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ETABLISSEMENT D’ACTES D’ETAT CIVIL A LA MAIRIE DE BOGODOGO : Fin du calvaire avec bientôt le découpage communal

Publié le vendredi 14 janvier 2011 à 00h23min

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Actes de mariage, certificats de décès, extraits d’actes de naissance, légalisation des diplômes ou autres documents administratifs sont autant de documents qui nous amenent le plus souvent chez l’officier d’état civil. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans que nous n’ayons recours aux mairies pour nous faire établir ces différents documents dont l’importance n’est plus à démontrer. S’il est une évidence que ces documents administratifs sont une nécessité dans notre vie quotidienne, les obtenir est parfois un parcours du combattant pour le citoyen. Cette réalité est vécue par les résidents du plus grand arrondissement de notre capitale, en l’occurence Bogodogo. Constat fait ce jeudi 13 janvier 2011.

A 6 heures 30 minutes, nous sommes aux portes de la mairie de Bogodogo où une longue file indienne nous acceuille. Cette longue file d’attente constituée d’hommes et de femmes dont beaucoup sont là depuis 5 heures du matin, témoigne des difficultés qu’on peut éprouver à se faire établir un acte administratif. Certes, ils ne sont pas tous là pour la même cause, car si pour certains c’est pour se faire établir des actes de naissance, pour d’autres, c’est pour légaliser divers documents. Mais déjà à 7 heures, après l’ouverture des bureaux, c’est une grande foule qui s’assemble devant les guichets, en trois rangées.

Les nombreux problèmes des citoyens

Clément Tassembéogo qui est là depuis 6 heures du matin, dit être venu pour légaliser les actes de naissance de sa petite soeur en examen. Pour lui, son inquiétude se résume au fait qu’il n’est pas sûr d’avoir satisfaction à temps. Il dit être préoccupé, car sa petite soeur a besoin de ces documents pour le dépôt de ses dossiers. Il déplore le fait que certaines personnes passent par des raccourcis en allant directement voir le personnel de la mairie pour obtenir facilement leurs documents. Toute chose qui empêche le rang d’avancer. Comme solution à tous ces problèmes, il préconise un recrutement conséquent de personnel qui sera affecté à l’état civil. Jeanne Marie Nana a connu la fin de son calvaire en entrant en possession de son acte de naissance, après s’être déplacée trois fois.

Elle attribue cette lenteur au fait qu’il y a trop de monde. Comme solution, elle souhaite l’augmentation du personnel et la création d’autres arrondissements. La même inquiétude est partagée par Sayouba Bonkoungou, étudiant en sciences économiques et de gestion à l’université de Ouagadougou. Venu pour établir des extraits d’actes de naissance en vue d’un recrutement, il se plaint amèrement de la difficulté qu’il a à se faire établir cet acte administratif. Pour lui, avec les examens et les concours qui seront bientôt lancés, il est souhaitable que la mairie prolonge l’heure de retrait qui est de 9 heures, pour permettre aux uns et aux autres d’avoir leurs documents à temps. Sylvain Onadja, quant à lui, déplore le manque de guichets ; il dit être là depuis 30 minutes pour acheter des timbres, mais le rang n’avance pas. Pour cela, il recommande de multiplier le nombre de guichets.

De multiples efforts sont faits par la mairie de Bogodogo

Toutes ces récriminations sont connues des premières autorités de l’arrondissement. C’est ainsi que des mesures idoines sont prises pour faciliter l’obtention des actes administratifs par les citoyens. Gilbert Dabiré, chef d’état civil par intérim, justifie l’affluence par le fait que Bogodogo est l’arrondissement le plus vaste, en termes de superficie. "Nous comprenons leurs doléances (celles des citoyens) et c’est pour cela que nous les recevons 2 fois par semaine, les mardi et jeudi, chose qui ne se fait pas ailleurs. La plus grande affluence s’observe au niveau de la légalisation ; mais à ce niveau, les légalisations se font sur place. Nous arrivons à satisfaire les citoyens car nous sommes les seuls à faire la légalisation sur-le-champ", confie-t-il. Mais pourquoi fixer l’heure de réception des documents à légaliser à 9 heures ?

A cette question, Gilbert Dabiré dira qu’en plus de la légalisation, il y a d’autres documents administratifs qui sont établis. Pour cela, il demande l’indulgence des Ouagavillois. Selon Yolande Yéri Da, chef du service des affaires administratives de l’arrondissement de Bogodogo, toutes ces difficultés sont liées à la forte concentration de la population résidente de l’arrondissement. Aussi, des résidents de la ZAD à la Trame d’accueil et des zones non loties viennent souvent ici pour se faire établir certains actes. Cependant, des mesures palliatives sont trouvées pour atténuer la souffrance des usagers. Au nombre de celles-ci, il y a l’informatisation de l’état civil, le recrutement du personnel mais surtout l’augmentation du nombre de signataires ( le maire, le 1er adjoint et le secrétaire général). En plus, la mairie a procédé au recrutement d’officiers délégués pour appuyer les signataires.

L’affluence constatée chaque matin devant la mairie est aussi due à la proximité avec l’Université de Ouagadougou, la concentration des établissements secondaires dans l’arrondissement, et au fait qu’à la mairie de Bogodogo, la légalisation se fait sur-le-champ. Pour elle, le découpage communal annoncé sera la solution immédiate. La Secrétaire générale de la mairie de Bogodogo, Alizèta Sawadogo, dit que des efforts considérables sont faits pour que les usagers puissent entrer en possession de leurs documents. En plus des mesures déjà citées par le chef de service des affaires administratives, la SG pense que tous les griefs formulés à leur encontre trouveront leur solution avec le découpage communal en 2012. Les arrondissements de notre capitale vont ainsi passer de cinq à douze. La population, quant à elle, n’attend que cela pour ne plus subir les nombreuses difficultés qui entravent la délivrance de ces documents précieux.

Ambéternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays

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