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REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

Publié le lundi 17 janvier 2011 à 01h13min

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Dans notre édition n°4781 du mercredi 12 janvier 2011, le comité SYNTER de la Direction générale des inspections et de la formation des personnels de l’Education adressait une correspondance au ministre de l’Economie et des finances, dans laquelle il dénonçait " un traitement inique et tendancieux" entre enseignants-chercheurs et encadreurs pédagogiques. Voici une réplique de quelques "enseignants aigus, engoncés dans leur complexe de supériorité justifié".

"Nous avons lu avec attention, la lettre ouverte adressée par le comité SYNTER de la DGIFPE à M. le ministre de l’Economie et des finances. En principe, nous aurions pu nous taire, si les inspecteurs militants SYNTER s’étaient contentés simplement de protester contre la fin de non-recevoir que le ci-devant ministre a opposé à leur dossier de revendication. Mais certains agents de l’Etat se retrouvent victimes d’une théorique de protestation à collaboration bilieuse qui, les prenant à partie, font d’eux des "enseignants obtus, engoncés dans leur complexe de supériorité injustifié" (cf. Lettre ouverte au ministre de la l’Economie et des finances). Notre appréciation de la lettre ouverte consistera à faire un certain nombre d’observations portant sur la pertinence de ladite lettre ouverte, puis sur le concept de discrimination dans les contextes administratif et académique, et enfin sur la position réelle des encadreurs pédagogiques par rapport aux assistants et maîtres-assistants.

A notre humble avis, cette lettre entendue comme réponse d’un syndicat à une lettre adressée par le ministre des Finances à son homologue du MESSRS et non à ce syndicat, pose un sérieux problème de procédure administrative. Le syndicat est-il autorisé, du moins habilité à répondre à une lettre adressée à son ministre de tutelle, fût-ce relativement à sa plateforme revendicative ? La lettre, soulignons-le, n’est pas adressée au syndicat. Elle est adressée par un ministre à un autre. Quel que soit le caractère (confidentiel ou non) de cette lettre, l’intervention du syndicat dans la réponse est une outrecuidance irrévérencieuse du point de vue de la déontologie administrative. Une telle réaction du syndicat soulève un grave problème de gouvernance. Le comité syndical est-il au-dessus de son ministre de tutelle, pour s’autoriser à répondre en lieu et place du ministre à une correspondance à lui adressée ? La fin de non-recevoir opposée par le ministre des Finances à son homologue du MESSRS, au sujet de la revendication des encadreurs pédagogiques, aurait dû être, de la part d’un syndicat, le motif suffisant pour engager un mouvement social afin de protester contre le refus obstiné du gouvernement à examiner sa plateforme revendicative.

Les interrogations du comité SYNTER de la Direction générale des inspections et de la formation pédagogique (DGIFPE) sur l’appartenance du ministre des Finances au SYNADEC révèlent l’expression du pur état d’esprit mesquin devant la décision du ministre de faire appliquer à des agents de l’Etat, les engagements du gouvernement à leur égard. Le gouvernement a eu le même mépris vis-à-vis de tout le monde dans la mise en application des accords qu’il a signés avec les syndicats le 17 août 2000. Il a fallu qu’en 2008, le SYNADEC engage une lutte pour réclamer le paiement de la dette sociale accumulée depuis lors. La mise en application de l’engagement du gouvernement ne saurait nullement être interprétée comme une faveur faite au syndicat en particulier au SYNADEC. Nous comprenons l’irritation de membres du SYNTER contre des acquis engrangés par un "jeune syndicat", leur syndicat ayant entre-temps manqué au rendez-vous de l’histoire.

Nous n’allons pas nous attarder sur l’expression d’une colère mal contenue de la part d’un syndicat qui aime à faire des amalgames de genres dans la lutte. Nous comprenons en filigrane dans la réponse du ministre des Finances au MESSRS que les encadreurs pédagogiques ont établi à leur gré un tableau d’équivalence entre maître-assistant et inspecteur, et entre conseiller pédagogique et assistant. Ils ont ainsi pris leur désir pour une réalité juridique, sans l’avis du législateur. Nous attirons l’attention de l’opinion sur le fait que selon "les arguties qui se balbutient" au MESSRS, c’est que les inspecteurs, qui se considèrent comme les illuminés de l’enseignement secondaire, refusent qu’on établisse une comparaison entre eux et les conseillers pédagogiques. En conséquence, ils refusent qu’un reclassement des conseillers conduise le gouvernement à les classer en P4, ce qui signifierait une égalité mathématique en termes de rémunération entre eux et ceux qui leur sont administrativement inférieurs.

Il faut donc trouver des arguments, face à la pression des conseillers pédagogiques pour se faire classer en P. On éprouve une angoisse en redoutant un reclassement au niveau de cette grille des conseillers, reclassement qui serait pour eux un acte de lèse-majesté, s’ils étaient rangés dans la même grille. Les inspecteurs se donnent le droit de traiter les enseignants-chercheurs comme des rivaux, droit qu’il refusent aux conseillers pédagogiques. Ils ont donc déclaré unilatéralement qu’ils étaient assimilables à des maîtres-assistants et que les conseillers pédagogiques l’étaient aux assistants ! Sans rappeler les méandres politiques qui sont à l’origine de la prétention maximaliste des inspecteurs de l’enseignement secondaire et cette attitude agressive de condescendance vis-à-vis de ceux du supérieur, nous indiquons tout simplement que les inspecteurs de l’enseignement secondaire étaient formés pour deux ans à partir de la maîtrise après évidemment un certain nombre d’années (5 ans minimum) d’expérience professionnelle. La formation est sanctionnée par un certificat d’aptitude professionnel après une soutenance d’un mémoire, souvent dirigé par un assistant. D’un point de vue universitaire, ce diplôme équivaut à un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) Bac+5. L’administration de l’Ecole normale supérieur de Koudougou a longtemps fait face à une pression obstinée, sinon à une agressivité des inspecteurs à imposer qu’on les considère comme des maîtres-assistants.

La ténacité de leur pression a longuement empoisonné le climat des relations avec les universitaires nommés à la tête de l’institution et a d’autant plus paralysé son fonctionnement que le ministre Laya Sawadogo avait clarifié la situation en élaborant un projet de décret de description des emplois. Ce projet a abouti au décret n°2006-423/PRES/PM/MFPRE/MESSRS/MFB du 11 septembre 2006 portant organisation des emplois spécifiques du MESSRS. Ledit décret ramenait inspecteurs et conseillers pédagogiques en A1, en prévoyant en lieu et place du reclassement, une bonification d’échelons. Il prévoit que les encadreurs pédagogiques du secondaire, inspecteurs et conseillers pédagogiques, soient formés à partir de la licence pour une durée de deux ans après un minimum d’expérience professionnelle de cinq ans. Ce décret qui est toujours en vigueur, à même rabaissé le niveau de leur formation de base, comme condition de recrutement à la formation d’encadreur pédagogique. Inspecteurs, conseillers pédagogiques et professeurs certifiés des lycées et collèges ont le même niveau de formation académique de base : la licence.

Ils sont formés par des assistants, c’est-à-dire des titulaires du doctorat, le plus haut diplôme académique que l’on obtient après huit ans d’études supérieures (Bac+8), et des maîtres-assistants. Mais pour paradoxal que cela puisse paraître, les textes de la Fonction publique maintiennent les assistants qui forment les ressources humaines du secondaire comme des professeurs des lycées et collèges ! Une chose est claire : tout inspecteur qui désir poursuivre ses études doctorales en vue d’une carrière universitaire revient s’inscrire à l’université. S’il est titulaire d’une licence, il doit d’abord faire une maîtrise, puis un DEA (Master) et enfin une thèse. S’il est titulaire de la maîtrise, il s’inscrit directement en DEA après acceptation de son projet de recherche par un directeur de thèse. Nous connaissons au moins l’exemple d’un inspecteur de l’enseignement secondaire qui a obtenu le doctorat et qui a été nommé assistant à un poste de recrutement à l’université de Koudougou, avant de faire ses preuves pour devenir maître-assistant.

Bien d’autres encadreurs pédagogiques poursuivant des études doctorales seraient mieux placés pour juger si les inspecteurs sont assimilables sur un tableau d’équivalence à des maîtres-assistants. Comment peut-on d’ailleurs évoluer d’inspecteur classé comme maître-assistant à assistant après l’obtention d’un doctorat ? Il n’y a qu’au Burkina Faso où cette forme d’évolution administrative, qui n’est en réalité rien d’autre qu’une involution, est constatée et possible. Il est alors urgent de revoir la classification des agents de l’Etat en fonction d’une logique graduelle pour introduire davantage de cohérence dans la gestion des carrières administratives des agents. A moins que les inspecteurs du SYNTER veuillent signifier à l’opinion que si un enseignant devient inspecteur, il se hisse au sommet d’une pyramide d’où il ne peut plus évoluer. A notre avis, il est en droit de poursuivre d’autres carrières administratives, parmi lesquelles celle d’enseignant du supérieur. La porte d’entrée dans ce corps des personnels de l’Etat reste ouverte à tout le monde à condition bien sûr d’obtenir un doctorat et d’accepter logiquement de se faire classer comme assistant au seuil de l’université. Il est aussi logique que le gouvernement se penche sur la correction des incohérences constatées. La fonction d’assistant est en effet la porte d’entrée de la carrière universitaire. Nous connaissons également des inspecteurs titulaires de la licence qui sont revenus s’inscrire en maîtrise pour espérer poursuivre des études de troisième cycle.

Dans la lettre ouverte au ministre des Finances, les inspecteurs du SYNTER ont dénoncé la discrimination dont ils sont l’objet dans les universités. Que l’opinion le sache une fois pour toute : l’université est le lieu de la discrimination par excellence ! L’assistant travaille plus que le maître de conférences et le professeur titulaire. L’assistant, qui abat le même boulot que le maître-assistant est moins payé que lui ; le maître-assistant à son tour l’est moins que le maître de conférences qui est moins bien payé que le professeur titulaire. Telle est la règle. Plus vous montez en grade, moins vous travaillez en termes de charge horaire d’enseignement, et mieux vous êtes payé. Les encadreurs pédagogiques intervenant comme personnel de soutien à l’université ne sont que des hommes de troupes - disons qu’ils représentent l’infanterie - pour emprunter le vocabulaire militaire. Ils ne sont ni assistants (parce qu’ils n’en ont ni le niveau, ni la compétence académiques), ni maîtres-assistants, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui ont fait leurs preuves pour mériter d’être classés dans le corps des enseignants du supérieur. Face à une administration impuissante à leur appliquer la lettre des textes, les inspecteurs avaient réussi à s’imposer à Koudougou et à l’IDS comme des maîtres-assistants, payés au-delà de leur niveau réel, celui des enseignants à temps plein (ETP), chargés de dispenser des travaux dirigés et des travaux pratiques.

Le ministre des Finances a raison de dire que "les arguments avancés par des encadreurs pédagogiques ne sont pas fondés sur des dispositions réglementaires, car l’assimilation d’une part des inspecteurs de l’enseignement secondaire aux maîtres-assistants, et d’autre part des conseillers pédagogiques aux assistants, bien que tolérée autrefois, reste sans fondement juridique". Faut-il s’étonner que quand, à la faveur de la revalorisation des enseignants-chercheurs, ils sont ramenés à leur niveau catégoriel réel, ils aient eu le sentiment de n’avoir que 2% d’augmentation contre presque 100% pour les enseignants-chercheurs ? En réalité, s’ils étaient payés auparavant à leur niveau de rémunération réel, ils auraient aussi bénéficié des presque 100% d’augmentation. Les ETP qui était payés à 3 300 F CFA sont actuellement payés à 6000 F CFA l’heure. La situation actuelle des encadreurs pédagogiques du Burkina Faso reflète bien le qualificatif qui lui est jusque-là attribué d’oasis d’exception en Afrique de l’Ouest, voire en Afrique tout court. Les incohérences y sont légion. Mais sachez une chose : quand un agent de l’Etat se fait surclasser en échelons dans son traitement salarial, l’histoire finit par le rattraper dans l’évolution de sa carrière. Les encadreurs pédagogiques du SYNTER, ces grenouilles qui se gonflent pour se comparer aux boeufs, ont été logiquement dégonflés par la marche de l’histoire universitaire, au regard de cette réponse du ministre des Finances à son homologue du MESSRS.

Les inspecteurs qui se sont enorgueillis d’avoir chassé Laya Sawadogo du MESSRS pourront-ils renouveler leur prouesse en chassant Lucien Marie Noël Bembamba du ministère de l’Economie et des finances ? Let us wait and see !

Ont signé : des enseignants aigus, engoncés dans leur complexe de supériorité justifié

Dr Ismaël Henri Bassolé Dr Balé Bayala Dr Amadé Ouédraogo Maîtres-assistants à l’Université de Ouagadougou

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2011 à 06:46, par trm En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    J’ai lu cette reaction d’un internaute postee a propos de la lettre des inspecteurs. je la trouve encore plus valide ici.

    "Ce que je vais dire ne concerne pas des professeurs d’ universite que je respecte beaucoup. Qu’ ils m’ excusent d’ avance. Ceci s’adresse aux prof d’ universite qui ne l’ auraient jamais du l’ etre et qui le montrent par leur manque de simplicite. Mais c’est bien fait pour les inspecteurs qui ont tout fait pour que les conseillers pedagogiques aient moins que les inspecteurs par rapport aux indemnites de logement sous le pretexte qu’ ils ne sont pas pareils. Pourtant, les indemnites de logement sont servis au corps de l’ encadrement qui est unique. Exemple ; C’est ce qui se passe au Primaire entre conseillers et inspecteurs. Moi j’ai subi cette injustice depuis l’ année 2000 ou je suis entre dans le corps des conseillers jusqu’a 2007 ou j’ ai pu joindre le corps des inspecteurs mais je n’ oublie pas le mepris que les conseillers vivent chaque jour. Alors que c’ est la même formation sauf le mémoire qui fait la difference. Si vous vous amusez, on va se dire les quatre vérités. Vous avez voulu vous distinguer en tirant les autres par le bas, pourquoi vous voulez que les profs d’ université qui se prennent pour le savoir en personne(souvent sans raison)dont la seule competence pour beaucoup est la these, elle meme une compilation sans originalite, vont vous acceptez ? Ce qu’ on fait aux autres, ca vous retourne toujours paff dans la figure.

    Messieurs les profs d’ universite qui croyez qu’ il suffit d’ un doctorat pour detenir le savoir, n’ admettez pas ces petits inspecteurs qui n’ ont meee pas ecrit une thèse puisque une fois qu’ on a ecrit une these, on connait tout. Ce sont des peits inspecteurs qui n’ ont meme pas de P.50 comme vous les petits docteurs en P. 50 comme l’ avait dit un jeune etudiant de l’ ANEB, Tall quelque chose dans un debat televise avec le doyen Baziomo en son temps. Vous connaissez tout, meme ce qui n’est pas de votre domaine. C’est horrible de voir comment des soit disant intellectuels meprisent les autres savoirs. L’ inspecteur a une expertise que le prof d’ universite n’ a pas. Les profs d’ universite ont satisfait a certaines conditions pour etre professeurs d’ universite. C’est un poste respectable mais sachez que ce n’est [pas tout le monde qui veut necessairement etre prof d’ universite. Vous connaissez des promotionnaires qui etaient les majors de leur classe, mais qui ont refuse de continuer pour faire le doctorat. Ne racontez pas du n’ importe quoi sinon vous allez de-couvrir vos limitations. Il ne s’ agit pas de parler de diplomes. D’ ailleurs qui a deja echoue a un doctorat ? Il ne s’ agit pas d’ aller s’ asseoir dans une bibliotheque en france bondee de livres et de recopier dans un francais africain bringuebalant ce que nos maitres les blancs ont deja bien ecrit, apres quand ils rentrent au pays, rares sont ceux qui ecrivent des livres. N’ en parlons meme pas de publier des recherches qui apportent un plus a la societe. Combien ont deja publie dans les journaux de recherche ? Si ce n’etait pas a cause de la pitie du CAMES qui accepte leurs écrits non publies, beaucoup allaient retourner au secondaire et on allait voir. Vos collegues qui ont ete retournes au secondaire, combien sont de bons enseignants, fond et methodologie y compris ?

    Si beaucoup étaient humbles, ils allaient reconnaître que la théorie seulement n’ est pas suffsante et allaient se faire former par les inspecteurs qui savent comment transmettre le savoir. Est-ce que un ingeniueur des ponts et chaussées qui connaît bien les maths est un bon enseignant de maths ? Non. Il connait. Ca c’est pour lui. Maintenant comment faire comprendre à quelqu’ un qui ne comprend pas pour qu’ il puisse comprendre ? Je comprends maintenant pourquoi nos élèves premiers de classe avec mention Bien au Bac C, quand ils vont en première année de Maths- PC ne peuvent pas décoller. Et des enseignants se disent enseignants chercheurs. Enseignants tueurs, c’est pas mieux ? Sur deux cents étudiants 10 passent en session de juin avec 10 de moyenne et aulieu de se remettre en cause pour parler de pédagogie universitaire, ils pensent qu’ ils connaissent tout.

    Mais vous aussi inspecteurs, vous méritez le mepris de ces enseignants d’ université car vous aussi vous aimez vous distinguer du corps de l’ encadrement. Par exemple pourquoi vous ne mélangez pas les conseillers à la Conference Annuelle des Inspecteursdu Second Degre (CAIES)/ L’ appelation pouvait changer pour etre CAEES (Conference Annuelle des Encadreurs de l’ Enseignement Secondaire). Si vous ne pouvez pas faire ca, pourquoi vou voulez que les profs d’ université qui sont rentrés dans l’ avion, qui ont vu que Ouaga est petit, vont vous respecter ? Ca fait mal. Mon oncle Lamizana (Paix a Son Ame)disait que la Haute -Volta souffre beaucoup plus de la pauvrete d’esprit de ses fils que de la pauvrete de la nature. Etre le premier des derniers, c’est cette mentalite qui nous habite. Quand j’ entends un prof ou un medecin dire fierement qu’ il est le seul de sa specialite au pays, j’ ai les boyaux qui me retournent. C’est bete, c’est idiot, c’est inculte."

  • Le 17 janvier 2011 à 07:40 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Ouawh ! Ca se voit que le comite select de represailles etait domine par mes esclaves gourounsi. Je n’ai rien dit, hein ! car il savent lutter. Quelle outrecuidance ! Si je n’etais pas moi- meme docteur certainement des lustres avant que ces jeunes maquisards, ooh, maitres- assistants, ne portent la toge, j’ en serais alle demain matin avant meme que de me laver la bouche pour m’ inscrire et faire le doctorat aussi, histoire de demontrer que le doctorat, ca a du merite,. mais ce n’est pas la mer a boire. Et du coup, pour mettre un bemol aux tarasconnades degradantes pour toute la famille de l’ education. C’est dommage qu’ aujourd’ hui on ne fait que de l’ enseignement, d’education point : On s’ en fout des bonnes manieres. Bien que vous defendiez tous les collegues de l’ universite, je ne me sens pas particulierement solidaire d’ une fanfaronnade de ce genre qui frise l’ immaturite. Un complexe de superiorite n’est jamais justifie. Je denonce la cet oxymore inacceptable d’ un point de vue intellectuel. Si la declaration des inspecteurs n’a pas toujours su montrer un sang-froid, vous ne faites pas mieux en enfoncant un clou dans tout le corps syndical. A qui profite ces meiioses syndicales ? J’ ai personnellement toujours denonce cet atavisme gaullois que nous produits francais trainons comme un boulet sur le cerveau. La diplomite, c’est notre maladie chronique. Dans les pays anglosaxons, ce n’est pas le diplome qui fait l’ homme mais ce que tu peux faire. Mais nous les docteurs "francais"(dixit Dim Salif l’ historien), on fait tout pour que ceux qui n’ ont pas ete inspires de continuer jusqu’au doctorat ou ceux qui n’ ont simplement pas eu la chance d’ avoir une bourse pour continuer se sentent miserables. Si l’ENESK a besoin d’ inspecteurs, c’est que surement les docteurs profs d’ universite ne peuvent pas faire le travail qu’ ils font. Sinon l’ ENESK, ce n’est pas le Home Kisito[sic] (Alain Ilboudo). Soyons honnetes. Moi je n’ai jamais suivi un seul cours de pedagogie. J’ ai enseigne sur le tas. Meme si mes etudiants disent beaucoup de bien de moi, je suis sur que si j’ avais beneficie d’ une pedagogie universitaire, j’ aurais mieux donne de moi- meme. Et qui mieux que les Inspecteurs du secondaire pourraient nous former ? Et je n’aurais pas de complexe parce que je sais que sur le plan theorique, entre eux et moi il n’ y a pas photo. Mais je ne m’ y connais pas en pratique. Est-ce qu’ un civil se generait d’etre militairement forme par un caporal soit- disant qu’ il est un cadre superieur ? Je n’ ai pas ete forme a formuler un objectif d’ enseignement, a developper les activites qui vont avec et a evaluer apres l’ enseignement. J’ai trouve la sortie de mes collegues tres malheureuse, meme hasardeuse. Elle ne reflete pas vraiment la grandeur qu’ on est en droit d’ attendre d’ un universitaire qui doit agir de facon posee, pas a la hussarde. Universitaire contient le mot universite et il ne faut pas faire mentir le mot. L’ Univers, c’est le haut et le bas, a gauche et a droit, devant deriere, loin, a cote. Ah ! Mais j’ oubliais encore notre formation francaise trop francaise qui raffole du language binaire ou on voit toujours deux termes qui vont ensemble et dont le premier est toujours, sous- entendu, superieur au second : Homme/femme ; jour/nuit ; blanc/noir’, etc. Il est temps qu’ on deconstruise cette etroitesse epistemologique pour embrasser l’ univers, afin que l’ universite soit reellement. La connaissance et l’arrogance sont mutuellement exclusives. En gardant le calme, on se serait mieux fait respecter. Si mes deux esclaves gourounsi qui ont embobine un mossi au passage croient avoir fait de l’ esprit, je leur dit cette fois-ci tout seieusement, que la sortie n’a pas ete belle. Je suis sur que les dirigeants du SYNADEC doivent etre forts embarrasses actuellement. Ce genre de gueguerre, c’est ce que le gouvernement veut. Je note au passage aussi, le manque de formation syndicale des signataires qui ne savent pas ce qu’ ils racontent quand ils disent que le syndicat des inspecteurs devait mener une lutte sociale au lieu d’ ecrire. Comment definissez- vous la lutte ? Voulez - vous qu’ ils prennent des gourdins et qu’ ils se masquent dans le noi8r comme l’ ont fait vos ancetres pour imposer le Mogho- Naba Wobgo ? C’est illegal et ca ne fait pas partie de leur culture. Je ne savais pas qu’ il y avait des formes de lutte pacifiques a ne pas essayer du tout. Qui a prescrit ca ? Donnez- nous les references pour de bonnes pratiques syndicales.
    Plus jamais ca.
    Votre Maitre Bissa vous donne de l’ eau fraiche pour laver vos bouches, Bayala et Bassole. Quant a Mr. Ouedraogo, je suis sur qu’ un Samo, mon cousin, va s’ occuper de toi.

  • Le 17 janvier 2011 à 07:45 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    "Nous avons lu avec attention, la lettre ouverte adressée par le comité SYNTER de la DGIFPE à M. le ministre de l’Economie et des finances".
    C’est faux. Vous trois- la, vous ne savez pas lire. Vous ne pouvez rien lire avec attention. La procchaine fois que vous voulez vous entrainer a ecrire, faites - vous lire par quelqu’ un de lettre. Ne publiez pas ca directement comme ca car les gens peuvent croire que tous les enseignants ecrivent un si mauvais francais ? Je suis sur que vous etes des matheux ou des geologues, tous me srespects pour des profs de maths eloquents comme Longin et des geologues a la plume elegante comme Philippe ouedraogo et Pierre Tapsoba.

  • Le 17 janvier 2011 à 13:57 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    du n’importe quoi !
    ces titre de docteur !
    ca facile de se comporter de la sorte si l’on a obtenu son doctorat sous les regimes de derogation !
    et ce sont ces meme dr qui ne veulent pas d’autres soient dr !
    kombien de mes promotionnaires en année de DEA ont dechanté à l’UO ? Beaucoup se sont "cherchés" par la suite non pas que les etudes à l’UO soient difficiles, loin de la !! tout simplement parce qu’il ya de ces pr labas à l’esprit moyennageux qui sont contents de clamer haut et fort qu’ils ne sont les seuls dans leur domaine !
    misere du burkina !
    et apres on s’etonne quon soit parmis les derniers dans le classement IDH du PNUD !

  • Le 17 janvier 2011 à 17:06 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Chers collègues,
    Je vous remercie pour la pertinence de votre réponse. Personnellement j’étais partagé entre l’envie de répondre et l’abstention. La raison est bien simple : répondre au coup de pied d’un âne c’est se mettre à son niveau ; mais laisser un âne te donner un coup de pied, c’est aussi se mettre à son niveau. Je crois que nos encadreurs pédagogiques se trompent d’ennemis et de lutte en voulant se comparer aux assistants et maître-assistants de l’enseignement supérieur, donc en revendiquant les mêmes droits qu’eux.Ce qui est rageant c’est que des encadreurs pédagogiques de ce niveau veulent ravaler le Doctorat au niveau de la licence ou de la Maitrise. Quel encadreur pédagogique est titulaire du Doctorat ? Celui qui a la chance de l’être cesse immédiatement d’être encadreur pédagogique pour devenir Assistant. Avez-vous déjà vu un Assistant devenir encadreur pédagogique ? Ne savent-ils pas que de nombreux enseignants du secondaires préfèrent faire des thèses de Doctorat pour devenir enseignants du supérieur au lieu d’être des encadreurs pédagogiques tournants les pouces dans les bureaux ? S’ils sont sûrs d’eux dans les équivalences qu’ils établissent, je leur demande de s’adresser à la commission nationale des équivalences. Cette institution leur indiquera l’équivalent ce qu’ils ont obtenu pour devenir Inspecteurs ou conseillers pédagogiques.Ils comprendront en ce moment qu’ils sont loin, voire très loin des Assistants et des Maître-assistants. Demandez et revendiquez ce qui vous revient de droit en tant qu’encadreurs pédagogiques. Évitez surtout de demander les mêmes droits que vos supérieurs, ceux qui sont allés plus loin que vous. Sinon...

    • Le 18 janvier 2011 à 13:09 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

      Ca se voit que Pare et Vokouma sont du cote des plus forts. Lefaso.net n’a pas ete apparemment cree pour proteger les plus faibles. Ca aussi c’ est normal. Votre jeu va se savoir si vous continuez ainsi. Voulez -vous dire qu’ aucun inspecteur, aucun burkinabe moyen ne peut pas relever l’argutie des docteurs et denoncer une arrogance pas toujours justifiee ? Tout se passe comme si, quand un docteur parle, tout le monde doit applaudir. Ne participez pas a l ;’ abetisement des burkinabe. L’ instruction est une borne amovible qui recule ou qui avance selon que vous continuiez a vous cultiver ou a dormir sur vo lauriers. Nous voulons un reequilibrage de ce debat enfantin. Mais c’est une question d’ equite. Non a la censure.

      • Le 19 janvier 2011 à 21:25 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

        Merci d’ avoir reagi a ma pique meme si ce n’est pas trop tot. C’est depuis que j’ai ecrit des messages et il a fallu que j’ exprime le ras- le- bol pour esperer voir un debat contradictoire. Il aurait paru incongru que ce ne soit seulement les profs d’ universite qui tiennent le crachoir ici. Nous comprenons tous francais. Le francais, on ne l’ a pas plus appris parce qu’ on a fait un doctorat. Si ton francais n’est pas bien deja a ta terminale, il y a peu de chance qu’ il s’ ameliore fondamentalement apres. Merci quand meme meme si votre iontention etait de me faire mentir par rapport a votre parti pris sur ce probleme.

  • Le 17 janvier 2011 à 17:08 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    C’est des intellos qui se comportentcomme ca la ? L’ afrique est mal mal partie. Meme Dieu risque de ne plus pouvoir nous sauver. Dans yun pays ou seulement 13 % savent lire, les plus forts se mangent comme des enfants. Nous on regarde et on rit.

  • Le 17 janvier 2011 à 17:32, par kougri poudou En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Messieurs les enseignants aigus ! vous faites aussi la même erreur administrative que les inspecteurs : la lettre des inspecteurs ne s’adresse pas à vous. A défaut de les apporter votre soutien, il me semble incongrue d’engager une bataille de clocher entre syndicats.Vous auriez mieux fait de vous abstenir de répliquer.

  • Le 17 janvier 2011 à 17:43, par kougri poudou En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Messieurs les enseignants aigus ! vous faites aussi la même erreur administrative que les inspecteurs : la lettre des inspecteurs ne s’adresse pas à vous. A défaut de leur apporter votre soutien, il me semble incongrue d’engager une bataille de clocher entre syndicats.Vous auriez mieux fait de vous abstenir de répliquer.

  • Le 17 janvier 2011 à 22:13 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Moi je suis enseignant avec ma maitrise. J’ai refuse de faire le concours des encadreurs parce qu’ ils obligent tout le monde a etre d’ abord conseillers avant de repartir a l’ ENSK pour l’ inspectorat. Des enseignants qui n’etaient pas bons du tout dans leur classes, qui n’ etaient meme pas parmi les 20 premiers de leur promotion, qui ont echoue a leur CAPES a plusieurs reprises sont devenus des inspecteurs. Ca ce n’est pas la co-optation ? Profs d’ universite, les enseignants vous soutiennent. Si les inspecteurs insistent pour qu’ on les traite comme des rois , qu’,ils acceptent le principe de la royaute et qu’ ils sachent qu’ il y a des empereurs au- dessus des rois. Cette fois ils ont trouve plus forts en theme. Je n’ai pas le temps a perdre. Avec cette sortie claire et musclee des Profs d’ universite, j’ ai l’ avantage de savoir que je peux etre docteur avant ces inspecteurs qui se prennent pour ce qu’ ils ne sont pas. Comme beaucoup n’ ont qu’ une vieille licence mention passable et sont devenus inspecteurs par la politique, ils ne peuvent rien faire. Ils rongent maintenant les freins parce qu’ ils croyaient que l’ENSK etait leur chose. Qu’est-ce qui leur coute d’ aller s’ inscrire en these a l’ universite ?Si c’est parce qu’ ils n’ ont pas la licence pour beaucoup d’entre eux, il n’est jamais trop tard. Il n’ y a pas de honte non plus. Dans la recherche du savoir, il n’ y a pas de honte. L’ ENSK est une universite et on applique les regles de gouvernance l’ universite.

    DSK, Professeur Certifie(Pardonnez mon pseudonyme car je ne peux pas dire exactement mon nom ni mon lycee pour des raisons evidentes de retortion)

  • Le 19 janvier 2011 à 22:36 En réponse à : REPONSE AU COMITE SYNTER DE LA DGIFPE : "Les inspecteurs traitent les enseignants- chercheurs comme des rivaux"

    Je voie partout l’ insagesse des papiers-longuerre. Voila pourquoi les crises en afrique viennent toujours de ceux qui croient qu’ ils sont intelligents parce qu’ il savent lire et ecrir. tout s’st foute, s’est gate comme l’a di Caporal Goama. Profs d’ universite oh, inspecteurs, oh, tout c’est jorro meme quoi. Qui va gagner a la fin si c’est pas montrer vos testicules aux gens du dehors ? Respecter vous d’abors.

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