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LUTTE CONTRE L’INSECURITE : Il ne faut pas lâcher prise

Publié le mardi 8 février 2011 à 00h35min

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Le Burkina des villes et des campagnes, il y a quelques années, a traversé une longue période de turbulences du fait de l’insécurité. Des bandes armées ont créé la psychose et endeuillé bien des familles. En réaction, de nombreuses initiatives ont été prises par les autorités, notamment le recrutement quantitatif des policiers et des gendarmes, la sécurisation des routes nationales et l’institution de brigades anti-criminelles à Ouaga et à Bobo-Dioulasso.

Comme bilan, il faut reconnaître que ces actions conjuguées ont produit des effets. Certes, les bandits existent toujours et continuent d’opérer. Mais le Burkina est quelque peu paisible maintenant par rapport aux années de terreur que les délinquants avaient instaurées. Les brigades anti- criminelles, dans ce sens, ont fait du bon boulot et il faut le leur revaloir. A ce jour, plusieurs zones à risques ont été sécurisées par leurs bons soins, des centaines de délinquants ont été neutralisés et de nombreux objets volés ont été retrouvés.

Sur les grands axes routiers, la quiétude est quasiment de retour et l’on n’a plus trop la peur au ventre, quand on se déplace dans certaines régions, comme c’était le cas quelque temps avant. On ne peut que saluer le travail, le courage et l’abnégation des forces de l’ordre qui, souvent au prix de leur vie, prennent des risques énormes pour défendre la sécurité des citoyens. Certains sont même tombés sous les balles assassines de délinquants lourdement armés. Et c’est à ce niveau que le bât blesse.

Dans un environnement sous- régional marqué par une circulation importante d’armes légères, certains gangs n’ont pas de difficultés à s’équiper correctement pour riposter face aux policiers et aux gendarmes quand ils sont à leur traque. Il importe donc que les forces de sécurité soient davantage outillées, et ce, à la hauteur de l’enjeu. Il faudrait notamment accroître leur mobilité afin qu’elles puissent toujours répondre promptement aux appels des citoyens à partir des numéros verts mis en place.

Toutes ces conditions devraient grandement contribuer à maintenir le moral de ceux qui assurent notre sécurité. En la matière, on ne le dira jamais assez, ce sentiment est très important et surtout en tant qu’humains, leur action sera toujours efficace s’ils ont toujours le soutien nécessaire dans leur difficile mais noble et salvatrice mission. Si la situation d’ensemble en matière de sécurité publique s’est améliorée au Burkina, il ne faut pas baisser la garde parce que les délinquants, eux, ne dorment pas… Il ne faut pas l’oublier.

SIDZABDA

Le Pays

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