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SIMON COMPAORE, MAIRE DE OUAGADOUGOU : "ADO a gagné et on veut lui voler sa victoire"

Publié le mardi 7 décembre 2010 à 01h54min

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Un point de presse a été animé ce lundi 6 décembre par le maire Simon Compaoré, à l’Hôtel de ville. Deux sujets majeurs ont été évoqués par le Conseil municipal de la ville de Ouagadougou. Il s’agit de la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays et des traditionnelles activités du COCOF (Comité communal d’organisation des festivités de fin d’année). Au cours de cette conférence de presse avec les hommes de médias, le bourgmestre de la capitale est revenu sur des questions brûlantes, notamment les élections présidentielles au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

Sur la situation politique ivoirienne qui est actuellement sous les feux de la rampe avec deux chefs d’Etat, deux chefs de gouvernement et bientôt deux gouvernements, l’édile de la capitale dit être choqué par cette situation regrettable. Pour lui, la Côte d’Ivoire donne par là une image triste et choquante au reste du monde. "ADO a gagné et on ne veut pas lui donner son pouvoir, a-t-il lancé. Le maire pense qu’il est inacceptable de supprimer près de 600 000 voix, soit près de 13% de l’électorat dans la partie nord du pays par le président du Conseil constitutionnel ivoirien. Pour lui, la communauté internationale doit réagir sinon cela pourrait créer un précédent dans d’autres pays.

C’est, en principe aujourd’hui que le Conseil constitutionnel donnera les résultats définitifs de l’élection présidentielle burkinabè du 21 novembre 2010. Pour le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, la victoire de leur candidat a été méritée, en témoigne ce score de 80,21%. Pour ce qui est du processus électoral dont certains candidats ont critiqué le déroulement, le maire leur fait remarquer qu’à la différence de certains pays, le Burkina a le mérite d’avoir organisé des élections libres, transparentes et dans un climat de paix où les électeurs ont pu voter librement.

"Il n’y a pas eu de guerre, de sang versé, de joutes oratoires qui ont entravé la quiétude des électeurs". Toute chose qui fait dire au maire que la démocratie burkinabè a grandi. S’agissant de la carte d’électeur que rejettent les candidats Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Hama Arba Diallo, Boukary Kaboré dit le "Lion" et François Ouampoussoga Kaboré, le maire dit ne pas comprendre leur attitude. Pour lui, ces derniers ont tout simplement trompé leur électorat car, s’interroge-t-il, comment comprendre que des candidats soient allés voter le jour du scrutin avec leur carte d’électeur pour ensuite trouver la même carte d’électeur illégale ? Simon Compaoré trouve l’attitude de Me Sankara totalement incompréhensive, dans la mesure où ce dernier a tout simplement refusé d’aller voter avec sa carte et a demandé à ses électeurs d’aller voter.

Pour ce qui est du meeting que ces quatre candidats comptent organiser le 10 décembre pour expliquer à la population la non-acceptation de leur demande par le Conseil constitutionnel, le maire dit que ces derniers n’ont pas le monopole des meetings au Burkina et que son parti pourrait à souhait faire sortir 40 000 personnes. Il a cependant salué le mérite de certains candidats comme Hama Arba Diallo arrivé 2e avec 8,18% pour sa première participation à une élection et Maxime Kaboré qui a occupé la 5e place avec 1,47%, devançant ainsi certains anciens hommes politiques comme François Ouampoussoga Kaboré et Boukary Kaboré.

Ambèternifa Crépin SOMDA ( Stagiaire)

Le Pays

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