FETE DE LA NATIVITE A OUAGADOUGOU : 83 cas d’accidents avec 2 décès
Les fidèles chrétiens du Burkina, à l’instar de ceux du reste du monde, ont commémoré le 25 décembre 2010, la naissance de Jésus- Christ, fête de la Nativité. A Ouagadougou, certains ont commémoré cette journée dans la joie mais d’autres dans la tristesse. En effet, de nombreux cas d’accidents de la circulation ont été enregistrés au cours de cette fête de Noël dont certains ont endeuillé des familles. Pour savoir davantage sur le nombre de ces accidents, les dégâts qu’ils ont causés et le dispositif de sécurité mis en place par la Police nationale à l’occasion de cette fête, nous avons rencontré le 27 décembre 2010, le lieutenant-colonel, Doumadji Karambiri, directeur des opérations de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers, (BNSP) et le commissaire central de la police nationale de Ouagadougou, Emmanuel Ouédraogo.
Les journées du 24 et du 25 décembre 2010 ont été particulièrement mouvementées au sein de la première compagnie de brigade nationale des sapeurs-pompiers de Ouagadougou contrairement aux années antérieures.
Le nombre d’accidents en hausse
Selon le lieutenant-colonel, Doumadji Karambiri, directeur des opérations de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, ce sont au total 47 et 46 cas d’accidents de la circulation qui ont été enregistrés par la BNSP respectivement les 24 et 25 décembre 2010. Le nombre de secours à victimes est de 5, celui de cas d’incendie 1. Ces chiffres sont, a-t-il indiqué, supérieurs à ceux de l’année passée. Car la BNSP avait enregistré en 2009 au cours de la même période, 22 et 40 cas d’accidents de la circulation. N’eût été le concours de la police pour réguler la circulation, le nombre d’accidents allait être plus élevé, a confié le lieutenant-colonel Karambiri qui estime que le nombre d’accidents qui va crescendo, est peut-être dû aux nombreux déplacements des uns et des autres.
A l’en croire, les accidents pour lesquels la BNSP a intervenu dans la ville de Ouagadougou n’ont causé aucun décès. Il a toutefois mentionné au titre des interventions particulières, le décès d’un homme de 35 ans par suite d’un accident de la circulation dans le village de Sabtenga, situé à environ 35 km de Ouagadougou, le 24 décembre 2010. Toujours au titre des interventions particulières, le lieutenant-colonel Doumadji Karambiri a fait cas de 2 décès par suite d’accident de la circulation le 25 décembre 2010. Il s’agit d’un homme de 30 ans, décédé par suite d’un accident sur l’avenue Yatenga, au secteur 21 de Ouagadougou, et d’un autre de 25 ans décédé par suite d’un accident sur la route nationale n°1 dans le village de Tanghin-Dassouri. Un bébé abandonné a été aussi retrouvé vivant face 510, rue 2.07 de Ouagadougou.
Un homme de 32 ans est aussi décédé par suite de malaise sur le boulevard Charles de Gaulle au secteur 13 de Ouagadougou. Selon le directeur des opérations de la BNSP, le nombre total des accidents de la circulation enregistré par les 4 compagnies de la BNSP des villes que sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya et Banfora est de 66 pour la journée du 24 décembre et de 63 pour celle du 25 contre 39 et 62 pour l’année 2009. Il a surtout demandé aux populations d’observer la prudence pour la fête à venir notamment au cours des journées du 31 décembre 2010 et du 1er janvier 2011. Il les a également demandé de respecter les consignes des forces de sécurité qui régulent la circulation et de ne pas abuser de l’alcool qui excite certains à adopter des comportements peu vertueux, notamment l’excès de vitesse. Pour mener à bien ses nombreuses missions à l’approche des fêtes, la BNSP déploie de gros moyens en mobilisant un grand nombre d’agents et tous les véhicules disponibles. Le nombre des agents qui assurent les gardes est également renforcé pendant les fêtes, a révélé le lieutenant-colonel Karambiri.
Aucun service de sapeur- pompiers au monde ne dispose de moyens suffisants pour faire face à toutes les éventualités. Et la BNSP du Burkina ne fait pas l’exception. Mais elle dispose assez de moyens pour secourir les victimes, a fait savoir le lieutenant-colonel Karambiri. Il a déploré le comportement de certains individus qui appellent pour perturber le secours en signalant de faux cas d’accidents. Le secours des pompiers n’est pas fait pour s’amuser et chacun devrait savoir cela et s’abstenir d’occuper inutilement la ligne pendant que certaines victimes tentent de joindre en vain la BNSP pour leur venir au secours, a-t-il signifié. Si au niveau de la BNSP on estime que le nombre d’accidents pour cette fête de la Nativité est assez élevé, du côté de la Police, on trouve que la situation est moins alarmante par rapport à l’année dernière. Selon le commissaire central de la police nationale de Ouagadougou, Emmanuel Ouédraogo, les services de la police ont enregistré du 24 au 25 décembre 2010, 37 cas d’accident dont 23 cas avec dégâts matériels plus blessures et 14 cas de dégâts matériels simples. Ils ont aussi enregistré du 25 au 26 décembre, 24 cas d’accident et du 26 au 27 décembre 2010, 22 cas, soit un total de 83 cas d’accident de la circulation.
2 cas de décès
Le nombre de décès enregistré est de 2 dont un dans la nuit du 25 au 26 et le second dans la nuit du 26 au 27 décembre 2010, a précisé le commissaire Ouédraogo. Pour limiter le nombre d’accidents, la police a déployé des agents au niveau de 45 carrefours et a sécurisé 17 lieux de culte avec au moins, 6 agents par site et par carrefour, a-t-il confié. Il a soutenu que la sécurisation des lieux de culte a permis d’empêcher les enfants de perturber les prières par l’usage des dynamites. La police a également effectué des patrouilles dans les différents secteurs de la ville de Ouagadougou pour sécuriser les personnes et leurs biens. Le dispositif sécuritaire mis en place par la police a été efficace, car le nombre de cas de cambriolage signalés n’a été qu’un, a indiqué le commissaire Ouédraogo.
Il a fait savoir que le même dispositif sera reconduit pour la fête du nouvel an, particulièrement le 31 décembre 2010 et le 1er janvier 2011. Des agents seront mis en place à partir du 31 décembre au matin jusqu’au 1er dans la soirée, a-t-il précisé. Selon les affirmations du commissaire central de la police nationale de Ouagadougou, les consignes stipulent que toute personne prise en état d’ivresse doit être gardée dans les services de la police.
La mise en garde du commissaire Ouédraogo
Pour la fête de la Nativité, aucun individu n’a été pris mais celui qui va s’hasarder à conduire en état d’ébriété pendant la fête à venir, sera pris, a-t-il prévenu. Il a invité les usagers à respecter les panneaux de signalisation, les consignes des agents de sécurité et à observer une vitesse modérée. Le commissaire central de la police nationale de Ouagadougou a conseillé les citoyens à une consommation modérée de l’alcool, toute chose qui va leur éviter des désagréments. Il a souhaité que la fête du nouvel an se déroule dans le calme, la paix et la joie.
Quelques chiffres
Nombre d’accidents de la circulation enregistré du 1er janvier au 24 décembre 2010 dans les 4 compagnies de la BNSP
Ouagadougou : 7 258 cas avec 355 décès- Bobo-Dioulasso : 2 561 cas avec 119 décès -Koudougou : 588 cas avec 55 décès- Ouahigouya : 490 cas avec 46 décès- Banfora : 440 cas avec 35 décès Total général : 11 337 cas avec 610 décès
Dabadi ZOUMBARA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 28 décembre 2010 à 18:19, par tramide En réponse à : FETE DE LA NATIVITE A OUAGADOUGOU : 83 cas d’accidents avec 2 décès
83 cas d’accidents avec 2 décès le bilan est très lourd.Le faite de déployer les forces de sécurité au niveau des feux de stop est une bonne chose, mais ces derniers sont plantés comme des poteaux ils ne font rien pour règlementer la circulation, les gents font la vitesse, brûlle les feux.Amon avis il faut revoir leur mission.
Le 28 décembre 2010 à 22:10, par Temoin du temps qui passe En réponse à : FETE DE LA NATIVITE A OUAGADOUGOU : 83 cas d’accidents avec 2 décès
"Aucun service de sapeur- pompiers au monde ne dispose de moyens suffisants pour faire face à toutes les éventualités. Et la BNSP du Burkina ne fait pas l’exception. Mais elle dispose assez de moyens pour secourir les victimes"
Chapeau bas à la BNSP. J’ai travaillé pendant 3 ans en le milieu hospitalier et j’ai apprécié à sa juste valeur l’abnégation de ce corps au travail. Devoué et désinteressé. C’est l’une des rares institution prêt à serivr de jour comme de nuit, en ville comme en campagne. C’est l’unique corps militaire qui n’est jamais à cours de carburant pour apporter son sécours et pourtant ils ne sont pas mieux dotés que les autres. A mon avis la BNSP est le dernier bastion de la bonne gouvernaceau au Faso, et Tertuis devra s’en inspirer s’il reste toujours sincères dans ses déclarations.
Les fonds rouges, du simple véhicule de fonction à l’ambulance médical en passant par les véicules de patrouille, arpentent nos rues, se garent devant les maquis le temps de siroter une bièrre fraiche mais je n’ai jamais croisé un seul véhicule de sapeur pompier en situation flagrante d’usage abusif. Donc ne soyons ^pas surpris s’ils ont toujours un peu de jus pour nous assister. La bas l’usage est rationnel. Contrairement à certains commissariat qui n’ont jamais du carburant, en debut du trimestre dedotation comme a sa fin, pour sécourir. Quelque part la bonne volonté fait défaut.