LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

UPC : La conquête du Sahel en marche

Publié le mercredi 22 décembre 2010 à 00h55min

PARTAGER :                          

Le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, et le secrétaire général (SG) adjoint dudit parti, Armand Louis Ouali, chargé des questions politiques, ont procédé à l’installation du correspondant régional du Sahel le 18 décembre 2010 à Dori. Ce dernier à son tour, a installé le correspondant provincial du Séno le même jour et celui du Soum le 19 décembre dernier à Djibo.

Pour conquérir un territoire occupé par de grands hommes, il faut de grands guerriers. Cela, Zéphirin Diabré l’a bien compris en témoigne la grandeur de l’homme qu’il vient d’installer comme correspondant régional du Sahel. Professeur d’université, prince, fonctionnaire international, bref, Idrissa Ousmane Dicko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un homme d’une grande envergure.

Réussir là où certains ont échoué

En portant son choix sur celui-ci, Zéphirin Diabré veut réussir là où certains ont échoué. C’est devant un parterre de femmes mais aussi de jeunes et de personnes âgées que le SG adjoint de l’UPC, Armand Louis Ouali, a installé officiellement Idrissa Ousmane Dicko dans ses fonctions de correspondant régional du Sahel, sans oublier de lui rappeler ses missions, notamment la supervision de la mise en place des structures du parti dans sa région. "C’est la première fois que je m’engage en politique.

Si je le fais, c’est parce que je suis convaincu de la justesse du combat de l’UPC que je mènerai avec conviction", a déclaré Idrissa Ousmane Dicko. Il s’est engagé à se battre auprès des femmes et des jeunes pour leur garantir un lendemain meilleur. Résider à New York et pouvoir oeuvrer pour une meilleure implantation du parti au Sahel n’est pas chose aisée. Mais Idrissa Dicko a promis d’être constamment en contact avec les siens et de trouver des hommes pour faire briller l’UPC dans sa région. Il a demandé aux uns et aux autres de s’engager afin que le changement qu’ils attendent et souhaitent tant, ait lieu.

Après avoir été investi à son tour par le correspondant régional, le correspondant provincial du Séno, Issoufi Dembo Dicko, a invité les populations de Dori à rejoindre l’UPC car c’est le parti du progrès et de l’espoir. Pour lui, depuis l’avènement de la démocratie, les choses n’ont pas évolué au Burkina. C’est pourquoi il faut se battre aux côtés de l’UPC pour espérer des lendemains radieux. L’UPC pourra-t-elle tenir le haut du pavé aux législatives et municipales de 2012 face au leader charismatique Hama Arba Diallo et à la gigantesque machine électorale du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) ? En tout cas, le correspondant provincial de l’UPC du Séno dit connaître suffisamment ses adversaires et espère tirer son épingle du jeu.

Les autres intervenants, à savoir les représentants des jeunes, Hama Diallo, des femmes, Aïssatou Maiga, et celui des anciens, Sita Hontondji, ont tous souhaité que l’UPC qui est un parti d’espoir puisse repousser l’obscurantisme, la pauvreté et les problèmes sanitaires dans leurs plus profonds retranchements. Ils ont promis de se battre nuit et jour aux côtés de l’UPC afin qu’elle y parvienne. Le représentant des anciens a dit apprécier le programme de l’UPC.

Aussi a-t-il souhaité que les jeunes et les femmes puissent, au regard de son contenu, constituer les mamelles du développement. Prenant la parole à son tour, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, a félicité les deux correspondants en souhaitant que Dieu leur donne une longue vie afin qu’ils puissent mener à bien leur mission. Il a expliqué les raisons qui l’ont amené à se lancer dans la politique. On peut citer, entre autres, le désir d’améliorer les choses bien faites, de corriger les choses mal faites et de réaliser les choses qui ne sont pas faites. Pour Zéphirin Diabré, le progrès ne se résume pas à l’existence de belles villas.

Le sens du progrès

Le progrès signifie, a-t-il laissé entendre, que toute personne peut amener son enfant à l’hôpital sans payer des frais d’ordonnances, que les jeunes ne chôment pas après leurs études et que les femmes disposent de moyens financiers pour mener des activités lucratives. Il a soutenu que l’UPC est contre la modification de l’article 37 de la Constitution et fera front à toute personne qui tenterait de modifier cet article. Le président de l’UPC a aussi expliqué aux militants la signification des différentes couleurs de l’emblème du parti. On retient que le jaune signifie l’or, la prospérité. Il a salué la présence des représentants des partis de l’opposition qui, a-t-il relevé, mènent le même combat que son parti.

Après l’étape de Dori, le président de l’UPC et les siens se sont rendus à Djibo où ils ont installé le 19 décembre 2010, le correspondant provincial du Soum en la personne de Daouda Konfé. Entrepreneur de son état, le correspondant provincial du Soum, après avoir été installé, a promis d’oeuvrer à l’enracinement du parti dans sa province car l’ambition, c’est d’avoir des conseillers, des maires et des députés aux élections législatives et municipales de 2012. Tout comme à Dori, le président de l’UPC a exhorté les militants à porter haut le flambeau du parti dans leurs localités. Et de leur signifier qu’ils peuvent battre les autres forces politiques qui ont plus de moyens qu’eux. "Celui qui se bat avec détermination peut vaincre celui qui a plus de moyens", leur a-t-il lancé. Les représentants des jeunes, des anciens et des femmes ont exprimé leur volonté d’oeuvrer pour le changement.


Lors des cérémonies d’installation des correspondants de l’UPC dans la région du Sahel, le président dudit parti, Zéphirin Diabré, a évoqué certains sujets qui nous ont amenés à lui poser certaines questions.

"Le Pays" : quelles sont les ambitions de l’UPC dans la région du Sahel ?

Zéphirin Diabré, président de l’UPC : Que ce soit ici ou dans le reste du Burkina, nous avons une phase très importante à réaliser. Il s’agit de la structuration du parti. Et c’est suite donc à ce que nous avons fait dans les autres provinces du Burkina que nous sommes venus au Sahel pour installer le correspondant régional de ladite région et ceux du Séno et du Soum. Ils ont pour mission de veiller à l’installation des structures du parti dans les zones de leur compétence. Ce travail est très important pour un parti qui se veut sérieux. C’est quand on aura terminé l’installation des structures dans les villages, les communes et dans les provinces que nous sauront que nous disposons d’une assise qui nous permet d’aller aux élections de 2012. Etes-vous satisfait de la mobilisation des militants ?

Je suis très satisfait de la mobilisation des populations. Que ce soit à Dori comme à Djibo, nous avons constaté que des femmes, des jeunes et des personnes âgées étaient disposés à nous écouter. Et cela est très encourageant. Le message du changement que prône l’UPC correspond aux attentes des populations. Elles ont besoin que d’autres équipes s’installent à la place de celle du CDP pour améliorer ce qui est déjà fait, corriger ce qui est mal fait, etc. Nous avons senti ce besoin-là, à travers les réactions des uns et des autres.

Certains font état d’un éventuel gouvernement d’union au Burkina. Seriez-vous favorable à un tel gouvernement ?

Nous n’avons pas besoin d’un gouvernement d’union au Burkina. Je ne sais pas qui sort cette ineptie politique. Le pays n’est pas en crise politique. Nous sommes contre un tel gouvernement. C’est vrai que nous souhaitons des réformes et nous disons oui à des réformes politiques, mais non à un gouvernement d’union. Les opposants doivent faire beaucoup attention à une telle proposition.

C’est un attrape-nigaud pour faire en sorte que des politiciens sans avenir viennent servir de caution pour modifier l’article 37 de la Constitution à laquelle nous sommes farouchement opposés. L’UPC ne cautionnera pas un tel gouvernement et ne souhaite jamais y participer. Je voudrais, pour terminer, inviter les militants de l’UPC à se mettre au travail, car la politique est un travail de terrain, de proximité, etc. Donc, je les exhorte à mettre les structures du parti sur pied depuis le niveau village jusqu’à la région.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique