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Conseil de paix et de sécurité : les dernières décisions

Publié le lundi 31 janvier 2011 à 02h26min

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Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 259ème réunion, tenue le 28 janvier 2011, au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement, s’est penché sur la situation en Côte d’Ivoire. Tout en réaffirmant la victoire de Alassane Dramane Ouattara sur le chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo, il a alors adopté plusieurs mesures dont la résolution pacifique de la crise postélectorale qui continue de secouer le pays dirigé par deux présidents.

« Le Conseil

1. Prend note de la communication du Président de la Commission sur la situation en Côte d’Ivoire. Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Goodluck Jonathan de la République fédérale du Nigéria, en sa qualité de Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, en sa qualité de Facilitateur du Dialogue direct inter ?ivoirien, ainsi que par le Président de la Commission de la CEDEAO, Victor Gbeho ;

2. Réaffirme ses décisions antérieures sur la situation en Côte d’Ivoire, en particulier le communiqué de presse publié à l’issue de sa 251ème réunion tenue le 4 décembre 2010 et le communiqué de sa 252ème réunion tenue le 9 décembre 2010, ainsi que les communiqués de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO des 7 et 24 décembre 2010, respectivement, reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme Président élu à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, sur la base des résultats certifiés par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, conformément à la résolution 1765 du 16 juillet 2007 et aux différents Accords signés par les parties ivoiriennes et entérinés par la CEDEAO, l’UA et les Nations unies ;

3. Se félicite des initiatives prises par la CEDEAO et la Commission de l’UA, en vue de trouver une solution pacifique à la crise dans le respect du choix démocratique des Ivoiriens. En particulier, le Conseil rend hommage au Président en exercice de la CEDEAO, aux Présidents Thomas Yayi Boni du Bénin, Pedro Pires du Cap Vert et Ernest Bai Koroma de Sierra Leone, ainsi qu’au Premier Ministre Raila Odinga du Kenya et aux anciens Présidents Thabo Mbeki d’Afrique du Sud et Olusegun Obasanjo du Nigeria, pour leur contribution à la recherche d’une solution pacifique à la crise en Côte d’Ivoire.

Le Conseil se félicite également des efforts déployés par les différents partenaires de l’UA et la communauté internationale dans son ensemble et souligne l’importance que revêt la mobilisation d’un soutien coordonné aux efforts de l’Afrique à laquelle revient la responsabilité première de la gestion et du règlement de cette crise, conformément à tous les instruments pertinents de l’UA et de la CEDEAO ;

4. Exprime sa profonde préoccupation face à la grave crise politique qui prévaut en Côte d’Ivoire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle tenue le 28 novembre 2010. Le Conseil condamne fermement les exactions et autres violations des droits de l’homme, les menaces et actes d’intimidation, ainsi que les actes d’obstruction de l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans certaines parties de la Côte d’Ivoire ;

5. Réaffirme la nécessité d’une solution pacifique rapide qui permette de préserver la démocratie et la paix, à travers le respect de la volonté du peuple ivoirien telle qu’elle a été exprimée le 28 novembre 2010, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens, à travers le dialogue ;

6. Décide, à la lumière de ce qui précède, de mettre en place, sous l’autorité de l’Union africaine, un Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise, dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix. Le Conseil décide que le Groupe, dont la composition sera finalisée, après consultations appropriées, au cours de la 16ème session ordinaire de la Conférence de l’Union prévue les 30 et 31 janvier 2011, opérera comme suit :

a) le Groupe sera assisté par une équipe d’experts et travaillera, en tant que de besoin, en étroite coopération avec les partenaires de l’UA, notamment les Nations unies,

b) le Groupe est mandaté pour évaluer la situation et formuler, sur la base des décisions pertinentes de l’UA et de la CEDEAO, une solution politique d’ensemble,

c) le Groupe conclura son travail dans un délai qui ne dépassera pas un mois, et ses conclusions, telles qu’elles seront entérinées par le Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes avec lesquelles elles auront été négociées ;

7. Exige la levée immédiate du blocus de l’Hôtel du Golf et l’arrêt de tous actes de violence et exactions contre la population civile, ainsi que les appels ayant pour effet l’incitation à la haine et à la violence, d’où qu’elles viennent ;

8. Souligne, dans le contexte du règlement de la crise dans son ensemble, l’importance de la poursuite des efforts requis en vue du parachèvement des aspects pendants du processus de paix, en particulier la tenue des élections législatives, la réconciliation nationale, la réunification du pays, le désarmement des ex combattants et le démantèlement des milices, la réforme du secteur de la sécurité et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ;

9. Décide de rester activement saisi de la question. »

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Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2011 à 09:56 En réponse à : Conseil de paix et de sécurité : les dernières décisions

    Monsieur OUATTARA,diriger un pays c’est pas diriger une messe ou prière( à l’église, à la mosquée...).D’alleurs GBAGBO ne s’inscrit pas dans la logique de la paix mais de la guerre !il t’a expressement dit ce qu’il faut faire si tu veux gouverner la Côte d’Ivoire("passer" sur son corps !).Alors !Monsieur OUATTARA,tu imagines Gbagbo dans ton rôle ?il y a longtemps il t’aurait expédié sous terre au besoin en ayant recours à des forces étrangères ou à des mercenaires...En réalité ce n’est pas gbagbo qui est fort, c’est le camp d’en face(camp OUATTARA et RHDP) qui est nul !c’est (vraiment !)maïs !bloqué à l’hôtel du golf,au lieu de faire tourner vos meninges vous dormez !c’est pas intelligent de lancer des ultimatum quand on n’a pas d’action de lutte en vue !Tu avais donner jusqu’à la fin du mois de janvier à gbagbo pour quitter le pouvoir !Il est parti ?Rien que du dilatoire !si tu étais un enfant tu serais ce genre d’enfant qui rentre de ses proménades toujours en pleure, qui attend tout de ses parents !qui ne sait point se défendre !félicitation !continuez !quand viendra la lassitude du peuple du fait de votre incapacité,il vous chassera !dormez seulement:tas d’incapables !la conquête du pouvoir n’est pas un dîner de galas !ce n’est pas la communauté internationale (ONU, CEDEAO, UA, UEMOA...)qui viendront vous installer au pouvoir !c’est déplorable !

  • Le 31 janvier 2011 à 12:47, par Plaky En réponse à : Conseil de paix et de sécurité : les dernières décisions

    N’est pas plus sourd que celui qui refuse d’entendre. Moi je trouve que le Conseil de Sécurité de l’UA joue trop les prolongations, ce qui favorise GBAGBO au détriment de Alassane. Où est passé le principe de l’intervention militaire. Je regrette mais cette rencontre des Chefs d’Etat était une simple kermesse de costumes et de bazin. Désormais nous devons prendre notre destin en main, il ya trop de coulisses lors des rencontres. Gbagbo ne veut entendre que le langage des armes, car il a honni toute l’afrique en négligeant allègrement les plus hautes autorités et instances de la sous région, de l’afrique et du monde entier. La bureaucratie n’ a fait que trop durer car pendant que vous vous concerter dans les bureaux, gbagbo lui a fini de préparer sa guerre et vous attend.
    Chaque minute qui passe contient son lot de malheurs et de victimes innocentes en cote d ivoire.C’est maintenant ou jamais. Comme dirait l’autre, mieux vaut une fin effroyable qu’un effroi san fin.

  • Le 31 janvier 2011 à 12:52, par Plaky En réponse à : Conseil de paix et de sécurité : les dernières décisions

    N’est pas plus sourd que celui qui refuse d’entendre. Moi je trouve que le Conseil de Sécurité de l’UA joue trop les prolongations, ce qui favorise GBAGBO au détriment de Alassane. Où est passé le principe de l’intervention militaire.
    Je regrette mais cette rencontre des Chefs d’Etat était une simple kermesse de costumes et de bazin. Désormais nous devons prendre notre destin en main, il ya trop de coulisses lors des rencontres. Gbagbo ne veut entendre que le langage des armes, car il a honni toute l’afrique en négligeant allègrement les plus hautes autorités et instances de la sous région, de l’afrique et du monde entier.
    La bureaucratie n’ a fait que trop durer car pendant que vous vous concerter dans les bureaux, gbagbo lui a fini de préparer sa guerre et vous attend.

    Chaque minute qui passe contient son lot de malheurs et de victimes innocentes en cote d ivoire.C’est maintenant ou jamais. Comme dirait l’autre, mieux vaut une fin effroyable qu’un effroi san fin.

  • Le 31 janvier 2011 à 22:09, par simple En réponse à : Conseil de paix et de sécurité : les dernières décisions

    LA SAGESSE A PRÉVALU

    C’est de cette Afrique là que nous avons besoin pour sortir lentement et surement de ce dilemme de dominants et dominés.
    La présence du virus "la Sarkoze" n’a pas contaminé tous les dirigeants africains qui croient au devenir de ce continent.

    BGABGO va céder le pouvoir à condition qu’on joue sur son terrain. Il y a des "boulangers" qui veut qu’on respecte seulement leur boulangerie même si le pain est mauvais et là je l’avais dit c’est le droit et le dialogue qui va parler mais pas par la force armée.La guerre on peut la commencer un lundi mais on saura jamais la fin.

    Il faut reconnaitre que la passion avait pris le dessus sur la raison concernant cette crise ivoirienne et la presse étrangère et ivoirienne ont tous catalysé la chose.

    Qu’on aime BGAGBO ou pas quelque chose va changer en Afrique à partir de maintenant. Il n’y aura plus de trucages d’élections sur ce contient. Il n’y aura plus de poulain ni de pion a poussé. Ce sont les africains qui vont décider désormais de leur avenir et les colonisateurs et leurs valets africains vont tous se rendre compte cette année 2011 que chaque chose à une fin et chaque fin à sa chose. A quelque chose malheur est bon.

    1/ Question d’éthique, comment comprendre qu’un président européen (Français) puisse donner des ordres à un président africain ?
    2/ Question d’éthique, Comment comprendre qu’un braqueur de BECEAO depuis 2002 puisse être reçu et applaudi au sein de la CEDEAO, L’UEMOA.
    La BECEAO a t elle oublié les 52 milliards 250 millions des citoyens de la zone UEMOA qui ont été volés dans les zones rebelles en côte d’ivoire par le groupe SORO et la Force LICORNE ? Soyons sérieux..

    3/ Question d’éthique, Comment peut-on fragiliser l’économie de la sous région en mélangeant les institutions financières aux problèmes d’élections dans un pays.

    4/ Question d’éthique, désormais si un président confisque le pouvoir des suites d’une élection, la BECEAO doit lui couper les vivres comme on l’a fait contre BGAGBO.

    Des indices de changement sont à l’horizon BGABGO va céder son pouvoir. Il faut aller molo molo.......dans le respect d’un pays, de ses institutions et de tous ses citoyens en crise que ce soit du camp Ouattara comme du camp BGAGBO ils sont tous citoyens de la république de Côte d’Ivoire.

    Une république reste une république avec ses citoyens et c’est à la tête de cette république que veut rester et diriger démocratiquement Mr Allassane alors il faut dialoguer.

    La force ne résoudra rien.

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