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Les Burkinabè de Washington commémorent le Cinquantenaire

Publié le lundi 13 décembre 2010 à 00h19min

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Les Burkinabè vivant dans la région de Washington ont commémoré le 11 décembre le cinquantenaire de l’indépendance de leur pays à travers une grande conférence animée par deux panélistes de haut niveau : l’ancien ambassadeur Paul Désiré Kaboré et madame Maimouna Compaoré/Ouattara, docteur en histoire, deuxième conseiller de l’ambassade du Burkina à Washington. Cétait au « Mirage Hall » de Hyattsville dans la banlieue de Washington, en présence du chargé d’affaires Pascal Batiébo, de l’ambassadrice Kadidiatou Yonli et du président de l’Association des Burkinabè de la région de Washingon, (Aburwa), l’informaticien Guy Lingani.

L’ancien ministre plénipotientiaire Pierre Sanom, qui vit aujourd’hui à New York et qui a été pressenti pour faire partie du panel, n’a finalement pas pu faire le déplacement pour raison de santé.

Paul Désiré Kaboré et Maimouna Compaoré/Ouattara se sont notamment penchés sur la marche victorieuse de la Haute-Volta vers l’indépendance, la proclamation de l’indépendance et les cinquante ans d’indépendance du Burkina. Une séquence vidéo de la cérémonie de proclamation, fournie par le rédacteur en chef de la Télévision nationale du Burkina, a été projetée en ouverture.

Des femmes à l’origine du soulèvement des Bwa

Mme Maimouna Compaore/Ouattara

Maimouna Compaoré/Ouattara s’est particulièrement appesantie sur la contribution des femmes dans la lutte pour l’indépendance, un domaine sous-documenté, dit-elle, en raison l’illettrisme et du déni de visibilité dont celles-ci ont souffert pendant la période coloniale. Pour les besoins de la cause, l’oratrice a notamment interrogé le Dr Ali Barraud, cadre du RDA, Lucie Kaboré/Traoré, enseignante à la retraite, le professeur Pierre Claver Hien du Centre de recherche scientifiques et technologiques de Ouagadougou, Denise Folane/ Badini de l’Université de Ouagadougou et Didier Ouédraogo, ancien directeur des Archives nationales du Burkina.
Il ressort des recherches effectuées que les femmes ont joué un rôle indéniable dans la lutte pour l’indépendance et certaines d’entre elles ont même joué un rôle e premier plan. Maimouna Compaoré/Ouattara a cité entre autres exemples celui de cette femme qui fut à la base du déclenchement de la révolte des Bwa en 1915-1916, la plus grande révolte d’Afrique noire à l’époque.
Suite à l’envoi sur le chantier du travail forcé d’une femme à terme qui va y accoucher et perdre son nouveau-né, les hommes qui traînaient le pas jusque-là seront poussés à l’action par les femmes qui n’ont pas à les bouder au lit puis et à quitter leur pagne en signe de protestation. La révolte s’est généralisée pour embrasser des localités comme Dédougou, le pays Dogon au Burkina Faso et au mali. Plus de 80.000 personnes ont combattu le colon et le révolte fit plus de 23 000 victimes.

Makouau Célestine Ouezzin Coulibaly, première femme minstre

De l’avis de nombreux chercheurs, la révolte des Bwa a été le mouvement précurseur des luttes d’émancipation des peuples africains. La conférencière a également mentionné le cas de la militante Makouau Célestine Ouezzin Coulibaly née Traoré, native de Sindou dans les Cascades, enseignante de profession, qui fut la première femme membre de gouvernement formé en 1958, au poste de ministre de l’Action sociale, de l’habitat et du travail.

Les deux communications ont donné lieu à de fructueux échanges entre participants. Le volet festif de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina a été programmé pour le 18 décembre.

SK

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Vos commentaires

  • Le 13 décembre 2010 à 03:57, par ILBOUDO IBRAHIM de PARIS En réponse à : Les Burkinabè de Washington commémorent le Cinquantenaire

    Salut à tous.C’est parceque ces autorités de l’ambassade du BURKINA FASO à WASHINGTON ne savent pas oû ils l’ont fait exprès ? les bandes en couleur du drapeau de notre pays sont plutôt en HORIZONTAL et non en vertical.
    C’est juste un rappel qui peut paraitre un detail pour certais mais pour moi qui est très important.Le patriotisme,cest aussi le respct scripuleux des symboles de la nation.

    • Le 13 décembre 2010 à 17:49 En réponse à : Les Burkinabè de Washington commémorent le Cinquantenaire

      Tout à fait d’accord avec M Ilboudo. Il faut faire attention à ces choses là.

      • Le 19 janvier 2011 à 12:23, par UN OUAGALAIS En réponse à : Les Burkinabè de Washington commémorent le Cinquantenaire

        Félicitations à vous pour le travail abattu pour la nation !
        Nous, au pays ,vous sommes reconnaissants !COURAGE !

        Depuis que j’ai lu l’article et constaté la position du drapeau,j’ai attendu et j’attends jusqu’à ce jour une réaction de correction de cette erreur d’inattention.
        Au Burkina Faso nous apprenons à reconnaître nos erreurs et à les corriger dès que c’est possible.Nous souhaitons que nos compatriotes partout dans le monde en fassent de même.
        Nous voyons les fruits de ce choix avec les émissions radiophoniques de libre expression...
        Alors j’attends...

        Que Dieu vous bénisse et vous protège partout où vous êtes !
        Fraternellement vôtre !

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