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Trafic de faux médicaments : Bientôt sanctionné au même titre que la drogue

Publié le vendredi 17 décembre 2010 à 03h44min

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L’Ordre national des pharmaciens a organisé, le mercredi 15 décembre 2010 à Ouagadougou, une conférence publique sur le trafic des faux médicaments.

Animée par le Dr Mahamadou Compaoré, Directeur général de la pharmacie, du médicament et du laboratoire (DCPML), la conférence avait pour thème, la mobilisation internationale contre le trafic de faux médicaments, "Appel de Cotonou". Intervenue au lendemain du lancement des 8es journées nationales de sensibilisation aux méfaits des médicaments de la rue, elle visait à informer les membres de l’Ordre national des pharmaciens et l’opinion dans sa globalité, sur les initiatives développées au plan national et international pour venir à bout du fléau.

En introduction, le conférencier a présenté la situation d’ensemble du fléau auquel sont confrontés aussi bien les pouvoirs publics que les professionnels des officines pharmaceutiques et les populations. On en retient en substance, que le trafic, bien que très visible, échappe à la réglementation nationale. Cet état de fait expose tous les acteurs à des préjudices économiques, sanitaires et même professionnels incalculables. Selon les pays a-t-il indiqué, le trafic des faux médicaments peut atteindre plus de 30% des médicaments mis en circulation. Au Burkina, 90% des médicaments trouvent des répliques contrefaites dans les circuits du faux médicament.

A ce jeu, même les grossistes et les industriels perdent leur lation, confrontés qu’ils sont aux différentes ramifications du phénomène. A côté des trafiquants de médicaments de contrefaçon ou de malfaçon, il y a toutes ces structures qui, bien que non habilitées, importent des médicaments, sans compter les importations effectuées frauduleusement, sous le couvert de structures formelles, et les ventes de produits orchestrées par certains prescripteurs. Le Dr Compaoré a également évoqué l’engament international au plus haut niveau, lequel s’est traduit par l’appel lancé le 12 octobre 2009 à Cotonou, par les présidents Jacques Chirac, Blaise Compaoré, Yayi Boni etc. pour mobiliser la communauté internationale contre le trafic de faux médicaments.

L’on ne pourra vaincre le fléau sans associer la répression à la sensibilisation, a-t-il dit. Pour ce faire, les textes en matière de répression prévoient que le trafic illicite de médicaments va être placé au même niveau délictueux que le trafic de drogue. "Quand on te prend avec la drogue, tu es sanctionné. Si on te prend avec les médicaments contrefaits, des médicaments de la malfaçon, des médicaments d’un réseau mafieux, même si c’est de bons médicaments, la sanction sera identique à celle affligée à quelqu’un qu’on a pris avec de l’héroïne", a-t-il expliqué.

C’est dans la même veine que le DGPML a présenté à son auditoire le dispositif dénommé "Médicrime" qui est une convention adopté le 9 décembre à Cotonou et qui place la lutte au cœur des instances de l’Organisation des Nations unies. En vue de mener une lutte transnationnale et juguler les dysfonctionnements liés à la vente des médicaments, la convention "Médicrime" a été adoptée, a-t-il indiqué.

Elle vise à engager davantage les chefs d’Etat, même ceux qui n’étaient pas à Cotonou. "Vous avez un rôle à jouer dans le cadre de la sensibilisation des populations ou les usagers de vos structures", a dit le conférencier, à l’attention de son auditoire, reprenant certains points, de la déclaration faite à Cotonou en 2009. Parmi ces points, il a relevé la formation recommandée de techniciens de laboratoire pour le contrôle de la qualité, l’élaboration d’un instrument répressif pour mieux réglementer la distribution des médicaments et renforcer le droit des malades à accéder à des médicaments de qualité contrôlée, etc.

En termes de réglementation, Mahamadou Compaoré a mentionné les textes existants au plan national, à savoir, le décret portant sur les dons de médicaments et des échantillons et même relatif aux délégués médicaux considérés maintenant comme des agents de la DGPML. Après avoir reçu toutes ces informations, les participants à la conférence se sont dit réconfortés et assurés que des efforts sont faits pour vaincre le fléau, en vue de préserver leur profession et protéger l’intégrité du médicament.

Hortense ZIDA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2010 à 10:13 En réponse à : Trafic de faux médicaments : Bientôt sanctionné au même titre que la drogue

    Quelles definitions donnez- vous a l’ expression "faux medicaments" ? Si vous interdisez ca, allez vous nous donner le vrai medicament ? Quand on retire le couteau des mains d’ un enfant, on lui donne a la place un morceau de bois. SVP, nous attendons notre morceaude bois sinon laissez nous nous empoisonner faute de mieux. Si vous avez pense aux medicaments de rue, ils existent pour une bonne raison. La sante n’est plus pour tous. Votre tapage est encore un autre slogan. De temps en temps nous avons droit a des slogans neufs mais creux.

    LOP

  • Le 17 décembre 2010 à 23:24 En réponse à : Trafic de faux médicaments : Bientôt sanctionné au même titre que la drogue

    Les personnalités que tu cites dans dans ton article sont loin d’être des zorro de la lutte contre la corruption et autres trafics de drogues... En bons politiciens, les politiques mises en place par ces gens n’ont visé et ne visent qu’à réprimer les honnêtes gens, et les petits dealers de rue. Les gros bonnets de ces pratiques mafieuses sont bien protégés, bien lotis à Ouaga 2000 et à l’abris de tout souci.

  • Le 18 décembre 2010 à 16:31 En réponse à : Trafic de faux médicaments : Bientôt sanctionné au même titre que la drogue

    Comme si les populations avaient un quelconque poids dans les politiques sociales. Huile frelatee, c’est pour nous, pain bromate, c’est pour nous, eau de javel qui ne peut meme pas tuer un germe deja affaibli dans un vaccin, c’est pour nous. Voila comment nos femmes etfilles ont de plus en plus les fibromes. D’ ou ca vient ? On va me dire que je n’
    ai pas de donnees scientifiques pour afirmer cela. Mais vous aussi vous n’avez pas de donnees scientifiques pour infirmer cela. Attention. Ca, ca ressemble encore a nos dirigeants qui se sont souvenus tout d’ un coup que le peuple etait a proteger des accidents et qu’ il devait se proteger par des casques, bien entendu les casques, leurs casques que certains caciques du gouvernement avaient deja commandes en wagons pour qu’ on ne meure pas d’ accidents. Comme s’ ils s’ etaient jamais preoccupes de nous en tant qu’ etre humains. Combien sont ceux qui peuvent aller allegrement a Yalgado se soigner et ressortir par la grande porte de l’ hopital ? Qui est content d’ aller avaler des toupaye (aiiee !!)que meme les europeens ne donneront pas a leurs poulets ? Mais si on le fait, c’est parce qu’ on aime aussi la vie mais que nous ne comptons pas. Les grands d’ en haut, quand ils ont la toux ou la cataracte, ce n’est pas a Hamdallyae qu’ ils partent se faire soigner par des machins ambulatoires. Est- ce que la sante est ambulatoire ? Annuellement bien sur avec la mission humanitaire les Koweitiens viennent continuer leur experience en live sur nous. Mais nos dirigeants , eux, vont chez les vrais blancs, les blancs teint clair, pas les autres blancs qui frappent leur front ocntre le sol.
    Vous pensez que le pauvre, parce qu’ il a ete appauvri par votre enrichissement est bete ? Vous pouvez monopoliser toutes les resources de la terre, mais l’ intelligence, vous ne pourrez pas. Voila un aspect sur lequel on sera toujours egal mieux que l’ egalite definie par vos "lois" scelerates et egoistes.

  • Le 19 décembre 2010 à 17:14 En réponse à : Trafic de faux médicaments : Bientôt sanctionné au même titre que la drogue

    Arrêter de faire semblant !!! encore un slogan de plus. Vous connaissez parfaitement qui importe ces médicaments de rue au nez et à la barbe de tous. Ses traficants aux cols blancs gravitent dans la sphère du pouvoir actuel et nul part ailleurs. Et, comme d’habitude, il n’y aura rien qui viendra pour arrêter ce fléau. Pire, de temps en temps, vous ferez semblant en retirant les médicaments de quelques enfants de rue qui les vendent. Ce n’est pas eux qu’il faut arrêter car ils cherchent à survivre mais bien ceux qui sont à la base de ce trafic juteux et criminel.

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