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Palais de justice : « Entre l’homme et la femme, y a pas match »

Publié le vendredi 31 décembre 2010 à 02h27min

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Remarque faite à Kossi, de nationalité togolaise qui a comparu le mardi dernier pour répondre des faits de coups et blessures volontaires. Trente huit (38) ans père d’un enfant, il exerce dans la maçonnerie. Dans la nuit du 3 octobre dernier, Kossi sous l’effet de l’alcool battait violemment Kayenne, qui serait sa copine. Ils vivent ensemble depuis 4 ans. Il explique qu’il lui a acheté un téléphone portable. « Ce jour du 3 octobre, lorsque je l’ai appelé, c’est un homme qui a décroché », dit-il. Kossi qui n’a donc pas supporté cette situation a trouvé la solution de corriger sa « chérie » en la battant.

Grièvement blessé à la jambe, elle va subir une incapacité de travail de 21 jours. Pour le parquet, il y a bien d’autre raisons qui ont poussé Kossi à agir ainsi. Mais les deux partis se sont gardés de se prononcer. Toujours est-il qu’entre l’homme et la femme, il n’y a pas de comparaison, en matière de force physique. L’acte posé par le « Togolais » est grave, estime le parquet. Raison pour laquelle, il a demandé au tribunal de faire application de l’article 327 du code pénal. Après délibération, le tribunal l’a déclaré coupable et l’a condamné à 3 mois fermes, une amende de 50 000F CFA et au payement de 17 020FCFA pour le remboursement des frais d’ordonnances.

« Ce n’est pas une occasion pour s’enrichir »

Ce reproche a été fait par le procureur à l’égard d’une victime. Une affaire de coups et blessures volontaire, dont le dossier était mis en délibéré ce lundi 27 décembre 2010 pour l’établissement d’un certificat médical. Mais le tribunal est tombé des nues par le prix qui a prévalu pour le certificat. Cent milles francs CFA, c’est ce prix que les enfants de la victime auraient déboursé pour l’établir. Aux dires d’un des fils de la victime, c’est son grand-frère résidant à Ouagadougou qui a demandé d’ajouter un zéro au montant de 10 000 F CFA.
Les 10 000 F CFA se sont effectivement transformés en 100 000 F CFA. Il justifie ce prix par les dépenses en carburant et en taxi pour les multiples consultations. En tout cas, pour le procureur, cette situation est suspecte. Un certificat médical à 100 000 F CFA, cela sort de l’ordinaire. Pour mieux comprendre les intentions, le procureur a ordonné la mise en garde à vue du fils. Djénéba qui était poursuivie a été condamnée à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et au payement de 150 000 F CFA pour les réparations. « Je vais payer 10 000 F CFA chaque fin de mois », a-t-elle promis.

« Tout ce qu’il dit est faux »

Père d’un enfant, Lassina est électromécanicien. Il répondait ce mardi 28 décembre 2010, des faits de dissipation d’un compresseur d’une valeur de 125 000 F CFA. Lassina n’est pas à son premier acte. Il a l’habitude d’utiliser à d’autres fins, les matériels qu’on lui donne à réparer. En effet, Souleymane, un voisin du quartier, lui aurait remis son compresseur, non pas pour réparer mais pour lui trouver un acquéreur. En lui remettant ledit matériel, une personne avait proposé la somme de 80 000F CFA. Souleymane tenait à vendre son compresseur à 125 000 F CFA. Après six mois, sans acquéreur, Lassina s’est engagé à dépiécer la machine et commença à la vendre. Le tout à 40 000 F CFA. Devant les juges, il soutient avoir restitué la somme à sa victime. « C’est lui, d’ailleurs qui m’a donné l’autorisation de la vente du compresseur », dit-il. Une déclaration démentie par la victime présente à l’audience. « Tout ce qu’il avance est faux, je ne lui ai jamais demandé de vendre, seulement de me trouver un acquéreur », rétorqua-t-il. Dans la réquisition, le procureur a trouvé l’intention coupable caractérisée, d’où une sanction de 12 mois de prison avec sursi. Souleymane est déjà entré en possession de ses 125 000F CFA. Le tribunal a donc suivie la requête du parquet.

6 mois fermes pour dissipation d’herbicides et 8 bœufs

Aladari est né en 1960. Il est père de 17 enfants. Il a comparu devant le tribunal de grande instance de Bobo pour les faits de détournement des herbicides d’une valeur de 600 000F CFA et de 8 bœufs. A la faveur d’un contrat de 5 ans signé entre lui et Amadou, éducateur agricole de son état, et victime d’Aladari, celui-ci lui aurait donné à titre de crédit des herbicides pour son champ, et de l’argent pour l’achat de 5 bœufs. Mission qu’il exécuta avec succès. Après trois ans de convention, certaines des « têtes » vont produire et la « famille » s’agrandira à 8.

Et, sans informer son partenaire, il vend toutes les têtes. Il ne va pas payer son crédit, encore moins restituer le dû au propriétaire des bœufs. Interpellé, il ne réfute pas son acte. Il se justifie par le fait qu’il avait suffisamment de difficulté auxquelles il devait faire face. Preuves pas trop convaincantes, selon le parquet. Il s’est animé d’une mauvaise volonté en dilapidant les biens d’autrui. L’abus de confiance est un délit condamnable. Or les faits sont bien établis. Le tribunal a condamné Aladari à 6 mois de prison fermes et au payement de 2 400 000F CFA, la valeur totale des biens dissipés.

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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