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DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

Publié le vendredi 10 décembre 2010 à 01h15min

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Titulaire d’un doctorat en économie de la production de l’Université de Nice en France, auteur et co-auteur d’ouvrages traitant de l’économie burkinabè, Dr Claude Wetta nous a semblé la personne idéale pour parler des cinquante ans de l’économie burkinabè. Quelles sont les politiques économiques qui ont été adoptées de 1960 à nos jours ? Quels ont été leurs avantages et leurs inconvénients ? Le Burkinabè d’aujourd’hui n’a-t-il rien à envier à son compatriote voltaïque des années 1960 ou 1980 ? Quelles sont les tares de l’économie burkinabè et comment faut-il en venir à bout ? Le Burkina est-il prêt pour le décollage de l’émergence ? Si non, quelles sont les conditions qui restent encore à remplir ? Que sera l’économie burkinabè en 2060 ? Des réponses dans cette interview.

"Le Pays" : Quelles sont les différentes politiques économiques qui ont été adoptées au Burkina Faso depuis 1960 ?

Dr Claude Wetta : D’abord, il faut que vous compreniez ce que l’on appelle les différentes politiques économiques. Lorsque l’on fait le tour des doctrines économiques, on peut caricaturer en disant qu’il y a la doctrine libérale et il y a les doctrines hétérodoxes qui sont en marge de cette doctrine libérale. Lorsqu’on rentre dans le courant libéral, il y a ce qu’on appelle le courant néo-classique, le courant classique et le courant keynésien, qui, lui aussi, a des variantes. Il y en a qui parlent de courant marxiste ou de courant marxiste-léniniste. Si on prend notre pays, je pense que ce qui s’est surtout appliqué, c’est la doctrine libérale.

Le règne de la doctrine libérale

De 1960 à 2010, il n’y a pas eu de changement dans le domaine de la conception. Pour le confirmer, il y a un certain nombre d’ouvrages, de discours tenus par des hommes politiques burkinabè. Je parlerais de Pascal Zagré et aussi de Garango (Tiémoko Marc) qui a, en 1967, apprécié ce qui a été fait avant lui. Il disait que la doctrine qui a été appliquée avant lui, c’est la doctrine keynésienne. Et lui va appliquer un libéralisme, non pas keynésien, mais orthodoxe. Après Garango, il y a eu ce que l’on appelle le CMRPN (Comité militaire de redressement pour le progrès national), qui a duré deux ans et qui n’a pas eu le temps de mettre en œuvre sa doctrine.

Mais eux se disaient un peu socialisants. Mais quand on se dit socialisant en économie, c’est normalement la doctrine keynésienne qu’on applique parce que Keynes était dans cette mouvance socialisante. Je passe l’épisode de Jean-Baptiste Ouédraogo et j’arrive donc au CNR (Conseil national de la révolution) qui se voulait marxiste. Mais quand on regarde au fond, c’est encore du libéralisme. On pourrait aussi les mettre avec les keynésiens parce que l’Etat intervient dans l’économie. Ensuite, on arrive à 1991 avec les programmes d’ajustement structurels et le cadre stratégique et la SCADD (Stratégie de croissance accélérée et de développement durable) qui va venir. C’est vraiment du libéralisme mais qui se met à droite de tout ce qui a été appliqué jusqu’à présent. C’est ce qu’on appelle de l’ultralibéralisme. Mais depuis 2000, on essaie de revenir à une conception où l’Etat a un rôle à jouer. Je crois que dans la SCADD, il y aura encore plus d’intervention de l’Etat. Mais on ne quitte pas le domaine du libéralisme. Voilà ce que je pense des différentes doctrines économiques qui ont été appliquées dans notre pays. Maintenant, quant aux résultats…

Justement, parmi ces différentes variantes du libéralisme, laquelle a été la plus heureuse pour l’économie burkinabè ?

Lorsque l’on prend la période de 1960 à 1966, donc le régime de Maurice Yaméogo, le vrai problème était le déficit budgétaire. C’est pour cela d’ailleurs que Garango disait qu’ils (du régime de Maurice Yaméogo) avaient appliqué la doctrine keynésienne parce qu’ils n’ont pas géré l’économie pour avoir un équilibre budgétaire. Mais c’est le seul point de la théorie keynésienne qui a été appliqué parce que Keynes, ce n’est pas seulement l’équilibre budgétaire. Il y a aussi les questions des grands travaux, de régulation de l’économie. On peut dire que sur ces grandes questions, le régime de Maurice Yaméogo ne peut pas être classé au niveau de la théorie keynésienne. Les taux de croissance économique n’ont pas non plus été à la hauteur à cette époque. Parce que si on regarde le volet social (éducation, santé), les performances n’ont pas été assez fortes. Le taux de scolarisation en 1960 était de 8%. En 1980, il était autour de 16%.

Cela veut dire qu’en 20 ans, on a pris seulement 8 points. Ce qui est assez faible. Ce qui a caractérisé le régime de Garango, c’est effectivement le recours à l’équilibre budgétaire mais également aux excédents budgétaires. Le régime a été tellement rigoureux sur le plan de la gestion budgétaire qu’à la fin, en 1978, on avait des excédents budgétaires. Mais en ce qui concerne les performances économiques, on n’a pas eu de taux de croissance économique. Quand on parle de croissance économique, c’est la richesse ; c’est-à-dire que de 1960 à 1980, on ne s’est pas enrichi. La richesse globale n’a pas été forte, mais aussi la richesse par individu était assez faible.

"Sous le CNR, on a doublé le taux de scolarisation en quatre ans"

Le régime de Saye Zerbo a eu deux ans, c’est donc difficile d’évaluer. Sous le régime du CNR, la révolution avec Thomas Sankara, c’est là où on a eu des performances économiques assez importantes. Lorsque l’on fait l’analyse, non seulement dans le domaine social mais aussi bien dans le domaine économique, on remarque que les taux de croissance sont supérieurs à 5%. Ce qui veut dire que le pays s’est enrichi à hauteur de 5%. Le taux de scolarisation, qui était à 16% dans les années 1980, est passé en 1989 à 32%. C’est-à-dire qu’au bout de quatre ans, on avait pratiquement doublé le taux de scolarisation. Au niveau de la santé, il y a eu aussi des avancées assez importantes. Le PIB (Produit intérieur brut) a également eu des performances assez importantes. Au niveau du régime actuel, si on regarde à partir de 1991, on remarque que les taux de croissance sont importants. Ils vont de 4 à 8%. Mais si on fait la moyenne, c’est autour de 5%. Ce qui a donc été réalisé n’est pas plus que celui de la révolution.

Et c’est même parfois en deçà. C’est généralement de l’ordre de 5,2% pendant que les autres étaient à 5,8%. En matière économique, c’est pratiquement les mêmes performances. Mais si vous regardez au niveau social, vous vous rendez compte que c’est en quatre ans que les gens ont doublé le taux de scolarisation, 32%. Alors qu’aujourd’hui, si vous comparez le temps mis pour passer de 32 à 64% … Ce sont des choses qu’on peut comparer. Mais ce qui est le plus déplorable actuellement, ce sont les inégalités.

Cela veut-il dire que le Burkinabè d’aujourd’hui vit moins bien que le Voltaïque de 1960 ou des années 80 ?

Si on fait les comparaisons en se basant sur les pouvoirs d’achat et un certain nombre de variables qui sont des variables réelles et non nominales, on voit bien que le Burkinabè… J’ai l’habitude de dire aux étudiants que nous, en 1973, lorsque nous allions à l’université, on avait 22 500 F CFA par mois.

"En 2003, 5% des Burkinabè les plus riches avaient 25% des richesses du Burkina"

En plus de cela, on avait la bourse d’installation qui était de 50 000 F CFA. Nous avions aussi le trousseau qui était de 30 000 à 40 000 F CFA. En début d’année, lorsqu’on cumulait tout ceci, on se retrouvait à peu près avec 100 000 F CFA. La mobylette (la CT à l’époque pour les jeunes) coûtait 30 000 F CFA. La première bourse permettait donc à l’époque à un étudiant d’avoir une moto, de louer sa maison pendant au moins 6 mois, de manger pendant 6 mois, d’acheter un lit, un magnétophone, etc. Et peut-être même garder de l’argent pour ses parents. Aujourd’hui, la bourse de l’étudiant, c’est autour de 25 000 F CFA ou 30 000 F CFA. Pas plus. En termes donc de progrès, il n’y a pas eu grand-chose. Et ces 22 500 F CFA, à l’époque, c’était avant la dévaluation. Peut-être qu’avec les différentes inflations, la bourse devrait tourner aujourd’hui autour de 80 000 F CFA.

Alors, dans ce cas, l’économie burkinabè éprouve donc des difficultés ?

L’économie, du point de vue macro, a eu quand même des avancées. Je pense qu’il ne faut pas regarder l’économie globale, c’est plutôt comment se fait la répartition. Par exemple, nous avons calculé qu’en 2003, les 5% des Burkinabè les plus riches avaient 25% des richesses du Burkina. Et les 50% les plus pauvres avaient les 20% des richesses. C’est-à-dire que les 5% sont plus riches que les 50%. Evidemment, lorsqu’on a des écarts aussi importants, on ne peut qu’arriver à une situation où ceux qui sont au bas de l’échelle s’appauvrissent et ceux qui sont en haut s’enrichissent. C’est un problème de répartition des fruits de la richesse.

L’économie donc va bien, mais il y a juste un problème de répartition des richesses ?

L’économie globale va bien. Mais relativisons. On pourrait faire des avancées dans ce domaine. Je pense aux domaines de l’élevage, de l’agriculture. Si on cible bien les secteurs, on peut se développer plus rapidement que cela. Mais déjà ce qu’on fait n’est pas mauvais. On crée de la richesse. Mais cette richesse est très inégalement répartie.

"En Afrique, il n’y a pas de pays émergents"

Puisque l’économie burkinabè semble ne pas trop mal se porter, on peut donc dire que le Burkina est prêt pour l’émergence ? D’abord, que veut dire ce terme "émergence" ?

Le concept de "pays émergent" est né pour distinguer les différents pays sous-développés. On s’est rendu compte à un moment donné qu’un certain nombre de pays avaient des taux de croissance à deux chiffres, comme l’Inde, la Chine, etc. Si ce n’est pas à deux chiffres, c’est proche de deux chiffres. On s’est rendu compte que du point de vue du développement industriel, ils avaient un niveau assez fort. Ces pays étaient donc capables de concurrencer les pays occidentaux. Il y a donc un certain nombre de domaines qu’on a ciblés et on s’est dit qu’ils étaient en train de devenir des pays développés. Ce sont généralement des pays d’Amérique et un peu plus rarement de pays d’Amérique latine. Et au niveau de l’Afrique, il n’y a pas de pays émergents. Il n’y en a pas. Lorsque l’on regarde donc les écarts entre ces pays et nos pays (d’Afrique), ce sont des écarts assez importants, voire abyssaux.

Aujourd’hui, les questions d’émergence sont éloignées des pays africains. Et si on veut devenir un pays émergent, il y a des choses qu’il faut faire. Ce ne sont pas des programmes d’ajustement structurels qu’il faut appliquer. Il faut appliquer des politiques qui mettent l’accent sur un certain nombre de domaines. Premièrement, les pays émergents aujourd’hui ont décidé de mettre l’accent sur l’écart de savoir entre les pays occidentaux et eux. Ils se sont dit que généralement, c’est le PIB qu’on regarde. Mais si on veut rattraper les pays développés, il faut plutôt réduire l’écart de savoir. Si on y arrive, on arrivera du même coup à réduire l’écart d’avoir. Et c’est ce qu’ils ont fait. Ils ont mis un accent particulier sur l’éducation. Mais ce n’est pas sur l’éducation de base comme nous nous le faisons. C’est sur une éducation de haut niveau, une éducation supérieure. Ils ont donc eu des ressources humaines de très bonne qualité et c’est ce qui leur a permis d’aller vers le développement. Deuxièmement, c’est l’Etat. Nous, nous avons dit qu’il faut que l’Etat se désengage.

Eux ont dit non. L’Etat ne doit pas se désengager et il faut qu’il soit présent. Si l’Etat arrive à résoudre un certain nombre de problèmes, il peut laisser le secteur privé s’exprimer. Sur la question de la libéralisation, de la privatisation, ils ont également dit non. Il faut éviter ce climat de liberté tant que les conditions ne sont pas réunies. Parce que les pays développés ont d’abord fermé leurs économies, afin d’avoir un certain niveau, avant d’accepter la concurrence avec les autres pays. Ils ont donc dit : "nous allons développer d’abord notre industrie. Et lorsqu’elle sera forte, nous allons ouvrir les portes." Et c’est ce qu’ils sont en train de faire.

"Dans dix ans, on peut être un pays émergent"

Aujourd’hui, ils sont prêts et sont capables de concurrencer les pays occidentaux. Mais avant, ils ont carrément bouclé leurs économies. Ils ont en plus dit que la richesse nationale doit être équitablement répartie. Si nous voulons que tout le monde se batte pour qu’il y ait plus de richesses, il faut éviter les inégalités. Il faut éviter de prendre ces richesses et de ne les donner qu’à quelques- uns. Ainsi, il y aura la cohésion sociale et celle-ci amènera les gens à se battre pour le développement du pays. Et c’est ainsi qu’ils ont procédé. Lorsque vous regardez leur démarche, elle est aux antipodes de la nôtre.

Peut-être y a-t-il une émergence à la burkinabè ou à l’africaine ?

Il n’y a pas une émergence qui puisse se passer du savoir. C’est l’élément fondamental. Si vous regardez dans tous les pays, c’est à partir des richesses de l’homme que l’on peut bâtir une économie efficace. Aucun pays dans le monde n’a bâti une bonne économie tant qu’il n’a pas de ressources humaines de bonne qualité.

Vu les critiques que vous formulez, vous ne semblez pas avoir été consulté, en tant que spécialiste indépendant, sur ces questions d’émergence ?

Si on prend les années 90, on réfléchissait à Washington pour les pays pauvres. Depuis, que ce soit au niveau de la Banque mondiale ou au niveau même de nos Etats, on commence à dire qu’il faut aussi impliquer les universitaires, les chercheurs. Depuis un ou deux ans, on est dans un certain nombre de structures de réflexion et ce que je suis en train de vous dire, on le leur dit là-bas. Ce n’est pas la peine de courir derrière des PIB élevés. Il faut courir derrière l’éducation au primaire, au secondaire et à l’université. Si on court derrière cela et aussi derrière les questions de santé, on ira vers ce qui va créer les conditions du développement. La croissance à deux chiffres, c’est la conséquence du fait qu’on a de bonnes ressources humaines. Ce sont des hommes qui sont capables de planifier la politique, de diriger les entreprises, de regarder au niveau de l’agriculture ce qu’il nous faut. Si vous n’avez pas des hommes vous ne pouvez rien faire.

Ce que vous pouvez faire, c’est encore appeler des Occidentaux pour venir réfléchir. On dit très souvent qu’il n’y a pas d’amitié entre les Etats. C’est surtout une amitié entre des intérêts. A partir de ce moment, il faut faire en sorte que ce soit vos ressources, vos cerveaux qui pensent pour vos pays. Si vous appelez quelqu’un, c’est pour contribuer. Sinon, si vous appelez quelqu’un pour réfléchir pour vous, il réfléchira par rapport aux intérêts de son pays. Et c’est normal. C’est humain.

Mais qu’est-ce que vous pensez qu’on puisse faire pour qu’au centenaire de l’indépendance, c’est-à-dire 2060, les problèmes actuels de l’économie burkinabè trouvent une résolution ?

Dans cinquante ans ? Je pense que si on a une cinquantaine d’années devant nous, c’est une perspective suffisamment longue pour qu’en 2060 on soit développé. Maintenant, si on veut être développé, il faut partir de nos atouts. Nous sommes un pays enclavé. Cela peut être un avantage car nous sommes au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Nous pouvons servir de relais entre les autres pays de la sous-région. C’est un atout important. Nous sommes aussi un pays sahélien. Notre élevage, bien avant que le colon n’arrive, était florissant. Nous pouvons desservir également la sous-région. Nous avons des zones favorables à l’agriculture. Je prendrai la zone du Sud, celle de l’Ouest et celle de l’Est.

Il faut faire en sorte qu’elles soient réservées pour l’agriculture parce qu’on a entre 1000 et 1200 mm d’eau par an dans ces zones. Il faut qu’on spécialise nos zones. On est en train d’entrer dans une situation d’intégration et il ne faut pas aller à l’aventure. Et je me dis que si on fait cela, on développe l’éducation, la santé, peut-être même que dans dix ans, on peut être un pays émergent. Il faut également que l’Etat joue son rôle. Pas seulement celui régalien. Il faut aussi qu’il ouvre des brèches parce que les privés n’iront jamais là où il n’y a pas de rentabilité. Je pense que du point de vue de l’avenir, je suis optimiste. Il faut juste savoir se positionner.

Une conclusion optimiste donc ?

Je partirai de l’optimisme. Le pays doit s’intégrer dans l’UEMOA, la CEDEAO. C’est donc important qu’on ne reste pas dans la dimension micro-nationaliste parce que cette dimension de 14 millions de personnes n’est pas importante sur un marché. Il faut envisager des marchés qui accueillent 60 millions ou 100 millions de personnes. Si on arrive par exemple à atteindre la taille du Nigeria, ce sera un marché énorme. Si on arrive à exporter le niébé vers le Nigeria, c’est énorme. Tous les pays côtiers ont besoin du niébé. De ce point de vue, je pense qu’on a des atouts sur lesquels on peut s’appuyer pour promouvoir le développement du Burkina.

Propos recueillis par Abdou ZOURE

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 10 décembre 2010 à 05:01, par Inoussa Verite En réponse à : DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

    Un vrai economiste. tout le contraire de ces economistes politiciens.J’avais fait mes investigations et j’ai trouvé que L’EDUCATION etait la clef de notre developpement. Comme je le caricaturais le "developpement passera par Zogona (l’université de Ouagadougou)". malheureusement c’est le domaine auquel on accorde tres peu d’importance ; un secteur qu’on neglise sinon combat. Dr Claude vous ferrez un tres bon premier ministre. Thom Sank avait compris que la clef du developpement etait l’education.

    • Le 10 décembre 2010 à 18:20 En réponse à : DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

      Merci à monsieur Wetta d’avoir remis les choses à leur place ; ceux qui ont hurlé il y a quelques semaines sur un burkina émergent savent bien qu’ils mentent ! Qui peut croire une seule seconde qu’avec cette politique nous pourrons nourrir toute la population d’ici 2020 ? Or, où est l’émergence quand des gens ont faim ? Et comme l’a dit le professeur Wetta, les pays émergent forment environ 3000 ingénieurs de haut niveau par an ! On en forme combien nous ?

  • Le 10 décembre 2010 à 19:25 En réponse à : DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

    Je suis content de lire enfin cela dans les colonnes d’un journal Burkinabè.
    Dr Wetta nous le disait pendant ses cours en amphi (Economie du Burkina) et je suis content que tout le monde puisse le lire.
    Les pays dits émergents d’aujourd’hui(Brésil, Russie, Inde, Chine etc) n’ont jamais suivi les recommandations du FMI et de la Banque Mondiale.
    C’est l’Homme qui fait le développement et non la richesse.......
    Tous les économistes le savent.

  • Le 10 décembre 2010 à 21:40, par Fasobé En réponse à : DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

    je m’etais toujours demandé s’il existait des economistes au Burkina ; vu tout ce qu on nous donne a voir et entendre en terme de theorie et de pratique de gouvernace economique.
    il faut que des gens comme le prof Wetta interviennent plus regulierement pour montrer aux gens que l’economie est une science et que le developement est la suite d’un certain nombre de prealables sans lesquels tout autre chose est voué a l’echec. Neammoins je ne suis pas d’accord avec lui sur un point (a signaler que je ne suis pas economiste) : c’est celui des oprganisqtion sous regionales actuelles. si je prend le cas de l’UMOA. D’un elle est d’abord un outil de la France pour son economie en afrique de l’ouest et de plus je ne vois pas comment un pays comme la cote d’Ivoire et le Burkina peuvent avoir une meme politique economique vu les differences structurelles. en plus il faut insister sur le fait qu’il ne peut avoir de developpement que par un developpement de l’outil industriel. c’est industrie pas de developpement. ce potentiel industriel necessite evidemment d’avoir des gens outilés (necessité du savoir et du savoir faire).

  • Le 15 mai 2013 à 19:03, par yaabi En réponse à : DR CLAUDE WETTA, ECONOMISTE : "Pas d’émergence sans le savoir"

    Analyse contenant des points intéressants sur l’éducation, mais les mécanismes de l’émergence sont plus complexes. Dr Wetta que faites-vous de la question monétaire un axe majeur de la politique économique. Pensez-vous que le BF peut envisager l’émergence seule sans véritable monnaie ?

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