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RHDP - BURKINA : "Il n’ y aura pas de gban gban en Côte d’ Ivoire"

Publié le lundi 17 janvier 2011 à 01h13min

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Abraham Kakou, directeur de campagne du RHDP au Burkina

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a animé une conférence de presse le vendredi 14 janvier 2011 à Ouagadougou. Il s’est agi au cours de cette rencontre avec les hommes de médias d’examiner les derniers événements qui ont eu lieu du côté de la lagune Ebrié. Pour le RHDP/Burkina, le président sortant, Laurent Gbagbo, doit céder le fauteuil présidentiel au vainqueur Alassane Dramane Ouattara qui a été élu avec 54,10% des voix. Pour ce faire, il interpelle la communauté internationale à agir vite pour déloger Gbagbo afin de mettre un terme à la souffrance des Ivoiriens qui meurent tous les jours.

Cela fait plus d’un mois que Laurent Gbagbo est toujours accroché au pouvoir. Pour les Houphouëtistes, cela n’a que trop duré. De l’avis des conférenciers, cette situation entraîne chaque jour son lot de désolation avec des assassinats et des enlèvements nocturnes. Les cas les plus récents, selon eux, sont les événements d’ Abobo et d’Anyama qui ont fait 6 morts le 12 janvier dernier. Du reste, une minute de silence a été obsevée en leur mémoire. La détresse des Houphouëtistes s’explique par le fait que depuis la confiscation du pouvoir par le clan Gbagbo, des innocents sont tués. Et pour illustrer leurs propos, ils ont cité les sources de l’ONUCI qui estiment que du 16 au 21 décembre 2010, plus de 200 personnes sont tombées sous les balles des miliciens et mercenaires de l’ex - président Laurent Gbagbo. En plus, plusieurs blessés graves et de nombreuses arrestations et disparitions ont été constatés.

Les Houphouëtistes attribuent toutes ces exactions aux mercenaires angolais et libériens qui ont été recrutés par Gbagbo et dirigés par son cousin, le général Dogbo Blé. D’après le rapport du Haut - commissariat des Nations unies pour des réfugiés (HCR), depuis la fin du deuxième tour de l’élection présidentielle, on dénombre 25 000 civils ivoiriens qui se sont réfugiés au Liberia, et 600 personnes continuent d’y arriver par jour, et tout cela à la date du 13 janvier 2011. Abraham Kakou, directeur de campagne du RHDP au Burkina, affirme que la population ivoirienne est en ce moment dans le désarroi. C’est pourquoi, il interpelle la communauté internationale à ne pas laisser la Côte d’Ivoire sombrer dans les mains assassines de Laurent Gbagbo. Les Houphouëtistes ont tenu à remercier l’ONU, l’UE et la CEDEAO qui ont reconnu le président ADO et pour les sanctions prises à l’encontre du clan Gbagbo. Pour le directoire de Ouattara, la CEDEAO doit intervenir militairement pour libérer la Côte d’Ivoire.

A ceux qui craignent une guerre civile, ils disent que cette force d’intervention n’entraînera jamais de guerre car, la CEDEAO est dotée d’officiers intelligents et habiles. Pour ce qui est de la création d’une monnaie par Laurent Gbagbo, cela est irréalisable car une monnaie n’a de valeur que quand elle est reconnue par les autres pays. Cependant, ils avancent que plus la crise perdure, plus elle entrainera une dévaluation du F CFA, compte tenu du fait que la Côte d’Ivoire représente près de 40% du poids économique. A la question de savoir comment fonctionne le gouvernement de Alassane Dramane Ouattara, les Houphouëtistes ont soutenu qu’il fonctionne très bien. Puisque chaque jour, Ouattara nomme des fonctionnaires et des ambassadeurs qui sont acceptés par les Etats - Unis, l’ONU, l’UE, la France et la Belgique. Des activités similaires sont organisées dans les autres pays. Avant de prendre congé des journalistes, un appel solennel a été lancé par le directoire du RHDP à la communauté internationale afin qu’elle s’assume.

Abraham Kakou, directeur du RHDP au Burkina

" La communauté internationale doit délivrer notre pays " Nos parents souffrent en Côte d’Ivoire. Tous les jours que Dieu fait, des gens tombent sous les balles assassines de Laurent Gbagbo. C’est pour cela que nous, membres du RHDP au Burkina, lançons un appel solennel à la communauté internationale afin qu’elle délivre notre pays. Laurent Gbagbo a toujours été un anti-démocrate et il est temps qu’il parte. Nous souhaitons la fin de cette crise pour que la Côte d’Ivoire retrouve sa prospérité pour le plus grand bonheur des Ivoiriens. D’autres actions sont prévues et en temps opportun, nous aviserons la presse. L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina a été rappelé par le président Alasssane Dramane Ouattara. Pour le moment, c’est un service minimum qui est assuré.

Ambèternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays

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