LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

Publié le vendredi 28 janvier 2011 à 11h17min

PARTAGER :                          

"Droit, justice et investissement" est le thème choisi pour la rentrée solennelle du Barreau burkinabè qui commémore en cette année ses 20 ans d’existence. La cérémonie d’ouverture, qui a eu lieu le 27 janvier 2011, a été présidée par son Excellence Blaise Compaoré, chef de l’Etat, chef suprême de la magistrature. Les 27, 28 et 29 janvier 2011, les avocats de l’espace UEMOA, des Barreaux amis et ceux du Burkina échangeront sur plusieurs sous-thèmes.

1990-2010, le Barreau du Burkina a 20 ans. Durant 72 heures, les avocats, loin des effets de manche et des joutes oratoires, réfléchiront sur le thème suivant : "Droit, justice et investissement" avec bien entendu d’autres sous-thèmes qui seront également développés au cours de ces 72 heures. La profession d’avocat recouvre les missions essentielles d’assistance, de défense et de conseils, solidement adossées à une éthique et une déontologie sans lesquelles l’exercice du ministère ne saurait exister. La cérémonie d’ouverture qui a été présidée par le président du Faso a vu la participation des avocats venus de la sous-région et des barreaux amis.

L’histoire du Barreau burkinabè se confond avec celle du pays dans les trois décennies précédentes, affirme le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Maître Issouf Baadhio à l’ouverture de la cérémonie. Le Barreau du Burkina Faso a jusqu’à ce jour formé 139 avocats dont 29 femmes. 20 ans pour le Barreau du Burkina, c’est 20 ans d’investissement personnel de chacun d’entre eux à l’édification d’une justice proche des justiciables, indépendante, impartiale et responsable.

"L’indépendance de l’avocat ne pourra se marchander"

Selon lui, l’indépendance de l’avocat ne pourra jamais se marchander à l’aune des ambitions d’un seul homme quel que soit son positionnement dans l’échiquier national. Pour l’année 2011, le Barreau du Burkina souhaite concrétiser, avec l’appui du gouvernement, des projets qui lui tiennent à coeur pour son implantation dans le dispositif institutionnel. Pour ce faire, il souhaite que des dispositions soient prises en 2011 pour améliorer leurs conditions de travail. C’est ainsi que de nombreuses doléances ont été soumises aux chef suprême de la magistrature pour études.

On notera entre autres, la modification du Code de procédure pénale pour permettre à l’avocat d’être présent dès les premières heures de la garde à vue aux fins d’assister le citoyen interpellé, l’institution par un texte de loi d’un fond spécial destiné à l’aide juridictionnelle doté d’un montant de 300 millions de F CFA pour assurer et permettre à tous les Burkinabè, en particulier à ceux et à celles frappés de précarité financière, d’avoir un accès équitable à la Justice de notre pays, droit garanti par la Constitution du Burkina. Maître Issouf Baadhio a souligné que ces diverses avancées permettront aux avocats de s’inscrire dans la projection d’une justice différente. Car une justice dans laquelle un bon juge n’est pas celui qui rend un bon jugement, mais celui qui sait écouter les gens de tous bords. Le thème de la rentrée 2011 constitue le moteur du développement dans notre environnement. Les avocats sont, sans conteste, par leurs conseils, la première porte d’entrée de l’investisseur dans un pays.

Son Excellence le président du Faso, Blaise Compaoré a, dans son discours d’ouverture, souligné que l’oeuvre de la Justice doit prendre en considération les enjeux cruciaux de sécurité juridique et judiciaire des investissements privés nationaux et étrangers. Il a adressé ses félicitations et ses engagements à tout le personnel de l’Ordre des avocats pour la participation active à l’édification d’une société de progrès. Le chef suprême de la magistrature a relevé que les ambitions du Burkina Faso, dans un contexte de mondialisation, requièrent que les avocats dans le triptyque "Droit, justice, et investissement" soient les précurseurs de l’émergence d’une justice prenant en compte les règles communautaires de protection de l’investissement devant les juridictions que sont la Cour de justice de l’UEMOA, la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA.

Il reste ouvert à toute proposition visant à conforter l’Ordre des avocats et à renforcer leur participation dans la construction d’une justice de qualité, facteur indispensable à l’émergence de l’économie nationale. Tout en souhaitant plein succès aux travaux, il a déclaré oouverte la rentrée solennelle 2010-2011 du Barreau du Burkina Faso. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du Faso a procédé à la pause de la plaque commémorative du 20e anniversaire et d’une plaque en reconnaissance du barreau pour l’édification de la Maison de l’avocat.

Françoise DEMBELE (Stagiaire)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 janvier 2011 à 10:05, par D. Somda En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    Parlant de justice, à quant le prochain concours pour le recrutement de jeunes avocats ? Cela fait désormais plus de 5 ans que ce concours est attendu au Burkina Faso. Le refus d’organiser ce concours est en violation flagrante des textes régissant la profession d’avocat en vertu desquels le barreau a l’obligation d’organiser ce concours chaque année. N’essayez surtout pas de me vendre l’argument du manque de boulot pour tous. Je sais que de nombreux conseils et autres juristes et stagiaires sont recrutés dans les cabinets et se tapent tout le boulot. Il y a du gombo pour tous. En outre, laissez la concurrence saine jouer pleinement au profit du justiciable. Les meilleurs avocats s’en sortiront toujours. Les autres se reconvertiront. Et puis on n’est pas obligé d’exercer quand on est titulaire du CAPA.
    Il faut reformer cette profession. Créer une école d’ « avocature ». Faire en sorte que le test ne soit plus un concours mais un examen. Au terme de la formation, délivrer un brevet. Et chaque Lauréat pourra faire valoir son sésame comme bon lui semble. Le brevet d’avocat ouvre des portes, surtout au plan international. Je ne comprends pas pourquoi faire obstacle délibérément à l’émergence de nos jeunes compétences. Être titulaire du brevet ne signifierait pas forcement qu’il faille s’inscrire au barreau.
    Une autre mesure discriminatoire, arbitraire, injustifiable et, par suite, d’une vacuité, voire d’une viduité, rationnelle et intellectuelle sans pareille, réside dans l’incompatibilité entre l’exercice de la profession d’avocat et l’enseignement académique de carrière.
    Mon intervention est guidée juste par le principe de justice sociale. Je ne trouverai pas à redire sur la richesse parfois indécente de certains de nos avocats, si la profession était vraiment accessible et ouverte. Je ne remets pas en cause la nécessité de réglementer légitiment la profession. Mais je m’insurge contre tous ces obstructions, ces obstacles non nécessaires à l’accès à la profession. Cela pue fortement le " Protectionnisme corporatiste".

  • Le 28 janvier 2011 à 13:56, par D. Somda En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    Parlant de justice, à quant le prochain concours pour le recrutement de jeunes avocats ? Cela fait désormais plus de 5 ans que ce concours est attendu au Burkina Faso. Le refus d’organiser ce concours est en violation flagrante des textes régissant la profession d’avocat en vertu desquels le barreau a l’obligation d’organiser ce concours chaque année. N’essayez surtout pas de me vendre l’argument du manque de boulot pour tous. Je sais que de nombreux conseils et autres juristes et stagiaires sont recrutés dans les cabinets et se tapent tout le boulot. Il y a du gombo pour tous. En outre, laissez la concurrence saine jouer pleinement au profit du justiciable. Les meilleurs avocats s’en sortiront toujours. Les autres se reconvertiront. Et puis on n’est pas obligé d’exercer quand on est titulaire du CAPA.
    Il faut reformer cette profession. Créer une école d’ « avocature ». Faire en sorte que le test ne soit plus un concours mais un examen. Au terme de la formation, délivrer un brevet. Et chaque Lauréat pourra faire valoir son sésame comme bon lui semble. Le brevet d’avocat ouvre des portes, surtout au plan international. Je ne comprends pas pourquoi faire obstacle délibérément à l’émergence de nos jeunes compétences. Être titulaire du brevet ne signifierait pas forcement qu’il faille s’inscrire au barreau.
    Une autre mesure discriminatoire, arbitraire, injustifiable et, par suite, d’une vacuité, voire d’une viduité, rationnelle et intellectuelle sans pareille, réside dans l’incompatibilité entre l’exercice de la profession d’avocat et l’enseignement académique de carrière.
    Mon intervention est guidée juste par le principe de justice sociale. Je ne trouverai pas à redire sur la richesse parfois indécente de certains de nos avocats, si la profession était vraiment accessible et ouverte. Je ne remets pas en cause la nécessité de réglementer légitiment la profession. Mais je m’insurge contre tous ces obstructions, ces obstacles non nécessaires à l’accès à la profession. Cela pue fortement le " Protectionnisme corporatiste".

  • Le 28 janvier 2011 à 16:13 En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    le responsable de stage de cette journaliste a failli ; il n’a pas lu le papier avant publication. Chère stagiaire, dans un article, n’écrivez plus "son excellence Blaise Compaoré", mais tout simplement le président du Faso
    Si à votre âge vous commencer le "lèchebotisme", comment finirez-vous ?

  • Le 29 janvier 2011 à 11:30 En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    Coupure de l`électricité dans les zones Cno, au Burkina et au Mali/ L`incroyable crime de Kien Dallied Charlemagne… - Nouveau Réveil - 29 Jan. 2011.
    si c´est une realité ce que les dirrigeants Burkinabé sont tous des maudits.

  • Le 29 janvier 2011 à 15:21 En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    C’est bien beau de voir tout ce monde réuni à parler d’investissement et de justice.2o ans,c’est certe jeune mais assez pour se faire ses armes et penser réellement à l’avancer et à l’accès à la justice.139 Avocats en 20 ans !le nombre en dit bien plus.tout calcul faisant celà fait une moyenne de 6 avocats formés par an.D’aucun dirons que c’est ce qu’un pays comme le notre peut se permettre,mais ceux qui nourrissent profondement la vocation d’embrasser une jour ce metier si noble et digne diront sans doute doute,et j’en fais parti :"on peut mieux faire".Voilà plus de 4 ans qu’il n y a plus eu d’avocat formé par notre cher barreau,en réalité c’est dépuis mai 2006 que l’examen du CAPA s’est tenu pour la dernière fois au burkina faso.Examen qui d’ailleurs à été à l’origine d’un litige entre les candidats malheureux et le barreau.Est-ce une façon de leur dire :"c’est parce qu’on organise que vous vous plaignez des conditions dans lesquelles s’est tenu l’examen.bon,on n’organise plus et on verra."Ou peut être les vieux loups du métiers comme on les surnomme souvent pensent que les avocats sont bien nombreux ainsi.Nous n’en savons rien,mais nous leur disons de savoir que c’est la vocation du métier d’avocat qui a conduit bon nombre d’étudiants à faire le choix des études de droit.
    Pensez à la relève mais aussi à la justice

  • Le 30 janvier 2011 à 00:58, par ubingo(NY) En réponse à : RENTREE SOLENNELLE ET 20 ANS DU BARREAU : Assurer l’attractivité de l’investissement au Burkina

    Le dernier recrutement de nouveaux Avocats date depuis 2005.Et le recrutement est cense intervenir chaque 2 ans.Mais jusqu’a present aucun recrutement n’a ete fait.La raison est semble-t-il d’apres ce que Me Antoinette Ouedraogo que nous avions renconte en 2008 lors de notre sortie de promotion que ceux deja sur le terrain n’arrivent pas joindre les deux bouts.C’est dommage parce que nous avions pense que la profession d’avocat est liberale et qu’on devrait donner la chance a ceux aussi qui sortent des ecoles de droit et qui desirent s’avanturer dans cette profession de tenter leur chance mais malheureusement.Beaucoup sont obliges de s’avanturer dans le paralegal s’ils ne quittent pas simplement le pays pour fuir le chomage comme les nous autres.Arrive en USA en 2009 je tenterai d’integrer le barreau de New york s’il plait a Dieu apres si je finis mon law school en 2013.Je pense que c’est la competition qui fait avancer les choses et non l’egoisme.Ca rend encore plus triste d’apprendre que le grand Burkina n’a seulement que 139 avocats pour celui qui connait le domaine tres vaste du droit dont chaque avocat pourrait se specialiter pour mieux se faire une place au soleil.Depuis 2007 des amis de ma promotion attendent toujours douleureusement ce grand jour du recrutement si eventuellement il en aura encore.Je pense s’il y des avocats qui n’arrivent pas a joindre les deux bouts alors le mieux c’est de laisser peut etre la place aux tetes fraiches de tenter les chances.Dans toute profession il ya toujours des gens qui excellent et d’autres aussi qui tirent le diable par la queue.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino