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PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

Publié le vendredi 17 décembre 2010 à 03h44min

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"Alternance, tchatcha !" Ce refrain est dans toutes les bouches depuis un certain temps au Faso. Tous les partis politiques (enfin presque) le fredonnent et le dansent, chacun selon bien sûr ses propres pas de danse et modulations de voix. Mais le fond reste le même : il faut que le président actuel laisse la place à quelqu’un d’autre et que ce dernier à son tour cède le fauteuil à un autre quidam et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps. Mais ce qu’on semble oublier, c’est que ce n’est pas seulement au palais de Kosyam qu’il faut faire de l’alternance.

Le paysan doit céder la daba à son fils quand il est fatigué ; les feux tricolores doivent être changés quand ils sont usés ; les vieux chefs de partis politiques doivent se reposer et laisser le gouvernail aux plus jeunes. Et nous y voilà !

Les dirigeants de partis politiques disent de "changer la tête du pouvoir parce qu’elle est vieille", alors qu’ils ne voient pas leurs blanches barbes aussi âgées que le temps qu’ils ont mis à la tête de leurs partis. Un regard panoramique sur le paysage politique de notre pays montre que la classe politique est dirigée majoritairement par des vieux. Même s’il y a de rares jeunes, ceux-ci donnent de sérieux signes qu’ils feront eux aussi de vieux os à leur poste, pendant que d’autres ne sont que des marionnettes, articulées dans l’ombre par les mêmes vieux dirigeants qui ont dit avoir pris leur retraite. Et voilà la conclusion que je tire : "L’alternance ? Connaîs pas !

" Conséquence, les jeunes ne s’intéressent plus à la politique "tout court", convaincus qu’ils n’auront pas d’alternative pour faire passer leurs idées et leur façon de voir la vie de la nation. Et conséquence de la conséquence, les mêmes visages sont toujours présentés à la population qui finit par ne plus témoigner envers eux que de l’indifférence. Et cette indifférence ne saurait se transformer en engouement tant que ce que je vais citer ne sera pas changé. D’abord et surtout, il faut taire cette phrase "c’est moi qui ai créé le parti", prononcée à tout bout de champ par les "présidents-fondateurs-propriétaires" de parti et qui empêche toute évolution.

C’est d’ailleurs une raison qui désagrège toute tentative d’alliance au Burkina. Ensuite, il faut mettre fin à cette volonté de créer les partis uniquement pour être ministre, député ou tout simplement pour "être quelqu’un" et qui conduit à s’éterniser à la tête des formations politiques. Le parti politique ne doit pas être un mouton, qui appartient à une personne qui en fait ce qu’il veut et l’égorge quand cela lui plaît ou quand il a envie de manger de la viande. Il doit au contraire être une institution qui survit à un éventuel infarctus de son fondateur et poursuit un idéal au-dessus des intérêts personnels et égoïstes. Et il faut essayer de cesser de confier des tâches subalternes aux jeunes dans les partis. Beaucoup d’entre eux sont déçus parce qu’on ne leur donne que des postes insignifiants où ils ne peuvent pas s’affirmer, toutes les décisions et les avantages étant retenus dans la bourse hermétiquement ficelée des vieux chefs.

Un parti politique doit savoir recruter, séduire les jeunes pour pouvoir les attirer, car, il ne faut pas l’oublier, la jeunesse est majoritaire dans notre pays. Enfin, un parti politique doit être capable de se retenir de lorgner ou de s’abreuver à la poche de celui qui l’a accouché. C’est logique, non ? Il est difficile de demander à une personne de passer son temps à financer un parti pour qu’un quidam en tire profit, puisqu’on sait que la race des philanthropes est sérieusement en voie de disparition ici-bas. C’est pourquoi nos partis doivent avoir des militants actionnaires et non des militants de circonstance. Globalement, il faut donc que les partis politiques revoient leur organisation pour y associer les jeunes. Bon, mon baratin est terminé. C’est ma brique pour contribuer à la construction de notre démocratie. "Si vous voulez, vous la prenez ; si vous voulez, vous la laissez !"

Le Fou

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2010 à 12:56 En réponse à : PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

    ON va alterner avec quoi ou mieux di avk ki ? Des comediens ? NON. Le jour que qqun de valable sera là, vous verez que l´alternance est possible.

  • Le 17 décembre 2010 à 13:28, par LOS En réponse à : PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

    Vous savez pourquoi les "Vieux" comme vous les qualifiez ne veulent pas laisser la dircetion des partis aux jeunes que nous sommes ? Cest très simple à chaque fois qu’un jeune prends la dircetion d’un parti hop ! demain vous apprener qu’il a fusionné avec un autre parti sur des bases contre nature ou encore ils se vendent au parti majoritaire.

  • Le 17 décembre 2010 à 13:50, par article 37 En réponse à : PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

    Insuffisance de démocratie. Si vous avez vu ce qui se passe en Côte d’Ivoire vous allez comprendre sans ambiguïté que les mêmes causes produisent les mêmes effets surtout dans des pays pauvres comme le nôtre.
    Le Burkina qui n’a pas connu d’alternance depuis 1987 est exposé, exposé à l’appétit des ogres du CDP qui font semblant de ne pas lorgner le fauteuil. dès que la succession sera ouverte vous allez voir comment beaucoup d’entre eux vont retourner les vestes pour nous montrer leur vrai visage.
    En tout il y a une constante : les longs règnent conduisent à des successions douloureuses. Côte d’Ivoire, Togo, Gabon. L’Afrique Noire est mal partie, le Burkina est mal partie.
    je voudrais inviter le collège des sages mêmes, pas en exercice de revenir dire au CDP que l’article 37 en son état actuel est le résultat d’un compromis qu’il ne faut compromettre.
    je ne sais pas pourquoi les gens refusent d’ouvrir les yeux. 2015 sera celui de la fin des quinquennats de Blaise Compaoré et que personne ne s’y trompe. Il ne faut pas attendre que le feu s’allume pour appeler les sapeurs pompier, il faut des sécurités incendie pour empêcher le feu de démarrer, ou de le contenir quand il démarre.
    je ne sais où est-ce que je peux aller chanter pour ne pas prêcher dans le désert.
    En vérité en vérité, la modification de l’article 37 ne passera pas sans crise au Burkina.
    Aux organisations de la société civile
    Au CDP
    A la FEDACC
    Aux communautés religieuses
    A la communauté Internationale
    A toutes les âmes sensibles
    a tous nos compatriotes
    Qui est capable de dire au Président Compaoré que le discours de modification de l’article 37 n’est pas en phase avec les besoins des Burkinabès ? Le CDP et la FEDABC ne lui disent pas la vérité.
    En l’an 2015 et 2020 beaucoup de dirigeants de la planète ne seront plus en activité.
    Omar Konaré a tiré sa révérence respects et considérations.
    Jerry Rawllingsa tiré sa révérence respects et considérations.
    John Kufor a tiré sa révérence respects et considérations.
    Mathieu Kerekou a tiré sa révérence respects et considérations.
    Lula Da Silva a tiré sa révérence respects et considérations.
    Abdou Diouf a tiré sa révérence respects et considérations.
    Chirac a tiré sa révérence respects et considérations.
    Vladimir Poutine a tiré sa révérence respects et considérations.
    Georges Bush a tiré sa révérence respects et considérations.
    Mandela, le plus grand des grand a tiré sa révérence respects et considérations.
    ATT va tirr sa révérence respects et considérations.
    le Burkina ne peut pas faire de leçon de démocratie à ces illustres hommes d’états
    Alors si Blaise Compaoré tire sa révérence respects et considérations.
    ceux qui se sont entêté sont Lauren Gbago, Robert Guéi, Mamadou Tanja, ....
    En l’an 2020 ou 2025 nos enfants n’auront pas besoin de gérer des alternances pour vivre, à défaut de leur accorder un pays émergent nous pouvons leur léguer des institution fiables.
    Modification de l’article 37, non, non et non.

  • Le 17 décembre 2010 à 17:31, par troie En réponse à : PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

    En tout cas les jeunes des années 80,nous n’en voulons plus Il faut un réel changement à tout les niveau, de la présidence aux ptites associations.Jespère seulement que quand viendra le moment de la modification de l’article 37, le peuple Burkinabè sera à la hauteur du peuple ivoirien qui bravant la mort est sorti manifesté pour le départ de BAGBO.
    car il faut du sang nouveau dans ce pays(burkina),une jeunesse dynamique pour rédinamiser et propulsé un réel developpement du pays.Le Burkina ne dit-ont pas que sa force actuelle est sa jeunesse ?? Alors pourquoi ce pays est totalement dirrigé par les jeunes des années 80, ces fatigués !!ils ont eu le temps de montrer montrer leur forces et leur LIMITE.En vérité le Burkina ne connaitra aucun developpement avec la politique actuelle qui est menée.qu’est ce que vous voulez ?le Burkina a quelle richesse ? il est défavorisé par la nature son sous sols pauvre.il en va de soit que pour connaitre un devolppement il faudra passer par des grandes solutions qui n’existe nulle part que je qualifierais de “révolutionnaire”. par exemple une jeunesse qui sera dynamique qui sera entièrema vouée à une cause noble le travail et surtout beaucoup de sacrifice. un burkina avec une grande moralité un leader exemplaire capable de mobiliser et de faire travailler tout le peuple meme si on lui disait qu’il ne sera pas rumunéré.ce n’est en tout cas pas l’esprit actuel qui prévaut dans ce pays. Ces leadeurs a commencé par le premier responsable sont accusés et certains d’assasinat.et ce sont ces gens la qui nous gouverne.le peuple na donc pas confiance et ne peut Etre dynamique a l’heure actuelle.prenons le cas du TDC,le port du casque ce qui est meme sensé nous protéger les gens refusent tout simplement parce que le peuplen’a plus confiance a ses leadeurs a lorsqu’il fut un moment pendant la revolution ou les gens étaient fière de faire l’SND de travailler gratuitement pour le peuple. Il est claire que c’est le dirigeant de l’époque,THOMAS SANKARA qui incarnait le respect la grandeur le dynamisme.Le burkina doit retrouver ces genres de grands hommes et cela commence par le départ de Blaise pour que l’espoir renait.

  • Le 19 décembre 2010 à 12:08 En réponse à : PARTIS POLITIQUES AU BURKINA : Alternance ? Connais pas !

    "Le Fou", vous n’êtes pas fou. Et même si vous l’étiez, ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche du fou ou du tout petit qui ne fait pas de calcul surtout politique pour lâcher son bolide de dame vérité.
    L’alternance doit être un tout, pas seulement à la tête de l’Etat et les vieux briscards de la politique n’en veulent pas parce que la traitrise rôde pas loin. Au fait le fou, y a-t-il vraiment de nombreux hommes politiques qui font de la politique pour le développement du pays ? J’en doute fort... L’autre "fou"

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