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Communauté soufie du Burkina : Sensibiliser la jeunesse à raffermir sa foi pour l’année nouvelle

Publié le vendredi 7 janvier 2011 à 00h11min

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La Communauté spirituelle musulmane des soufis du Burkina Faso (CSMSB) a initié dans la nuit du 1er au 2 janvier 2011 au secteur n° 23 de Ouagadougou, une grande prêche à l’endroit de la jeunesse. Présidée par le Cheick soufi Moaze Ouédraogo, elle a mobilisé un parterre de fidèles musulmans venus de toute part.

"Islam et jeunesse". C’est sous ce thème que s’est tenue la grande prêche qui a connu la participation des jeunes venus des 13 régions de notre pays. La rencontre a vibré au rythme de la lecture de Coran, des prêches, des prières de bénédiction et des louanges à Allah. L’objectif était d’inciter la frange jeune à être des fervents musulmans afin d’avoir une vie normale et plus responsable. Et de les sensibiliser surtout à ne jamais aller avec l’alcool, la drogue, la cigarette, la violence et bien d’autres maux qui peuvent entraver son plein épanouissement. Plusieurs notabilités ont rehaussé de leur présence l’éclat de la cérémonie.

Entre autres, le SG de la communauté musulmane, Moussa Simdé, le représentant de sa Majesté le Mogho Naba, Adama Tassembédo, le représentant du Cheick Doucouré et bien d’autres Cheicks. Pour le Cheick Moaze les compagnons du Prophète Mohamed (Paix et salut soit en son honneur) étaient des jeunes. Il avait beaucoup d’estime et de considération pour les jeunes. Le guide spirituel a invité les jeunes à s’engager efficacement dans la foi et surtout d’éviter tout acte qui pourrait compromettre leur foi. "Le jeune doit adopter des comportements décents et adorer Dieu avant la vieillesse. Aussi, il doit respecter ses parents et faire des études afin de se prendre en charge et de mieux servir sa famille. La pauvreté n’est pas une fatalité mais est mentale." a-t-il noté.

Pour l’accomplissement des actions de paix et de philanthropie à l’endroit de ses semblables et plus particulièrement aux personnes démunies, le Cheick Moaze a reçu un distinction honorifique de Ousmane Rabalba Tapsoba, écrivain, communicateur, nouvelliste et collaborateur de presse. Au cours de la soirée, des actions de philanthropie ont été organisées pour soutenir la communauté musulmane locale. Le Cheick Moaze a laissé parler son cœur en donnant une somme importante pour sa contribution. Cette philanthropie n’est pas étrangère aux populations car des actes similaires ont été enregistrés dans d’autres villes par l’orateur.
Le Cheick est revenu sur les préceptes de l’islam qui proscrit notamment, l’injustice, l’oppression et exige de l’homme de vouloir pour son prochain tout le bien qu’il veut pour lui-même. Des bénédictions ont été dites pour qu’au plan national et international, la paix et la stabilité se renforcent de façon intense.

La communauté soufie constitue le dernier courant islamique et avec comme fief au Burkina Faso, le quartier Tanghin de la capitale. Les soufis sont réputés bons musulmans pratiquants avec une bonne maîtrise du Coran et ont donc pu intégrer la communauté musulmane de notre pays.

Le soufisme, l’acceptation d’autrui

Le soufisme, c’est la pratique de l’islam ésotérique, c’est la voie de la connaissance de Dieu, c’est la voie de l’élite musulmane. Le soufisme va au-delà des prescriptions de Dieu, mais il ne les outrepasse pas, ni ne les contredit. Pour être explicite, le Cheick Moaze Ouédraogo a indiqué que : « il faut savoir que le culte prescrit par Dieu est obligatoire pour tous les musulmans, à savoir l’attestation de foi, les cinq prières quotidiennes, le jeûne du mois de Ramadan, et le pèlerinage à La Mecque pour ceux qui en ont les moyens. Le soufisme ne se contente pas que de ces prescriptions. Il puise dans l’Océan de la divinité, il cultive dans le champ de la connaissance de Dieu, et récolte son agrément, son amitié et son intimité.

Il permet à l’homme ordinaire de s’élever à des stations supérieures, en le modelant, et le transformant pour faire de lui un homme spirituellement achevé. A ce stade, l’être humain ne se contente plus de ses cinq organes de sens, car d’autres sens se développent en lui ». Ces explications, selon lui, sont difficiles à cerner, car le soufisme ce n’est pas cette science conventionnelle, créée par l’homme, mais plutôt, il vient de là-haut, de chez l’absolu Allah. Il est l’amour réel du prophète de l’islam Mohamad, de sa sainte et pieuse famille, et des Saints. Le soufisme est la paix universelle, la non violence, le respect de l’homme et de toutes les créatures et l’acceptation d’autrui.

Jules TIENDREBEOGO

L’Express du Faso

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