenir la colère et la furie des Dèdoulais, mais a réussi certainement à faire avaler la pilule, même si elle a été amère. Morceaux choisis : « Au 8 mars 2010 à Koudougou, il avait été annoncé le choix de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun pour abriter la commémoration officielle de la Journée internationale de la femme 2011.

      Malheureusement, à ce jour, cet engagement ne peut être tenu, raison pour laquelle le ministère de la Promotion de la femme a fait le déplacement pour apporter de vive voix cette information et, par la même occasion, partager leurs raisons qui sous-tendent cette difficile décision. Les expériences passées sur l’organisation de la commémoration du 8-Mars, qui revêt une importance majeure pour les femmes du Burkina en général et celles des régions concernées en particulier, ont révélé la nécessité d’un travail intense au préalable entre le comité national et le comité régional ainsi que le déplacement massif d’invités vers le lieu de la commémoration. Il se trouve que l’axe Koudougou/Dédougou est en chantier en vue de son bitumage. Des inquiétudes diverses par rapport à cette situation étaient réelles.

      Aussi, madame Chantal Compaoré, épouse de Son Excellence le président du Faso, marraine des cérémonies du 8-Mars, a instruit le ministre de la Promotion de la femme de délocaliser sur le Centre (NDLR : Ouagadougou est le chef-lieu), la cérémonie 2011 en attendant de meilleures conditions de circulation que nous espérons être effectives. Par ailleurs, il est à relever que l’année 2010 a connu, surtout ce dernier trimestre, d’intenses activités qui ont demandé beaucoup d’effort sur tous les plans aux différentes couches sociales.

      Il y a eu le Forum national des femmes en fin septembre 2010, la campagne présidentielle en novembre suivie des élections, la commémoration du cinquantenaire et pour finir les nombreuses activités de début d’année 2011. Ces derniers éléments, loin d’être déterminants dans la délocalisation, contribuent aussi à nous conforter dans le sentiment que nos capacités de mobiliser de nouveau les femmes, les agents, les partenaires, les moyens matériels et logistiques pour une commémoration éclatante, à la hauteur de la grandeur de la région du Mouhoun, ne sont pas très certaines.

      Et nous les reconnaissons avec beaucoup d’humilité », a-t-elle conclu. Comme un poignard dans le dos, ce message pathétique a courroucé plus d’une femme. Autant l’annonce a été difficile, autant l’acceptation l’a été. Les quelques sentiments de mécontentement exprimés par les femmes se résument en tristesse, désolation et peine. Si certaines n’ont pas hésité à vider la salle, d’autres n’ont pas également eu besoin de porter des gangs pour infliger à l’émissaire de Céline Yoda, ministre de la Promotion de la femme, une volée de bois vert.

      La menace de boycott

      Pire, les plus radicales préconisent le boycott de cette grande messe à elles dédiées annuellement, parce qu’elles restent convaincues que d’ici le 8 mars 2011, les travaux de bitumage de la route Dédougou /Koudougou ne seront pas achevés. Par conséquent, il n’y aura pas de route pour rallier Ouagadougou, la capitale du Centre. Convaincue que le seul remède de la peine, c’est l’excuse et le pardon, Clémence Ilboudo, tout en partageant les peines légitimes de ses sœurs de la Boucle du Mouhoun, a présenté les excuses. A son avis, cette délocalisation doit être perçue comme la prolongation d’une gestation et non comme un avortement.


      Des Dèdoulais réagissent

      Mme Sita Zon

      "La nouvelle n’est pas bonne. Les raisons évoquées pour délocaliser la commémoration ne tiennent pas. La campagne présidentielle draine plus de monde que la commémoration du 8-Mars. L’état de la route Koudougou/Dédougou n’a pas changé depuis belle lurette et cela n’a pas empêché les politiciens de venir battre la campagne à Dédougou. Je crois que la première dame ne devrait pas s’appuyer sur des raisons du genre pour nous empêcher d’abriter la commémoration officielle de cette fête des femmes. Les femmes de Dédougou et de toute la région de la Boucle du Mouhoun empruntent les mêmes routes pour se rendre à Ouagadougou et dans les autres régions pour participer aux autres manifestations. Pourquoi nos sœurs des autres régions ne veulent pas nous rendre la monnaie ? D’ailleurs, nous ne voulons plus de cette fête. Elles n’ont qu’à la garder."

      Mme Aminata Coulibaly

      "C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre la nouvelle. La désolation est à son paroxysme et nous sommes maintenant convaincues que la Boucle du Mouhoun est délaissée et abandonnée à elle-même. Nous ne savons plus comment nous comporter, comment livrer ce message aux autres femmes. Des excuses ont certes été présentées, reste à savoir si cela suffira à calmer la colère des femmes qui se préparaient pour la grande fête à Dédougou. Qu’à cela ne tienne, j’invite les femmes à faire sienne cet adage qui dit que lorsque la pluie te bat, il faut éviter de te battre avec ton prochain."

      Mme Fatou Kondé

      "La nouvelle est vraiment tombée au dépourvu, c’est la désolation totale. Aucune femme ne s’y attendait. Par conséquent, toutes les femmes avaient commencé à mettre les petits plats dans les grands pour réussir cette fête nationale à Dédougou. En lieu et place de la joie, c’est la tristesse que nous récoltons, parce que les raisons de cette délocalisation ne tiennent pas. Il faudra chercher les raisons ailleurs. Cependant, le 8-Mars étant une journée à nous dédiée, nous allons nous consoler avec la commémoration régionale".

      Mme Loyé Nathalie Coulibaly

      "La nouvelle a été accueillie avec beaucoup de tristesse et beaucoup d’angoisses. Cette décision de dernière minute est révoltante. On aurait pu nous informer un peu plus tôt pour nous permettre de préparer avec sérénité la fête régionale. Aucune femme ne peut se réjouir d’une telle nouvelle. Ce qui nous reste à faire, c’est certainement de nous ressaisir, nous faire honneur en menant au niveau local des actions allant dans le sens du thème de cette 154e journée.

      Mme Généviève Sountoura Liéhoun

      "J’ai eu des larmes aux yeux quand j’ai appris la nouvelle. On ne peut que conclure que nous sommes marginalisées, abandonnées comme si nous n’avions pas les mêmes mérites que les autres Burkinabè. Vraiment, il faut que les choses changent, sinon, il n’y a aucun mérite à ce que nous occupions chaque fois la queue. Rappelez-vous que nous étions encore les derniers à abriter les conférences régionales initiées dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de notre pays. Cette fois-ci, nous croyions que c’était la bonne et nous avions mis tout au point pour réussir la fête. Les mots me manquent et je dis que cette situation n’est pas digne de nous."

      Hamidou D. Dayo

      "Une nouvelle de ce genre ne peut qu’attrister tous les dignes fils de la région. Si les gens ont bravé la route pour accompagner le président et son épouse à Dédougou pendant la campagne présidentielle, je ne vois pas pourquoi aujourd’hui, on pense que cette même route constitue un obstacle. Je pense que c’est une injure faite aux hommes et aux femmes de Dédougou. Nous avons toujours constaté que lorsque la première dame doit venir à Dédougou, elle trouve toujours des excuses pour ne pas faire le déplacement. A l’inauguration de la Maison de la femme de Dédougou, elle n’est pas venue. A bien d’autres occasions où elle avait été annoncée, elle s’absente. En dehors des campagnes pour la présidentielle, la première dame n’est jamais venue à Dédougou. J’encourage les femmes à ne pas participer à la cérémonie officielle à Ouagadougou."

      Serge COULIBALY

      Le Pays

    • Le 14 février 2011 à 17:44, par BOBOKADI En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

      juste soutenir les femmes de Dédougou dans leur mécontentement. A mon avis, en répondant à certaines questions, nous devrons savoir à qui incombe cet état de la route. Qui doit bitumer l’axe Koudougou-Dédougou ? Avec quels moyens ? Qui organise les festivités du 08 mars ? Est-ce les femmes, voire la population de Dédougou ? Prenez nous au sérieux un jour. La campagne présidentielle s’est-elle passée par les airs ou par vidéoconférence ?
      Laissez vous guider par l’intérêt national et la cohésion nationale et non par vos intérêts égoïstes, méprisables, sectaires, régionalistes, et que sais-je d’autres, qui n’augurent que de lendemains sombres et tristes (RCI !). Le sacrifice ne doit pas toujours se faire dans un seul sens !

  • Le 11 février 2011 à 09:12, par Lysandre En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Si réellement l’argument avancé pour délocaliser cette manifestation est l’état de la route, j’estime que c’est une injure à tout le peuple burkinabé. Plus de la moitié des burkinabés roule sur des routes non bitumées. Mais cela ne m’étonne pas non plus car cela démontre le mépris que ce gouvernement central de la « bonne gouvernance » a pour les laissés pour compte des burkinabé. Mieux vaut résoudre les problèmes élémentaires que vivent les Burkinabé de l’intérieur et on aura du soutien pour apporter nos expertises dans la résolution des crises sous régionales. Sous la révolution on aurait envoyer tous ses ennemis du peuple ( de Dédougou et du Burkina) aux TPR. Vivent les femmes de Dédougou

  • Le 11 février 2011 à 10:07, par S. TOURE En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Menons des batailles qui en valent la peine. Le pays profond du Faso a-til fini de résoudres ses problèmes d’infracstuctures d’éducation de soin d’amélioration de la productivité pour perdre ses énérgies et ses maigres réssources sur des céremonies de célébration du 8 mars ?. A mon humble avis qu’on épargne nos braves populations de ces activités qui ne font que du bruit et n’apportent rien de au besoins fondamentaux des populations. Si le Burkina veut sortir de sa pauvreté il doit delaisser ces activités budgétivoires sans interêt pour des pauvres des pauvres que nous sommes.

    • Le 12 février 2011 à 02:27 En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

      Avec des cerveaux constipes comme le cerveau de S. Toure, le Burkina est bien installe dans la submergence. Dieu meme ne peut plus nous sauver. Il croit qu’ il faut attendre qu’ il pleuve du riz, que tout le monde mange du caviar et boive du champagne lors du repas de midi pour penser aux faire la fete des femmes. Tu es trop limite.

  • Le 11 février 2011 à 10:12, par adams En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Je crois que le gouvernement est à cours d’argument pour cette délocalisation qui est une insulte à toute une région.
    Ils ont la chance de ne prendre cette route que pour le 8 Mars ALORS que nous,nous l’empruntons pour tous nos besoins sanitaires,social et administratifs.Si le gouvernement avance cette théorie,cela veut dire qu’ils ne vienne dans cette région que par intérêt et ceci est dommage.
    Ils peuvent passer par Bobo (pourquoi pas) ?Le carburant est payé par les contribuables donc aussi par cette région.

  • Le 11 février 2011 à 10:24 En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Femmmes ! Ne faitent pas du 8 mars un époux : chacune veut l’avoir pour soi.

    C’est simple. La route Ouaga-Bobo-Dédougou est bitumée à ce que je sache.

    Est-ce le 8 mars se définit en terme de goudron ?????

    Femmes ! Vous aimez trop la facilité. Oubien les femmes de la boucle du mouhoun ne sont pas des femmes burkinabé ? Y a t-il femmes et sous-femmes ?

  • Le 11 février 2011 à 11:32, par Minbien En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    AUSSI LONGTEMPS QUE CELA SERA, LA VERITE SURGIRA UN JOUR. IL EST CLAIR QUE LA REGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN EST MARGINALISEE PAR LE POUVOIR EN PLACE. DE GRACE JE NE SUIS PAS UN AIGRI SOCIAL CAR ALLAH MERCI JE GAGNE MA VIE. JE SUIS PLUTOT DE CEUX LA QUI SE REVOLTENT CONTRE L’INJUSTICE COMME LA REVOLUTION JASMIN L’A REUSSIE EN TUNISIE. ILS ONT RAISON, IL N’Y A PAS DE VOIE CAPABLE DE LES CONDUIRE A DEDOUGOU AU DELA DANS TOUTE LA REGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN. QUELLE EXPLICATION PEUVENT-ILS DONC APPORTER A CET ETAT DES FAITS ?
    J’AI MAL, J’AI MAL, CA ME FAIT MAL...MAIS CE QUI ME RASSURE, EST QUE NOUS FILLES ET FILS DE LA REGION NOUS EN AVONS CONSCIENCE ET CET EFFET NOUS AVONS OUVERT L’OEIL ET LE BON D’AILLEURS.Je ne vous apprends rien ça fait très mal ce que nous constatons au niveau de cette région qui demeure la seule à ne pas être traversée par une voie goudronnée en ce début de la 2e décenie du 3ème millenaire.Ma région ne servira plus de bétail électoral au CDP.

  • Le 11 février 2011 à 11:49, par mackiavel En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    « On va les sécouer ». Il suffit de passer par Bobo et rejoindre Dédougou par le bitume. Nous d’autre là, on est habitué à la poussière et aux déviations. Venez, il n’y a aucun problème de route car ça toujours été comme ça

  • Le 11 février 2011 à 17:55, par poupina En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Franchement quelle déception, une fois de plus encore la preuve que la région de la boucle du mouhoun est laissée à elle même, je pense que cest mieux davancer dautre preuve que celle de mauvais etat de la route, je vous signle que ce nest pas la seule route qui mêne à Dédougou, , bobo dedougou est goudronné à ce que je sache, franchement ca ménerve cette affaire, du nimporte koi, dites moi combien de routes sont goudronnée au burkina,femmes de la boucle du mouhoun ne vous decourager pas, bn courage

  • Le 11 février 2011 à 18:08, par Maligué En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    je pense que le gouvernement a fini par donner raison à toute une région entière avec cette délocalisation de la célébration de la journée de la femme. on se rappelle que les fils et filles de cette région ont toujours crié leur ras-le-bol des actions et activités d’envergure nationale qui ont souvent été mal exécutées dans cette région. Faut-il disposer de quoi pour que ce gouvernement s’occupe de vous ? Du courage mes frères, l’avenir nous réserve des surprises.

  • Le 12 février 2011 à 11:38, par Bourma En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Salut à tous, je me sens révolté par cette décision du ministère de la promotion de la femme en ce qui concerne la délocalisation de la fête du 8 mars. L’argument de la route ne saurait tenir la route. Soyons sérieux tout de même. Si la délocalisation devait avoir lieu, il aurait fallu avertir les braves femmes du Mouhoun au moins 4 mois à l’avance avec un argument de taille. C’est frustrant et révoltant. Avant que Dédougou ne soit désigné, madame la ministre savait que le route n’était pas bitumé mais Dédougou a tout de même été désigné. C’est à quel fin au juste qu’elle fait ça ? Je dirai campagne présidentielle oblige. Après la campagne, on n’a plus besoin de ces femmes. Ce qui me surprend encore c’est que les membres du gouvernement ne parlent pas de la même langage. Alors qu’un ministre souhaitait à ses femmes de Dédougou une bonne fête des femmes chez elles cette semaine, un autre ministre la délocalisait à Ouaga. Ce qui m’amène à me poser la question de savoir : qui décide de la localité ou doit se tenir le 8 mars ? Est-ce le gouvernement ? est-ce laissé au propre chef de la ministre en charge du département ou simplement quelqu’un d’autre ? Si cette dernière s’avérait positive, alors c’est grave. Dans ces conditions, le ministère n’a pas sa raison d’être. Il faut permettre à la main invisible qui décide de la mort ou non d’une femme de faire ce dont elle a besoin ? Si les femmes du Mouhoun acceptent de se laisser piétiner, demain ce sera le tour des autres. Il faut que le ministère se donne les moyens de passer par Bobo pour aller à Dédougou si tant est vrai qu’il ne veux pas passer par Koudougou. Au fait, par quelle voie la ministre s’est rendue à Dédougou pour rencontrer les femmes récemment ? Il faut arrêter de marginaliser des femmes.

  • Le 12 février 2011 à 11:44, par Bourma En réponse à : DELOCALISATION DE LA CELEBRATION DU 8-MARS : L’argument de la route ne tient pas la route

    Salut à tous, je me sens révolté par cette décision du

    ministère de la promotion de la femme en ce qui concerne la

    délocalisation de la fête du 8 mars. L’argument de la route

    ne saurait tenir la route. Soyons sérieux tout de même. Si

    la délocalisation devait avoir lieu, il aurait fallu

    avertir les braves femmes du Mouhoun au moins 4 mois à

    l’avance avec un argument de taille. C’est frustrant et

    révoltant. Avant que Dédougou ne soit désigné, madame la

    ministre savait que le route n’était pas bitumé mais

    Dédougou a tout de même été désigné. C’est à quel fin au

    juste qu’elle fait ça ? Je dirai campagne présidentielle

    oblige. Après la campagne, on n’a plus besoin de ces

    femmes. Ce qui me surprend encore c’est que les membres du

    gouvernement ne parlent pas de la même langage. Alors qu’un

    ministre souhaitait à ses femmes de Dédougou une bonne fête

    des femmes chez elles cette semaine, un autre ministre la

    délocalisait à Ouaga. Ce qui m’amène à me poser la question

    de savoir : qui décide de la localité ou doit se tenir le 8

    mars ? Est-ce le gouvernement ? est-ce laissé au propre chef

    de la ministre en charge du département ou simplement

    quelqu’un d’autre ? Si cette dernière s’avérait positive,

    alors c’est grave. Dans ces conditions, le ministère n’a

    pas sa raison d’être. Il faut permettre à la main invisible

    qui décide de la mort ou non d’une femme de faire ce dont

    elle a besoin ? Si les femmes du Mouhoun acceptent de se

    laisser piétiner, demain ce sera le tour des autres. Il

    faut que le ministère se donne les moyens de passer par

    Bobo pour aller à Dédougou si tant est vrai qu’il ne veux

    pas passer par Koudougou. Au fait, par quelle voie la

    ministre s’est rendue à Dédougou pour rencontrer les femmes

    récemment ? Il faut arrêter de marginaliser des femmes.

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