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CABINETS DE SOINS CLANDESTINS : Ces cancers de notre système sanitaire

Publié le mardi 18 janvier 2011 à 00h13min

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Dans le troupeau des brebis galeuses de la santé, c’est une action qui a fait mal. Récemment, une sortie conjointe du ministère de la Santé et du gouvernorat du Centre avait permis de débusquer et de fermer des cabinets de soins clandestins à Ouagadougou. Pour sûr, l’action menée est louable. Comment peut-on imaginer que des professionnels de la Santé s’emploient à travailler en dehors de toute norme administrative et sanitaire ? Certainement qu’ils ont opté pour l’illégalité. Le pire évidemment, ce sont ces cabinets médicaux insalubres qui prospèrent sans autorisation dans les arrière-cours et qui opèrent avec du matériel infect.

Pas besoin de connaître l’identité de leurs propriétaires : ce sont des personnes cupides qui ont choisi de sacrifier la vie de leurs concitoyens sur l’autel de l’ambition personnelle et matérielle. Certains se sont même finalement spécialisés dans des actes proscrits par la loi, notamment dans la pratique des avortements clandestins. Avec ces délinquants, la rigueur de la loi doit être de mise. Et cela doit commencer par un contrôle régulier et ferme. Malheureusement, c’est ce qui manque souvent chez nous. Il y a comme un jeu de cache-cache entre les autorités et certains promoteurs de cliniques illégales.

Ceux qui sont pris lors des opérations coup de poing rouvrent après quelques temps si bien qu’on assiste chaque fois au même scénario. Comment ne pas penser alors que ces personnes ont des "bras longs" qui les tirent d’affaires chaque fois qu’elles sont en difficultés ? Il faut donc dénoncer le laxisme qui caractérise certains contrôles. Si l’Etat doit faire preuve de fermeté en la matière pour épargner les populations de la cupidité de ces apprentis sorciers, chacun, à son niveau, doit prendre conscience des risques qu’il court en se présentant dans un cabinet de soins clandestins. Pourquoi, en effet, faire confiance à une maison où la propreté laisse à désirer et où le matériel n’est pas désinfecté ?

Mais, il semble que la pauvreté et l’ignorance constituent un cocktail qui ne favorise pas toujours la prise de décisions pertinentes. En effet, les populations fréquentent certains cabinets clandestins à cause de leur proximité et aussi du manque de moyens. A tort ou à raison, les hôpitaux publics n’ont pas bonne réputation, beaucoup estimant qu’il n’y a pas de place pour les patients. Certes, l’Etat fait des efforts considérables en la matière mais les signaux verts tardent à voir le jour. A l’endroit des populations, la sensibilisation doit se poursuivre pour qu’un jour, on arrive à dénoncer régulièrement ces praticiens de la santé aux mains tâchées de sang.

SIDZABDA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 18 janvier 2011 à 08:24, par daniel En réponse à : CABINETS DE SOINS CLANDESTINS : Ces cancers de notre système sanitaire

    Nous aimons compliquer les choses simples : ça coûte quoi aux autorités sanitaires de faire des contrôles périodiques sur le terrain, mais surtout de faire une large diffusion à l’intention de la population(radio FM, télé, journaux) de la liste des cliniques et cabinets de soins qui ne sont pas aux normes ? Par ailleurs, c’est le boulot de la ligue des consommateurs !

  • Le 18 janvier 2011 à 09:42 En réponse à : CABINETS DE SOINS CLANDESTINS : Ces cancers de notre système sanitaire

    Vous ne parlez que d’un detail de notre insecurité sanitaire : le piratage ou mercenariat medical. Cela semble normal et en adequation avec cette politique nationale de l’ARGENT ROI. Mais si vous tenez compte de la corruption au niveau des grands centres sanitaires (Yalgado, Sanou Sourou, CMA’s,..), de leur desorganisation ou desordre, de l’absence du personnel medical pour differentes raisons plus ou moins valables, et les delais d’attente,le seul recours immediatement disponible reste le centre medical privé. Combattre ce phenomene passe par l’accessibilité aux soins sans trop de tracasseries. Donc une question d’organisation et de disponibilité. N’est ce pas simplement l’application du serment d’Hypocrate qui manque au personnel medical ?

  • Le 18 janvier 2011 à 12:34 En réponse à : CABINETS DE SOINS CLANDESTINS : Ces cancers de notre système sanitaire

    Sujets pertinent ou tabouts ; pour y remedier il faut resoudre le probleme des cliniques legaux et salubres he oui le probleme se trouve a leurs niveau qui accusent a les tour l etat et son systeme de fiscalite tres gourmand.Une femme du village peut elle se permettre une cesarienne dans une clinique dite legale et salubre ?
    Moi je ne vous apprend rien a ouaga ,mettre les charrues avant les boeufs c’est de s’occupe des d’abords les clinique iilegaux.
    Rendez accessible ces cliniques hupees au peuple avant de proceder a des operations coup de point ephemer et surtout
    mediadique.Si toutes ces grandes clinques <> sont a la portee de tous les clandestines disparaitrons tout naturelement.

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