LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Les Etalons cadets champions d’Afrique : Savourons notre sacre mais soyons lucides

Publié le lundi 24 janvier 2011 à 00h34min

PARTAGER :                          

A la veille de cette finale de la CAN des cadets, vous avez pu lire dans notre édition du week-end dernier ceci : « La 3e fois sera peut-être la bonne ». Eh oui, on ne pensait pas si bien dire, car, en fin de compte, l’hystérie collective était du côté de Ouagadougou ce samedi, où les Burkinabè ont salué la victoire des Etalons à Kigali.

Cela ne pouvait en être autrement, surtout après les deux échecs, en 1999 et en 2001, respectivement en Guinée Conakry et aux Seychelles. Les Etalons sont, depuis le 22 janvier, sur le toit de l’Afrique et leur nom figure désormais en bonne place au palmarès de cette CAN des moins de 17 ans.

Kigali : voilà une capitale qui restera gravée dans les mémoires, parce que c’est là-bas qu’une autre génération de footballeurs burkinabè a cueilli des lauriers. C’est la première fois, toutes catégories confondues, que le succès nous vient de ce sport collectif.

Ce n’est d’ailleurs pas surprenant, dans la mesure où, dans les moins de 17 ans, les jeunes Etalons sont des habitués de cette compétition. A dire vrai, dans cette catégorie, il y a la bonne graine ; pourvu seulement que les moyens suivent dans la préparation et qu’on leur fasse un tant soit peu confiance. Ce que nous avons vu à Kigali est extraordinaire, et peut-être même que certains se demandent encore si le onze national cadet a vraiment gagné la coupe. Ce qui est certain, c’est que ce trophée viendra à Ouagadougou avec les héros de Kigali.

On imagine déjà comment sera l’ambiance à l’aéroport à leur arrivée ce jour, avec l’avion présidentiel parti les chercher. A-t-on besoin de dire aux supporters ce qu’il leur reste à faire pour que la fête soit totale ? Franchement, les joueurs méritent un tour d’honneur à travers les artères de la ville avant de prendre la direction que personne n’ignore.

On peut se féliciter de cette nouvelle génération d’athlètes, qui seront, demain, nos ambassadeurs. Le succès les ayant récompensés de leurs efforts, on espère que ce qu’ils méritent sera à la hauteur de leur exploit, pour le bonheur qu’ils ont procuré à tout un peuple.

En faisant preuve de bravoure au cours de cette finale, Bertrand Traoré et ses coéquipiers montrent du coup la voie à leurs aînés, qui sauront peut-être enfin suivre leurs traces.

Maintenant que nous savourons cette victoire, acquise à la force du poignet, n’oublions pas d’entretenir la flamme pour les batailles futures à un autre niveau. Cette génération de joueurs doit être suivie pas à pas et se fixer un objectif à atteindre dans trois ou quatre ans. La CAN des seniors, par exemple, est un autre degré, et d’ici là, les héros de Kigali auront mûri et gagné en expérience.

Ne les laissons pas se disperser après cette compétition pour après reconstruire une nouvelle équipe. Ce serait inéluctablement du gâchis et continuer à faire dans l’éternel recommencement. En attendant que la Fédération burkinabè de football (FBF) en fasse une priorité, avec l’appui du ministère des Sports et des Loisirs, une autre épreuve attend les Etalons en juin 2011 : la coupe du Monde au Mexique.

Quitte à ce qu’on nous traite de rabat-joie, nous disons que notre victoire ne doit pas occulter les carences de l’équipe : c’est vrai que l’une des grandes forces de cette sélection, c’est son refus de baisser les bras, mais son jeu manque souvent de consistance, et le positionnement laisse à désirer ; ses insuffisances, il faut le dire, sont criardes, et on a vu les Etalons, à un moment, souffrir énormément.

Dans quelques mois au Mexique, quel que soit le groupe où ils évolueront, on peut parier qu’ils auront au menu des équipes solides. Alors, quand on sait qu’une coupe du Monde demande la progression plutôt que l’inverse, il faut, après la fête, se remettre à l’ouvrage pour gommer les insuffisances qui persistent.

Pour qu’un autre vent d’optimisme accompagne l’équipe du Burkina, il faut continuer de travailler et prospecter dans d’autres centres de formation et des secteurs pour étoffer l’effectif et prolonger, si possible, la joie.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 janvier 2011 à 07:30, par L AFRICAIN En réponse à : Les Etalons cadets champions d’Afrique : Savourons notre sacre mais soyons lucides

    BRAVO AUX JEUNES ETALONS.
    MERCI DE NOUS AVOIR DONNER ENFIN UN TITRE.
    CONGRATULATION !!!!!!!!!
    CEPENDANT C EST MAINTENANT QUE TOUT COMMENCE. CAR IL FAUT TOUT FAIRE POUR LES AIDER A TROUVER D EXCELLENTS CLUB "TOP 10 EUROPEEN" PAR EXEMPLE. SINON CE SERAI DU VRAI GACHI COMME POUR LA GAMBIE.
    LE MEILLEUR FESTIN CE SERA DE LES METTRE EN CONTACT AVEC LES GRANDS CLUB DE FOOT DU MONDE

  • Le 24 janvier 2011 à 15:24 En réponse à : Les Etalons cadets champions d’Afrique : Savourons notre sacre mais soyons lucides

    ....Mais soyons lucides. C’est exactement ce qu’il nous faut actuellement.
    Vrai ou faux, il semble que certains joueurs, de Kigali, iront passer des tests pour être placés dans des clubs à l’extérieur.

    C’est bien, mais rappelons nous de la génération des cadets qui avaient en son temps tenu tête à l’argentine de Lionel Messi .

    Où sont-ils aujourd’hui par rapport à ... Messi.

    Je pensais qu’on devrait, pour le bien de nos clubs et du football national, d’abord les faire passer par nos clubs au niveau national, ne serait-ce que pour une saison. Mais enfin....

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina/Reprise de la Ligue1 : Quatre chocs à l’affiche