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SSISES CRIMINELLES DE KOUDOUGOU : 20 accusés à la barre

Publié le jeudi 9 décembre 2010 à 01h51min

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Il est ouvert au palais de justice de Koudougou le lundi 6 décembre 2010, la 1re session judiciaire de l’année 2010-2011 de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou siégeant à Koudougou. Une dizaine de dossiers concernant une vingtaine d’accusés seront jugés au cours de la présente session de 3 jours. Présidée par Jérôme Traoré, 1er président de la Cour d’appel de Ouagadougou, ce sont 6 jurés dont 4 titulaires et 2 suppléants avec un procureur général Honorine Méda née Dabiret, procureur près la Cour d’appel de Ouagadougou.

L’ouverture de la 1re session de l’année judiciaire 2010-2011 de la chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou siégeant à Koudougou a eu lieu le lundi dernier en présence du conseiller technique de la région du Centre-Ouest représentant le gouverneur, du haut-commissaire de la province du Boulkièmdé, Fatoumata Touré/Diallo, du directeur régional de la police nationale et des autorités de la police judiciaire.

Après une lecture des arrêtés et ordonnances portant le calendrier de la tenue de ces assises criminelles à Koudougou par un greffier, un tirage au sort a été fait pour désigner 6 jurés de 40 nominés dont 4 titulaires (Paulin Bagoro, Walga Charles Kaboré, Bernard Bado,Wambi Justin Zagré) et 2 suppléants (Jean-Baptiste Kaboré,Wendé Zongo). Installés avec les autres membres de la session, ces derniers ont prêté serment pour le service qui leur a été demandé pour ces 3 jours. Après une explication par le procureur Honorine Méda/Dabiret, les jurés ont été informés de la tâche qui leur est assignée, qui est de juger les accusés, chacun selon sa conscience et son intime conviction à décider de la sanction qui leur attend.

A la suspension de la séance, le procureur général, Honorine Méda/Dabiret, en répondant aux questions des journalistes a expliqué que le jury criminel est un jury populaire. C’est le peuple qui fait la justice cette fois-ci. Ce n’est plus simplement des juges professionnels mais ce sont des juges occasionnels parce qu’ils ont ressenti les crimes au plus profond d’eux et ils représentent la population. Ils sont les députés du peuple dans le cadre de cette affaire, a fait savoir le procureur Honorine Méda/Dabiret. Il y aura des décisions de condamnation, a-t-elle relevé.

La chambre criminelle a pour vocation de juger les personnes qui se sont rendues coupables de faits criminels punis des peines les plus graves, a-t-elle dit. Selon elle, la délocalisation de la chambre criminelle s’explique par le fait que ces crimes se sont commis dans ce ressort à Koudougou. Il faudrait que la population sache ce qu’on en fait de ces crimes, surtout que ce sont des dossiers qui ont parfois duré 5, 6 ou 7 ans.

La population a peut-être oublié et pense qu’il y a impunité et nous revenons toujours sur les lieux de la commission des infractions parce que les témoins eux-mêmes sont là, les victimes également pour rejuger les faits, a-t-elle ajouté. Au cours de ces assises criminelles, il y a une dizaine de dossiers qui concernent une vingtaine d’accusés. Les dossiers les plus en vue sont des dossiers de viol, de coups mortels et de détournement. Contrairement à ce que pensaient bon nombre de la population sur l’affaire de l’assassinat de l’étudiant Inoussa G. Kazienga, ce dossier ne sera pas traité au cours de ces assises puisque n’étant pas prêt selon le procureur Honorine Méda/Dabiret.

Placide ZOUNGRANA

Le Pays

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