Propos recueillis à l’issue des échanges :

Cl. Soumana Djibo : "Au nom de la délégation qui m’accompagne, je voudrais remercier et exprimer toute notre gratitude aux autorités burkinabè qui, dans un élan de générosité spontanée, nous ont accueillis les bras ouverts et nous ont permis de prendre connaissance des mesures prises pour gérer les dégâts consécutifs aux inondations du 1er septembre 2009 dans la ville de Ouagadougou. Le Niger, tout comme le Burkina, est un pays assujetti aux changements climatiques. Nous, en tant que premiers responsables de la ville de Niamey, à savoir les différents représentants des communes, nous avons vu la nécessité de venir nous inspirer de l’expérience burkinabè. Nous avons constaté que le dispositif mis en place par les autorités burkinabè a été bien étudié. L’investissement des autorités politiques est très édifiant et exemplaire, en ce sens que vu l’ampleur des dégâts, les réponses apportées ont été appropriées. Notre délégation a été vraiment édifiée. Nous avons été enrichis sur le dispositif tant au niveau stratégique, opérationnel que tactique. J’en veux pour preuve, le relogement des sinistrés au niveau du site de Yagma que nous avons pu visiter. Nous nous sommes rendu compte des efforts énormes consentis par le gouvernement et ses partenaires pour atténuer les souffrances des populations sinistrées. En tant que président du comité ad hoc de gestion des inondations pour la région de Niamey, nous sommes présentement à la phase des mesures d’urgence, du relogement et de reconstruction…Nous devons reloger plus de 3000 familles avec les financements de l’Etat et des partenaires extérieurs, en termes de mesures d’accompagnement et de réalisation d’infrastructures socio-économiques".

Simon Compaoré : "Il s’agit d’une démarche qui montre que le reflexe de bon voisinage est en train de se développer entre notre pays et le Niger. Nos deux pays sont sahéliens, avec à peu près les mêmes préoccupations et les mêmes difficultés. Je trouve intéressant que nous puissions nous consulter mutuellement. Nous avons partagé avec la délégation, ce que nous avons pu faire avec l’Etat central pour gérer les dégâts des inondations."

-------------

Les inondations du 5 août 2010 à Niamey

Dans la nuit du 5 au 6 août 2010, les habitants des quartiers de Niamey, riverains du fleuve Niger, ont été réveillés par les eaux qui avaient envahi leurs maisons. Il s’agit notamment des Communes I, IV et V de Niamey, principalement les quartiers Lamordé, Karadjé, Zamagandey, Kossey et Kombo. Des habitations, pour la plupart construites en banco, se sont effondrées, faisant des milliers de sans abri.

Yembi Richelieu ZONGO

Le Pays