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Rentrée du nouveau gouvernement Tertius : Prise de contact avec les 38 « élus »

Publié le mardi 18 janvier 2011 à 00h13min

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Photo : Observateur Paalga

Le nouveau gouvernement du Burkina Faso a tenu, ce lundi 17 janvier 2011 au palais de Kosyam, son premier conseil. L’on dénombre au total neuf nouvelles têtes sur les 38 membres que compte l’équipe gouvernementale. Aucune absence n’a été enregistrée à l’appel matinal du président du Faso, Blaise Compaoré et du Premier ministre Tertius Zongo. Qui est fou ? Le sourire aux lèvres, ils ont tous répondu présent. Ambiance d’une matinée de conseil des ministres.

Deux grands défis : réussir un environnement politique et social plus apaisé et produire des résultats, deux situations quelques fois contradictoires, mais, c’est le défi que s’est fixé Tertius Zongo et son nouveau gouvernement. Avec les reformes politiques et institutionnelles annoncées, un ministère d’Etat a été mis en place et un ténor du parti majoritaire y affecté. Il s’agit du non moins bouillant Bognessan Arsène Yé qui signe son grand retour au gouvernement. « C’est une prise de contact et je ne peux pas sur cette base, vous donner des indications sur les priorités », affirme le tout nouveau ministre d’Etat, ministre auprès de la Présidence, chargé des réformes politiques. « J’espère que vous me comprenez », ajoute-t-il à l’adresse des journalistes. Un autre grand retour remarqué est celle de Jérôme Bougouma qui dirige désormais le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Pour Baba Hama, ex-directeur de la communication de la présidence du Faso, promu ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, les priorités seront celles tracées dans le cadre de la lettre de mission qui lui sera adressée. Il s’excuse par ailleurs de ne pouvoir dire davantage. Mais, ce qui est sûr, « notre action ne peut que s’inscrire dans le cadre de la mise en place du programme quinquennal du président du Faso : bâtir ensemble un Burkina émergent », souligne le nouveau porte-parole du gouvernement à la sortie de son premier conseil des ministres.

Patiendé Arthur Kafando, précédemment directeur général de la SONAPOST, hérite du porte-feuille de l’industrie, du commerce, de la promotion de l’initiative privée et de l’artisanat, cédé par Léonce Koné qui n’aura passé que neuf mois au gouvernement. Arthur Kafando a désormais la lourde responsabilité d’assumer la charge de ce secteur transversal sensé promouvoir les leviers de l’économie de notre pays. Mais, il affiche une sérénité rassurante.

Le ministère de la sécurité échoie à Auguste Dénise BARRY. Assimi Kouanda voit le cabinet présidentiel qu’il dirigeait érigé en ministère. Un nouveau porte-feuille de ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation voit le jour avec à sa tête Gnissa Isaïe Konaté. Pas d’entrée de nouvelles femmes dans ce gouvernement qui a pour objectif de conduire le Burkina à l’émergence. Pas de départ non plus.

Si les nouveaux ministres attendent de recevoir leur lettre de mission pour être situés sur les priorités, les ministres reconduits le sont déjà. Mais comme les premiers, tous sont animés d’un sentiment de joie et de reconnaissance et marquent leur disponibilité à consolider le travail entamé. Pour le ministre de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, Laurent Sédégo, les priorités ont pour noms : maîtrise de l’eau, organisation du monde rural, mise en place de systèmes cohérents, etc.

« Bienvenue aux artistes, nous nous retrouvons », déclare-t-il Filippe Savadogo qui se voit retirer le porte-feuille de la communication mais la Francophonie s’adjoint à son nouveau ministère. Culture et tourisme constituant des secteurs stratégiques de la SCADD, La diminution des charges est une invite à aller plus loin dans une option, estime-t-il.
Pour Adrien Koné du travail et de la sécurité sociale, c’est la poursuite des négociations avec les travailleurs qui est déjà dans la tête. Pour le ministre de l’économie et des finances, Lucien Marie Noël Bembemba, c’est la création des conditions d’une croissance. Pascaline Tamini, elle, invite à redoubler d’efforts pour maintenir la cohésion au sein de la société.

Quant à Gilbert Noël Ouédraogo, dernier à franchir les portes de Kosyam en compagnie de Ousséni Tamboura avec qui, il a partagé son véhicule, la priorité c’est la consolidation de l’œuvre déjà entreprise. La finition de l’aéroport de Donsin est naturellement dans la tête.
Après une prise de contact qui n’aura duré qu’une trentai
ne de minutes, le cortège gouvernemental s’est ébranlé vers l’aéroport international de Ouagadougou où le chef de l’Etat devrait prendre son vol pour la France où il effectue une visite d’amitié et de travail.
Sûrement le temps de commencer les passations de services dans les différents ministères.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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