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MAGISTRATURE SUPREME : Investiture de Blaise Compaoré en différé à Dakar

Publié le vendredi 24 décembre 2010 à 01h28min

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Depuis le 20 décembre 2010, le nouvel élu à la magistrature suprême du Burkina Faso a été investi dans ses fonctions. La coalition des partis politiques et associations au Sénégal qui a soutenu la candidature de Blaise Compaoré a tenu à organiser une rencontre pour revivre la cérémonie d’investiture du président du Faso. La projection de ladite cérémonie a été suivie de témoignages sur l’homme à l’hôtel Téranga de Dakar.

Il y avait du monde dans une des salles de l’hôtel Téranga de Dakar. Parmi eux, l’ambassadeur du Burkina au Sénégal, Hyppolite Ouédraogo, le vice-gouverneur de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, Rogatien Poda, président de l’Union fraternelle des amis du Burkina et des ressortissants du Burkina à Dakar.

Tout comme au Palais des Sports, le monde réuni à l’hôtel Téranga a suivi la prestation de serment de Blaise Compaoré. Un grand silence a enveloppé la salle au moment de la projection et du discours du président du Faso. Puis, Dénis Ouédraogo, un des organisateurs de cette soirée, a invité un philosophe et écrivain sénégalais, El Hadj Amidou Kassé, afin de décrypter le discours de Blaise Compaoré.

Dans un style simple, ce communicateur a déclaré tout de suite que « l’homme qui vient de parler a été suffisamment clair ». Appréciant la forme de ce discours « court et comportant exactement 1 312 mots, soit 3 500 à 4 000 signes » est, de l’avis de M. Kassé, à inscrire dans une posture « gaullienne ». Selon lui, Blaise Compaoré a parlé comme un président élu, sans triomphalisme. Dans le commentaire de M. Kassé, il a jugé que c’était à la fois inquiétant et rassurant que du début jusqu’à la fin du discours du président du Faso, il ne fasse pas cas de la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire et aussi de l’élection en Guinée.

Et il tente de comprendre : « Il ne pouvait pas nommer la Côte d’Ivoire et la Guinée car médiateur dans ces pays, lui-même nouvellement élu, est mal placé pour en parler ». Et de conclure : "Son silence est plus bavard". Plus loin, Amidou Kassé avoue que dans le fond, Blaise Compaoré a fait allusion à ce qui se passe chez son voisin lorsqu’il parle de « nation forte », de « densification de l’économie » et de « cohésion sociale et de solidarité » qu’il faut continuer à préserver dans notre pays. En somme, Amidou Kassé a conclu que le président du Faso n’a pas fait de nombrilisme dans son discours, toute chose qui « caractérise souvent les discours des chefs d’Etat ».

Suite à cette analyse, les uns et les autres se sont succédé au micro pour dire ce qu’ils pensent de l’homme. Unanimement, tous les intervenants ont relevé "l’humilité et la force d’écoute » du président du Faso. L’ambassadeur, Hyppolite Ouédraogo de dire que c’est « un homme simple et humble ». Quant à l’ancien ministre de l’Economie et des finances, aujourd’hui Vice-gouverneur de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, Blaise Compaoré est « une force tranquille, capable de réaliser des consensus, patient, très accessible et plein d’humour » pour souvent détendre. Et de rendre la salle hilare lorsqu’il a confié qu’un jour, Blaise Compaoré a dit à son chauffeur que « ce n’est pas parce que tu es le chauffeur du Président que tu es le président des chauffeurs ».

Des amis sénégalais du Burkina ont aussi pris la parole, à l’image de Farba Diouf, M. Sarr pour souligner les qualités de celui qu’ils considèrent comme le « générateur du concret ». Le vieux Derra qui vit à Dakar depuis 1960 a déclaré en langue nationale mooré qu’il est « fier d’être Burkinabè », avant de lancer que « les Burkinabè ne sont pas des poules mouillées ». Ce fut une soirée conviviale qui a réjoui le coordonnateur de cette initiative, Simon Kaboré. Un cocktail a mis fin à cette rencontre fraternelle qui est un signe « d’adhésion au programme du président de tous les Burkinabè » ;

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA à Dakar

Le Pays

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