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EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

Publié le mardi 7 décembre 2010 à 01h55min

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A la faveur de la célébration du cinquantenaire de notre pays, les archevêques et évêques adressent à tous leurs frères et sœurs burkinabè un message rendu public le dimanche 5 décembre 2010. Après une introduction assez longue, le message comporte quatre parties de longueur inégale : ce sont les acquis du Burkina Faso depuis l’indépendance, les insuffisances dans la manière dont les affaires sont gérées au Burkina Faso, les perspectives et remèdes et enfin, les devoirs de chacun pour un Burkina meilleur. Proposition d’une synthèse par le secrétaire exécutif de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Abbé Pascal Bouda.

Pour commencer, les évêques rendent grâce à Dieu qui nous offre de nouvelles possibilités d’être nous–mêmes. Ils rappellent que depuis 1957, les évêques de Haute-Volta, dans leur message intitulé "le chrétien dans la cité", invitaient tout chrétien à participer à la construction de son pays dans un esprit de service en s’engageant dans la politique. A l’aube de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso, les évêques sont heureux d’adresser un message de félicitation, de bénédiction, mais aussi d’interpellation. Ils saluent le courage et le mérite de ceux qui ont lutté et combattu, parfois en donnant leur vie, pour que la Haute- Volta soit indépendante.

Mais ils font remarquer que s’il est facile d’indexer l’étranger et de stigmatiser son esprit conquérant, nous devons reconnaître avec courage que notre domination externe est souvent relayée par les acteurs locaux. Or, aucun royaume divisé ne peut tenir. Pour leur part, les évêques rendent grâce à Dieu qui guide la vie des hommes et leur histoire. Par leur message, ils veulent aider à célébrer cet événement dans la vérité, en invitant les Burkinabè, à reconnaître les signes de progrès, mais aussi les signes d’inquiétude et en suggérant des pistes pour une renaissance du Burkina Faso.

I. Les acquis

L’attachement au pluralisme politique

L’histoire politique de notre pays se présente sans doute en dents de scie, caractérisée par une grande instabilité politique du fait de la succession de régimes constitutionnels et de régimes d’exception, et d’une violence en politique qui s’est prolongée jusque dans les années 2000. Malgré la succession des régimes d’exception, la société burkinabè a toujours été à la quête du progrès démocratique, grâce à la prégnance du pluralisme des partis politiques, des syndicats, de la presse, et à l’existence d’une société civile citoyenne et dynamique, véritable contre-pouvoir, fortement attachée aux principes et aux valeurs démocratiques.

L’effort pour le développement

Le Burkina Faso a réussi, globalement, depuis son indépendance, à assurer des performances économiques et sociales moyennes qui constituent autant d’acquis et de blocs fondateurs dans la construction d’une nation soucieuse de prospérité, de solidarité.

La lutte contre la pauvreté

Les évêques reconnaissent l’effort de contribution du Burkina Faso à réduire la pauvreté et à réaliser les objectifs internationaux de développement. Ils saluent également la démarche consensuelle et participative qui s’inscrit dans une vision commune de société pour construire une économie puissante et compétitive.

Les réalisations sociales

Au plan social, les acquis les plus importants qui font la fierté de notre pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur sont : la paix, la culture de la concertation et du dialogue social pour la résolution des conflits sociaux, la culture de la tolérance qui favorise une vie sociale harmonieuse entre les différentes ethnies et les religions.

Les créations culturelles

Au plan culturel, le Burkina Faso a acquis un rayonnement international grâce à l’organisation de certaines manifestations culturelles dont notamment le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), le Salon international du tourisme et de l’hotellerie de Ouagadougou (SITHO), la Semaine nationale de la culture (SNC). Le évêques saluent, à travers tous ces acquis, l’engagement de tous ceux et celles qui y ont contribué. Ils disent avec le Pape Benoît XVI : "Nous louons le courage de beaucoup d’entre vous qui, passant outre les dangers et les insécurités des politiques en Afrique, vous dévouez au service public de notre peuple, pour promouvoir le bien commun et le royaume de Dieu, de justice, d’amour et de paix, dans la ligne des enseignements de l’Eglise (cf. GS, 75). Vous pouvez toujours compter sur l’encouragement et le soutien de l’Église(1)".

II – Les insuffisances

Les évêques avec un cœur meurtri attirent l’attention des Burkinabè sur dix fléaux.

L’égoïsme de la classe politique L’analyse révèle que le faible niveau d’information et d’instruction du peuple l’empêche de demander des comptes aux dirigeants. Cet état de fait a permis l’émergence d’une classe politique plus prédatrice que soucieuse de stimuler la création et la distribution équitable des richesses pour la satisfaction des besoins du peuple.

Les excès politiques

Il ressort que la conception du pouvoir comme instrument de puissance et non comme un moyen de servir le bien commun, a souvent dévoyé la démocratie. L’argument de la force a parfois pris le pas sur la force des arguments, l’intolérance et la perte des valeurs ont souvent conduit à des crimes de sang et des crimes économiques qui n’ont pas encore été totalement soldés.

L’oubli du bien commun

Les évêques soulignent ici la primauté des intérêts partisans sur le bien commun.

Une démocratie apparente Sur ce point, les évêques citent le Pape Jean Paul II, de vénérée mémoire : "S’il n’existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l’action politique, les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeur se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire(2)." L’œuvre de démocratisation connaît de nombreuses entraves qui sont :
- la prise en otage du champ politique ;
- le refus du consensus quant aux règles du jeu démocratique ;
- le manque d’initiatives significatives au niveau des partis politiques et de l’Etat pour éveiller la conscience citoyenne et stimuler la participation des citoyens ;
- le risque d’émergence d’une administration partisane avec la politisation de l’administration publique ;
- la subordination du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif nuisant à l’indépendance de la Justice, clé de voûte de toute démocratie ;
- l’efflorescence de la corruption et le développement d’une culture d’impunité, sources de la rupture de confiance entre les gouvernés et les gouvernants ;
- le poids trop important de l’argent dans les compétitions électorales, la corruption électorale et la propension de la classe politique burkinabè à avilir le jeu politique par un militantisme pas trop intéressé.

La faiblesse du développement

La souveraineté de notre pays est loin d’être maîtrisée et reste vulnérable aux chocs exogènes. La conséquence qui en résulte, c’est la faiblesse du développement humain et une relative insécurité humaine pour la majorité des Burkinabè. Les défis dans ce domaine sont entre autres :
- la rotation rapide des politiques de développement ;
- les pesanteurs de l’aide internationale.

La pauvreté et la misère

Si tout progrès comporte des élus et des exclus, on peut dire qu’il a été jusqu’à présent, au Burkina Faso, un processus de paupérisation qui a mis en jeu des facteurs politiques, économiques, sociaux et culturels qui se sont renforcés négativement et ont creusé les écarts constatés dans un monde à plusieurs vitesses. Les manifestations contre la vie chère sont des signes d’une pauvreté qui frôle de très près la misère quand on apprend que 10% de la population détient les 80% des biens de ce pays(3).

Le déni des valeurs morales et religieuses

Notre pays est confronté à de nombreux défis dont les plus importants sont : la perte des valeurs, les injustices, les inégalités sociales, la corruption, les détournements et l’impunité.

Violation des droits et difficile accès à la justice

Malgré l’adhésion de notre pays à plusieurs instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits humains, de nombreuses populations continuent de souffrir d’injustices et de violations de leurs droits sans pouvoir accéder aux services compétents de l’administration publique ou de la justice, pour exiger réparation et faire appliquer la loi.

La corruption

S’agissant de la corruption, le message montre que des études entreprises par l’Etat lui-même et certaines organisations de la société civile ont mis à jour l’ampleur et la gravité du phénomène dans tous les secteurs de la vie. Et le plus inquiétant est la tendance à sa banalisation et le manque de sanctions exemplaires. En rappel, les évêques ont sorti une lettre pastorale en mai 2009 sur la corruption(4).

Les inégalités entre citoyens

Le sentiment généralement répandu qu’il existe une justice des pauvres et une justice des riches doit être énergiquement combattu par une application correcte et rigoureuse de la loi. L’appartenance à un parti politique, la capacité financière ou l’occupation de hautes fonctions publiques ne devraient pas interférer dans l’application de la loi. Après avoir stigmatisé ces insuffisances, parmi bien d’autres sans doute, les évêques ont voulu regarder vers l’avenir en proposant des remèdes à un certain nombre de nos maux.

III. Perspectives et remèdes

Pour une vraie démocratie Pour parvenir à une vraie démocratie, nos pasteurs pensent que notre nation doit établir des ponts avec les autres nations africaines pour une intégration régionale plus forte comme réponse aux défis de la mondialisation et de la domination des puissances internationales. Mais avant tout, elle doit s’appuyer sur une souveraineté interne solide, qui repose à la fois sur une gouvernance démocratique et économique, qui permet la satisfaction des besoins de nos populations. La vision de notre pays pour les générations à venir doit prendre appui sur nos réussites et tenir compte de nos échecs.

Participation de tous

L’épiscopat burkinabè rappelle qu’à la demande des autorités de notre pays, un rapport sur l’état de la gouvernance a été élaboré, à la suite d’une démarche participative et inclusive, dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Les conclusions et les recommandations de ce rapport devraient constituer une bonne base de discussion et de dialogue démocratique pour la consolidation de notre jeune démocratie. La réussite d’une telle entreprise exige l’implication de tous les citoyens, des citoyens actifs, responsables, avertis, capables d’endiguer les forces centrifuges et de canaliser les forces centripètes de l’idéal démocratique. Il importe donc de travailler à l’approfondissement de la démocratie au Burkina Faso. Cela exige d’œuvrer à la promotion d’une culture de paix, à la consolidation de l’homogénéité sociale et à l’instauration du dialogue et de la civilité politique comme facteurs essentiels du jeu démocratique. Une vigilance s’impose pour ne pas ruiner les sacrifices consentis et les acquis engrangés.

La base culturelle du développement

Il s’agit de promouvoir des stratégies et des programmes d’action de ré-enracinement culturel et de sauvegarde de son patrimoine matériel et immatériel négro-africain. La culture et le développement appellent tous deux à l’endogénéité(5) et à l’ouverture.

Au service de l’homme

Les évêques rappellent, sur ce point, que le vrai développement doit conduire au développement intégral de l’être humain tout entier et qu’il ne faudrait pas confondre, comme on le fait fréquemment au Burkina Faso, les concepts de "modernisation" et de "développement". Et pour mettre le développement au service de l’homme, il faut mettre l’accent sur trois points primordiaux :
- la santé : accès pour tous à la santé ;
- l’éducation : l’école comme lieu de formation intellectuelle et d’éducation morale et civique ;
- la famille : la destruction de l’humanité passe par la destruction de la famille qui est la cellule de base de la société. Les familles connaissent aujourd’hui de multiples et diverses difficultés du fait de l’apparition de nouvelles formes de regroupement fondées sur des concepts comme l’orientation sexuelle. Il est urgent que l’Etat, les communautés religieuses et coutumières et les organisations de la société civile prennent conscience de la menace qui plane sur l’avenir de nos sociétés et de l’humanité toute entière et prennent des mesures appropriées pour contrer la mondialisation d’une telle culture et son introduction chez nous ;
- la jeunesse : il est primordial de doter la jeunesse d’une formation morale et éthique solide et de développer chez les jeunes le sens du bien commun.

Nécessité d’une vraie réconciliation nationale

Les évêques pensent que les journées et les conférences organisées dans les régions ont été des occasions de bilans partiels, et de prise de conscience des richesses naturelles, culturelles et touristiques et devraient déboucher sur la tenue d’un forum national qui offrirait au peuple l’occasion d’exprimer ses aspirations en matière d’organisation, de justice et d’égalité pour un nouveau départ. Un tel forum national favoriserait la décrispation des esprits et des cœurs, et inaugurerait la renaissance du peuple burkinabè qui se fera non plus dans la violence et le sang, mais dans la vérité, la justice et le pardon.

IV – Les devoirs de chacun

La mission de l’Eglise Les évêques rappellent que l’Eglise fait route avec toute l’humanité et partage le sort terrestre du monde. L’Eglise catholique a toujours été à l’écoute du monde. En raison de sa charge et de sa compétence, elle est à la fois le signe et la sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine. A travers son témoignage, l’Eglise est une source de lumière et de courage non seulement pour elle-même, mais aussi pour la société dans laquelle elle se trouve. C’est fidèle à cette approche que l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso a toujours été à l’écoute de son pays. Dans son souci constant de servir l’unité nationale et le respect de la loi, l’Eglise a, dans les différentes conjonctures périlleuses qui ont jalonné l’histoire sociopolitique de notre pays, donné voix et corps aux légitimes revendications profondes de la société civile tout entière, en œuvrant en faveur de la concorde nationale, de la stabilité et de la paix. Par ailleurs, l’Eglise-famille de Dieu au Burkina Faso a le devoir de rappeler à la mémoire des hommes de bonne volonté, que le respect de la personne humaine implique celui des droits qui découlent de sa dignité de créature. "Seule la charité, éclairée par la lumière de la raison et de la foi, permettra d’atteindre des objectifs de développement porteurs d’une valeur plus humaine et plus humanisante(6). C’est pourquoi l’Eglise-famille de Dieu au Burkina Faso, dans la mesure où l’exigent les droits fondamentaux de la personne, se sent encore le devoir d’annoncer les principes de la morale, notamment en ce qui concerne l’ordre social.

Les appels

Les évêques lancent un appel à tous pour la bonne gouvernance et pour une responsabilité citoyenne. A cet égard, il est important de rappeler que de justes relations sont nécessaires entre employeurs et employés, entre gouvernants et citoyens et supposent une bienveillance naturelle conforme à la dignité des personnes humaines, soucieuses de justice et de fraternité.

Appel aux gouvernants pour la survie du bien commun

Le bien commun intéresse la vie de tous. Il réclame prudence de la part de chacun, et plus encore de la part de ceux qui exercent la charge de l’autorité. Seul un développement équilibré entre les citoyens peut assurer la justice sociale dans la répartition des richesses afin que certains ne soient pas des laissés-pour-compte pendant que d’autres se complaisent dans une opulence insultante.

A tous pour la responsabilité citoyenne

Le devoir des citoyens est de collaborer avec les pouvoirs civils au bien de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté. L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité. Cette participation dans la gestion du bien commun se réalise, d’abord, dans la prise en charge des domaines dont on assume la responsabilité personnelle, à commencer par le soin apporté à l’éducation de sa famille, par la conscience du travail bien fait et par le respect de la chose publique.

4 - Appel aux chrétiens pour la conscience chrétienne

Les évêques demandent aux fidèles catholiques en particulier de contribuer, par la constance de leurs convictions et de leurs mœurs, à l’édification d’une nation saine et ouverte à tous. Qu’ils comprennent que le vrai combat de notre société actuelle est celui de la défense de l’humanité de l’homme. Ce combat, ils ne le mèneront que s’ils acceptent de vaincre les tentations majeures de cette société en eux-mêmes, pour pouvoir les vaincre aussi dans le champ social.

Appel pour une renaissance du Burkina Faso

Les citoyens doivent comprendre qu’ils disposent désormais, dans leur patrimoine national, d’un certain nombre d’acquis qui valent la peine d’être farouchement défendus : la culture, la famille, la démocratie, etc. Le Burkina Faso est en attente. L’histoire nous indiquera clairement comment la nation burkinabè, par des choix éclairés et patriotiques de ses fils, pourra échapper aux démons de la fragilisation, de l’aventure et la violence.

Conclusion

En conclusion, les évêques ont exprimé leur joie de célébrer cet événement du cinquantenaire de l’indépendance avec tout le peuple. En se mettant à l’écoute du peuple, ils l’ont rejoint dans ses aspirations légitimes pour une bonne gestion du Burkina Faso. Conscients de leur mission auprès de tous, ils lancent des appels pour une sérieuse prise en compte des valeurs morales et culturelles qui structurent un homme digne de ce nom. C’est dans la foi et l’espérance que les évêques invoquent la miséricorde du Seigneur pour le Burkina Faso, ses dirigeants et tous les habitants, par l’intermédiaire de la Vierge Marie, à qui a été consacré notre pays sur la colline de Yagma. Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Ouagadougou, le 5 décembre 2010

Le secrétaire général de la CEBN Abbé Pascal BOUDA

1 Benoît XVI, Deuxième Assemblée du Synode des évêques pour l’Afrique, Message final. Zenit.org, 2 novembre 2009. 2 Jean-Paul II, Lettre encyclique, Centesimus Annus n°146. 3 Enquête sur le revenu des ménages au Burkina Faso de l’Institut national e la statistique et de la démographie (INSD) de 2006. 20% des ménages (les plus riches) ont effectué en 2009 56,3% de l’ensemble des dépenses des ménages. Cf : Enquête de l’INSD, 2009. 4 Conférence épiscopale Burkina-Niger, combattre et vaincre la corruption. Lettre pastorale des évêques du Burkina Faso. Mai 2009. 5 Endogénéité : enracinement basé sur l’identification de valeurs propres au milieu (négro-africain/burkinabè) qui peuvent constituer la fois un socle fédérateur, mobilisateur, vivifiant et un tremplin catalyseur et propulsif. 6 Benoît YVI, Lettre encyclique, Caritas invéritate n°9.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2010 à 05:42 En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Je suis fier d’être chrétien catholique et de voir l’Église assumer le rôle qui est le sien, être aux côtés des plus faibles et dénoncer les abus des plus puissants.

    Bon courage à nos évêques !

  • Le 7 décembre 2010 à 05:54, par Mouvement Citoyen pour le Changement En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Nos vives remerciements aux archevêques et évêques du Burkina !

    COMPAORE Blaise et son système, restent muet comme des carpes aux efforts inlassables et aux sollicitations de cette communauté !

    Soyons réalistes ! Cette adresse attire l’attention de ceux-là qui règnent depuis 23 ans !

    Assassinats, Crimes Economique, Crimes de sang !

    Le peuple du Burkina compte sur vos multiples efforts !

  • Le 7 décembre 2010 à 07:17, par Noraogo En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Vous au moins tenez bon pour ramener "le burkina" a avoir une face humaine vis à vis de son peuple et des peuples amis

  • Le 7 décembre 2010 à 11:48, par anta En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Merci, Messeigneurs les évêques.Je vais recommencer à aller à la messe.

    • Le 7 décembre 2010 à 19:03, par un simple archichrétien catholique En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

      Mon cher "c’est vous qui font que les enfants faites". il faut retourner à la messe vite. Mais au delà des dirigeants et autres, il y a là un grand appel à nous chrétiens catholiques et à tous les chretiens tout court à vivre comme le Christ : le fils de l’homme parmi les hommes pour donner un bon temoignage de Dieu son Père, être modéle, montrer le chemin,...pour que l’homme nouveau naisse. Mais que faisons nous, nous ne partons pas à la messe (pour cela ou ceci) nous voulons être comme les autres, nous ... ne faisons pas comme le Christ. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde ; nous devons donner l’exemple.
      Que Dieu nous aide à vraiement vivre Christ et rayonner Christ ! C’est notre mission et notre engagement de bapthème ! Que par l’intercession la Vierge Marie notre mère qui a dit OUI à Dieu et a été fidèle à son OUI jusqu’au bout, nous puisssions être OUI pour un homme nouveau en Dieu, pour un burkinabé ayant la crainte de Dieu. Que Dieu nous y aide tous ! AMEN !

  • Le 7 décembre 2010 à 17:04, par Sonré En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    C’est une très belle contribution pour la construction de notre chère patrie. Dire ce qui est bon et faire la lumière sur ce qui est mauvais afin que chacun assume ses responsabilité. C’est ce rôle que les burkinabè attendent des autres confessions réligieuses (Musulmans, Protestant) et des chefs coutumiers. Les acquis sont à féliciter. Mais ce qui doit plus retenir notre attention, c’est les faiblesses car c’est de celles-là que surgissesnt la tragédies des peuples. Travaillons tous, avec en premier plan les dirigeants, pour éradiquer ces maux. Dieu assiste le Burkina. Amen !

  • Le 7 décembre 2010 à 17:50, par fernand En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    on avait pas besion de ça pour renouer avec sa foi, les évêques on fait leur devoir , et il faut les féliciter, le christ lui même et partisant de la paix, l’église catholique est sensible à la paix sociale et oeuvre tous les jours pour l’amour de Dieu dans le monde entier. Bonne reflexion de nos Pères sur le burkina , ses cinquantes d’indépendances et que le christ guide les burkina faso à aller de l’avant . merci

  • Le 7 décembre 2010 à 17:53, par Big balè En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Très brillante analyse digne de l’Eglise Catholique de notre pays !Demeurez dans cette intégrité, celle qui consiste à dire haut ce que tout le monde pense bas, puisse Dieu être votre seul guide.

    • Le 9 décembre 2010 à 10:12 En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

      Je salue cette contribution de l’église catholique ; on aimerait pareille chose des musulmans et des protestants ; ça ferait avancer un peu les choses. je suis toutefois réservé sur un point, quand les évêques dénoncent les tendances sexuelles. Je ne sais pas s’ils parlent de l’usage du préservatif ou des homosexuels, mais, certes ils sont dans leur rôle, mais mais leur position est purement réactionnaire. On a le droit de jouir de son corps tant qu’on ne fait du mal à personne. le pape lui-même vient de faire un pas par rapport au préservatif. Quand à l’homosexualité, c’est une pratique qui existe depuis la nuit des temps, pas seulement ailleurs, mais aussi en Afrique. Tant que ça ne crée pas des troubles à l’ordre public, fichez la paix aux pédés !

      • Le 9 décembre 2010 à 20:29, par Yeelsida En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

        Le vrai message du Saint Père sur le préservatif :
        Les paroles du pape sur la sexualité et sur le préservatif
        ROME, Dimanche 21 novembre 2010 (ZENIT.org) - Les médias du monde publient en ce moment des articles et des commentaires concernant les paroles de Benoît XVI sur la sexualité et le préservatif rapportées dans son livre « Lumière du monde », qui sera présenté à la presse le 23 novembre.
        Certains passages de cette longue interview avec le journaliste et écrivain allemand Peter Seewald, éditée en italien par la Librairie Editrice du Vatican (284 pages, 19,50 euros), ont été présentés en avant-première dans la dernière édition de L’Osservatore Romano.
        Voici les paroles du pape sur la sexualité, recueillies dans ce livre.
        * * *
        Se concentrer uniquement sur le préservatif veut dire banaliser la sexualité, et cette banalisation représente justement la raison dangereuse pour laquelle de si nombreuses personnes ne voient plus l’expression de leur amour dans la sexualité, mais seulement une sorte de drogue, qu’ils s’administrent eux-mêmes. C’est pourquoi la lutte contre la banalisation de la sexualité fait aussi partie d’un grand effort pour que la sexualité soit évaluée de manière positive et puisse exercer son effet positif sur l’être humain dans sa totalité.
        Il peut y avoir des cas individuels justifiés, par exemple quand une prostituée [l’original allemand utilise le terme au masculin, ndt] utilise un préservatif, cela peut être un premier pas vers une moralisation, un premier acte de responsabilité pour développer de nouveau la conscience du fait que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut. Toutefois, cela n’est pas le moyen de vaincre l’infection du Hiv. Une humanisation de sa sexualité est vraiment nécessaire.

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  • Le 13 décembre 2010 à 01:55 En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    A TOI BLAISE COMPAORE : ECOUTE DES GENS QUI TE VEULENT DU BIEN ET AU DELA DE TOI VEULENT T’AIDER A BIEN preparer ta sortie.

  • Le 13 décembre 2010 à 11:09, par Présy En réponse à : EGLISE CATHOLIQUE : Les 10 fléaux du Burkina

    Belle analyse de nos Evêques, merci à eux. C’est avec plaisir que j’ai écouté la lecture du résumé à la messe du Dimanche 12/12/2010, et aussi payé l’ouvrage à la fin de celle-ci.Mais le hiatus est qu’ils doivent aussi faire des analyses et surtout très poussées des failles de l’église catholique. Par exemple, nous attendons des explications sur "le baptême en particulier des enfants de moins de 5ans". Dans la bible, Dieu a dit de laisser venir à lui les petits enfants, un enfant qui vient au monde doit recevoir aussitot le baptême si les parents le désirent(dans la bible, il est dit qu’un enfant qui vient de naitre,toute personne peut le baptiser en disant : je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit), et à Rome, les prêtres font des demandes aux parents de nouveau-né pour leur intégation dans la grande famille de Dieu. cela se fait sans problème. Mais je remarque que de nos jours, c’est pratiquement impossible dans les cieux du Burkina, en tout si tu n’as pas de parent de cet ordre, un prêtre ou une soeur pour intervenir pour toi. J’attends dans les jours à venir des réactions de votre part et surtout du Vatican, votre référent dans la vie. Pourquoi refouler tous ces enfants qui viennent à Jésus ? Merci à vous encore.

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