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ACT : Des journées en faveur des migrants au Burkina Faso

Publié le mercredi 19 janvier 2011 à 00h03min

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Dans le cadre de l’exécution de son plan d’action 2010-2013 bâti autour du thème "La mondialisation et les travailleurs migrants", l’Action catholique des travailleurs (ACT) a organisé du 13 au 16 janvier 2011, les premières journées du migrant, avec pour thème "Ouvrir l’avenir pour un monde solidaire avec le travailleur". Ces journées ont été placées sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré.

Le 16 janvier de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée mondiale du migrant et du réfugié. Cette année, l’Action catholique des travailleurs (ACT) du Burkina Faso a décidé d’apporter sa touche à la célébration de la 97e journée. Ainsi, elle a organisé du 13 au 16 janvier 2011, une série de manifestations. Des panels de conférence animés par d’éminentes personnalités, des carrefours des travailleurs migrants, des expositions et des matches de gala ont été les différentes activités qui ont marqué ces journées. Le président de l’ACT, Jean De Dieu Somé, a indiqué, au cours de la cérémonie d’ouverture de ces journées intervenue le 15 janvier, que les réflexions qui ont été menées et, partant, l’organisation de ces journées sont un appel à tous, à une conversion progressive qui amène à transcender les frontières culturelles, les clichés et à voir en l’étranger, un frère ou une soeur en humanité, une chance pour le meilleur développement des uns et des autres.

Par ailleurs, selon lui, l’étranger doit être accepté parce que "partager avec lui sa manière d’être, de faire et son savoir-faire relève non seulement d’un acte de solidarité mais aussi et surtout d’un enrichissement culturel réciproque. La deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, Gisèle Guigma, représentant le parrain de la cérémonie, a tout d’abord salué l’initiative de l’ACT qui "mène depuis 14 ans, une lutte acharnée pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs du Burkina. La journée du migrant mérite une attention particulière.

Cette attention, Gisèle Guigma l’explique par le fait que la migration est un phénomène démographique d’une grande importance dans le processus de développement des nations et aussi dans la garantie de la liberté des personnes. Tout en encourageant les travailleurs du Burkina à persévérer dans le travail afin de pérenniser la réputation de "terre d’hospitalité" reconnue au Burkina, la 2e vice-présidente de l’Assemblée a exhorté l’ACT à continuer, conformément à sa mission, à constituer ces cadres de réflexion et de propositions, à développer cet esprit de solidarité qui permet à ses membres d’assumer leurs responsabilités familiales, professionnelles, politiques, syndicales et autres. "En célébrant les journées du migrant, vous voulez montrer à la face du monde, le visage humain de l’église et à travers elle, le Christ", a renchéri l’Abbé Alain Ouédraogo, représentant de l’archevêque de Ouagadougou, Mgr Philippe Ouédraogo.

Le mystère de l’incarnation est un mystère de migration, selon lui. Il explique, en effet, qu’en se faisant chair, le Verbe de Dieu accomplit un acte de migration car dit-il, "le Fils de Dieu lui-même, en venant habiter parmi nous, est devenu migrant : il s’est fait pèlerin dans le monde et dans l’histoire". C’est pourquoi, a-t-il ajouté, "les métaphores de la "route", du "déplacement", ou la "nécessité de partir", de "tout quitter" prennent alors avec le christianisme, un extraordinaire éclat : celui de la Pâques, de la Rédemption et du Salut". Tout en félicitant l’ACT pour son initiative qui permettra de découvrir entièrement le travailleur migrant, l’Abbé Alain Ouédraogo a émis le souhait de dire des messes de demande d’aide, d’assistance et de protection des migrants et aussi, de voir les différentes prières animées dans chaque diocèse avec la participation des communautés de migrants elles-mêmes.

Yannick SANKARA

Le Pays

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