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Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

Publié le vendredi 31 décembre 2010 à 18h33min

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Dumas et Vergès avec aurent Koudou Gbagbo

Deux avocats français, Me Roland Dumas ancien président du Conseil constitutionnel et le cathodique Jacques Vergès sont à Abidjan pour, semble t-il, soutenir Laurent Koudou Gbagbo dans sa posture de confiscation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier.

Au-delà de la liberté de choix de chacun, il n’est pas inutile, au regard des enjeux socio-politiques et économiques de la situation rendue ubuesque par la position de Monsieur GBAGBO ainsi que celle de ses partisans et/ou courtisans, de rappeler le texte du serment d’avocat ainsi libellé : « Je jure comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. »

Comment ces deux confrères peuvent-ils, sans sourciller, soutenir la position de l’ancien président Laurent Gbagbo, sachant que le rôle de l’avocat, c’est aussi et surtout d’être avant tout la sentinelle du droit, de la démocratie et de la liberté ? L’avocat ne saurait remplir son rôle de contre-pouvoir dans la dialectique judiciaire s’il n’est pas libre, à savoir si son choix a été imposé à la partie par une autorité extérieure, s’il ne lui a pas été loisible de refuser la sollicitation du plaideur, et s’il n’est pas lui-même indépendant de toute autorité. En l’espèce, loin s’en faut pour mes deux confrères !

En se rendant à Abidjan dans le but de soutenir monsieur Gbagbo, les deux avocats confortent sa posture d’imposteur parce qu’il aura le sentiment d’être le président légitime, ce qui risque de compliquer davantage la médiation entreprise par la CEDEAO.

Pour comprendre ce tonitruant déplacement à Abidjan de mes confrères, il n’est pas inutile de rappeler quelques principes élémentaires de la profession d’avocat qui, à l’instar des autres corporations, est rigoureusement « contingentée » par des principes et des règles déontologiques strictes. Et il n’y a aucun mal à rappeler ces principes élémentaires de notre profession.

Il est vrai que chaque avocat demeure libre d’intervenir ou non dans un dossier, et même dans le cadre de la commission d’office du bâtonnier, l’avocat peut exciper de sa clause de conscience pour opposer une fin de non-recevoir à son Bâtonnier qui l’aurait désigné dans une cause qu’il n’entend pas défendre. Il doit exister entre l’avocat et son client un lien de confiance qui ne peut être assuré que si l’un et l’autre jouissent de la liberté de s’accorder et de se séparer, ce qui implique entre eux un accord toujours renouvelé. Le nouveau code de procédure civile français a le mérite de proclamer cette vérité première en son article 19 « les parties choisissent librement leur défenseur soit pour se faire représenter soit pour se faire assister suivant ce que la loi permet ou ordonne ».

Compte tenu du principe du respect des droits de la défense, si un accusé venait à être réfuté par tous les avocats du barreau de ressort, c’est le Bâtonnier du ressort de la juridiction de céans « himself » qui serait contraint, le cas échéant, de monter au créneau et de « mouiller le maillot » afin qu’un procès équitable puisse se tenir et ce, aux fins de conférer à la décision judiciaire toute sa force et toute sa légitimité judiciaire.

Le défenseur ou l’avocat doit être un professionnel libéral dont la vertu cardinale est l’indépendance, comme l’exige l’article 1er de la loi du 31 décembre 1971 régissant la profession d’avocat en France. Cette indépendance s’affirme à l’égard du juge, des autorités publiques et des groupes de pressions et s’affirme aussi à l’égard du client lui-même. L’avocat n’est pas obligé de se charger de l’intérêt qu’on lui demande de défendre ni de la manière dont on lui demande. Donc Me VERGES ou Me DUMAS n’étaient donc pas obligés de soutenir la position de monsieur Laurent Koudou GBAGBO. Le cas échant, il est à craindre, non seulement une éventuelle entorse à nos règles déontologiques mais également et surtout une nuisance au processus de sortie de crise tel que mis en place par les Etats membres de la CEDEAO. Il n’y a aucune ingérence de la France dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire comme l’a laissé entendre Me VERGES, mais, au contraire, une volonté clairement affichée par les Etats membres de la CEDEAO de faire prévaloir la légitimité démocratique et la légalité constitutionnelle dans ce pays.

Quelle légalité donc ces deux avocats sont allés défendre en Eburnie ? Le juge constitutionnel doit avoir trois vertus cardinales que Roland DUMAS, ancien président du Conseil Constitutionnel, sait parfaitement. Il doit :

1°) Protéger la Constitution en consacrant la suprématie du droit positif interne.

2°) Garantir et consolider la séparation des pouvoirs telle que prônée par Montesquieu.

3°) Encadrer l’alternance et régulariser les modalités sans pour autant s’opposer à la volonté du peuple souverain.

La Constitution, norme supérieure dans la hiérarchie des normes selon Kelsen, constitue le fondement juridique de l’Etat de droit. C’est la norme des normes. C’est pour affirmer cette suprématie de la norme constitutionnelle que le constituant a confié au Juge constitutionnel cette mission de sentinelle afin qu’aucune autre règle interne ne lui soit ni inférieure, ni contraire. Par conséquent, le rôle du Juge constitutionnel est d’assurer l’intégrité des normes constitutionnelles.

Et, en matière électorale, le conseil Constitutionnel est le chef suprême des élections politiques. C’est lui qui annonce les résultats définitifs, après qu’il ait statué contradictoirement sur les contestations. Mais pas à n’importe quelles conditions comme s’est fourvoyé le Conseil constitutionnel en République de Côte d’Ivoire ! Et pour cause, les dispositions des articles 63 et 64 nouveaux du Code électoral ivoirien de sortie de crise disposent que : « le résultat définitif de l’élection du Président de la République est proclamé par le Conseil constitutionnel, après examen des réclamations éventuelles et publiés selon la procédure d’urgence dans les sept (7) jours à compter de la réception des procès-verbaux. » (Article 63).

L’article 64 de ce code électoral précise à son tour que « dans le cas où le conseil Constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et en affecter les résultats d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la commission électorale indépendante qui en informe le représentant du secrétaire général de l’ONU et le représentant du facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en conseil des ministres sur proposition de la commission électorale indépendante. Le scrutin a lieu au plus tard, quarante cinq jours à compter de la date de la décision du conseil constitutionnel ».

Au regard des dispositions du code électoral le conseil constitutionnel n’a que deux choix : soit il confirme les résultats provisoires donnés par la commission électorale indépendante, soit il annule les élections pour irrégularités graves. Dans le premier cas, le choix du peuple est respecté alors que dans le second cas, le peuple retourne aux urnes pour s’exprimer une seconde fois.

Or, lors de l’élection présidentielle ivoirienne, les partisans et autres courtisans du président sortant ont même empêché physiquement, « manu militari » et publiquement, devant les cameras des télévisions, le porte-parole de la CEI qui s’apprêtait à proclamer les résultats provisoires. Ils ont par la suite fait systématiquement obstruction jusqu’à la fin du délai légal imparti à la CEI pour publier les résultats. Ce qui constitue incontestablement une fraude et un rapt électoral. Ne dit-on pas que la fraude corrompt tout ? « Fraus omnia corompit »
La suite, on la connaît puisque le conseil constitutionnel, totalement acquis à la cause du président sortant a proclamé sa victoire en totale violation des règles constitutionnelles notamment en invalidant près de 600 000 voix du candidat vainqueur « ab initio » Alassane Dramane OUATTARA, ne soufflant mot sur la reprise éventuelle du scrutin dans les délais légaux de 45 jours conformément à l’article 64 du code électoral. Dans la consécration de cette illégalité, et pour ne pas faire dans la dentelle, le conseil constitutionnel a superbement ignoré d’informer le représentant secrétaire général de l’ONU et le représentant du facilitateur. Mais alors, quelle légalité Me VERGES et Me DUMAS sont-ils allés défendre à Abidjan ?

Etant citoyen de l’espace CEDEAO, nous avons le droit légitime d’exiger des explications publiques de la part de nos deux confrères pour comprendre les vraies motivations de leur présence aux côtés de Laurent Gbagbo. Comment pourraient-ils, sans procès de rupture expliquer, sur le plan constitutionnel, en application des dispositions des articles 63 et 64 de la loi fondamentale ivoirienne, cette usurpation de la victoire de Alassane Dramane OUATTARA au su, à la vue, au nez et à la barbe de la majorité des Ivoiriens, des Africains et de la communauté internationale ?

Il faut espérer que ces deux avocats se soient rendus au chevet de monsieur Ggagbo pour des motifs autres que la défense de la légalité constitutionnelle ivoirienne. Me VERGES, la thèse de la souveraineté nationale ivoirienne ne saurait passer barre et nous ne tomberons pas dans le discours pseudo-nationaliste du président sortant. Où est la souveraineté de la Côte d’Ivoire quand la communauté internationale débourse 300 millions de dollars pour organiser l’élection en Côte d’Ivoire ? Ne savez-vous pas que c’est à la demande des leaders ivoiriens, y compris Laurent Gbagbo que l’ONU intervient en Côte d’Ivoire ?
En tout état de cause, les institutions de la CEDEAO doivent rester vigilantes afin de favoriser une paisible sortie de crise en Eburnie et un sort non humiliant à Laurent GBAGBO.

Paul KÉRÉ
Docteur en Droit
Avocat au Barreau de Nancy
Chevalier de l’Ordre National

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Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2010 à 22:24, par matt En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    C’est drôle qu’on soit bassiné à longueur de journée sur l’ingérence française, le néocolonialisme, tous les -ismes et qu’on ne soit pas capables de trouver des défenseurs africains. Où est la conformité entre les propos et les actes... encore un coup fumant du boulanger. A moins qu’on ne m’explique des choses qui m’échappent.

    Lu sur le site de Lemonde.fr un excellent post :
    rene-hellegouarch 15h32

    " Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime : M.Roland DUMAS marchant soutenu par M. Jacques VERGES ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du parjure et disparait. DUMAS et VERGES venaient jurer foi et hommage à leur seigneur ". Ainsi aurait pu s’exprimer René de CHATEAUBRIAND s’il avait assisté au pèlerinage des deux avocats parisiens au palais présidentiel d’Abidjan.Autre temps, mêmes mœurs !

    • Le 1er janvier 2011 à 16:47 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      Et oui, "autre temps, mêmes moeurs". Je me demande pourquoi Gbagbo qui joue au pseudo-nationalisme ne consulte pas des avocats ivoiriens ou africains qui vont lui donner le bon conseil : celui de partir du palais de Cocody ? il sait que les ivoiriens et les africains sont intelligents et ne rentreront pas dans son jeu. Il ne reste plus qu’à consulter les avocats du diable. Ah diable de Gbagbo, ça fait deux fois que Houphouët s’est retourné dans sa tombe. A quand la fin du mythe ? Gbagbo ton numéro de cirque va bientôt finir.

  • Le 31 décembre 2010 à 23:55, par SOUL En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Bien dit Maître.Où est cette souveraineté quand les gens se sacrifient pour financer vos élections ?Comme le boulanger voulais confisqué le pouvoir fallait qu’il organise ces élections sans un seul rond de la communauté internationale.On se dit souverain alors qu’on mange dans les mains des gens,ah pauvre Afrique.
    Quand je vois gbagbo et ses acolytes ca fait pitié que des gens raisonnent de cette façon.
    Après c’est pour parler d’ingérence étrangère.
    Je ne comprend pas pourqoi la CEDEAO parle de médiation au lieu de le déloger sans délai car ce n’est que les innocents qui meurent chaque jour que DIEU fait.
    La CPI doit travailler à arrêter des gens comme le satanique blé goudé et le pendre aux yeux du monde entier.Les gens se disent patriotes alors qils défendent leur intérêt.

  • Le 1er janvier 2011 à 16:26, par johnblacksad En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Maître, vous êtes une fine plume !

    Merci pour cet article.

  • Le 1er janvier 2011 à 19:09, par Alexio En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Me Dumas en recidiviste dans l affaire EF-AQUITAIN.Les pots de vins,la corruption etc...Avocat du diable son CV est loin detre convainquant.Ses honoræire seront payer par de largent sale d un despote de GBagbo.

  • Le 1er janvier 2011 à 22:23 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Merci, Me Kere, pour cette riche contribution au debat sur ce qu’ il est convenu d’ appeler maintenant la question ivoirienne. Le comportement de ces deux avocats, et pas des plus jeunes, est un veritable salissement detout le corps des avocats qui a vocation de defendre la veuve et l’ orphelin. On ne se reconnait plus dans leur demarche qui jure avec la dignite et la noblesse attachee a ce corps.
    Je vous souhaite une tres bonne annee 2011.

    LOP

  • Le 1er janvier 2011 à 22:36 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    bien dommage de voir toute cette logorhée chacune se faisant docte que l’autre ! Que nous ce cours de droit... a part nous demontrer la diplomite. Il n’est pas inutile de rappeler le BABA du droit : la procedure et le respect de la loi. Quoi qu’il en soit au dela de ce moutonnisme anti gbagbo ou il fait bon beugler a qui mieux mieux contre celui designé a la vindicte populaire via les medias au mepris d’une analyse objective et reelle des evenements. Et meme là on n’est pas sur de les apprehender entierement. Au lieu de voir gbagbo le dictateur comme dadis le dictateur comme mugabe le dictateur comme .... Curieusement nous retrouvons les memes accusations, les memes qualificatifs etc a chaque fois. decidement pauvre afrique et surtout pauvres africains
    SOME

    • Le 2 janvier 2011 à 16:46, par Tapsoba En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      Cet article de Venance Konan s adresse à vous autres.

      www.connectionivoirienne.net/?p=47682

    • Le 2 janvier 2011 à 19:09, par Universitaire En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      Cher somé, ton inconséquence fait honte au nom que tu portes. Ton gbagbo est un malheureux dictateur, tueur, assassin. En plus, il est bête car il se condamne à chacun de ces actes. Malheur à tous ceux qui soutiennent ce criminel hors pair ! Portez sur votre conscience le sang de ces innoncents citoyens ivoiriens et ouest africains qui sont nuit et jours entrain de tomber par la volonté éhontée de monsieur laurent gbagbo !

    • Le 2 janvier 2011 à 21:31 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      J’attends à la fois de SOME et des deux avocats "incriminés" et atteints de la "diplomite" cette fameuse analyse "objective et réelle des évènements". C’est en critiquant sans fondement comme SOME le fait et surtout en faisant le silence que l’on fera le nid des dictateurs de la trempe de GBAGBO. Même les MUGABE et autres dictateurs ne sont pas allés assez loin dans le vol de l’élection. Ouvre l’oeil et le bon, SOME.

    • Le 4 janvier 2011 à 17:28 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      A partir d’ aujourd’ hui, appelez- moi SOMA. Je ne suis plus Somda. J’ai peur qu’ on me melange avec SOME. SOMA, ca fait esclave mais au moins ils ne sont pas encore toques.
      Eric Somda, UFR/SJP

    • Le 4 janvier 2011 à 21:39 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      "Selon les premiers éléments de l’enquête, il se pourrait que les auteurs de l’attentat d’Alexandrie ne soient pas membres de la mouvance salafiste égyptienne, mais plutôt de groupuscules marginaux encore plus extrémistes.

      Quels qu’en soient les auteurs, une chose est sûre, c’est que ce genre de crime ne peut qu’être le fait d’obscurantistes qui, ne croyant ni à Dieu ni à diable, se cachent derrière le paravent de la religion pour perpétrer leurs forfaits."
      De meme, la situation de la CI a produit une floppee de soit- disant progressistes qui ne croient ni a Dieu ni a diable mais qui usent du masque de l’ ideologie pour se sortir d’ affaires. Mais nous sommes vigilants.

    • Le 4 janvier 2011 à 21:48 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      Pour les observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire, cette sortie de Venance Konan tombe à pic pour rappeler à l’ordre et à la dignité les pseudos intellectuels africains. Ces individus à la petite cervelle qui dès qu’ils voient un individu noir criminel et voleur interpeller par la police du monde (communauté internationale) crie au racisme, à l’ingérence, au néocolonialisme, à la Françafrique et consorts, sans chercher à comprendre quoique ce soit. Ceci est pitoyable et désespérant de la part de certains africains. Le cas des élections du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire vient illustrer cet exemple de voleur en plein midi (Gbagbo) pris en flagrant délit. Voici d’abord une élection la plus surveillée au monde avec un nombre impressionnant de témoins et observateurs (au risque de répéter Venance Konan):1500 soldats des FDS fidèles à Gbagbo ont été déployés dans les zones occupées par l’ex-rébellion. A ceux-ci, il faut ajouter les préfets et sous-préfets nommés par Laurent Gbagbo, les observateurs de l’ONUCI, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CEDEAO, de la RADHO d’Alioune Tine, du Centre Carter, les journalistes présents (TV5, Reuters, AP, AFP, France 24, Africa24…) Et tous ces observateurs expérimentés, neutres et incorruptibles n’ont signalé d’incidents majeurs ayant entaché la sincérité du scrutin. Et c’est en se basant sur les rapports de tous ces observateurs que la communauté internationale a reconnu la victoire sans ambages d’Alassane Ouattara (ADO) proclamée par la CEI et certifiée par l’ONU. Et par une séance de sorcellerie en plein jour, Mr Yao N’dré du conseil constitutionnel efface d’un coup de crayon magique 600000 voies de 7 départements favorables à ADO, en se basant uniquement sur les réclamations fantaisites montées de toutes pièces par le laboratoire de faux du FPI. A la suite de cette forfaiture, Gbagbo est déclaré vainqueur. 54% des ivoiriens qui ont voté pour ADO et la communauté internationale disent non à cet hold up du siècle, et se dressent sur le chemin du filou, criminel et assassin de Gbagbo, pour qu’il transmette ce pouvoir volé à ADO. Dans ce cas précis, qu’est ce que la Françafrique et le néocolonialisme viennent chercher dans ce débat ? On est où là ? comme le dirait Vladimir Cagnolari, ex journaliste à RFI !

  • Le 3 janvier 2011 à 09:17, par jean En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Merci pour votre démonstration claire et nette sur la forfaiture de Gbagbo et ses complices. Maintenant, les 2 has been français sont pitoyables quand on connait toute les casseroles que trainent Roland Dumas dans des affaires de corruptions diverses, affairisme douteux et autres. Il n’a visiblement pas perdu ses mauvaises habitudes pour aller au devant d’un tyran comme Gbagbo, tout argent sale est bon à prendre pour lui. Car, Gabgbo va le payer sur sa cassette personnelle liée aux divers détournements qu’il a mené depuis 10 ans en Côte d’Ivoire avec Simone sa femme et autres complices. On parle pour lui et sa femme en milliers de milliards de F CFA ! Visiblement, il est en train de rattraper Mobutu, roi du Zaïre. La fin du règne de Gbagbo sera aussi pitoyable que Mobutu voire pire !

  • Le 3 janvier 2011 à 11:18 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Ou la lala ! Voila un SOME crogneugneu qui a perdu la boule. Il faut vraiment reapprendre le baba de la lutte des classes. Elle est objective. Gbagbo est un imbecile qui se drape du manteau du progrssisme et il trouve plus moutons en des individus comme toi qui s’ alignent sans reflechir. Merci de me passer le mot mouton qui caracterise si bien le troupeau conduit par Gbagbo Panurge et dont tu es la tete de pont. Le gauchisme est vraiment la maladie infantile des "revolutionnaires" (africains) de salon comme toi. Tu parles de lois ? Mon oeil.Tu comprends bien ton propre francais ? En quoi Me Kere a fait du juridisme ici ? Il a donne un avis technique. Si tu n’as pas mieux a offrir, epargne nous de tes bulles d’ air chaud. La delinquence politique ne passera pas. Le Conseil constitutionnel n’ a aucun droit a charcuter les elections d’ une region. Il peut simplement declarer que des irregularites ont atteint un tel seuil que la credibilite des resultas ne peut plus etre garantie. et il a le devoir de reorganiser de nouvelles elections dans 45 jours. ca, c’est la loi qui le dit, pas mon coeur ou mes reves. Ce n’est pas lui qui doit faire ces calculs arabes, ce bidule de Conseil Constituionnele taille sur mesure. Supprimer les voix des regions parce que cela l’ arrange. Et vous voulez qu’ on laisse passer parce qu’ il saupoudre son discours d’ un anti- occidentalisme bon marche alors que ce sont les memes occidentaux qui ont occupe tout le marche ivoirien. ou est le socialisme dans tout ca ? Ou est l’ anti- imperialisme ? Ce serait trop facile. Tout ce qu’ on demande, il faut etre honnete et de bonne foi. Et sache que nous n’avons pas de lecon politique a recevoir de toi. Heureusement car ce serait une lecon minable et calamiteuse comme ton mentor Gbagbo qui mene a la catastrophe.

    • Le 4 janvier 2011 à 21:49 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

      Pour les observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire, cette sortie de Venance Konan tombe à pic pour rappeler à l’ordre et à la dignité les pseudos intellectuels africains. Ces individus à la petite cervelle qui dès qu’ils voient un individu noir criminel et voleur interpeller par la police du monde (communauté internationale) crie au racisme, à l’ingérence, au néocolonialisme, à la Françafrique et consorts, sans chercher à comprendre quoique ce soit. Ceci est pitoyable et désespérant de la part de certains africains. Le cas des élections du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire vient illustrer cet exemple de voleur en plein midi (Gbagbo) pris en flagrant délit. Voici d’abord une élection la plus surveillée au monde avec un nombre impressionnant de témoins et observateurs (au risque de répéter Venance Konan):1500 soldats des FDS fidèles à Gbagbo ont été déployés dans les zones occupées par l’ex-rébellion. A ceux-ci, il faut ajouter les préfets et sous-préfets nommés par Laurent Gbagbo, les observateurs de l’ONUCI, de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CEDEAO, de la RADHO d’Alioune Tine, du Centre Carter, les journalistes présents (TV5, Reuters, AP, AFP, France 24, Africa24…) Et tous ces observateurs expérimentés, neutres et incorruptibles n’ont signalé d’incidents majeurs ayant entaché la sincérité du scrutin. Et c’est en se basant sur les rapports de tous ces observateurs que la communauté internationale a reconnu la victoire sans ambages d’Alassane Ouattara (ADO) proclamée par la CEI et certifiée par l’ONU. Et par une séance de sorcellerie en plein jour, Mr Yao N’dré du conseil constitutionnel efface d’un coup de crayon magique 600000 voies de 7 départements favorables à ADO, en se basant uniquement sur les réclamations fantaisites montées de toutes pièces par le laboratoire de faux du FPI. A la suite de cette forfaiture, Gbagbo est déclaré vainqueur. 54% des ivoiriens qui ont voté pour ADO et la communauté internationale disent non à cet hold up du siècle, et se dressent sur le chemin du filou, criminel et assassin de Gbagbo, pour qu’il transmette ce pouvoir volé à ADO. Dans ce cas précis, qu’est ce que la Françafrique et le néocolonialisme viennent chercher dans ce débat ? On est où là ? comme le dirait Vladimir Cagnolari, ex journaliste à RFI !

  • Le 3 janvier 2011 à 11:59, par Renati En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Pauvre Afrique. La notion de l’ingérence et de la souveraineté des Etats. Les Africains peuvent-ils sérieusement se regarder dans un miroir ? Pour n’avoir pas intervenu au Rwanda, la Communauté internationale a été accusée d’avoir été complice voire actrice d’un génocide. Afin d’éviter un nouveau génocide en Côte d’Ivoire, l’intervention de la même Communauté est taxée d’ingérence. Oui si l’ingérence peut servir à éviter une boucherie planifiée par des zélateurs politiques, saintes seront les armes, car il n’y a plus d’espoir qu’en elle en CI. Que Dieu sauve et protège le peuple frère de CI.

  • Le 3 janvier 2011 à 14:36, par INNA En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Je défends la constitution de la CI, je suis contre l’impérialisme , nous sommes un pays souverain , complot contre la CI , pas d’ingérence et quoi encore ? Et dans ton délire tu n’as pas trouvé autre chose à faire qu’à recruter ces deux vieux qui refusent d’être oubliés par le monde entier. ce maitre VERGES n’est qu’un prostitué qui est prêt à accorder ses faveurs au plus offrant . Mais cette fois ci les ivoiriens ne se laisseront pas faire et en plus contre quoi il vient défendre ce chacala de Gbagbo ? Tous une bande de chacala .

  • Le 6 janvier 2011 à 20:29 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Deux vieillards cacochymes ont hume l’ odeur du cfa facile en Eburnie. On ne peut plus les retenir. Ils ont empoche 600 millions pour un travail qu’ ils ne feront pas. Tant pis pour le dirigeants negres. Ils ne vopient plus loin que le bout de leur queue qui est tres active, activite inversement proportionnelle a leur intelligence. Et bonjour la prostratite. Malheureusement qu’ elle met des annees avant de nous debarrasser de la vermine.

  • Le 8 janvier 2011 à 21:45 En réponse à : Me Vergès et Me Dumas, quelle légalité constitutionnelle voulez-vous défendre ?

    Dumas et Verges sont bien dans leur role de hyene dans cette affaire. Pire, ils sont bien dans leur role de rat laveur ou raccoon en anglais british. Ils ne prosperent que dans les egouts de l’ histoire.

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