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LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

Publié le mardi 11 janvier 2011 à 23h55min

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Dans la lettre ci-dessus adressée au ministre de l’Economie et des Finances, le Comité SYNTER de la Directon générale des inspections et de la formation des personnels de l’éducation (DGIFPE) dénonce un traitement inique et tendancieux. Au total, il invite le ministre à réconsidérer sa postion.

Monsieur Le Ministre,

Le Comité SYNTER de la Direction générale des inspections et de la formation des personnels de l’éducation (D.G.I.F.P.E) vient, par la présente, vous exprimer son total désaccord, au nom de tous les encadreurs pédagogiques, quant au contenu de votre lettre n° 2010-1974/MEF/SG/DGCTP/DAMOF/SEPE du 23 Juillet 2010, adressée au ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique. Cette lettre ayant pour objet « Révision d’une délibération », traduit votre ignorance de la situation réelle de l’encadrement pédagogique dans notre pays. Afin de vous éclairer ainsi que l’opinion publique nationale, le Comité SYNTER de la DGIFPE tient à faire :
- le point sur le sort réservé aux encadreurs dans les écoles de formation des enseignants du secondaire.
- l’analyse critique du contenu de votre lettre.

1. De la situation des encadreurs pédagogiques dans les écoles de formation des enseignants du secondaire

Depuis quelques temps, la situation des encadreurs pédagogiques en service dans ces établissements ou y intervenant s’est dégradée de façon notable. Deux faits, entre autres, peuvent l’illustrer de manière éloquente :

1.1. La discrimination

Les encadreurs pédagogiques sont victimes de mesures discriminatoires car « ils ne sont pas des universitaires de rang magistral ». Sollicités initialement dans ces établissements pour leurs compétences, ils sont aujourd’hui classés comme des « Enseignants à temps plein ou E.T.P. » Avec l’adoption des nouveaux textes pour l’enseignement supérieur, ce sont les plus chargés en termes de volume horaire. Pourtant, à l’ouverture de ces écoles, on leur a fait miroiter quelques avantages afin de les "débaucher" de la Direction générale des inspections et de la formation des personnels de l’Education. En effet, pendant que les enseignants de rang universitaire voient leurs indemnités augmenter parfois de plus de 100%, les prises en charge des diverses prestations des encadreurs n’ont connu qu’une augmentation symbolique. Par exemple, l’inspecteur qui percevait quatre mille deux cent soixante quinze (4 275) F CFA comme taux horaire pour les examens pratiques des élèves professeurs, perçoit maintenant quatre mille cinq cent (4 500) F CFA. En déduisant les deux pour cent d’impôt, il reste quatre mille quatre cent dix (4410) F CFA soit une augmentation de 2% environ.

1.2. Un traitement inique

Avec les nouveaux textes, l’inspecteur de l’enseignement secondaire, président des jurys d’examen pratique, est moins bien rémunéré que l’enseignant d’université qui est imposé parmi les membres de jury d’examen pratique. Celui dont la responsabilité est la plus engagée dans l’acte d’évaluation certificative est rémunéré moins qu’un simple membre dont la place n’est pas toujours justifiée. C’est comme si un professeur du secondaire qui intervenait à l’Ecole nationale des enseignants du primaire (E.N.E.P.) devait être membre de droit du jury de certification de l’examen pratique du Certificat d’aptitude professionnel (C.A.P.) de l’instituteur. De plus, il serait mieux payé que l’inspecteur du primaire qui conduit la certification.

Ces exemples, sans être exhaustifs, montrent le niveau de frustration atteint par nos collègues à l’IDS et à l’ENS-UK. Devant cette injustice flagrante, les encadreurs pédagogiques avaient décidé de boycotter les examens professionnels de la session 2010 organisés par ces écoles. Devant la paralysie des examens, les premiers responsables du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique, notamment le secrétaire général, ont cherché à débloquer la situation à travers l’organisation de concertations. C’est dans ce contexte que vous-même, Monsieur Le Ministre, nous aviez informés de votre décision de soumettre le dossier à la Commission Interministérielle (C.I.M.) chargée du suivi de la règlementation des Etablissements publics de l’Etat (cf. 2e paragraphe de la lettre citée ci-dessus). En l’absence de propositions concrètes, et malgré le fort sentiment que ce n’était qu’une manœuvre dilatoire, les encadreurs pédagogiques ont accepté de faire subir les examens 2010 aux élèves-professeurs en attendant les conclusions des travaux de la C.I.M. C’est pourquoi, Monsieur le Ministre, c’est avec stupéfaction que nous avons reçu votre lettre ci-dessus, en réponse aux attentes des encadreurs pédagogiques.

2. De l’analyse critique de votre lettre

Pour le Comité SYNTER de la DGIFPE, le contenu de votre lettre est non seulement hors sujet, tendancieux et inapproprié, mais aussi il traduit un mépris souverain pour le personnel d’encadrement.

2.1. Une lettre au contenu hors sujet et tendancieux

En effet, en guise de réponse, vous écrivez ce qui suit à votre collègue du MESSRS : « Pour faire suite, j’ai l’honneur de vous informer qu’il ressort des travaux de cette Commission - C.I.M. ajouté par nous- réunie le jeudi 27 mai 2010, que la délibération prise est conforme aux conclusions des négociations Gouvernement-SYNADEC d’avril 2009 et doit être maintenue » (paragraphe 2 de votre lettre) Le contenu de cette lettre est hors sujet et tendancieux, en ce sens qu’au lieu de répondre aux préoccupations qui vous ont été posées, vous vous référez à des négociations auxquelles nous n’avions été associés ni de près, ni de loin. En quoi des conclusions de négociations entre des enseignants-chercheurs du supérieur et le gouvernement peuvent-ils engager des encadreurs relevant de l’enseignement secondaire ? Le ministre est-il membre du SYNADEC pour défendre, bec et ongles dehors, les acquis de ce syndicat ? Hors sujet, cette réponse est aussi tendancieuse car elle tend d’une part, à faire croire que le SYNADEC s’oppose aux intérêts des encadreurs pédagogiques, et d’autre part, que ces mesures discriminatoires seraient de leur fait.

2.2. Une lettre au contenu inapproprié

Cette lettre a aussi un contenu inapproprié. C’est bien la première fois qu’un membre du gouvernement montre tant de zèle à défendre et faire appliquer des accords avec les travailleurs. Nous en savons quelque chose car vous ne mettez pas la même détermination à appliquer des accords signés par vos prédécesseurs.

Faut-il vous rappeler les conclusions du « Rapport final des négociations entre le gouvernement et les syndicats sur la relecture du régime indemnitaire applicable aux agents publics de l’Etat du 17 août 2000" ? Suite aux négociations du 06 décembre 1999 au 17 août 2000, ce protocole d’accord a été signé par les deux parties. Dans ce protocole, le gouvernement donnait son accord pour revaloriser les indemnités servies aux travailleurs. C’est ainsi qu’eut lieu la relecture concertée du décret n°97-408/PRES/PM/MFPRE/MESSRS du 3 octobre 1997 portant régime indemnitaire applicable aux agents publics de l’Etat. Ce protocole stipule (page 7) que : "Nonobstant, la décision de préserver les avantages acquis pour les travailleurs bénéficiaires de diverses indemnités, les deux parties ont convenu de fixer les taux des indemnités de logement des enseignants et assimilés des catégories P aux taux de 60 000 F CFA, à l’horizon 2005.’’ Différents décrets furent pris dans le sens du respect strict dudit protocole. Durant plusieurs années, les agents publics de l’Etat ont ainsi constaté la revalorisation de leurs indemnités conformément aux dispositions du protocole d’accord de 2000. Dans leur ensemble, les agents publics concernés ont vu l’application effective desdites dispositions par des décrets successifs. Certaines catégories ont même dépassé leur niveau de 1986.

Seuls les inspecteurs ne connaissent pas cette évolution de leur indemnité de logement. Sans raisons valables, les différents décrets maintenaient ladite indemnité à 35 000 francs CFA, contrairement à l’esprit et à la lettre du protocole d’accord du 17 aout 2000. Pourtant, l’indemnité de logement de l’inspecteur était de 50 000 F CFA en 1986 ! Le 30 décembre 2008, le décret n°2008-866/PRES/PM/MFPRE/MESSRS fixant les taux de l’indemnité de logement du personnel enseignant de la grille P, porte le nouveau taux de l’indemnité de logement des inspecteurs de l’enseignement secondaire à 40 000 francs CFA, sans aucune explication de la stagnation. Dans le même temps, après deux années de formation, les conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire voient leur indemnité de logement bloquée au niveau d’avant leur admission au concours. Malgré les actions multiples qu’ils ont engagées, seule une bonification d’un échelon leur a été accordée, en dépit de leur droit à un reclassement. Dans notre cas, on se rend compte que l’application d’un précédent accord syndicats-gouvernement ou la recherche de solutions aux questions posées depuis une décennie constitue le dernier de vos soucis. Par contre, avec l’IDS et l’ENS-UK, vous vous érigez en « Zorro » des accords bien plus récents signés avec le SYNADEC, en vous fendant d’une lettre qui exprime un mépris mal contenu.

2.3. Une lettre au contenu méprisant

Avant de conclure votre lettre, vous n’avez pas pu vous empêcher d’affirmer de manière péremptoire, à notre Ministre de tutelle ce qui suit : « aussi, il est à noter que les arguments avancés par des encadreurs pédagogiques ne sont pas fondés sur des dispositions règlementaires car l’assimilation d’une part, des inspecteurs de l’enseignement secondaire aux maîtres-assistants et d’autre part, des conseillers pédagogiques aux assistants, bien que tolérée autrefois, reste sans fondement juridique". Il fallait le dire et c’est vous, Monsieur le ministre des Finances, qui avez écrit ces arguties balbutiées par certains enseignants obtus, engoncés dans un complexe de supériorité injustifiée. Au plan professionnel, nous ne sommes pas des maîtres- assistants et ces derniers ne sont pas des inspecteurs, malgré leurs savoirs académiques. Cela tombe sous le sens, mais c’est très déplorable, sous la plume d’un ministre des Finances. Au plan financier, nous sommes très chagrinés au SYNTER de vous rappeler que les inspecteurs de l’enseignement secondaire ont toujours été dans la grille P et y sont encore aujourd’hui. C’est pourquoi, nous demandons le rétablissement de notre indemnité de logement à la hauteur de celle de la grille P.

Pour conclure,

Monsieur le Ministre, loin d’avoir cherché à solutionner des problèmes réels, vous avez plutôt jeté de l’huile sur le feu, par votre lettre. "La tête est rasée mais pas damée, ni cuirassée ». Les examens 2010 ont eu lieu grâce à la roublardise. Mais d’autres examens approchent à grands pas. Aussi, le Comité SYNTER vous invite à reconsidérer votre position et à prendre en compte les préoccupations objectives du personnel d’encadrement pédagogique. Sinon, nous vous tiendrons pour responsable quant à la dégradation de la situation des encadreurs pédagogiques et de toutes les conséquences qui pourront en résulter. Monsieur le Ministre, recevez l’expression de notre détermination à défendre, pied à pied, les intérêts du personnel d’encadrement pédagogique.

Pour le bureau du Comité SYNTER de la DGIFPE Victor BARRY, Inspecteur de l’enseignement secondaire

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2011 à 09:26, par levigilant En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    vous les enseignements du secondaires svp ne vous comparez pas à ceux du supérieur car eux ils ont au moins un doctorat et plus. Au BURKINA vous êtes parmis les mieux traités car vous êtes en catégories P avec ceux du primaire or que les médecins avec leur niveau de doctorat d’état en médecine sont en catégorie A. Je pense que si ya injustice au Burkina c’est aux médecins de se plaindre alors s’ils vont plaît laissez au moins qu’on reconnaisse la valeur du diplôme au Burkina comme partout ailleur

  • Le 12 janvier 2011 à 11:06, par SamBIIGa En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Si vous ne voulez pas être frustrés allez faire un doctorat et c’est tout.

  • Le 12 janvier 2011 à 12:44, par Ya sida En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    ON VOUS VOIT VENIR. NE CHERCHEZ PAS A VOUS COMPARER AUX UNIVERSITAIRES. SINON, VOUS POUVEZ TOUJOURS ALLER FAIRE UNE LICENCE (POUR CEUX QUI NE L’ONT PAS), puis une maîtrise, un DEA (ou master), et un doctorat avant de prétendre d’abord à un poste d’assistant puis de maître-assistant. On a marre des confusions de genre dans ce pays. Un enseignant du secondaire est un enseignant, un Universitaire est un enseignant-chercheur, un assistant de police est un assistant et non un adjudant de l’armée ; un contrôle de Douane n’est pas un lieutenant de gendarmerie. Il ya 2 barettes et 2 barettes. Pas de complexe, pas de jalousie mais mes chers inspecteurs. Chacun reste à sa place ou retourne dans sa direction des inspections.Il faut renvoyer tout ce beau monde dans leurs services d’origine, et les appeler ponctuellement pour des vacations. Je comprends maintenant pour dans l’armée, il faut limiter les cohabitations entre hommes de rang et officiers. A bientôt pour vos inscriptions à la thèse

  • Le 12 janvier 2011 à 13:33, par Justesse En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Bonjour,

    Quand on a pas lu un texte, il faut juste éviter de commenter à mon avis, cela par par honnêtété intellectuelle.Les inspecteurs ne cherchent nullement à se comparer aux enseignants d’université.Relisez d’abord le texte. Merci pour votre honnêteté intellectuelle.

  • Le 12 janvier 2011 à 18:59, par Bona En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Chers lecteurs ; de grâce ! Pourquoi vous les burkinabé, vous êtes égoistes comme ça ? Les encadreurs du secondaire ont-ils demandé qu’on diminue le salaire des enseignants chercheurs pour le leur reversé ? Un corps qui cherche à améliorer ses conditions de travail et de vie ! Les expériences professionnelles sont capitalisées dans les pays développés que nous tentons tant bien que mal de suivre ou d’imiter. Pourquoi ne pas prendre le bon exemple ? Pourquoi vouloir combattre ceux qui sont frustrés parce qu’on qu’on envie déjà ces encadreurs du secondaire ou peut-être qu’on profite bien de la pagaille qui s’installe de plus en plus dans le traitement des différentes catégories de la fonction publique au Burkina ? Un peu de réflexion svp !

  • Le 13 janvier 2011 à 11:46, par un lecteur En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Je pense qu’il n’ya pas de mal à demander à manger. L’enseignement secondaire à travers son syndicat est quand même digne de savoir et de pouvoir réclamer ce qui fera leurs meilleurs conditions de vie. Rien qu’à coté, nous voyons des ministères notament le MATD ou les agents qui ne sont pas à des postes de responsabilité souffrent dans leur honneur et dans leur dignité parce qu’ils n’ont même pas de quoi se mettre sous la dent à partir du 5 du mois. Aucune indémnité, les agents souffrent, même ceux qui sont dans des postes de responsabilité perdent petit à petit leur valeur comme s’ils avaient un ministre qui cherche à tous les supprimer. Courage, les agents du ministère de souveraineté, votre silence vous donnera un jour votre pain.

  • Le 13 janvier 2011 à 15:10 En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Ce que je vais dire ne concerne pas des professeurs d’ universite que je respecte beaucoup. Qu’ ils m’ excusent d’ avance. Ceci s’adresse aux prof d’ universite qui ne l’ auraient jamais du l’ etre et qui le montrent par leur manque de simplicite. Mais c’est bien fait pour les inspecteurs qui ont tout fait pour que les conseillers pedagogiques aient moins que les inspecteurs par rapport aux indemnites de logement sous le pretexte qu’ ils ne sont pas pareils. Pourtant, les indemnites de logement sont servis au corps de l’ encadrement qui est unique. Exemple ; C’est ce qui se passe au Primaire entre conseillers et inspecteurs. Moi j’ai subi cette injustice depuis l’ année 2000 ou je suis entre dans le corps des conseillers jusqu’a 2007 ou j’ ai pu joindre le corps des inspecteurs mais je n’ oublie pas le mepris que les conseillers vivent chaque jour. Alors que c’ est la même formation sauf le mémoire qui fait la difference. Si vous vous amusez, on va se dire les quatre vérités. Vous avez voulu vous distinguer en tirant les autres par le bas, pourquoi vous voulez que les profs d’ université qui se prennent pour le savoir en personne(souvent sans raison)dont la seule competence pour beaucoup est la these, elle meme une compilation sans originalite, vont vous acceptez ? Ce qu’ on fait aux autres, ca vous retourne toujours paff dans la figure. Messieurs les profs d’ universite qui croyez qu’ il suffit d’ un doctorat pour detenir le savoir, n’ admettez pas ces petits inspecteurs qui n’ ont meee pas ecrit une thèse puisque une fois qu’ on a ecrit une these, on connait tout. Ce sont des peits inspecteurs qui n’ ont meme pas de P.50 comme vous les petits docteurs en P. 50 comme l’ avait dit un jeune etudiant de l’ ANEB, Tall quelque chose dans un debat televise avec le doyen Baziomo en son temps. Vous connaissez tout, meme ce qui n’est pas de votre domaine. C’est horrible de voir comment des soit disant intellectuels meprisent les autres savoirs. L’ inspecteur a une expertise que le prof d’ universite n’ a pas. Les profs d’ universite ont satisfait a certaines conditions pour etre professeurs d’ universite. C’est un poste respectable mais sachez que ce n’est [pas tout le monde qui veut necessairement etre prof d’ universite. Vous connaissez des promotionnaires qui etaient les majors de leur classe, mais qui ont refuse de continuer pour faire le doctorat. Ne racontez pas du n’ importe quoi sinon vous allez de-couvrir vos limitations. Il ne s’ agit pas de parler de diplomes. D’ ailleurs qui a deja echoue a un doctorat ? Il ne s’ agit pas d’ aller s’ asseoir dans une bibliotheque en france bondee de livres et de recopier dans un francais africain bringuebalant ce que nos maitres les blancs ont deja bien ecrit, apres quand ils rentrent au pays, rares sont ceux qui ecrivent des livres. N’ en parlons meme pas de publier des recherches qui apportent un plus a la societe. Combien ont deja publie dans les journaux de recherche ? Si ce n’etait pas a cause de la pitie du CAMES qui accepte leurs écrits non publies, beaucoup allaient retourner au secondaire et on allait voir. Vos collegues qui ont ete retournes au secondaire, combien sont de bons enseignants, fond et methodologie y compris ? Si beaucoup étaient humbles, ils allaient reconnaître que la théorie seulement n’ est pas suffsante et allaient se faire former par les inspecteurs qui savent comment transmettre le savoir. Est-ce que un ingeniueur des ponts et chaussées qui connaît bien les maths est un bon enseignant de maths ? Non. Il connait. Ca c’est pour lui. Maintenant comment faire comprendre à quelqu’ un qui ne comprend pas pour qu’ il puisse comprendre ? Je comprends maintenant pourquoi nos élèves premiers de classe avec mention Bien au Bac C, quand ils vont en première année de Maths- PC ne peuvent pas décoller. Et des enseignants se disent enseignants chercheurs. Enseignants tueurs, c’est pas mieux ? Sur deux cents étudiants 10 passent en session de juin avec 10 de moyenne et aulieu de se remettre en cause pour parler de pédagogie universitaire, ils pensent qu’ ils connaissent tout.
    Mais vous aussi inspecteurs, vous méritez le mepris de ces enseignants d’ université car vous aussi vous aimez vous distinguer du corps de l’ encadrement. Par exemple pourquoi vous ne mélangez pas les conseillers à la Conference Annuelle des Inspecteursdu Second Degre (CAIES)/ L’ appelation pouvait changer pour etre CAEES (Conference Annuelle des Encadreurs de l’ Enseignement Secondaire). Si vous ne pouvez pas faire ca, pourquoi vou voulez que les profs d’ université qui sont rentrés dans l’ avion, qui ont vu que Ouaga est petit, vont vous respecter ? Ca fait mal. Mon oncle Lamizana (Paix a Son Ame)disait que la Haute -Volta souffre beaucoup plus de la pauvrete d’esprit de ses fils que de la pauvrete de la nature. Etre le premier des derniers, c’est cette mentalite qui nous habite. Quand j’ entends un prof ou un medecin dire fierement qu’ il est le seul de sa specialite au pays, j’ ai les boyaux qui me retournent. C’est bete, c’est idiot, c’est inculte.

  • Le 15 janvier 2011 à 12:22 En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Quittez dans ça chers collègues inspecteurs ! Allez faire le doctorat et soutenir pour comprendre qu’un inspecteur ne doit pas se comparer à un prof d’université, assistant soit -il !jalousie et égoisme va tuer les burkinabé !

  • Le 17 janvier 2011 à 12:28, par basga En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Cet article signé de 3 docteurs et certaines réactions qui l’ont suivi m’ont amené à repartir à l’article du Comité SYNTER de la DGIFPE. Après l’avoir lu, la question que je me pose est celle-là : qu’ont fait les inspecteurs et/ou le (Comité)SYNTER à ces bonnes gens pour mériter tant de haine et de rage ? Car l’écrit du Comité pose des problèmes clairs que seule la mauvaise foi ou l’aveuglement peuvent empêcher de comprendre.
    Je demande aux trois docteurs de relire la correspondance du Comité mais aussi leur écrit, en cherchant dans la première les fondements des dévelopements qu’ils ont fait. J’ai bon espoir, au regard du niveau qu’ils affichent, qu’ils éprouveront ne serait-ce qu’un peu de honte ou de regret ! Autrement, ...!

  • Le 18 janvier 2011 à 13:08 En réponse à : LE SYNTER AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES : "Le ministre est-il membre du SYNADEC ?"

    Ca se voit que Pare et Vokouma sont du cote des plus forts. Lefaso.net n’a pas ete apparemment cree pour proteger les plus faibles. Ca aussi c’ est normal. Votre jeu va se savoir si vous continuez ainsi. Voulez -vous dire qu’ aucun inspecteur, aucun burkinabe moyen ne peut pas relever l’argutie des docteurs et denoncer une arrogance pas toujours justifiee ? Tout se passe comme si, quand un docteur parle, tout le monde doit applaudir. Ne participez pas a l ;’ abetisement des burkinabe. L’ instruction est une borne amovible qui recule ou qui avance selon que vous continuiez a vous cultiver ou a dormir sur vo lauriers. Nous voulons un reequilibrage de ce debat enfantin. Mais c’est une question d’ equite. Non a la censure.

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