Les services de la 1re compagnie de la BNSP de Ouagadougou ont effectué, le 31 décembre 2010, 74 interventions et enregistré 58 cas d’accidents de la circulation, un incendie et 8 alertes motivées. Pour la journée du 1er janvier 2011, ils ont effectué 72 interventions dont 43 cas d’accidents, 4 incendies et 4 alertes motivées. Aucun décès n’a été enregistré le 31 décembre 2010. Mais deux cas de décès l’ont été le 1er janvier 2011. Il s’agit d’un bébé de 7 mois jeté dans un puits situé au côté sud du cimetière de Kouritenga à Ouagadougou et d’une fille de 16 ans tombée dans un puits à Tintilou, localité située à environ 40 Km de Ouagadougou. Ce sont entre autres les informations majeures qui nous ont été communiquées par le commandant de la 1re compagnie de la BNSP de Ouagadougou, Ibrahim Compaoré. Selon ses dires, le nombre de cas d’accidents enregistrés au cours des deux jours est supérieur à celui de l’année antérieure qui est de 35 pour le 31 décembre 2009 et de 29 pour le 1er janvier 2010.

12 748 victimes dont 361 décès

Selon le commandant Compaoré, le nombre total des interventions en 2009 est de 13 944. Celui de 2010 est de 14 023 desquelles on dénombre 12 748 victimes et 361 décès. Ce qui signifie, a-t-il indiqué, que le nombre d’interventions a augmenté de même que celui des accidents. Cette situation, a-t-il laissé entendre, s’explique par le fait que certains usagers des voies publiques ne font pas très attention, abusent de l’alcool et font des excès de vitesse ou respectent peu le Code de la route. Le nombre croissant de la population de la capitale est également un facteur qui augmente le risque d’accidents, a-t-il soutenu.

Des conseils

Le commandant de la 1re compagnie de la BNSP de Ouagadougou a conseillé aux populations de respecter le Code de la route, de modérer la consommation d’alcool pendant les fêtes et de modérer aussi leur vitesse car cela permettra de limiter le nombre d’accidents de la circulation. Pour les cas d’incendies, il a demandé aux citoyens d’observer la prudence dans l’utilisation de certains matériels tel que le gaz et de respecter les normes de sécurité en matière d’installations électriques. Le commandant Compaoré a déploré le comportement de ceux qui appellent le 18 pour faire déplacer les secours pour des motifs qui n’existent pas ou pour s’amuser.

5 000 faux appels par jour

"Nos services reçoivent plus de 5 000 appels pour motifs non fondés par jour", a-t-il précisé. Il a aussi déploré le fait que certains usagers créent des attroupements autour des victimes d’accident. Il a remercié la mairie qui déploie actuellement des éléments pour dégager les voies et faciliter le passage des véhicules d’interventions parce que certains usagers ne veulent pas leur céder le passage. Civisme et encore civisme donc ! Le commandant de la 1re compagnie de la BNSP de Ouagadougou a demandé aux Burkinabè d’être plus prudents dans la circulation au cours de l’année naissante car le nombre d’interventions enregistré par l’ensemble des cinq compagnies de la BNSP, du 1er au 3 janvier 2011, s’élève déjà à 260 dont 151 effectuées dans la seule ville de Ouagadougou. Sur les 151 interventions, on note déjà 86 cas d’accidents de la circulation, a-t-il affirmé. Certes, aucun décès n’a été enregistré jusque-là, mais la prudence doit être de mise, a-t-il conclu. Outre les services de la BNSP, ceux de la police nationale ont aussi enregistré des cas d’accidents. Selon le directeur régional de la police nationale du Centre, le commissaire Joseph K. Zabré, ses services ont enregistré du 31 décembre 2010 au 1er janvier 2011, 41 cas d’accidents, 28 cas du 1er au 2 janvier 2011, 15 cas du 2 au 3 janvier, et du 3 au 4 janvier, 9 cas. On ne déplore aucun décès parmi les accidentés, a-t-il indiqué.

Des personnes en état d’ivresse aux arrêts

Il a précisé qu’une douzaine de personnes en état d’ivresse ont été arrêtées par les forces de l’ordre et gardées dans les services de la police nationale et ne seront libérées que ce jour 5 janvier 2011. Pour le commissaire Zabré, le dispositif de sécurité mis en place a permis de réduire le nombre des accidents. En plus de la sécurisation des carrefours, des patrouilles ont aussi été menées dans les différents secteurs de la ville. Ce qui a permis, a-t-il révélé, de limiter le nombre de cambriolage à 10 durant toute la période des fêtes alors qu’on en enregistre généralement une dizaine par jour. Pour le commissaire Zabré, c’est à la grande satisfaction des services de la police et au grand bonheur de la population que l’on note qu’aucun cas mortel n’a été enregistré du 1er décembre 2010 au 4 janvier 2011. "Depuis près d’une décennie, on ne pouvait pas passer la période de la Saint Sylvestre jusqu’au 4 janvier sans enregistrer un minimum de trois à quatre cas de décès causés par des accidents.

La présence des agents de sécurité aux différents carrefours a été déterminante. "Le fait qu’aucun cas de décès n’a été déploré signifie que les gens écoutent de plus en plus nos conseils et que les parents aussi ont joué leur partition", a-t-il soutenu. Ceux qui ont fait fi de la présence des agents de sécurité au niveau des carrefours l’apprendront à leurs dépens. Car, selon le commissaire Zabré, une des personnes arrêtées pour abus d’alcool sinon pour consommation de stupéfiants, le 24 décembre 2010, séjourne toujours dans les services de la police car il a aggravé sa situation en brisant des vitres du service. Il a remercié l’ensemble des agents pour les efforts déployés, notamment le personnel féminin qui, à l’occasion de la création de leur association, a voulu être plus visible en se mettant au niveau des carrefours pour réguler la circulation au cours des fêtes. "Pour que la police puisse continuer à effectuer l’excellent travail qu’elle a réalisé durant les fêtes, il lui faut du personnel et surtout des moyens roulants pour les cinq arrondissements qui n’en possèdent pas car pendant la période des fêtes, elle a bénéficié non seulement de l’appui du personnel de l’Ecole nationale de la police (ENP) et des éléments de la BAC (Brigade anti-criminalité) mais aussi de véhicules", a fait savoir le commissaire Zabré.

Il a invité les populations au respect strict de la réglementation car cela permet de réduire le nombre d’accidents. Le DR de la police nationale du Centre a également conseillé le port de casques car parmi les accidentés, environ 10 d’entre eux, souffrent de traumatisme crânien parce qu’ils n’avaient pas porté du casques au moment de l’accident. Dans certains pays comme le Niger, le port du casque est obligatoire, pourquoi le Burkina n’en ferait pas autant, s’est-il interrogé. Il a demandé aux parents de doter leurs enfants de casques car cela y va de leur sécurité.

Quelques chiffres

Nombre d’interventions effectuées par chacune des cinq compagnies de la BNSP du 1er janvier au 31 décembre 2010.

BNSP de Ouaga : 14 023 BNSP de Bobo Dioulasso : 5 560 BNSP de Koudougou:1 443 BNSP de Ouahigouya : 1 837 BNSP de Banfora : 2 359

Source : BNSP

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays