Dans ses colonnes, le journal ivoirien « L’Inter » révèle que les forces militaires françaises de La Licorne sont revenues à Bouaké alors qu’elles aauraient quitté cette ville depuis deux ans. « En effet, ce mardi 18 janvier 2011 sous le coup de 20 heures 30 minutes, un cortège de la force militaire française d’interposition baptisée ’’Licorne’’ et composé de plusieurs véhicules avant-blindé (VAB), de chars et de camions de transport de troupes, a fait irruption dans la capitale du Centre sous le regard interrogateur de la population », fait remarquer le quotidien. Le canard relève aussi que les forces de l’Onuci sont en train de préparer le terrain dans l’optique d’accueillir de nouveaux arrivants. « L’aéroport est devenu à cet égard un véritable chantier en construction. Ce sont des tentes et des conteneurs qui sont dressés sur une superficie à perte de vue et encerclée de barbelés de fer. Un véritable camp militaire en construction dans le but d’accueillir des soldats », écrit le journal.

Ces mouvements militaires évoqués par plusieurs quotidiens ivoiriens, sans confirmer l’imminence de l’intervention militaire de la CEDEAO pour déloger le président sortant, Laurent Gbagbo, n’en sont pas moins révélateurs des actions en vue pour un dénouement de la crise ivoirienne.
Ces constats interviennent au lendemain de l’échec de la médiation de Raila Odinga, dépêché par l’Union africaine pour trouver une issue pacifique à cette crise. Abrégeant son séjour dans la capitale ivoirienne, M. Odinga a reconnu l’absence de percée escomptée et a averti Laurent Gbagbo que la fenêtre des négociations allait bientôt se refermer. Le camp du président sortant, récuse l’envoyé de l’UA, soutenant qu’il aurait « failli à sa mission ». La Suisse, de son côté, a annoncé le gel des avoirs de Laurent Gbagbo.

Cependant, la tension reste très vive sur le terrain. Une répression de ceux qui ont suivi le mot d’ordre « Pays mort » lancé par Alassane Dramane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, aurait fait cinq morts et plus d’une vingtaine de blessés dans les quartiers d’Abobo, Attécoubé, Adjamé, etc.

Jacques Théodore Balima

Fasozine